Résultat du test :
Auteur : TRIPLE-X
Date : 16 juil.09, 22:24
Message : J'ai écouté un reportage sur la création de l'univers (Big Bang) avec le Québecois Hubert REEVES.
Bon visionnement
http://video.google.com/videoplay?docid ... 2777915592 Auteur : totocapt
Date : 18 juil.09, 05:42
Message : D'ailleurs, quelqu'un ici pourrait me dire si Hubert Reeves est agnostique, athée, mystique, panthéiste, théiste ou déiste svp?

Auteur : quinlan_vos
Date : 18 juil.09, 05:58
Message : Scientifique...
Auteur : Vicomte
Date : 18 juil.09, 06:11
Message : totocapt a écrit :D'ailleurs, quelqu'un ici pourrait me dire si Hubert Reeves est agnostique, athée, mystique, panthéiste, théiste ou déiste svp?

Le connaissant, ça m'étonnerait qu'il soit croyant. Mais si on lui pose la question, je pense qu'il fera la même réponse qu'Einstein : définissez-moi dieu et je vous dirai si j'y crois.
Et quoiqu'il en soit, quand un scientifique est croyant (ce qui est de plus en plus rare)(1) ce ne sont
jamais ses croyances qui lui permettent de faire des découvertes (au contraire elles agissent la plupart du temps comme un frein à leurs recherches).
________
(1) Larson & Witham, « Leading Scientists Still Reject God », Nature, n°6691, 23 juillet 1998 —
http://www.stephenjaygould.org/ctrl/news/file002.html Auteur : totocapt
Date : 18 juil.09, 06:55
Message : Vicomte a écrit :Et quoiqu'il en soit, quand un scientifique est croyant (ce qui est de plus en plus rare)(1) ce ne sont jamais ses croyances qui lui permettent de faire des découvertes (au contraire elles agissent la plupart du temps comme un frein à leurs recherches).
Affaire à suivre pour la croissance ou la décroissance de la croyance religieuse chez les scientifiques, je ne me permettrais pas d'être plus affirmatif dans un sens plutôt que dans un autre... D'autant qu'aujourd'hui les freins ne sont pas forcément là où les athées voudraient les imaginer: Albert Jacquart affirme "... Il n'y a pas de séparation entre la science et la spiritualité.
Celui qui met toute son énergie à comprendre se pose nécessairement des questions d'ordre spirituel ..." (
http://www.ressourcequebec.com/temp/Jacquart/ ), ce à quoi fait écho le physicien Étienne Klein dans une interview: "...
l’esprit de recherche s’accommode mal de la perte de croyance dans l’avenir. Le résultat de cet « air du temps », c’est qu’il n’y a pratiquement plus d’élèves ingénieurs qui font des thèses de physique ..." (
http://www.amateur-idees.fr/Etienne-Kle ... uider.html ). Mais on sera d'accord pour affirmer que le créationnisme est un exemple de frein en tant que tel!

Il va de soi qu'une croyance dans un "avenir" peut très bien être une espérance religieuse, voire mystique: du moment qu'il respecte ce qui est de l'ordre du scientifique dans sa profession, alors son travail peut rester intègre...
Auteur : Vicomte
Date : 18 juil.09, 07:27
Message : totocapt a écrit : Affaire à suivre pour la croissance ou la décroissance de la croyance religieuse chez les scientifiques, je ne me permettrais pas d'être plus affirmatif dans un sens plutôt que dans un autre...
Que la croyance diminue est dans l'ordre des choses : plus on comprend l'univers, plus on se rend compte que la manière dont on se le représentait était naïve. Qui croit encore de nos jours que des dieux peuplent effectivement, concrètement, le ciel ?
totocapt a écrit :D'autant qu'aujourd'hui les freins ne sont pas forcément là où les athées voudraient les imaginer: Albert Jacquart affirme "... Il n'y a pas de séparation entre la science et la spiritualité.
Celui qui met toute son énergie à comprendre se pose nécessairement des questions d'ordre spirituel ..." (
http://www.ressourcequebec.com/temp/Jacquart/ ),
« Se poser des questions d'ordre spirituel » ne veut pas dire « Envisager que finalement l'idée d'un ami-parent-juge invisible qui fait de la magie pour ceux qui sont sages n'est pas si idiote que ça ».
Albert Jacquart entend "spirituel" comme tout ce dont la compréhension ébranle le sens que l'on donnait aux choses.
totocapt a écrit :ce à quoi fait écho le physicien Étienne Klein dans une interview: "... l’esprit de recherche s’accommode mal de la perte de croyance dans l’avenir.
Il ne faut pas confondre ce qui
motive la recherche avec ce qui la
fonde.
Si tu fais des recherches dans l'histoire des sciences, tu trouveras souvent des chercheurs dont la
motivation était spirituelle. Mais tu n'en trouveras
aucun qui a produit une nouvelle connaissance
grâce à un dogme religieux.
Je crois humblement que la déclaration d'Étienne Klein contient une confusion (soit de l'auteur, soit de l'interprète) entre
sens et
croyance.
totocapt a écrit :[...] Mais on sera d'accord pour affirmer que le créationnisme est un exemple de frein en tant que tel!

