Résultat du test :
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 01:48
Message : "Je vous le dis : il n'y a pas de Bouddha, il n'y a pas de Loi ; pas de pratiques à cultiver, pas de fruits à éprouver. Que voulez-vous donc tant chercher auprès d'autrui ? Aveugles qui vous mettez une tête sur la tête ! Qu'est ce qui vous manque ?" Lin-ji
Le Bouddhisme est non théïste , pour un croyant lorsqu'une personne prie Dieu , elle crée dans son esprit l'idée que quelque chose lui manque et comme quelque chose lui manque elle doit reprier Dieu et lorsq'elle prit Dieu elle crée dans son esprit l'idée que quelque chose lui manque et comme quelque chose lui manque elle doit prier Dieu .......................sans fin .
Bref, les besoins crée les manques et les manques créent les besoins .
Il ne s'agit pas non plus de nier le sentiment d'un manque , ce serait jouer la politique de l'autruche ,mais plutôt de prendre conscience de son mécanisme réel pour que l'illusion disparaisse et soit reconnue en tant que telle . C'est ce qu'enseigne le Bouddhisme .
Beaucoup de croyants sont malheureux ne réussissant jamais à obtenir de réponses à leur souhaits mais la boulimie n'a jamais donné moins faim et la faim n'a jamais rendu plus heureux .
Pour le Bouddhisme tout se passe dans le rapport d'équilibre des relations que nous entretenons avec les choses et pas beaucoup dans les choses en elles même , en tous cas bien moins qu'il n'y parait le plus souvent .
Examinons nous assez souvent le lien qui semble nous relier aux choses , aux évênements, ou sommes nous trop focalisé , trop passionné par les choses uniquement pour le percevoir ?
Le Bouddhisme nous apprend une vue totale des évènements dans leur interdépendance .
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 02:08
Message : Dans toutes les religions, il y a le doute et le doute est un manque de foi.
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 02:10
Message : Vincent-3962 a écrit :Dans toutes les religions, il y a le doute et le doute est un manque de foi.
Le doute survient quand Dieu ne répond pas aux manques du pratiquant , la nature reprend toujours les dessus qu'on le veuille ou non , la boulimie n'a jamais donné moins faim et Dieu ne peut pas apporter grand chose qui ne soit déjà pas déjà là .
Quand une personne prie Dieu elle manque de confiance en elle , elle pense que son Dieu ne lui donne pas déjà tout ce dont elle a besoin, prier c'est douter .
Plus une personne prie , plus cela signifie qu'elle doute et comme elle doute elle doit reprier mais plus elle prie et plus cela signifie qu'elle doute , mais comme elle doute elle doit de nouveau prier ...................sans fin .
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 02:14
Message : Que peut-être le manque au niveau de la spiritualité, lorsque le salaire ultime d'une vie se résume au néant pour l'éternité ?
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 02:22
Message : Vincent-3962 a écrit :Que peut-être le manque au niveau de la spiritualité, lorsque le salaire ultime d'une vie se résume au néant pour l'éternité ?
je n'ai pas compris le sens de ta phrase , mais il me semble clair que les religions théïstes ont très peur du vide , et qu'elles cherchent incessamment à le combler et à le fuir , alors que comme Disait le Maitre Bouddhiste Suzuki Roshi
" l'esprit vide est ouvert à tout " .
La voie Bouddhiste n'a pas peur du vide et ne cherche pas à mettre toute son énergie à le combler .
Dans les religions Théïstes pour combler le vide il faut un Dieu .
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 02:35
Message : Toutes les religions sont en quelque sorte une loterie où on a une chance de gagner son ciel (Stairway to Heaven) et c'est pour ça que l'on prie, parce qu'il n'est pas possible d'acheter Dieu.
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 03:18
Message : Vic, n'as-tu jamais envisager que le néant puisse être la fin et que le Bouddhisme ne soit qu'un baume sur la douleur de ne pas savoir avec certitude où va la vie après la mort ?
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 03:23
Message : Mon message précédent était incomplet.
Bien que le bouddhisme et la plupart des mystères de l'hindouisme ont pour base le karma et pour pivot la transmigration des âmes. La réincarnation ou renaissance est étroitement liée à la notion du karma qui peut être traduite par «destinée», une destinée que l'homme a engendrée lui-même.
