Résultat du test :

Auteur : Coeur de Loi
Date : 04 déc.15, 10:17
Message : Jacqueline Sauvage condamnée à 10 ans de prison pour avoir tué son mari violent

http://www.dailymotion.com/video/x3gtl8 ... olent_news

elle avait tué son mari de trois coups de fusil dans le dos, après des années d'un enfer conjugal fait de coups et d'abus sexuels sur elle et ses enfants.

---

Je suppose que la justice lui reproche de ne pas avoir divorcer plutot...
Auteur : manouche
Date : 04 déc.15, 10:20
Message : blalbla bla bla en Fr@nce une femme meur sous les coup de son conjoint toutes les 10 minutes
& @près ce jugement de tarés, la justice met 10 ans en prison cette femme en legitime défense mais laisse tout les terroristes en liberté -- et donc vous peuple de france vous trouver cela normal la France est devenue une poubelle
Auteur : MonstreLePuissant
Date : 04 déc.15, 14:27
Message : Elle n'avait qu'à faire appel de son jugement.
Auteur : indian
Date : 04 déc.15, 16:55
Message :
manouche a écrit :en Fr@nce une femme meur sous les coup de son conjoint toutes les 10 minutes
C'est vrai?
:wink:

6 femmes par heure, x 24 hrs par jour x 7 jour par semaine x 52 semaine par an

Savez-vous compter?
Auteur : Ptitech
Date : 04 déc.15, 21:25
Message : Je le suis fais la même remarque Indian.
Auteur : indian
Date : 05 déc.15, 13:44
Message :
Ptitech a écrit :Je le suis fais la même remarque Indian.
Peut être que le temps passe vite? :wink:
Auteur : Ikarus
Date : 05 déc.15, 16:09
Message : 6-24-7-52=52416.

Quand on sait que 600000 femme sont officiellement battue en France, je pense que le chiffre est associé a la mauvaise chose. Qu'une femme soit battue toute les dix minute me semble même presque optimiste. En 2014 150 femme était officiellement mort sous les coup de leur conjoint. Par contre on estime qu'il y a un viol toute les 7 minutes, et on sait que la grande majorité des viols sont produit par des proche, dont les conjoints, a hauteur de 90% et plus (adieu l'image du fou furieux dans la rue, c'est pas ça en général).

Les plaintes pour violence conjugal débouche sur une condamnation dans seulement 20% des cas en 2010, pour seulement 5% des cas en 2014.

Voilà, c'était juste pour ceux qui aime les chiffres.
Auteur : Coeur de Loi
Date : 12 déc.15, 03:16
Message : Cette condamnation a soulevé une vague d'émotion. Une pétition a été lancée, par Carole et une militante d'Osez le féminisme, pour réclamer une grâce présidentielle. Elle a récolté, vendredi 11 décembre, plus de 75 000 signatures. Samedi 12 décembre, une manifestation est prévue à 13 heures à Paris

"Elle a eu le courage de le tuer, moi je ne l'ai pas eu", s'exclame Carole, 39 ans, victime de violences conjugales.

"Je suis choquée. Cela me met en colère", assure Sylvie, 38 ans, qui a vécu sept ans sous les coups de son compagnon.

"Moi-même victime de violences conjugales pendant six années, j'ai souhaité la mort de mon ex-compagnon du plus profond de mon cœur. Pour moi, ce n'est pas un crime, c'était la seule solution de Jacqueline Sauvage pour vivre", déclare Carole.

D'après Gaëlle, âgée de 43 ans "Si nous osons nous rebeller à la maison avec le risque que ça tourne mal, et bien la justice n'aura aucune compassion"

http://www.francetvinfo.fr/societe/elle ... 17219.html

---

C'est des situations difficiles à juger car beaucoup de peuvent pas partir d'un couple infernal... :o
Auteur : MonstreLePuissant
Date : 12 déc.15, 03:26
Message : Il y a quand même d'autres solutions que de tuer son mari. Si on en arrive à cette extrémité, il faut vraiment ne pas avoir eu le choix. Mais on ne peut pas légitimer le meurtre sous prétexte d'avoir choisi un homme violent.

