Auteur : indian
Date : 30 juin15, 13:08
Message : La grande proclamation à l'humanité
(14.1)
Le temps qui fut fixé aux peuples et tribus de la terre est aujourd'hui venu. Les promesses de Dieu, enregistrées dans les saintes Ecritures, ont toutes été tenues.
(14.2)
De Sion est sortie la Loi de Dieu, et Jérusalem, et ses collines, et le pays d'alentour sont remplis de sa Révélation.
(14.3)
Heureux l'homme qui médite en son coeur ce qui fut révélé dans les livres de Dieu, le Protecteur dans le danger, Celui qui est par Lui-même.
(14.4)
Réfléchissez-y, ô vous, bien-aimés de Dieu, et que vos oreilles soient attentives à sa Parole afin que, par sa grâce et sa miséricorde, vous puissez boire votre content des eaux cristallines de fidélité, et devenir, en sa Cause, aussi fermes et inébranlables que la montagne.
(14.5)
Je le dis en vérité; voici le Jour où l'humanité peut contempler la face et entendre la voix du Promis.
(14.6)
L'appel de Dieu s'est fait entendre, et la lumière de son visage s'est levée sur les hommes.
(14.7)
Il appartient à chacun d'effacer de la tablette de son coeur toute trace de vaine parole et, d'un esprit ouvert et exempt de préjugés, d'examiner les signes de sa Révélation, les preuves de sa Mission et les témoignages de sa gloire.
(14.8)
Grand est ce Jour, en vérité ! Les allusions qu'y font les Ecritures sacrées en tant que Jour de Dieu attestent sa grandeur.
(14.9)
Les âmes de chaque Prophète et de chaque Messager divin ont eu soif de ce Jour merveilleux, et toutes les tribus de la terre ont aussi soupiré après lui.
(14.10)
Mais l'Etoile du Matin de sa Révélation ne s'était pas plutôt manifestée dans le ciel de la volonté de Dieu que tous, sauf ceux qu'Il voulut bien guider, restèrent stupéfaits et insouciants.
(14.11)
O toi qui as gardé mon souvenir ! Le plus épais des voiles a exclu de sa gloire les peuples de la terre et les a empêchés d'entendre son appel.
(14.12)
Dieu veuille que la lumière de l'unité enveloppe la terre entière et que le sceau: "Le Royaume est à Dieu" soit apposé au front de tous ses habitants.
(14.13)
O vous, enfants des hommes ! L'objet fondamental de la Foi de Dieu et de sa religion est de sauvegarder les intérêts de la race humaine, de promouvoir son unité, et de stimuler parmi les hommes l'esprit d'amour et de fraternité.
(14.14)
Ne souffrez pas que cette Foi devienne une source de dissension et de discorde, de haine et d'inimitié.
(14.15)
Telle est la voie droite, la fondation fixée de manière immuable. Tout ce qui sera édifié sur une telle fondation, ni les changements et les vicissitudes du monde ne parviendront jamais à en réduire la force, ni le cours d'innombrables siècles à en miner la structure.
(14.16)
Nous espérons que les chefs religieux du monde et ses dirigeants se lèveront tous pour la réforme de cet âge et pour l'assainissement de son destin. Qu'ils se consultent après avoir réfléchi à ses besoins et que par une juste et consciencieuse délibération, ils appliquent à un monde malade et en grande détresse, le remède qu'il réclame...
(14.17)
Il incombe à ceux qui détiennent l'autorité d'être modérés en toutes choses. Tout ce qui franchit les limites de la modération cesse d'exercer une action bienfaisante.
(14.18)
Prenez, par exemple, la liberté, la civilisation et autres choses semblables. Bien qu'appréciées par de nombreux hommes intelligents, elles pourront, si on les pousse à l'excès être cause d'une pernicieuse influence.
(14.19)
Plût à Dieu que les peuples du monde, grâce aux nobles efforts des dirigeants, des sages et des savants, en viennent à reconnaître leurs véritables intérêts.
(14.20)
Jusqu'à quand l'humanité persistera-t-elle dans son obstination ? Combien de temps encore l'injustice sévira-t-elle ? Combien de temps le chaos et la confusion régneront-ils sur la terre et jusqu'à quand la discorde troublera-t-elle l'ordre de la société ?
(14.21)
Les vents du désespoir soufflent hélas de tous côtés, et les conflits qui divisent et affligent la race humaine s'aggravent de jour en jour.
