Résultat du test :

Auteur : Coeur de Loi
Date : 15 janv.14, 10:31
Message : Un jour quand j'étais petit, j'avais vu un jouet qui me plaisait beaucoup et je demandais à ma mère de me l'acheter, mais comme il était cher elle hésitait... alors je lui dis : "Si tu me l'achètes, je ne te demanderais plus d'autres jouets, ce sera le dernier."

Finalement elle ne voulu pas, et on reparti du magasin de jouets. Puis en réfléchissant, je me disais : "Est-ce que ce jouet aurais pu me satisfaire tout le temps au point de ne pas en avoir d'autre ?"

Et finalement je pensais que non, que je m'en lasserais au bout d'un temps, comme les autres jouets... et que c'était pas plus mal qu'on ai pas suivie ma promesse.

Auteur : Pion
Date : 15 janv.14, 10:38
Message : Un jour mon fils voulais un jouet, c'était un Lego de StarWars un gros vaisseau qui coutait plus de 100$, il avait ramassé son argent pendant plus d'un an pour ce l'acheter lui même, quand on est allé l'acheter je lui ai demandé d'apporter son porte-monnaies qui contenait toutes ses économies, rendu au magasin de jouets, il se dirigea directement la ou se trouvait son Lego, il prit le jouet a deux mains tellement il était gros, mais pour ce faire il lui fallu mettre son porte-monnaies sur une tablette, tout excité il se tourna vers moi, le sourire au lèvres, rendu a la caisse il se rendit compte qu'il avait perdu son argent.

Auteur : Coeur de Loi
Date : 15 janv.14, 10:53
Message : Dur, et comment ça s'est finit ?

Auteur : Peony
Date : 15 janv.14, 12:46
Message : Ca me rappelle une citation de Schopenhauer,
"Tu peux, il est vrai, faire ce que tu veux, mais à chaque moment de ton existence, tu ne peux vouloir qu'une chose précise et une seule, à l'exclusion de toute autre."

Tu avais quel age pour penser ainsi?

Auteur : Coeur de Loi
Date : 16 janv.14, 00:19
Message : Je ne sais pas exactement, je pense que j'avais environ 9 ans...
Défois on désir beaucoup une chose qui nous apparait importante et on se dit qu'avec ça on sera heureux, que ça changera notre vie.

Avec l'expérience on s'aperçoit que c'est très passager, que c'est le jeu des passions, une sorte d'illusion auquel on veut croire.
- On fantasme sur des jouets quand on est petit.
- On fantasme sur d'autre choses quand on est grand.

C'est le jeu des passions, une pénible excitation, une obsession qui enivre, bref le désir.

Auteur : medico
Date : 16 janv.14, 02:44
Message : ça ta troumatiser cette affaire pour en parler des années aprés ?

Auteur : Coeur de Loi
Date : 16 janv.14, 03:10
Message : Non, ça fait parti de la vie, il faut savoir que nos désirs nous illusionnent.

Auteur : medico
Date : 16 janv.14, 03:18
Message :

Coeur de Loi a écrit :Non, ça fait parti de la vie, il faut savoir que nos désirs nous illusionnent.

tu sais s'en le savoir c'était quand même un poid la preuve tu en parles.

Auteur : Pion
Date : 16 janv.14, 03:44
Message : C'est parce que CDL s'est donné comme mission de dénoncer les évidences, d’où sa signature: La Vérité = La Réalité
Il a souvent raison, du moins dans certains cas et surtout si on prend la réalité pour acquis, mais il en va d'un tout autre constat quand il prend le chemin inverse, c'est a dire prendre pour vrai ce qui fait son affaire pour ensuite affirmer que c’est la réalité.

Peu importe la raison, j'ai apprécié son histoire de jouet et j'ai compris le message, effectivement sur le coup de l'émotion parfois, il nous arrive de se mentir a soi-même du moins d'une certaine manière, en s’illusionnant, il arrive qu'on veuille tellement quelque chose, qu'on finisse par modifier se quelque chose en quelque chose d'autre, de plus beau que ce qu'il est en réalité. Ce fameux jouet qu'il voulait a tout prix, pourrait très bien représenter pour certains croyants, Le Paradis, en le voulant tellement et a n'importe quel prix, Coeur de Loi était prêt a concevoir qu'il serait le denier jouet qu'il aurait, mais il s'est rendu compte grâce a sa mère qui le força a réfléchir sur ce qui venait d'arriver, qu'il avait modifié la réalité pour assouvir un besoin soudain. D'autre part le problème avec le paradis, c'est que le cadeau est trop gros, trop beau, trop voulu et ce en permanence, alors même quand maman dit non, on s'obstine a le vouloir quand-même et pour plusieurs personnes même une vie entière ne donnera pas suffisement de temps de réflexion.