N'a tu jamais envisagé que le néant puisse être la fin et que le Bouddhisme ne soit qu'un baume sur la douleur de ne pas savoir avec certitude où va la vie après la mort ?
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 04:30
Message : Vincent a dit :
N'a tu jamais envisagé que le néant puisse être la fin et que le Bouddhisme ne soit qu'un baume sur la douleur de ne pas savoir avec certitude où va la vie après la mort ?
Bonjour ,
Très étonnement la réincarnation n'a pas beaucoup d'importance pour un Bouddhiste , c'est plutôt les gens extérieurs qui croient que parce que le Bouddhisme mentionne la réincarnation le Bouddhisme s'appui là dessus .
Le Bouddhisme en réalité est la voie du détachement , du sans appui .
Tu as différentes écoles de Bouddhisme , le zen par exemple n'en parle quasi pas , la réincarnation n'est pas une préoccupation pour le zen .
Même si certaines croyances sont avancées dans le Bouddhisme elles n'en restent que des croyances , rien de plus et l'enseignement Bouddhisme est le "sans appui" , pas les croyances , c'est d'ailleurs l'avis majoritaire que j'ai rencontré chez les Maitres zen quand ils en parlent .
" Un enseignement est comparable un radeau servant à traverser le fleuve de la vie : le fait de s'y accrocher comme à une autorité suprême et ultime est ce qui provoque notre noyade " .
Le Bouddha .
D'autres part l'avantage du néant est au moins de ne pas nous soumettre à la souffrance puisqu'il n'y a plus rien .
On ne peut même pas dans le néant regretter de ne plus vivre .
Donc pourquoi voudrais tu qu'un Bouddhiste en ait peur ?
Ca serait plutôt l'inverse c'est de continuer à vivre qui pourrait être paniquant , parce que dans quelle condition , dans la souffrance , dans la joie ?
Dans le néant c'est plus simplement résolu .

Voilà je ne crois justement pas que la croyance en la réincarnation soit une sorte de baume au coeur justement , ça peut être même tout le contraire , ça en fait plutôt flipper certains pratiquants parfois , c'est fifty -fifty .
Dans le Bardo Thodöl Tibétain l'enfer qui y est décrit est mille fois plus terrible que dans la bible, mais les différentes écoles Bouddhistes sont très nuancées sur ce genre de croyance en l'après vie , ça n'est pas l'objet du Bouddhisme, les Tibétains ne représentent pas tout le Bouddhisme à eux tout seul , il y a des écoles Bouddhistes sceptiques sur l'intérêt de ses croyances , le zen en fait parti .
Mon avis est que ce genre de peur est surtout la carotte , comme dans toutes les religions pour obliger les gens à pratiquer ont leur fait peur , on leur dit " si vous ne suivez pas tel enseignement vous allez griller en enfer " .
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 05:05
Message : Le mouvement se fait non pas au niveau de l'équilibre, mais plutôt au niveau du déséquilibre. De plus, dans la nature, le mouvement erratique existe au niveau microscopique.
Petite question :
Tu nous dis :"Pour le Bouddhisme tout se passe dans le rapport d'équilibre des relations que nous entretenons avec les choses et pas beaucoup dans les choses en elles même , en tous cas bien moins qu'il n'y parait le plus souvent."
Sans vouloir critiquer le Bouddhisme de manière négative, je me demande si à vouloir trop d'équilibre dans sa vie, on ne risque pas à la longue de devenir des êtres statiques et amorphes n'accordant qu'une place très secondaire à la réflexion humaine pure et simple ?
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 05:10
Message : Vincent a dit :
Sans vouloir critiquer le Bouddhisme de manière négative, je me demande si à vouloir trop d'équilibre dans sa vie, on ne risque pas à la longue de devenir des êtres statiques et amorphes n'accordant qu'une place très secondaire à la réflexion humaine pure et simple ?
Une chose ne peut exister que par comparaison , l'équilibre ne peut exister sans le déséquilibre c'est impossible , même avec tous les efforts de méditation possible ça ne se peut pas .
Oui en méditation on ne s'appui sur rien , pas plus sur l'équilibre que le déséquilibre , c'est ce qu'on appelle dans le Bouddhisme la voie médiane entre les deux extrêmes opposés .Il n'existe pas de point où se trouve ce milieu , disons qu'il contient une certaine marge d'erreur possible , ça n'est pas une zone totalement délimitée ou non délimitée .Ca ne se mesure pas avec un double décimètre .