(14.22)
Déjà, on peut entrevoir des signes de chaos et d'imminentes convulsions, d'autant que l'ordre qui maintenant prévaut s'avère d'une lamentable insuffisance.
(14.23)
Je prie Dieu - exaltée soit sa gloire - de bien vouloir, par sa bienveillance, éveiller les peuples de la terre, permettre que leur soient profitables les effets de leur conduite, et les aider à accomplir ce qui convient à leur condition.
(14.24)
O vous, peuples et tribus de la terre qui vous querellez ! Tournez vos visages vers l'unité et laissez briller sur vous les rayons de sa lumière. Rassemblez-vous tous et, par égard pour Dieu, décidez-vous à déraciner tout ce qui est source de lutte entre vous.
(14.25)
Alors, la splendeur du grand Luminaire du monde enveloppera toute la terre, et ses habitants seront désormais citoyens d'une seule cité et titulaires d'un seul et même trône.
(14.26)
Dès les premiers Jours de sa vie, cet opprimé n'a chéri d'autre désir que celui-là et n'en chérira jamais d'autre.
(14.27)
Il ne fait pas de doute que les peuples du monde, quelle que soit leur race ou leur religion, reçoivent leur inspiration d'une seule source céleste et sont les sujets du même Dieu.
(14.28)
Si les lois auxquelles on les voit soumis sont différentes, c'est qu'elles répondaient aux exigences et aux changeants besoins des âges où elles furent révélées.
(14.29)
A l'exception de quelques-unes dues à l'humaine perversité, elles furent toutes promulguées par Dieu et sont le reflet de sa volonté et de son dessein.
(14.30)
Levez-vous, et armés du pouvoir de la foi, brisez les idoles de vos vaines imaginations qui sèment la discorde parmi vous. Attachez-vous à ce qui peut vous rapprocher et vous unir. C'est là, en vérité, la plus sublime Parole que le Livre-mère vous ait transmise et révélée; et de sa demeure de gloire, c'est la Langue de Grandeur elle-même qui en rend témoignage.
(14.31)
Désirant révéler les conditions préalables à la tranquillité et à la paix du monde ainsi qu'au progrès des peuples, le Grand-Etre a écrit: Le temps doit venir où sera universellement ressentie l'impérieuse nécessité d'une vaste assemblée, formée d'hommes de toutes provenances.
(14.32)
Les rois et dirigeants de la terre devront en faire partie, prendre part à ses délibérations et envisager les voies et moyens propres à établir parmi les hommes les fondations de la grande Paix du monde. Celle-ci requiert que les grandes Puissances décident, en vue de la tranquillité des peuples, de se réconcilier entre elles pleinement.
(14.33)
Si un souverain quelconque prenait les armes contre un autre, tous devraient, d'un accord unanime, se lever pour l'en empêcher. Ces conditions étant réalisées, les nations n'auraient plus besoin d'armements que pour préserver la sécurité de leurs royaumes et maintenir l'ordre dans leurs territoires. Ainsi seraient garantis le calme et la paix de chaque peuple, gouvernement et nation.
(14.34)
Nous voulons espérer que les rois et les dirigeants, qui sont sur la terre les miroirs du bienveillant et tout-puissant Nom de Dieu, pourront parvenir à cet état de choses et protéger l'humanité des assauts de la tyrannie.
(14.35)
Le Jour approche où tous les peuples du monde adopteront une langue universelle et une écriture commune. Une fois cela réalisé, tout homme en quelque ville qu'il se rende, s'y sentira comme chez lui. Ces choses sont absolument essentielles et obligatoires; il appartient à tout homme de compréhension et de pénétration de les faire passer sur le plan des actes et de la réalité.
(14.36)
Est vraiment un homme celui qui, aujourd'hui, se consacre au service de la race humaine tout entière.
(14.37)
Le grand-Etre dit: Heureux et béni celui qui se lève pour servir les intérêts suprêmes des peuples et tribus de la terre. Dans un autre passage, Il proclame: Ce n'est pas à celui qui aime son propre pays qu'il convient de se glorifier, mais plutôt à celui qui aime le monde entier.
(14.38)
La terre n'est qu'un seul pays, et tous les hommes en sont les citoyens.
(14.39)
L'omniscient Médecin tient sous son doigt le pouls de l'humanité. Il décèle la maladie et, dans son infaillible sagesse, en prescrit le remède.
(14.40)
Chaque âge à son problème particulier et toute âme son aspiration propre. Le remède adéquat aux maux de ce jour ne peut être identique à celui que nécessitera un âge ultérieur.