Le cas d'Alexandra Lange prouve que la justice peut être clémente même dans ce genre de cas. Tout est question de circonstances.
Auteur : Ikarus
Date : 12 déc.15, 03:35
Message :
MonstreLePuissant a écrit :Il y a quand même d'autres solutions que de tuer son mari. Si on en arrive à cette extrémité, il faut vraiment ne pas avoir eu le choix. Mais on ne peut pas légitimer le meurtre sous prétexte d'avoir choisi un homme violent.

Le cas d'Alexandra Lange prouve que la justice peut être clémente même dans ce genre de cas. Tout est question de circonstances.
Le problème, c'est que les autres solutions ont d'énorme problème. Elle ne sont pas protégé par la justice avant qu'il y ait eu condamnation (soit facilement 1 ans et 3 ans si le maris fait appel), et surtout, les enfants ne pourront être séparé du père. Le grand risque est la vengeance sur les gamin, chose déjà vu des centaine de fois.

Alors oui, ce mettre avec quelqu'un de violent est une erreur, mais la justice n'est simplement pas adapté a ce problème. Qui n'a jamais commis d'erreur ici?
Auteur : MonstreLePuissant
Date : 12 déc.15, 03:50
Message : La justice ne t'empêche pas de quitter ton homme il me semble. La justice ne t'empêche pas de prendre tes enfants avec toi et de t'enfuir à l'autre bout du pays. La justice ne t'oblige pas à rester avec un homme qui te bat et te maltraite. Le vrai problème ne vient pas de la justice, mais de la femme elle même (et de l'homme évidemment). C'est d'abord elle qui a un problème psychologique, un problème d'estime de soi, de confiance en soi, un problème de clarté, et c'est à cause de cela qu'elle se laisse maltraiter des années durant. Quand la justice intervient, c'est souvent quand est déjà trop tard.

La justice n'est pas la pour régler les problèmes psychologiques des gens. Ni les problèmes psychologiques de l'homme violent, ni ceux de la femme soumise.
Auteur : Ikarus
Date : 12 déc.15, 04:31
Message :
MonstreLePuissant a écrit :La justice ne t'empêche pas de quitter ton homme il me semble. La justice ne t'empêche pas de prendre tes enfants avec toi et de t'enfuir à l'autre bout du pays. La justice ne t'oblige pas à rester avec un homme qui te bat et te maltraite. Le vrai problème ne vient pas de la justice, mais de la femme elle même (et de l'homme évidemment). C'est d'abord elle qui a un problème psychologique, un problème d'estime de soi, de confiance en soi, un problème de clarté, et c'est à cause de cela qu'elle se laisse maltraiter des années durant. Quand la justice intervient, c'est souvent quand est déjà trop tard.

La justice n'est pas la pour régler les problèmes psychologiques des gens. Ni les problèmes psychologiques de l'homme violent, ni ceux de la femme soumise.
J'ai surligné et mis en gras ce qui est faux. Malheureusement, c'est bien interdit, et c'est malheureusement traité bien plus rapidement par la justice que le cas d'une femme ou des enfant battue. Le problème est là. Si il y a problème, c'est a la justice en France de le résoudre, vu que père et mère ont le droit a la garde des enfants. Hors, dans le cas de la violence conjugal, la justice est totalement inadapté. En s'enfuyant avec les mômes, la femme est en tord et prend le risque de perdre la garde des enfants.

C'est aussi stupide que les commerçants qui se font condamné pour avoir défendu leur commerce face a des voleurs, mais c'est malheureusement les limites de la justice française.
Auteur : MonstreLePuissant
Date : 12 déc.15, 05:11
Message : Heureusement, il n'est pas interdit d'être intelligent. Partir avec ses enfants pour des raisons professionnelles, je ne vois pas ce que la justice aurait à redire. Partir avec ses enfants en allant porter plainte pour violence conjugale, je ne vois pas ce que la justice aurait à redire. Les femmes qui ne portent jamais plainte, elles ont entièrement tort, comme celles qui retirent leur plainte, ou celle qui retournent après être partie. On ne peut pas mettre le justice de son côté si on ne fait pas soi même ce qu'il faut pour la mettre de son côté. La justice ne reprochera pas à une femme d'être partie si elle estime que sa vie ou celle de ses enfants étaient en danger, et avec un homme violent, ce n'est pas difficile à prouver.

