Auteur : caius
Date : 10 juin09, 02:34
Message : Les mythes sur les Mutilations Génitales Féminines
Par: Jamie Glazov
FrontPageMagazine.com | Lundi 08 juin 2009
L‘invitée de
Frontpage Interview est
Ines Laufer, fondatrice de la
Task Force for Effective Prevention of Female Genital Mutilation, un réseau d’associations et de militants de la défense des Droits de l’Homme qui se consacre à la prévention concrète, à grande échelle de la mutilation génitale parmi les fille des émigrés de l'UE.
FP : Ines Laufer, bienvenue à Frontpage Interview.
J’aimerais compléter notre précédente interview qui évoquait les effets pervers des politiques européennes qui favorisent les Mutilations Génitales Féminines.
Parlons donc un peu des mythes, mensonges et erreurs liés aux MGF.
Laufer : Bien-sur, merci Jamie.
Aujourd’hui, au bout de 30 années d’efforts largement infructueux pour mettre fin à la barbarie des mutilations, il n’est que trop temps d’identifier, de nommer et de surmonter tous les mythes néfastes, mensonges et erreurs fondamentale qui continuent à être propagés par de soi-disant scientifiques et même par la plupart des « activistes ».
Démasquer tout ces mythes n’est pas une question de dire qui à raison et qui à tort ; mais d’expliquer POURQUOI la plupart des stratégies dans la lutte contre les MGF ont été jusqu’à présent vouées à l’échec et n’ont rien été d’autre qu’un gâchis d’argent, de temps, d’énergie et de ressources tandis que des millions de petites filles continuent à être mutilées chaque année.
Il s’agit de d’aller à la racine du mal et de dévoiler les mécanismes sinistres qui mènent à la continuation de cette pratique violente.
Enfin, il s’agit de réformer les approches et les stratégies, d’investir efficacement les ressource et d’obtenir des résultats concrets.
Il s’agit de quitter les sentiers battus qui ne mènent qu’à des impasses.
FP : En effet, commençons par quelques mythes. Le premier est évidemment que les mutilations sexuelles n’ont rien à voir avec l’Islam, n’est-ce pas ?
Laufer : Exactement.
Mythe numéro 1: Les MGF n’ont rien à voir avec l’Islam car elles ne sont pas mentionnées dans le Coran.
Dès qu'il est question de l’influence de la religion sur la perpétration dans le monde entier de MGF sur des petites-filles, la plupart des “activistes,” des organisations et des politiciens se montrent très soucieux d’expliquer que les mutilations génitales n’ont rien à voir avec l’Islam, qu’elles ne sont pas mentionnées dans le coran et qu’il y a des adeptes d’autres religions, particulièrement des Chrétiens et des Animistes, qui soumettent aussi leurs femmes à des MGF.
Evidemment, les MGF existent dans d’autres groupes religieux que l’Islam, mais ce fait est instrumentalisé pour faire croire qu’il n’existe pas un lien aussi étroit que néfaste entre l’Islam et les MGF.
La vérité est que de nos jours l’immense majorité des victimes de mutilations sexuelles sont des fillettes et des femmes musulmanes. Ce n'est pas même une surprise, car nonobstant le fait que les MGF ne sont pas mentionnées dans le Coran, les oulémas sont largement responsables de la propagation des MGF qu’ils légitiment publiquement et ils incitent à cette violence. Ils n’ont même pas besoin de citer le Coran, car ils se réfèrent simplement aux Hadiths du prophète Mahomet.
C’est chercher la petite bête de pinailler que les Hadiths concernant les MGF sont “faibles” ou “forts”.
La seule chose qui compte est la réalité sociale qu’au 21ième siècle l’Islam est la seule religion qui soit systématiquement exploitée par les autorités masculines pour s’assurer que les femmes et leur sexualité soient maintenues sous le contrôle des mâles en détruisant la partie sexuelle la plus sensible de leur corps, le clitoris.
Mais jusqu’a présent, les plus hautes autorités islamiques nient leur participation active et leur responsabilité écrasante dans la diffusion partout dans le monde de pratiques de mutilations dont elles encouragent la continuation – non seulement en Afrique ou dans les pays arabes et asiatiques mais aussi en Europe.
FP : et les régions d’Afrique où les MGF sont les plus fréquentes sont aussi musulmanes.