La réflexion humaine peut s'avérer limitée si elle ne contient pas une observation totale des événements ou méditation , les mots aussi .
Pour qu'il y ait observation totale il ne faut rien privilégier , aucune hypothèse , c'est le "sans appui" .
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 05:34
Message : Mon exemple te paraîtra banal, mais est-ce qu'au niveau de l'observation d'un simple objet par exemple cela revient à observer le tout avant d'observer chacune de ses parties ?
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 06:45
Message : Vincent-3962 a écrit :Mon exemple te paraîtra banal, mais est-ce qu'au niveau de l'observation d'un simple objet par exemple cela revient à observer le tout avant d'observer chacune de ses parties ?
C'est observer un objet sans s'appuyer sur rien de particulier , aucune vue particulière .
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 06:47
Message : L'observation totale des événement ou médiation sera toujours faite par des
Individus placés dans un contexte social et culturel observant l'intégralité d'une situation. Même en voulant éliminer toute subjectivité, il me semble très difficile de se détacher de la nature intrinsèque de son égo ainsi que de l'influence du milieu où l'on médite.
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 06:53
Message : Vincent a dit :
il me semble très difficile de se détacher de la nature intrinsèque de son égo ainsi que de l'influence du milieu où l'on médite.
Euh j'ai pas compris , s'appuyer sur rien ça ne veut pas dire s'appuyer sur le détachement de quoi que ce soit ??
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 07:12
Message : vic a écrit :Vincent a dit :
Euh j'ai pas compris , s'appuyer sur rien ça ne veut pas dire s'appuyer sur le détachement de quoi que ce soit ??
Je veux dire qu'il me semble difficile de croire que l'on puisse faire abstraction de certains paramètres lorsque l'on médite, car qu'on le veuille ou non on demeure toujours esclave de son propre égo et on est toujours influencé dans une certaine mesure par le milieu dans lequel on se trouve lors de la méditation.
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 07:14
Message : Je veux dire qu'il me semble difficile de croire que l'on puisse faire abstraction de certains paramètres lorsque l'on médite, car qu'on le veuille ou non on demeure toujours esclave de son propre égo et on est toujours influencé dans une certaine mesure par le milieu dans lequel on se trouve lors de la méditation.
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 07:16
Message : Je veux dire qu'il me semble difficile de croire que l'on puisse faire abstraction de certains paramètres lorsque l'on médite, car qu'on le veuille ou non on demeure toujours esclave de son propre égo et on est toujours influencé dans une certaine mesure par le milieu dans lequel on se trouve lors de la méditation.
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 07:39
Message : Vincent-3962 a écrit :Je veux dire qu'il me semble difficile de croire que l'on puisse faire abstraction de certains paramètres lorsque l'on médite, car qu'on le veuille ou non on demeure toujours esclave de son propre égo et on est toujours influencé dans une certaine mesure par le milieu dans lequel on se trouve lors de la méditation.
Je pense qu'il y a des gens qui peuvent le faire spontanément , d'autres ont besoin d'un certain travail .
C'est très variable .
Tout dépend du karma et ou en est la personne dans ses bagages .
La plupart du temps le travail est long pour que le "sans appui" puisse se faire spontanément et en toutes circonstances .
Auteur : Vincent-3962
Date : 12 juil.13, 07:54
Message : Je te remercie pour les informations que tu m'as donné sur le Bouddhisme elle m'ont été très utiles.
À+
Auteur : Boemboy
Date : 12 juil.13, 08:44
Message : Vic: Bref, les besoins crée les manques et les manques créent les besoins .
Quelle différence vois-tu entre un manque et un besoin ?
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 08:58
Message : Boemboy a écrit :Vic: Bref, les besoins crée les manques et les manques créent les besoins .
Quelle différence vois-tu entre un manque et un besoin ?
Un futur toxico se crée des besoins nouveaux au départ et puis en se créant des besoins nouveaux il se crée automatiquement des manques .
Donc se créer un besoin nouveau , qu'il soit spirituel ou autre ne résoud pas forcément tous les problèmes , il peut même en créer d'autres plus subtiles et dissimulés .