C'est d'abord une question de clarté. Si ces femmes veulent réellement se sortir du piège d'un homme violent, ce ne sont pas les stratégies qui manquent. Encore faut-il le vouloir et ensuite, en avoir la force et le courage. La plupart des femmes ne sont pas claires. Une partie d'elle même ne veut pas partir, et elles se trouvent des excuses pour rester dans cette situation. Donc, je répète que ce n'est pas la justice qui empêche à une femme de quitter un homme violent. En France, on n'est pas dans ces espèces de pays musulmans où la femme n'a absolument aucun droit.

L'attitude de la justice n'est qu'une excuse bidon pour les femmes qui ne savent pas ce qu'elles veulent. Je ne pense pas qu'il faille les encourager à prendre ça comme excuse pour rester avec un homme violent.
Auteur : Ikarus
Date : 12 déc.15, 10:17
Message : Il est interdit de retirer la garde du père par soit même lorsqu'on est la mère, point. Je trouve ça moi-même stupide, mais c'est malheureusement une réalité au niveau du système judiciaire français et que tu y voit a redire ou pas ne change rien à cette réalité. Faire ce que tu dis, c'est démarré le procès en gros désavantage pour la femme en s'étant elle-même mise en tord dans sa démarche.

En fait, il existe une alternative qui est de demander les mesure d'urgence à un juge, qui prend deux à trois jour mais dont le maris est forcément mit au courant. Deux à trois jours où le risque est à son apogée. Le problème de l'administration dans la justice finalement. C'est malheureux, mais c'est comme ça pour le moment.
Auteur : MonstreLePuissant
Date : 12 déc.15, 11:42
Message : Le fait est que si tu dois aller travailler à 700 ou 7000 km du père de tes enfants, le justice ne peut rien faire. D'ailleurs, l'état en mutant ses fonctionnaires créé de facto ce genre de situation. Donc, il ne s'agit pas de retirer la garde des enfants au père de force. Mais personne ne va reprocher à une mère de partir avec ses enfants si elle le fait dans des conditions normales. A charge pour le père ensuite de demander un droit de garde dès lors qu'il y a eu séparation. La séparation elle même peut être notifié par la mère dans n'importe quel gendarmerie ou commissariat de police. Elle informe qu'elle a quitté le domicile conjugale avec ses enfants, et elle donne une nouvelle adresse fut-elle provisoire. De cette façon, elle ne sera pas accusée de soustraction de mineurs. Et elle s'arrange pour le droit de visite du père en attendant une décision judiciaire.

Je sais qu'évidemment, c'est périlleux pour certaines femmes, et que des hommes particulièrement violents représentent un danger immédiat. Mais chaque femme dans cette situation doit pouvoir trouver un refuge. Il n'est pas normal de subir ce genre de choses. Et la justice doit aussi être vigilante. Si tout le monde fait sa part des choses, ça peut fonctionner. Parfois, ça vire au drame, pour la femme et les enfants. Ca peut arriver hélas !
Auteur : assmatine
Date : 12 déc.15, 14:33
Message : Vous parlez de divorce, de départ de la mère, puis ensuite de garde partagée.

Je suis maman, je vis avec un homme violent. J'ai deux choix :
- soit rester avec mon mari violent, accuser les coups, mais au moins être là pour me mettre entre mes enfants et lui pour les protéger.
- soit partir en attendant que la justice décide que la garde sera partagé avec ce fou, en sachant que le jour où il aura sa période de garde, je ne serai plus là pour me mettre entre eux.

Quel choix je dois faire ?

Franchement ?

En tant que maman, je préfère rester à la maison pour pouvoir protéger mes enfants le cas échéant ...

Les services sociaux ne protègent de rien (je travaille pour eux, je sais de quoi je parle). La justice non plus (j'ai au moins deux copines qui sont dans ce cas. Elles ont quitté le conjoint, avec dépôt de plainte et tout le bataclan, et sous les conseils de la PMI, donc des services sociaux, et les enfants reçoivent cette fois-ci des coups de la part du père alors qu'avant la maman arrivait à s'interposer entre les deux. Là, elle n'est plus là, le père fait ce qu'il veut. Et parfois commet le pire).