Laufer : Correct. Si l’on regarde sur le planisphère les pays pratiquant les MGF, on ne peut pas éluder la constatation suivante : en Afrique, les pays où les mutilations génitales ont été adoptées appartiennent tous à la “ceinture de l’islamisation”. Ce fait indéniable, ainsi que des indices indiquant qu’en Afrique de l’Ouest, les MGF ne remontent pas à plus de 500 ans, permet de poser l’hypothèse que les MGF se sont répandues en Afrique centrale et de l’Ouest suite à l’Islamisation.
Au Moyen-Orient (par exemple en Irak) et en Asie (Indonésie, Malaisie) nous savons de toute façon que la pratique s’est répandue avec Islam et y est perpétrée au nom de cette religion.
Nous avons même reçu d’Europe Centrale, de Bosnie, plusieurs signaux indiquant que les mutilations génitales féminines semblent être en train d’y être “importées” via l’islamisme radical. Ce n’est pas une coïncidence : les mutilations génitales féminines reflètent clairement la misogynie qui est à la base de l’Islam. Les MGF vont de pair avec sa définition prude, misogyne et dogmatique de la sexualité féminine, l’obsession de la virginité et tout ce qu’être une femme implique.
Tout aussi abject que les oulémas qui répandent et appellent publiquement et ouvertement aux mutilations génitales féminines est le silence apeuré des pouvoirs publics mondiaux. En pratique, l’incitation à torturer, mutiler et blesser des petites filles au nom de la religion n’entraîne aucune conséquences, aucune sanctions pour les responsables. J’ai souvent le sentiment que la peur d’être qualifiés “d’islamophobes” tétanise complètement les scientifiques, les politiciens et les activistes et les rend aveugles à l’évidence.
FP : D’autres mythes?
Laufer : Il y en a beaucoup d’autres.
Mythe numéro 2: Les MGF sont pratiquées pour de multiples raisons, et les MGF diffèrent d’une société à l’autre.
Quand il s’agit de décrire la pratique de la mutilation génitale féminine, son arrière-plan et ses causes, on répète en permanence comme une incantation que les différents groupes ethniques ont différentes raisons de perpétrer les MGF. Ces quinze dernières années, si je peux évoquer la situation en Allemagne, chaque scientifique, militant ou politicien ressort chaque fois la copie des élucubrations de l’autre sans remise en cause ni réflexion. Il ne sert à rien de consulter les publications des ONG ou des organisations anti- MGF ou les revues universitaire : elles publient toutes la même tromperie : il y a des raisons multiples dans différentes sociétés à cette “pratique traditionnelle.”
La vérité est qu’il y a une raison unique, un objectif qui se retrouve chez tous les groupes ethniques, dans TOUTES les régions et sociétés, qui est la raison d’être essentielle des mutilations génitales féminines : les MGF visent à l’oppression de la sexualité féminine, à contrôler et manipuler les femmes en fonction des volontés des hommes. En d’autres termes la MGF est exécutée dans le but de conserver la virginité des filles, de limiter leur désir sexuel, de garantir leur chasteté et d’assurer leur fidélité sexuelle. C’est de ça qu’il est TOUJOURS question et il n’y a pas une seule société où cet aspect ne soit pas présent.
Toutes les autres raisons avancées, comme des questions d’esthétique, de pureté, d’initiation, de religion ou encore d’autres complètement démentielles du style : le clitoris pourrait tuer les hommes et les bébés, ne sont rien d’autres que d’utiles instruments de légitimation idéologique pour :
- masquer le but réel des MGF ;
- créer une certaine pression qui facilite et rende possible l’implémentation de cette oppression violente à l’échelle de la nation et la rende taboue ;
- empêcher les victimes de poser des questions, de comprendre le sens réel de cette pratique et de la remettre en cause
Toutes ces justifications déguisées sont conçues pour justifier et excuser les MGF et masquer la vraie nature de ce qui est en réalité une forme de violence systématique.
Il est tout à fait fascinant de constater que cette idéologie atteint parfaitement son but non seulement dans les pays où les MGF sont pratiquées mais aussi parmi les chercheurs en ethnologie et anthropologie aussi bien que parmi les militants et les politiciens du monde occidental : en ne parvenant pas à identifier les justifications des MGF comme des excuses interchangeables, ils ont pendant longtemps refusé, et ils continuent encore largement à le refuser, d'aborder correctement les MGF en tant que gravissime phénomène de violence dirigée spécifiquement contre un groupe parfaitement défini au sein de la société.
FP : Un autre mythe ?