Auteur : Pion
Date : 17 janv.14, 04:13
Message :

Coeur de Loi a écrit :Dur, et comment ça s'est finit ?

Rendu a la caisse, il mit son Lego sur le comptoir du magasin, et fouilla ses poches, finalement il me regarda les yeux remplis d'eau, il arrivait a la conclusion que plus de portefeuille plus de jouet, d'un seul coup il avait tout perdu, finalement mon épouse me donna un coup de coudre et me dit: -allez donne-lui! Elle m'avait vu ramasser le portefeuilles derrière lui, et quand on est arrivé a la maison mon fils avait un jouet et aussi une leçon en plus. -ps, cela fait déjà 6 ou 7 ans, il a encore ce Lego et ne ce décide pas a s'en défaire.

Auteur : Coeur de Loi
Date : 17 janv.14, 04:39
Message : Ha ! tout a bien finit grâce à Pion

Il n'y a pas d'age pour apprendre des leçons de la vie.

Auteur : Pion
Date : 17 janv.14, 04:47
Message : Effectivement il n'y a pas d'age, mais il faut faire une nuance entre apprendre par le biais d'une réflexion et apprendre dans le sens d'emmagasiner de nouvelles informations.

Auteur : Boemboy
Date : 17 janv.14, 09:16
Message : La grand-mère de notre voisine, une jeune fille de 16 ans, lui a offert pour son anniversaire une belle chaine en or.
Quelques semaines plus tard, la demoiselle retrouve sa grand-mère. "Tu n'as pas mis ta chaine aujourd'hui ? -- Non, je sais plus où elle est... " Grise mine de la mamy, insouciance de la fifille....
Depuis Noël dernier, j'ai entendu plusieurs exemples de cette insouciance des jeunes à propos de leurs cadeaux. Ils les perdent ou les cassent par manque d'attention. Ils n'ont aucune idée de ce que représentent ces objets: ils en voient tellement dans les magasins !
Quelle différence entre un collier de 5 euros et un de 500 euros ? On le porte pendant quelques jours puis on l'oublie dans quelque vestiaire...sans remord: on en demandera un autre à la première occasion.

Ces objets industriels crachés par des machines et inondant le commerce et les rues n'ont plus de valeur à leurs yeux. Ils ignorent la relation entre cette abondance de biens disponibles et l'activité des gens qui la créent. Ils voient ces biens comme les coquillages vides sur les plages: il suffit de se baisser pour en ramasser. Pire, ils ne se baissent même pas: ce sont les parents qui les leur fournissent...

Auteur : Pion
Date : 17 janv.14, 14:26
Message : Peu-être que lorsque tu te fais offrir quelque chose que tu n'as pas demandé, il n'a pas la même importance non plus?

Auteur : Siegfried
Date : 18 janv.14, 03:56
Message : Je ne souviens aussi d'un vaisseau Legoland Espace (LEGO Space Classic) de 1979. ( http://lego.wikia.com/wiki/497_Galaxy_Explorer )
La boite n'était pas étiquetté (à cette époque les prix étaient collés car les lecteurs de code barre étaient rares)
Je demandais à mes parents de regarder si celles en hauteur avaient un prix.
Mes parents étaient pressé et regardèrent une boite de même format du nouveau modèle de 1983 (http://lego.wikia.com/wiki/6980_Galaxy_Commander) 250 FF (le salaire mini cette année varia de 3500FF à 3700FF brut) et mes 2 parents travaillaient. Je leur ai demandé de vérifier si "ma" boite était aussi cher, pressés, on m'a répondu que oui.

Après un trimestre, bon carnet scolaire et corvées rémunérées ajoutées à quelques économies et cadeau de la visite aux grands parents, j'avais enfin mes 250FF dont une grande partie en pièces de monnaie...
Mon père écoeuré par l'assistanat dont bénéficiait un parent (à l'époque le chômage devait faire 90 % du salaire sans de dégressivité) voulait nous inculquer salaire=travail. Le soir même (sans doute un mardi car le mercredi était férié à l'époque), je demandais à aller chercher la boite convoitée sans attendre les courses du WE.
Mon père prix la boite et me lu le prix de 280FF.
30FF c'était moins de 5EUROS lors du passage à la monnaie unique mais à l'époque, pour moi, c'était comme si je découvrais qu'il me manquait 3000Euros pour acheter ma nouvelle voiture...
Il me dit "Fait pas cette tête là", et que je l'aurais plus tard, puis pour ne pas être venu pour rien il m'emmena dépité vers d'autre rayons.