Entre la peste et le choléra, difficile est le choix.
Auteur : Ikarus
Date : 12 déc.15, 14:40
Message : C'est exactement ce que je dis assmatine. La mère ne peut pas partir sans prendre le risque d'avoir une garde partagé, ou pire, perdre la garde des enfants, sans prendre le risque d'obtenir un apogée de violence au préalable. Pas de façon légal du moins. C'est pour ça que je dis que la justice n'est pas du tout adapté a ce genre de cas.
Auteur : assmatine
Date : 12 déc.15, 15:06
Message : ah ok, donc autant pour moi, on est d'accord dans ce cas. A plus tard sur le forum alors.
Auteur : MonstreLePuissant
Date : 12 déc.15, 15:09
Message : Il faut avoir une bien piètre opinion de soi même pour rester avec un homme violent. Protéger les enfants est juste une excuse. Si l'enfant subit des mauvais traitements, et bien c'est l'occasion rêvée pour que la garde lui soit retiré. Quoi qu'il en soit, laisser un enfant grandir avec un père violent, ce n'est pas lui rendre service. Laisser un enfant assister à des scènes de violences physiques et verbales , ce n'est pas non plus lui rendre service. C'est ne pas se rendre compte des dégâts psychologiques qui seront fait à cet enfant, et qui peuvent le pousser plus tard à avoir les mêmes comportements envers les femmes si c'est un garçon. Pour une fille, ça pourrait la dégoutter définitivement de tous les hommes, et elle pourrait ne voir en eux que des pervers violents.

Alors non ! Protéger ses enfants, c'est surtout les protéger des conséquences psychologiques. Et les laisser vivre dans un tel environnement aura sans le moindre doute des conséquences désastreuses sur leur psychologie. Moi je parierai sur le fait qu'un enfant maltraité refusera tôt ou tard d'aller voir son père. Sa reconstruction psychologique sera plus facile si il vit les 9/10 du temps dans un foyer normal, que si il vit 100% du temps dans un foyer où la violence est la règle. Protéger son enfant, d'accord ! Mais je préférerai le faire intelligemment. Et le meilleur moyen n'est certainement pas d'imposer un environnement hostile à son enfant.
Auteur : assmatine
Date : 12 déc.15, 16:02
Message : Sauf que les services sociaux ou la justice mettent trop de temps pour réagir. Et le père a tout le temps de faire bien pire quand la maman n'est pas là.

Ce n'est pas parce que la maman reste avec le mari qu'elle est toujours présente au domicile.

Tu sais, j'ai eu un papa alcoolique. Il n'a jamais osé être violent parce que ma mère aurait rétorqué et il le savait (et entre nous, il ne faisait littéralement pas le poids, surtout en étant ivre). Il n'empêche que les insultes et les réflexions sexuelles bien salaces, c'était monnaie courante dans ces moments-là.
Dans ma famille, j'ai eu des tantes qui étaient obligées de quitter le domicile avec les enfants sous le bras en pleine nuit pour aller s'abriter chez les voisins ou un parent habitant pas trop loin.

Rester sur place, ça n'est pas forcément subir. C'est aussi prévenir, c'est aussi avertir, c'est aussi fuir, c'est aussi se défendre. Ce n'est pas que subir, faut pas croire.

Quand la mère n'est pas là, les enfants sont complètement sous l'emprise du père.

Et du jour où tu portes plainte, il y a un temps où les enfants sont en grand danger. Et ce temps peut durer entre un et deux ans ...

Vaut-il mieux subir des violences encore plus graves pendant 2 ans et être tranquille complètement ensuite ? Ou bien vivre des violences maîtrisées pendant plus longtemps ? Je ne sais pas quel est le moindre mal.

Je sais que pour ma part, je me suis sentie en sécurité jusqu'à mon adolescence. Je n'avais pas conscience de l'état de mon père. Quand il rentrait soul, j'étais déjà au lit entrain de dormir. Ma mère acceptait même ses avances sexuelles pour qu'il ne g... pas dans la maison et me réveille ... (autant te dire qu'il ne fallait pas lui parler des hommes ensuite, elle les mettait tous dans le même panier, surtout que dans la famille, y'en avait pas un pour rattraper l'autre en la matière. Quand on était un homme, fallait boire, c'était comme ça). Mais quand j'ai commencé à voir clair pendant l'adolescence, là, ça a été très difficile à gérer. Déjà je me prenais moi aussi des réflexion dégueulasses de sa part (à croire qu'il ne faisait plus la différence entre ma mère et moi) et là, sachant que ma mère me défendait, je savais aussi repousser ses avances.