Laufer : Mythe numéro 3 : Les parents qui laissent leurs enfants se faire mutiler le font pour le bien de leurs filles.
Répété comme une incantation depuis des décennies, ce mythe excuse et banalise les intentions de coupables qui mutilent atrocement leurs enfants.
Ce mensonge endort les masses et bloque l’indispensable réflexion sur la nature,l’ intention et le caractère systématique des mutilation génitales féminines.
C’est le reflet de l’illusion, ou du vœu pieux, occidental que des parents veulent toujours le bien de leurs enfants. Si vous considérez ce qui se passe en réalité dans le monde, il faut bien reconnaître que les relations familiales sont souvent sources de graves violences, de maltraitance, de négligences, etc.
La racine de ce comportement est l’absence de respect, la psychologue et militante des Droits de l’Enfant Monika Gerstendörfer le souligne : absence de respect des enfants dans un environnement lui-même peu respectueux.
Les MGF doivent être considérées comme le symptôme d’un environnement social dominé par le contrôle, l’oppression et la violence légitimée.
Ce n’est donc ni un secret ni une surprise que dans tous les pays/groupes pratiquants les MGF, il y a un niveau très élevé de violence générale envers les enfants, qui consiste en violences physiques et psychologiques : coups et punitions excessives.
Néanmoins, la dimension de cette violence codifiée est toujours entourée par un grand tabou et encore une fois il y a des “scientifiques” occidentaux qui font de leur mieux pour maintenir l’omerta.
Il n'y a pas une seule société pratiquant les MGF où ces dernières ne soient pas directement liées aux “ mariages forcés/arrangés”. L’association verbale entre cet acte et “mariage et épouser” camoufle sa vraie nature qui est l’esclavage pur et simple : quand un être humain de sexe masculin est offert à un futur propriétaire contre de l’argent, de l’or ou tout autre bien matériel pour être violé et rester pour toujours sous sa coupe, il est clair que nous devons parler de commerce d’esclave.
Dés que les victimes sont des fillettes ou des adolescentes vendues par leurs pères à d’autres hommes en échange d’argent, d’or, de chameaux ou de chèvres, ce commerce d’esclave est baptisé “mariage”. Quel cynisme !
Et comme les futurs propriétaires de la fille refusent “d’acheter de seconde main”, ils insistent pour qu’elle soit vierge et mutilée sexuellement, ce qu’ils considèrent comme un moyen efficace de préserver (la virginité).
Dans ce contexte où les filles et les femmes sont considérées, traitées et vendues comme des marchandises, il est évidemment négligeable qu’elles endurent de la douleur et/ou des traumatismes, qu’elles soient privées de satisfaction sexuelle et de développement personnel
En faisant mutiler ses propres filles, le patriarche male n’agit que pour son intérêt personnel et le plus grand bénéfice qu’il pourra plus tard tirer de la vente de sa fille. La santé, le bien-être, les désirs et la sexualité des filles sont subordonnés à ses intérêts.
La MGF n’est pas un acte d’amour mais d’irrespect, de mépris, de violence et une question de profit matériel que le coupable peut tirer de la souffrance de la victime.
FP : Alors, quelle est la solution pour mettre fin aux MGF ?
Laufer : La solution est liée à un autre mythe.
Mythe numéro 4: La solution pour mettre fin aux MGF, c’est l’éducation et l’information.
Quoi que cela semble de la provocation, une longue expérience en Afrique et en Europe nous a obligé à reconsidérer le rôle de l’information et de l’éducation dans le processus d’abandon des MGF.
Alors que depuis le début l’accent à été mis sur l’éducation et l’information des communautés pratiquant les MGF quant aux mal que les MGF causent, en espérant que cela finirait par entraîner l’abandon de la pratique, la réalité des faits a révélé que cette idée est une pure illusion.
Beaucoup d’organismes occidentaux persistent à seriner aveuglément que “si les gens comprennent que cette tradition n’apporte rien de bon, ils l’abandonneront” (Marianne Raven, CEO, Plan International Germany .).
D’autres admettent au moins que cette stratégie a largement échoué : récemment, le German GTZ a concédé que “l’éducation sur les conséquences des MGF en matière de santé a plus entraîné leur médicalisation que leur abandon.”
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMC) a été contrainte de soulever la question : pourquoi des femmes qui connaissent les terribles conséquences des MGF, même celles qui font officiellement campagne contre la pratique, continuent-elles malgré-tout à mutiler leurs enfants.
La réponse à cette question ne repose pas entièrement dans la pression de la société.
