tient j ai trouver Dauphin pour toi li cela et tu verra Jean 1:1 avec théos !!!
Dans les traductions présentées ci-dessus paraissent des termes comme " un dieu ", " un être divin ", ou " de condition divine ". La raison en est que le mot grec (théos) est un nom attribut au singulier placé devant le verbe et non précédé de l'article défini. C'est un théos employé sans article. (...)
Dans le texte grec il y a de nombreux exemples de ce genre, c'est-à-dire des noms attributs au singulier, employés sans article et qui précèdent le verbe ; voir Mc 6:49 ; 11:32 ; Jn 4:19 ; 6:70 ; 8:44 ; 9:17 ; 10:1, 13, 33 ; 12:6. À ces endroits les traducteurs mettent généralement l'article indéfini " un " devant le nom attribut afin de faire ressortir la qualité ou manière d'être du sujet. Puisque dans ces passages on a employé l'article indéfini devant le nom attribut, on peut tout aussi valablement employer l'article indéfini " un " devant le nom sans article de Jean 1:1, ce qui donne : " un dieu ". Les Saintes Écritures confirment l'exactitude de cette traduction.
Dans son article " Qualitative Anarthrous Predicate Nouns : Mark 15:39 and John 1:1 [Valeur adjective des noms attributs employés sans article : Marc 15:39 et Jean 1:1] ", publié dans Journal of Biblical Literature (vol. 92, Philadelphia 1973, p. 85), P. Harner dit que dans des propositions comme celle de Jn 1:1, " le nom attribut employé sans article et qui précède le verbe a essentiellement une valeur adjective. Il indique ici que le logos a la nature de théos. Rien ne permet de considérer l'attribut théos comme défini ". À la p. 87 de son article, P. Harner tire cette conclusion : " En Jean 1:1 je crois que la valeur adjective de l'attribut est si évidente qu'on ne peut considérer le nom comme défini. " Et voici ce qu'on peut lire à ce propos dans Commentaire sur l'Évangile de Saint Jean, par F. Godet (Neuchâtel 1970, t. 2, p. 36) : " Le mot, Dieu, est employé sans article, parce qu'il a le sens d'adjectif et désigne, non la personne, mais la qualité. "
On trouvera ci-dessous des exemples tirés des Évangiles de Marc et de Jean où différents traducteurs ont généralement rendu avec un article indéfini des noms attributs au singulier employés sans article et qui précèdent le verbe, pour indiquer d'une façon tout à fait générale quelle est la qualité ou manière d'être du sujet.
Versets
Traduction du monde nouveau
La Bible Chouraqui
Parole de Vie
La Bible du Semeur
La Bible Osty
La Sainte Bible (Maredsous)
Marc
6:49
une apparition
un fantôme
un fantôme
un fantôme
un fantôme
un fantôme
11:32
un prophète
un prophète
un vrai prophète
un inspiré
un prophète
un véritable prophète
Jean
4:19
un prophète
un prophète
un prophète
un inspiré
un prophète
un prophète
6:70
un calomniateur
un esprit mauvais
un diable
un diable
un diable
un démon
8:44
un homicide
un assassin
un meurtrier
un tueur
homicide
un meurtrier
8:44
un menteur
menteur
menteur
menteur
menteur
menteur
9:17
un prophète
un prophète
un prophète
un inspiré
un prophète
un prophète
10:1
un voleur
un voleur
un voleur
un voleur
un voleur
un voleur
10:13
un salarié
--
--
mercenaire
mercenaire
salarié
10:33
un homme
un homme
un homme
un homme
un homme
un homme
12: 6
un voleur
un voleur
voleur
voleur
un voleur
voleur
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Ainsi, la Traduction du monde nouveau, comme d'autres versions, ne falsifie pas le texte grec de Jean 1:1 en traduisant le mot théos sans article par "un dieu"*. Dans son ouvrage Word Studies in the New Testament, Marvin Vincent fait le commentaire suivant: "Remarquez que théos est sans l'article, qui n'aurait pas été omis s'il [Jean] avait voulu identifier la Parole à Dieu (...) De plus, s'il avait dit Dieu était la Parole, il aurait contredit la déclaration précédente par laquelle il avait distingué (de manière hypostatique) Dieu de la Parole (...) le mot Dieu, utilisé de façon attributive, maintient la distinction personnelle entre Dieu et la Parole." Après avoir parlé de "l'unité d'essence et de nature" existant entre Dieu et la Parole, ce bibliste poursuit: "[le mot Dieu] assigne à la Parole tous les attributs de l'essence divine."