S'il y avait eu une garde partagée à ce moment-là, comment aurai-je pu me défendre ?

Alors j'ai subi tout ça jusqu'à ce que je puisse partir de la maison. Pour moi, les études ont été une occasion de ficher le camp. Et entre nous, je crois qu'il était préférable de subir un moindre mal qu'un pire. Donc merci maman d'être restée à la maison et d'avoir supporté tout cela pour que je souffre moins.

Maintenant, concernant cette dame, je ne connais pas son histoire. Apparemment, il se passait des choses bien pires que ce que j'ai vécu. Je ne peux juger. Mais je peux aussi comprendre certaines choses. Dans ce genre d'histoires, la mère choisit bien souvent la solution qui lui semble la moins pire pour ses enfants d'abord et ensuite pour elle. Si ce n'est pas le cas, alors elle devient complice des méfaits et là, c'est impardonnable.

Il y a aussi les pères qui se vengent en s'en prenant aux enfants entre temps. Une de mes copines a surpris son mari avec une autre femme. Elle demande le divorce. La garde partagée est convenue. Sauf que les filles de cette dame reviennent toujours en pleurs de chez leur père. Après quelques mois, elle finit par apprendre par la plus grande que le papa est devenu violent. Chose qu'elle pouvait contrôler quand ils étaient encore ensemble. Pire, la nouvelle copine du papa s'en donne elle aussi à coeur joie. L'affaire est portée au juge, mais il se passe encore d'autres semaines avant d'obtenir un autre jugement. Et pendant ce temps, les violences sont là. Au final, ça a été 6 mois de violences supplémentaires. Un an au total depuis la séparation ... Et la maman soupçonne des sévices sexuelles de la part des garçons de la belle-mère ... Aucun moyen d'avoir une preuve, ses filles ne veulent plus en parler. Elle s'est demandée si elle avait eu bien fait de le quitter. Ne valait-il mieux pas accepter cette tromperie pour protéger ses filles ?

Bref, des cas de ce genre, il y en a plein.

J'ai eu un copain aussi qui a été maltraité par sa mère. Les voisins étaient au courant, les services sociaux aussi, et on l'a toujours laissé dans sa famille. Pourtant, il lui arrivait parfois de dormir pratiquement nu sur le balcon en plein hiver après avoir été roué de coups. Des voisins le voyaient, l'entendaient et personne n'a jamais rien fait pour lui.

On ne peut pas compter sur le système pour ces cas-là. ça n'est pas vrai. Alors il y a des choses à faire, sans doute, déposer plainte, faire constater les blessures et tout ça ... Mais on a tellement peur aussi que ça se retourne contre soi. Et si on prend nos enfants, qu'on les place, qu'on ne puisse plus les voir ... Une maman, elle pense à tout ça. Et là, c'est très difficile pour elle aussi. Surtout qu'on sait qu'une fois placés, c'est dur dur pour les récupérer ... Je sais comment fonctionnent les services sociaux. les enfants maltraités sont des numéros de dossier. ça fait un petit moment qu'on n'a pas résolu un dossier ? Allez hop, on en prend un au hasard. Que faut-il faire pour se faire bien voir du chef et espérer une promotion ? Souvent, les services en question ne sont pas là pour soutenir les familles en difficultés, ils sont là pour penser à faire du chiffre. Il y a un pourcentage de familles à placer, un pourcentage de dossier à classer, un autre à finir dans le mois, et s'il n'y a pas vraiment d'affaire et que le patron râle que le travail ne donne pas beaucoup de résultat, alors on invente des problèmes là où il n'y en a pas. La famille est trop en difficultés pour se plaindre, et un dossier de plus est fait, tant pis si c'est au détriment du plus démuni ... C'est ça le système aussi.

Et je suppose que c'est la même chose pour la justice ... Ou pour la police.