Pour trouver une réponse à cette question, l’idée encore largement reçue que les MGF sont “ une coutume traditionnelle que les gens font pour le bien de la fille ” doit être remise en cause :
Non seulement ce préjugé catalogue les personnes qui exécutent et encouragent les MGF comme des incultes qui “ne réalisent pas vraiment le mal qu’ils font” mais il leur donne également une excuse et banalise à la fois les malfaiteurs et la pratique elle-même.
Déjà en 1977, l’auteure Sénégalaise Awa Thiam réfutait ce poncif en soulignant que “il existe une volonté évidente de disculper nos anciennes en alléguant qu'elles n'ont aucune information scientifique sur la clitoridectomie. C'est une mauvaise appréciation.”
En 2007, le militant anti-MGF égyptien Riham Shebl a énergiquement répliqué à la fausse image qui continue à être donnée des MGF :
" Pendant longtemps, les MGF ont été associées au manque d'éducation, à un milieu socio-économique défavorisé. Cela n’a fait qu’empirer la situation des femmes des classes supérieures et moyennes car c’est devenu pour elles un double stigmate ; non seulement elles ont été circoncises mais en plus elle sont également rabaissées au rang de pauvres et d'incultes…”
Sa collègue Vivian Morqos révèle la complicité active des élites éduquées dans la perpétuation de cette pratique violente :
“..75 % des membres du corps médical la pratiquent, alors que ce fut Ali Ibrahim, un docteur, qui fut le premier à militer dès 1928 pour l’interdiction des MGF en Egypte.”
" Une information incomplète, des opinions non professionnelles et le préjugé que la pratique est limitée aux communautés les plus défavorisées, ce sont tous des exemples de désinformation irresponsable."
En 2000, une étude menée par l'Organisation des Femmes Africaines à Vienne à souligné que ceux qui connaissent parfaitement les conséquences des MGF, sont loin de l'abandonner : 75% des immigrés interrogés qui habitent maintenant en Autriche étaient en faveur de la poursuite des MGF, alors que le nombre de ceux qui ont confirmé connaître leurs effets dévastateurs était à peine inférieur !
Ces derniers siècles, les mutilations génitales féminines se sont étendues à des pays et des populations qui ne peuvent pas être considérés comme des “peuples claniques traditionnels”, mais qui ont adopté les MGF pour la même raison que celle que l’ont retrouve dans toutes les communautés les pratiquant : opprimer et contrôler la sexualité des femmes dans une société ou la discrimination généralisée et la marginalisation de la femme est légitimée. De tels pays sont l'Irak, la Malaisie, l’Indonésie et plus récemment de nombreux signaux indiquent que même en Europe Centrale - en Bosnie – les MGF progressent.
Mais il est plus confortable ou plus “politiquement correct” pour les organisations et les politiciens occidentaux de s’accrocher à l’illusion que la cause des MGF est le manque d’instruction ou de connaissance et qu’elles pourront être éliminées par l’éducation.
Mais jour après jour, année après année, celles paient le prix de cette énorme erreur, ce sont les milliers de petites filles qui sont soumises à ce traitement inhumain en pleine connaissance de ses conséquences.
Il est plus que temps de reconnaître la vraie nature des mutilations génitales féminines en tant que type particulier et spécifique de violence contre les enfants de sexe féminins.
Une fois que nous commençons à analyser le mécanisme systématique de cette violence, nous pouvons trouver des réponses concluantes et logiques à la question jusqu'ici posée en vain :
“Pourquoi continuent-ils à mutiler leurs enfants alors qu’ils connaissent les conséquences?”
Les mécanismes psychologiques à l’œuvre peuvent être comparés à ceux des « formes classiques de violence » qui se transmettent dans les familles d'une génération à l'autre, par exemple les violences sexuelles contre les enfants au sein des familles..
En appréhendant les mutilations génitales féminines en conjonction avec la “violence intergénérationnelle,” il devient clair que les femmes ne mutilent pas leurs filles malgré mais parce qu’elles ont elles-même été des victimes.
Cette compréhension entraîne un nécessaire changement des priorités : La priorité la plus élevée doit être donnée à briser le cycle infernal de la violence en empêchant que les fillettes deviennent des victimes des MGF.
La responsabilité en incombe clairement à nos gouvernements. Nos gouvernements européens doivent mettre en application des mesures qui protègent efficacement toutes les victimes potentielles de MGF et offrent une protection réelle et concrète au filles.