Au moment de repartir, je lui demandais si l'autre boite était toujours à 250FF.
Elle était aussi consituée d'un kit vaisseau + véhicule + piste de taille comparable mais ce modèle de 1983 n'avait pas bénéficier du spot publicité au apparaissait son ainé de 1979. ( http://www.youtube.com/watch?v=2XiSs_siRI4 )

Comme c'était le cas, j'ai décidé de la prendre.

Pourquoi je me souviens encore de cela ?
- la pub très réussie me faisait réver
- comme beaucoup de gamins je rèvais d'être astronaute
- à la différence des autres, je pouvais réciter le nom des planètes du sytème dans l'ordre et après le vaisseaux, je commencçait à économiser pour un téléscope
- j'ai toujours ce vaisseau modèle 1983 complet et je n'ai jamais pu acheter le modèle 1979 que je convoitais (pas les moyens puis fin de stock) mais j'ai pu y jouer avec chez un voisin
- ce vaisseau est le seul avec lequel, en plus du modèle du plan, j'ai réalisé toute les variantes du dos de la boite (sans plan)
- mon père ne m'a pas dit pourquoi il n'a pas ajouté ces 30FF (il fumait des paquets de cigarettes à 9FF.)
- lorsque j'ai quitté le domicile parental, je n'ai pu compté que sur mes propres économies et la confiance de mon banquier et pas sur un coup de pouce financier parental.

Je pense que cette expérience a influencé ma mentalité, dans la mesure où je préfère me contenter d'un premier résultat lorsqu'il est correct (que je ne limite pas pour autant) et me pas tenter de quitte ou double.
Ainsi arrivé second je ne cherche pas de revanche sur le premier. Quand j'échoue à un concours, je ne retente pas une 2e fois (ce qui ne me rend pas économe de mes efforts pour la 1ere tentative). Quand j'ai été éconduit par celle que je voyais comme la femme idéale, j'ai épousé celle qui m'aimait et je n'ai cherche pas à divorcer pour tenter de trouver mieux.
J'essaye de ne pas être influencé par le marketing, mais plutôt d'orienté mes achats en fonction des services, fonctionalités conditions sociales que du prestige de la marque et clinquant des pubs. J'oriente d'ailleurs mes enfants vers l'occasion pour leurs jouets.

Je n'exige pas de mes enfants qu'ils soient 1ers mais seulement qu'ils fassent de leur mieux pour qu'ils n'aient aucun regret vis à vis d'eux-même.
Bref tout ce que certains jugeront comme un manque total d'ambition et d'autre une humilité sans trop de sacrifice.

Et aujourd'hui mon enfant avec son économie 50€ découvrait que le jouet est passé à 55€ comment je réagirai ?
Je refuse d'entrer dans un tel dilemne car:
1) on achète de l'occase donc inutile de repérer à l'avance, la prochaine fois ce ne sera pas là
2) quand je suis au courant d'un "repérage" et que l'économie est confirmée, j'achète et je cache pour être sur que la récompense sera là une fois l'effort accompli
3) je réalise beaucoup de chose manuellement en faisant participer l'enfant pour qu'ils voient l'effort dans la fabrication.
n'importe quel père plus riche que moi pourrait payer mieux, mais ce qu'il reçoit, il a vu son père le fabriquer, l'assembler ou au moins le peindre de ses mains et souvent avec lui. Ce n'est pas un objet qu'il reçoit mais du temps et de l'attention que je leur consacre,chose qui fait souvent défaut au cadre-sup.

Auteur : Coeur de Loi
Date : 18 janv.14, 04:10
Message : La pub ça se paye ^^

Moi aussi je me rappelle avoir eu un vaisseau en légo comme ça :


Le futur et l'espace

Auteur : Siegfried
Date : 18 janv.14, 05:08
Message : avant ou après le "dernier jouet" ?

Personnellement l'idée d'un "dernier jouet" m'aurait plu.
Non pas dans l'absolu, mais dans le cadre d'une collection.
J'aurais été bien plus mature de dire et respecter l'engagement:
"je veux la collection Espace 1979 et je plus aucun Légo après"
Celle-ci était encore limitée:
http://plaidstallions.blogspot.fr/2006/ ... -envy.html

Au lieu de cela j'en ai encore voulu (plus abordable) et disait à au voisin au vaisseau à 280FF.
"Mais pourquoi ils continuent à faire de nouveau modèle, on n'a pas fini d'acheter les autres"
J'étais un misérable fils de pub de la société de consommation.
Plus tard un copain du lycée m'a fait découvrir Dungeons & Dragons et ses extensions sans fin.
C'est pareil aujourd'hui avec les MMORPG ou les série à saisons toujours cette poussée au nouvel achat.