(14.41)
Souciez-vous ardemment des besoins de l'époque où vous vivez et axez vos délibérations sur ses exigences et ses besoins.
(14.42)
Nous sentons très bien à quel point l'espèce humaine est entourée d'afflictions nombreuses et sévères. Nous la voyons languissante, sur son lit de misère, désillusionnée et cruellement éprouvée.
(14.43)
Ceux que grise leur vanité se sont interposés entre elle et le divin, l'infaillible médecin. Voyez comment, en s'y prenant eux-mêmes, ils ont entraîné les hommes dans les filets de leurs ruses.
(14.44)
Ils ne sont pas plus capables de découvrir la cause de la maladie que d'en trouver le remède. Pour eux la rectitude est duplicité et l'ami leur semble un ennemi.
(14.45)
Prêtez l'oreille à la douce mélodie de ce Prisonnier. Levez-vous et faites entendre vos voix afin que, par bonheur, s'éveillent ceux qui dorment d'un profond sommeil.
(14.46)
Dis: O vous qui ressemblez à des morts ! La main de la Bonté divine vous tend l'Eau de la Vie. Hâtez-vous d'étancher votre soif.
(14.47)
Quiconque, en ce Jour, est né de nouveau, ne mourra jamais; et celui qui sera resté parmi les morts jamais plus ne revivra.
(14.48)
O peuples de la terre ! Dieu, l'éternelle Vérité m'en est témoin; à travers la douceur des paroles de votre Seigneur, l'Indépendant, de doux ruisseaux d'eau fraîche sont sortis des rochers. Et pourtant vous restez endormis.
(14.49)
Rejetez loin de vous ce que vous possédez et, sur les ailes du détachement, prenez votre essor au-delà de toutes choses créées. Ainsi vous invite le Seigneur de la création qui, par le mouvement de sa Plume, a bouleversé l'âme de l'humanité.
(14.50)
Savez-vous de quels sommets vous appelle votre Seigneur, le Très-Glorieux ? Pensez-vous avoir reconnu la Plume par laquelle votre Seigneur, le Seigneur de tous les noms, vous transmet son commandement ? Non, par ma vie ! L'auriez-vous reconnue que vous renonceriez au monde pour vous hâter de tout votre coeur vers la présence du Bien-Aimé.
(14.51)
En entendant sa Parole, vos esprits seraient saisis d'un tel transport que le Monde supérieur en serait ébranlé, et combien plus encore ce petit monde insignifiant.
(14.52)
Ainsi, en gage de ma grâce, les ondées de ma générosité ont ruisselé du ciel de ma tendre bonté, afin que vous soyez du nombre des reconnaissants.
(14.53)
Craignez que les désirs charnels et les inclinations corrompues n'engendrent des divisions parmi vous. Soyez unis comme les doigts d'une seule main, les membres d'un même corps. Ainsi vous conseille la Plume de Révélation, si vous êtes de ceux qui croient.
(14.54)
Réfléchissez à la miséricorde de Dieu et à ses bienfaits. Ce qu'il vous prescrit est pour votre bien, car, Lui, peut se passer de toutes les créatures.
(14.55)
Vos mauvaises actions ne peuvent jamais Nous nuire, pas plus que ne peuvent Nous profiter vos bonnes oeuvres.
(14.56)
C'est uniquement pour l'amour de Dieu que Nous vous exhortons. Et de cela, rendra témoignage tout homme éclairé et d'esprit pénétrant.
(14.57)
L'équilibre du monde s'est trouvé rompu par la vibrante action de ce très grand, de ce nouvel Ordre mondial.
(14.58)
Le principe régissant la société a été révolutionné par l'effet de cet unique et merveilleux système dont les yeux des mortels n'avaient jamais encore contemplé l'équivalent.
(14.59)
Plongez-vous dans l'océan de mes paroles, afin d'en pénétrer les secrets et découvrir toutes les perles de sagesse que recèlent ses profondeurs.
(14.60)
Gardez-vous d'hésiter à embrasser la vérité de cette Cause, par laquelle furent révélées les facultés de la puissance de Dieu, et fut affirmée sa souveraineté. Le visage rayonnant de joie, hâtez-vous vers Lui.
(14.61)
Voici l'immuable Foi de Dieu, éternelle dans le passé, éternelle dans l'avenir. Que celui qui la cherche y accède; et quant à celui qui se refuse à la chercher... Dieu, en vérité, se suffit à Lui-même et n'a nul besoin de ses créatures.