Bien sûr au départ se créer un nouveau besoin c'est fun ,ça provoque tout un tas d'excitation assez souvent , on y voit des avantages mais si c'est un besoin trop passionnel le manque sera à la hauteur des besoins que l'on s'est créé un jour ou l'autre .
On peut considérer que le manque est la conséquence d'un besoin ou le besoin la conséquence d'un manque , mais ça n'en fait pas deux choses identiques pour autant ni même différentes .
Une pratique spirituelle qui ne crée pas de dépendance sera
ni indispensable ni redoutable .
Dans le Bouddhisme la dépendance accrue vis à vis d'une pratique est nommée "matérialisme spirituel" ,à ce stade elle devient plus toxique que bénéfique .
Auteur : Boemboy
Date : 12 juil.13, 10:43
Message : Donc on se crée un besoin quand on consomme un truc dont on n'a pas besoin.
Si on en avait vraiment besoin, on comblerait un manque.
Une fois qu'on s'est habitué à consommer un truc dont on n'a pas besoin...ça devient un besoin et le jour où on ne peut pas le satisfaire, c'est un manque.
Est-ce bien là ce que tu as voulu dire ?
Auteur : vic
Date : 12 juil.13, 22:28
Message : Boemboy a dit :
Une fois qu'on s'est habitué à consommer un truc dont on n'a pas besoin...ça devient un besoin et le jour où on ne peut pas le satisfaire, c'est un manque.
Est-ce bien là ce que tu as voulu dire ?
Non, une chose ne devient pas un nécessairement un besoin le jour où on ne peut pas le satisfaire .
je peux ne pas pouvoir satisfaire quelque chose et ne pas en avoir besoin parce que ça ne me manque pas .
Le besoin s'évalue au manque qu'on ressent par rapport à cet objet lorsqu'il n'est plus là , pour une pratique spirituelle le besoin s'évalue au manque qu'on ressent lorsqu'on ne pratique plus .
Pour un drogué son niveau de dépendance s'évalue au niveau de manque qu'il ressent lorsqu'il ne se drogue plus .
Mais on peut parfaitement envisager de pratiquer quelque chose de spirituel sans en faire une dépendance , à partir du moment où cette pratique ne devient
ni indispensable ni redoutable .
Auteur : Vincent-3962
Date : 13 juil.13, 03:53
Message : Bonjour Vic
Hier, tu m'as dis que pour chez les Bouddhistes, on ne croyait pas nécessairement à la réincarnation et qu'elle n'était qu'une croyance marginale.
Alors, qu'est-ce que le Karma ? Pourtant, j'ai lu que :"tout acte (karma) induit des effets, effets censés se répercuter sur les différentes vies d'un individu et formulant la part du destin (ce à quoi on ne peut échapper, malgré notre volonté, la part des choses que l'on ne choisit pas) dans les vies suivantes."
Pourrais-tu m'expliquer...
Auteur : vic
Date : 13 juil.13, 10:35
Message : Vincent-3962 a écrit :Bonjour Vic
Hier, tu m'as dis que pour chez les Bouddhistes, on ne croyait pas nécessairement à la réincarnation et qu'elle n'était qu'une croyance marginale.
Alors, qu'est-ce que le Karma ? Pourtant, j'ai lu que :"tout acte (karma) induit des effets, effets censés se répercuter sur les différentes vies d'un individu et formulant la part du destin (ce à quoi on ne peut échapper, malgré notre volonté, la part des choses que l'on ne choisit pas) dans les vies suivantes."
Pourrais-tu m'expliquer...
Dans l'enseignement du Bouddha ce que tu présentes est exact , maintenant selon les écoles certaines s'intéressent à ça moins que d'autres , le zen s'y intéresse peu .
Pour eux c'est uniquement la pratique de la méditation en elle même qui compte , la réincarnation ils te disent " on n'en sait rien on n'y est pas encore , on verra à ce moment là ", ils sont beaucoup plus pragmatiques .
En gros c'est l'instant présent qui compte pour eux , pas ce qui se passera demain .
Les écoles tibétaines sont plus axés là dessus , tu as même la pratique du Powa qui est une technique particulière de transfert de conscience au moment de la mort et toute une étude poussée sur le bardo Thodöl ( livre des morts Tibétains) .
Bref, les écoles portent un intérêt très différent sur la réincarnation , le zen ne nie pas la réincarnation , ça n'est pas son point central de pratique .
Nombre de messages affichés : 26