C'est comme à l'école, il y a des têtes de turcs, les profs les connaissent, mais on laisse quand même les méchants s'en prendre à eux. Parfois, même les profs s'y mettent. Ben quoi, faut bien passer le temps ? Et un jour, un parent porte plainte et comme par magie, des dizaines d'autres suivent ... On ne sait pas pourquoi d'un seul coup ça se réveille ...
Auteur : MonstreLePuissant
Date : 12 déc.15, 16:33
Message : Il y a toujours des cas particuliers, car c'est ceux là que l'on retient. Mais il y a tous les cas où ça se passe pas trop mal, où les services sociaux réagissent rapidement ainsi que la police, et où la femme a suffisamment de courage pour partir sans se retourner.

Il faut s'aimer ! S'aimer suffisamment pour ne pas accepter les violences physiques ou verbales, et le mépris d'un homme. Dès que ça commence, il faut partir, fuir, s'en aller. Dès qu'on sent le vent tourner, il faut prendre ses jambes à son coup. Un homme qui te trompe, et bien il ne fait que te tromper je dirais. Ca ne veut pas dire qu'il ne t'aime pas si de l'autre côté, il te chérie. Mais un homme qui te méprise et qui se montre violent, là tu fuis. Tu t'aimes ? Tu pars ! Parce que lui, il ne t'aime pas.

Il y a un très beau film de Tyler Perry, « For colored girl » à voir pour ceux qui ne l'ont pas vu. Avec une boite de mouchoir pour les âmes sensibles et même les moins sensibles parce qu'il déchire. Je ne vais pas spoiler ceux qui ne l'ont pas vu, mais on est en plein dans le sujet avec les couples séparés et les enfants, quoique le film explore bien d'autres choses.

Pour ceux qui n'ont pas vu « l'emprise » sur TF1, c'est le moment de le voir. Ou lire le livre « Acquitée » dont est tiré le téléfilm.
Auteur : Ikarus
Date : 12 déc.15, 17:01
Message : Le problème, c'est que les cas particulier, c'est là où tout ce passe bien. Un jugement se donne en 1 a 2 ans, et encore, si personne ne fait appel par la suite. Et avant tout jugement, la police ou la gendarmerie n'a juste aucun pouvoir pour intervenir. Au mieux, c'est 48H de garde a vous, juste de quoi rendre bien furieux le/la violent(e). Je précise parce que la violence conjugal touche dans presque 30% des cas les hommes et que leur cas est encore plus difficile car les gens en rit souvent, préjuger oblige.

Alors, bien sûr, si y'a pas de gamin en jeu, le choix est vite fait (enfin façon de parler vu qu'il y a la domination psychologique en jeu et que c'est jamais simple), mais lorsque des gamins sont en jeu, je comprend aussi bien les parents qui tentent de fuir avec les mômes que ceux qui ont peur que la justice leur donne tord. Et on ne peut pas caché une fuite avec une excuse valable facilement. T'imagine bien qu'une femme ou qu'un homme battue dont ses enfants sont en danger ne va pas s'amuser a passer des entretiens d'embauche a perpette pour avoir une excuse valable (surtout que ça risque de ne pas en être une au yeux de la loi).

En fait monstre, on dirait que tu parles d'un sujet dont tu n'as juste jamais vu la moindre réalité de la chose. Personnellement, j'ai vu de loin plusieurs cas, et l'un d'eux ma particulièrement choqué parce que la mère avait volontairement frappé son fils avant de le pousser a aller porté plainte contre elle pour obtenir une émancipation. Elle s'est volontairement mise en tord pour sortir son fils de là, prenant sur elle tout les tord alors qu'a l'origine, la violence venait du père qui, pas stupide comme dans les clichés qu'on nous sort à tout bout de champ, savait faire preuve de violence sans laisser de trace ou sans laisser la possibilité de sortir avant que les traces s'estompent. Et bien entendu, la mère n'a plus le droit d'avoir de contact avec son fils.

Laisse donc un peu les films et les livre de côté et va participer à des événement caritatif de ce genre de cas, dont on ne fait pas grande pub. Tu verras que la plupart des bénévoles sont des gens qui ont vécu ce genre d'enfer, de près ou de loin.

Je sais pas si tu as vu "christiane 13 ans droguée prostituée", mais c'est finalement, malgré la violence du spectacle, une version très édulcoré de la chute au enfer de la drogue. Je suis presque sûr, même si je n'ai jamais vu tes références, que c'est aussi très naïf face à la réalité.

Nombre de messages affichés : 22