La Bible, l'Edda ou le Coran ont au moins l'avantage d'être cohérent dans un seul volume.
Aujourd'hui je me fait moins avoir. Pour Games of Thrones, j'ai réussi à m'arrété au tome III et je tiens depuis plus d'un an sans acheter une seule figurine de Warhammer, ce qui laisse bien plus de ressources pour des dépenses et loisirs plus familiaux et éducatifs ayant des effet positifs sur la scolarité des enfants, la santé et la spiritualité de la famille ainsi l'entretien de la maison.

Auteur : Coeur de Loi
Date : 18 janv.14, 05:29
Message : Ça me rappelle que je voulais tous les jouets Star wars

On désir toujours plus que ce qu'on peut avoir.

Auteur : Siegfried
Date : 18 janv.14, 12:52
Message : « De la possessivité naît le manque ; du non-attachement, la satisfaction. »
« Deux montagnes d'or entières ne suffisent pas à combler les désirs d'une seule personne. »
Proverbes bouddhistes

Pourtant, le marketing exacerbant ces désirs fonctionnent bien.
Regardez le succès des jeux de cartes à collectionner à l'obsolescence programmée.
Du point de vue ludique, ce ne sont que des 1000 bornes améliorés, quans j'étais étudiant, j'ai vu des types dépenser des sommes incroyables dans des cartes Magic, alors que finalement, on s'amuse bien plus en composant 2 jeux équilibrés à partir d'un seul paquet que les joueurs se partagent en choississant une carte à tour de rôle, à la manière dont, on compose 2 équipes de foot à partir d'un seul groupe hétéroclite de joueurs.

Mais ces acheteurs pathologique sont-ils vraiment matérialistes ou cherchent-ils plutôt en exhibant une collection complète ou celle des cartes/figurines/contenus téléchargeables les plus puissants à être le premier ou reconnu dans la communauté alors qu'ils ne le sont pas dans le cercle professional, familial, politique.
Un peu comme ces supporters, villes et parfois pays au poids économique, politique ou militaire, aux conditions sociales ou sanitaires déplorables mais aux sportifs surpayés dont les performances font oublier la médiocrité de ceux qu'ils "représentent".

Patrick Bruel chantait dans "Pour La Vie":
"On est tous devenus quelqu'un
Dans son quartier ou plus loin"

Chercher, pour un enfant/ado à avoir le deck ultime de Magic, la plus grosse collection ou le plus gros Lego de la rue, n'est il pas, inconsciemment, celle d'une compensation de ne pas être le 1er de la classe, le capitaine de l'équipe de foot, le petit-ami de mannequin de la cité, le fils du directeur de l'usine, le chef de la bande du quartier.
Personnellement je suis plus le geek "jack of all trades but master of none" que l'otaku, vu que je refuse à la fois cette fuite en avant de désirs qui n'en engendront que d'autres pour une insatisfaction permanente et le stoïcisme terne sans plaisir simple.
Bouddha aurait mis fin à son ascètisme total en entendant un professeur de musique dire à son élève:
"Si la corde du cythar est trop tendue, elle casse, si elle est trop lâche, elle ne produit aucun son. Pour résonner au mieux, elle doit se trouver au Milieu".

La Torah ou la Chaaria sont sans doute très sages et vertueuses, mais plus à la portée du Levy et de l'Imam que celle du laïc pour qui une note minimale suffit pour échapper à la damnation.
Le catholiscisme médiéval a été marqué par les 3 castes de la société celte: druide, guerrier, paysan devenant Clergé, Noblesse, Tiers-Etat.
J'ai quelque fois l'impression que le catéchisme ne s'adresse qu'au clergé tant il me semble hors de portée et que finalement, comme au Moyen-Age, il suffit que ceux-ci prient pour racheter les autres.
On se déculpabilise de céder partiellement aux sirènes de la société de consommation et l'exploitation des prisonniers politiques chinois en se disant qu'on cède de façon modèrée et garde un sentiment de culpabilité lors de la recherche d'aquisition matériel à but de loisir pur.

Auteur : Coeur de Loi
Date : 19 janv.14, 00:54
Message : On apprend aussi de ses erreurs.
C'est normal de désirer, mais l'expérience et la sagesse nous dit : "Attention, on en veut toujours plus, on est jamais satisfait durablement."

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Les adultes n'ont plus les même désirs, les jouets qu'ils désiraient enfant ne les intéressent plus, ils n'ont plus envie de jouer avec.

Les désires changent, les passions se renouvellent : Ce sont des choses qui nous attirent, c'est tout
Il faut faire attention, tout comme si on est pressé, il ne faut pas tomber.