Cela implique de traquer et de traduire en justice les criminels.
Il y a des stratégies concrète et efficaces qui pourraient mener à une fin effective des mutilations génitales féminines en Europe en trois ans - elles doivent juste être appliquées.
Ces stratégies définissent de nouvelles normes et deviendront un critère permettant de juger si les gouvernements occidentaux, les politiciens et les ONG prennent honnêtement au sérieux le problème des MGF.
FP : Que peut faire le simple citoyen pour contribuer à préserver les fillettes des MGF ?
Laufer : Eh bien, en règle générale je considère qu’empêcher les MGF dans la société occidentale n’est pas le travail de l’homme de la rue mais la responsabilité de son gouvernement.
Naturellement, aussi longtemps que les gouvernements failliront mettre en œuvre des mesures de prévention efficaces, les filles dépendront uniquement de l’assistance de courageux membres de la société civile. Ces dernières années, dans notre travail sur des cas concrets, nous nous sommes heurtés à d ‘énormes inhibitions : les gens sont très hésitants à “dénoncer” des criminels potentiels ou des familles qui ont mutilé leurs filles. Pour la plupart ils ont peur d’être traités de “racistes” ou accusés de “discriminer d’innocents émigrés” et il faut dire que les réactions des médias lors de récentes affaires de prévention de MGF en Allemagne prouvent que cette crainte est assez justifiée.
En tout cas, pour le dire avec les mots de Rakieta Poyga, présidente de l’organisation Bangr’Nooma qui œuvre à mettre fin aux MGF au Burkina Faso :
“Je vous en prie, ne permettez pas que dans vos pays des petits filles soient soumises à la mutilation génitale ! ” a-t-elle lancé au public du film “Maimouna, la vie devant moi” qui fut présenté en 2008 dans plusieurs villes allemandes.
Donc :
- Si vous avez des informations sur une fille qui devrait être ramenée dans un pays où les MGF sont couramment pratiquées – et qui courra donc le risque d’être soumise à une MGF – par exemple pendant les vacances, s’il vous plait informez les services sociaux pour qu’ils prennent des mesures concrètes.
- Si vous apprenez qu’une fille pourrait avoir déjà été mutilée, s’il vous plait informez la police ou le procureur : je vous en prie, gardez toujours à l’esprit que la MGF est un crime majeur et non une “ pratique culturelle ” que nous devrions tolérer
- Cherchez si dans votre pays il existe des organisations qui travaillent sérieusement à une vraie protection des petites filles, qui ne se trahissent pas elles-mêmes et les autres en serinant que “si les gens sont informés des conséquences sur la santé, ils cesseront de mutiler leurs enfants”. S’il existe des organisations qui font pression sur le gouvernement et les ministres pour qu’ils mettent en place des stratégies efficaces pour protéger les fillettes des MGF, soutenez-les.
- Faites part de votre préoccupation quant à la mutilation généralisée de fillettes parrainées par Plan International, World Vision, CCF Kinderhilfswerk et d’autres organisations. Protestez contre la continuation des mutilations dans des zones bénéficiant de projets de développements financés par l’Occident. Si vous donnez de l’argent, assurez-vous que l’ONG garantit la protection des filles dans la communauté concernée. Soyez certain que toutes les ONG peuvent facilement le faire, pour autant qu’elles se sentent concernées.
- Aidez-nous à tordre le cou aux mensonges et aux mythes qui continuent à être propagés sur les MGF en les nommant clairement et en les remettant en perspective.
FP : Ines Laufer, vous êtes une vraie héroïne. Merci pour votre courageux et noble travail pour les fillettes et pour vos efforts pour les protéger de cette barbarie.
a lire :
Imams propagate MGF in Norway:
http://www.afrol.com/Categories/Women/w ... norway.htm
source, WELT-online:
http://www.welt.de/vermischtes/article1 ... adcomments
source: GTZ documents FGM:
http://www2.gtz.de/dokumente/bib/06-0902_2.pdf
source WHO-progress Nr. 72, 2006, page one:
http://www.who.int/reproductive-health/ ... ess/72.pdf
Awa Thiam: „Die Stimme der schwarzen Frau“ Rowohlt Taschenbuch Verlag, Reinbek 1981, S. 61
source: Al-Ahram weekly, January 2007, article “Rallying for Ms Nadia:
http://weekly.ahram.org.eg/2007/829/li1.htm
http://frontpagemag.com/readArticle.aspx?ARTID=35131