(14.62)
Dis: Voici l'infaillible balance que tient la main de Dieu, la balance où sont pesés tous ceux qui sont aux cieux et tous ceux qui sont sur terre, et qui fixe le sort de chacun, si vous êtes de ceux qui croient et reconnaissent cette vérité.
(14.63)
Dis: Par elle, les pauvres furent enrichis, les savants furent éclairés, et les chercheurs favorisés dans leurs efforts vers la présence de Dieu.
(14.64)
Prenez garde d'en faire une cause de discorde entre vous. Telle une montagne inébranlable, fixez-vous fermement dans la Cause de votre Seigneur, le Puissant, Celui qui aime.
(14.65)
O vous, peuples du monde ! Sachez, à n'en point douter, que mes commandements sont, pour mes serviteurs, les lampes de ma tendre providence, et les clés de ma clémence envers mes créatures. Tel est ce qui fut envoyé du ciel de la volonté de votre Seigneur, le Seigneur de la Révélation.
(14.66)
Si un homme goûtait à la douceur des paroles que les lèvres du Très-Miséricordieux ont voulu prononcer, cet homme possédât-il tous les trésors de la terre, il y renoncerait pour prouver la vérité même d'un seul de ses commandements brillant à l'orient de sa tendre sollicitude et de sa généreuse vigilance.
(14.67)
De mes lois se dégage le suave parfum de mon vêtement. et par elles les étendards de la victoire seront plantés sur les plus hauts sommets.
(14.68)
Du ciel de ma gloire toute-puissante, la Langue de mon pouvoir s'adressa en ces termes à ma création: "Observez mes commandements pour l'amour de ma beauté."
(14.69)
Heureux l'amant qui, en ces mots embaumés d'une grâce que nulle langue ne saurait décrire, a respiré les divins effluves de son Bien-Aimé.
(14.70)
Par ma vie ! Celui qui, des mains de ma généreuse faveur, a bu le vin de probité, gravitera autour de mes commandements brillant à l'orient de ma création.
(14.71)
Ne croyez pas que Nous vous ayons révélé un simple code de lois. Non, plus exactement, c'est le vin de choix que, des doigts de la puissance et du pouvoir, Nous avons décacheté pour vous. De cela porte témoignage ce qu'a dévoilé la Plume de Révélation. Méditez-le, ô hommes d'entendement !
(14.72)
Toutes les fois que paraissent mes lois, comme le soleil dans le ciel de ma Parole, elles doivent être fidèlement obéies de tous, dût le ciel de toute religion être fendu par mon décret.
(14.73)
Il fait ce qu'Il lui plaît. Il choisit; et nul ne peut discuter son choix. Tout ce que prescrit le Bien-Aimé est de même vraiment aimé. De cela, Celui qui est le Seigneur de toute la création me rend témoignage.
(14.74)
Quiconque a respiré le doux parfum du Très-Miséricordieux et reconnu la Source de cette parole, se réjouira en voyant de ses propres yeux voler vers lui les flèches de l'ennemi, car cela lui permettra d'établir la vérité des lois de Dieu parmi les hommes.
(14.75)
Heureux celui qui s'est tourné vers cette Source et a perçu la signification de son irrécusable décret.
(14.76)
Voici le Jour où les plus précieuses faveurs ont été diffusées sur les hommes, le Jour où sa plus puissante grâce a pénétré toutes choses créées.
(14.77)
Il incombe à tous les peuples de la terre de concilier leurs différends et, dans une unité et une paix parfaites, de demeurer à l'ombre de l'Arbre de sa sollicitude et de sa bonté. Il leur appartient de s'attacher, en ce Jour, à tout ce qui favorise l'élévation de leur condition et l'avancement de leurs suprêmes intérêts.
(14.78)
Heureux ceux dont la toute-glorieuse Plume fut portée à rappeler le souvenir, et bénis soient ces hommes dont, en vertu de notre impénétrable décret, Nous avons préféré taire les noms.
(14.79)
Suppliez le seul vrai Dieu d'accorder à tous les hommes une miséricordieuse assistance, afin qu'ils accomplissent ce qui est recevable à nos yeux.
(14.80)
Bientôt le présent ordre de choses sera retranché et un nouvel ordre sera déployé à sa place. Et certes, la vérité sort de la bouche de ton Seigneur, Celui qui connaît les choses cachées.
- Bahaullah
1863 si je ne m'abuse
http://www.religare.org/epub/ba/ba-proc ... c339295599