Un trinitaire reconnaît également:
"Quand un titre divin n'a pas d'article, il peut y avoir une emphase sur la nature ou l'activité, c'est à dire ce qu'il est. Jn 1:1, ho logos ên pros ton theon, kai theos ên ho logos, la Parole était avec Dieu (le Père considéré comme une personne), et la Parole était Déité (non identique à Dieu le Père, mais de la nature, ou de la qualité, de Dieu)" - A Concice Exegetical Grammar of New Testament Greek; Harold Greenlee
Certains invoqueront peut-être la règle de E. C. Colwell selon laquelle, d'après eux, un nom sans article qui précède le verbe (comme en Jean 1:1) doit être considéré comme défini. Toutefois, cette règle n'affirme pas cela. Elle dit tout au plus qu' un nom attribut défini, qui précède le verbe, n'a généralement pas d'article. Le professeur Rodney J. Decker, commentant cette règle, fait remarquer:
" Il n'est pas possible de supposer la règle inverse. C'est à dire qu'il n'est pas vrai que parce qu'un nom attribut précède un verbe copulatif, il est par conséquent défini. Cela est souvent ignoré, et la règle est utilisée comme s'il était dit: " un attribut sans l'article qui précède le verbe est habituellement défini". Ce n'est pas ce que la règle dit, et il n'est pas possible de déduire cela à partir de cette règle".
Puis concluant à propos de Jean 1:1, cet helléniste ajoute: " Notons que la règle ne nous aide pas à déterminer l'aspect défini [du terme "théos"]. Elle a souvent été mal employée par des défenseurs bien intentionnés de la déité du Christ". Colwell's Rule - R. J. Decker.
Un grammairien , Paul S. Dixon, explique pareillement:
" En 1975, ma thèse "Signification de l'attribut nominatif indéfini en Jean" (citée favorablement à plusieurs reprises dans la récente grammaire de Wallace) démontra qu'il était inapproprié d'appliquer la règle de Colwell pour affirmer l'aspect défini du "théos" en Jean 1:1c (...) La règle ne dit pas qu'un nom attribut indéfini précédant le verbe ( comme en Jean 1:1c) a tendance à être défini (...) J'ai actuellement considéré toutes les occurences des attributs indéfinis nominatifs en Jean. Ma thèse affirme que généralement l'attribut nominatif sans l'article, en Jean, est qualitatif, particulièrement quand il précède le verbe (94% des occurences) "
Allant dans le même sens, une note de la New English Translation reconnaît:
" La règle de Colwell est souvent invoquée pour soutenir, ici, la traduction de 'théos' (Dieu) en tant que nom défini plutôt qu'indéfini. Cependant, la règle de Colwell permet simplement, mais ne demande pas, qu'un prédicat placé avant le verbe soit traduit comme étant défini plutôt qu'indéfini. (...) La théologie chrétienne orthodoxe permettrait autant un sens défini que qualitatif en ce qui concerne 'théos' ici. (...) il est probablement préférable de considérer l'aspect qualitatif du nom indéfini 'théos' en Jean 1:1. Les traductions comme celles de la NEB, REB, et Moffat sont d'une grande aide en donnant le sens en Jean 1:1 selon lequel la Parole était pleinement divine en essence (aussi divine que Dieu le Père). (...) Aussi, la traduction 'ce que Dieu était, la Parole l'était également' est préférable pour rendre convenablement la signification au lecteur Anglais moyen'. (...) La construction en Jean 1:1 n'identifie pas la Parole à la personne de Dieu; mais plutôt elle assimile l'essence de la Parole à celle de Dieu."
Si les commentaires précédents soulignent l'aspect qualitatif du terme "théos", le rapportant à "l'essence divine" de la Parole plutôt qu'à son identification à Dieu lui-même, cela ne signifie toutefois pas que ces deux personnes divines jouissent des mêmes prérogatives. Commentant ce passage, le Nouveau Vocabulaire Biblique, (éd. Bayard 2004, p. 441), sous la direction de Jean Pierre Prévost, éxégète et théologien, précise:
"En s'appuyant sans doute sur un hymne préchrétien, l'auteur, ignorant le concept de préexistence éternelle, dit du logos qu'il était là au commencement de la Création. Il habitait alors la dimension de Dieu et, selon la traduction littérale du verset 1c: il "était dieu". Le texte est précis. Il omet l'article devant le mot "dieu", alors que la ligne précédente le contenait: "Elle [la parole] était, en commencement, vers le Dieu". Il est donc difficile de traduire exactement le verset 1c. L'auteur veut dire que le logos faisait partie de la réalité divine, sans être le Dieu suprême. "Divin" est trop faible, "Dieu" est trop fort. Le mot "dieu", avec la minuscule, cherche à rendre la pensée."