Il va de soi qu'une croyance dans un "avenir" peut très bien être une espérance religieuse, voire mystique: du moment qu'il respecte ce qui est de l'ordre du scientifique dans sa profession, alors son travail peut rester intègre...
Je serai plus sévère sur la croyance.
- Pour un scientifique (et généralement pour un athée), "croire" signifie "tenir pour vrai jusqu'à preuve du contraire". Autrement dit, si l'on démontre logiquement à ce scientifique que ce qu'il croit est faux, il est satisfait, car sa connaissance du monde a progressé.
- Pour un croyant, "croire" signifie "tenir pour absolument vrai sans besoin de preuve (donc tout ce qui viendrait le contredire est forcément faux)". Autrement dit, si l'on démontre logiquement à ce croyant que ce qu'il croit est faux, il est désemparé, car sa croyance est en danger. Il se trouve alors en état de dissonance cognitive et n'a que trois choix : remettre en question la source (discréditer, ridiculiser, voire détruire le contradicteur), faire comme si rien ne s'était passé et tenter d'oublier cette lame de réalité qui a un instant perforé le voile des illusions, ou bien s'inventer un scénario rendant compatible à la fois la croyance et à la fois les nouveaux faits, généralement en dépit de toute logique (Nous sommes le lendemain du jour de l'apocalypse et rien ne s'est produit ? Les dieux nous accordent une seconde chance, alors. Ou bien j'ai mal interprété leurs signes clairs et indiscutables.)
Dès lors la croyance sera toujours un frein à l'avancée (opératoire) de la science, jamais un ferment.
Auteur : pauline.px
Date : 18 juil.09, 08:05
Message : Bonjour,
Je découvre votre forum et je vous prie de m'excuser si mes questions ont déjà fait l'objet d'innombrables discussions.
Avant d’être développée par Gamow, la théorie du Big Bang fut initiée par l’abbé Lemaitre.
Dès qu’elle reçut quelques lettres de noblesse elle suscita l’approbation enthousiaste du Saint-Siège.
Je suis plutôt soupçonneuse et comme le consensus scientifique ne me suffit pas (car il est logiquement embarrassant de confier à des scientifiques la validation de leur propre démarche, même si on n’a rien de mieux à proposer) je cherche à comprendre malgré mon bagage scientifique limité.
Il y a beaucoup de gens qui discutent de l'origine de l'Univers (ne parlons pas encore de création...) en croyant au Big Bang sans pouvoir préciser en quoi cette croyance est plus noble qu'une croyance de type religieux.
Depuis quelques temps je suis aux prises avec le problème suivant :
Imaginons un radiotélescope du type Hubble et pointons-le dans une direction au hasard.
Imaginons qu'il détecte des objets astronomiques situés à une dizaine d'années-lumière.
Si c'est le cas faisons lui opérer un parfait demi tour, si tout va bien il est possible qu'il détecte un objet à une dizaine d'années-lumière situé aux antipodes des premiers objets.
Si on fait ça bien, on doit pouvoir aligner trois points : le radiotélescope et deux objets sidéraux, et le bon sens nous engage à exploiter cet alignement pour escompter que nos deux corps célestes sont distants d'une vingtaine d'années-lumière l'un de l'autre.
Mais si nous sommes plus ambitieux, cherchons des objets situés cette fois à 10 milliards d'années-lumière... ce doit être possible...
Les deux objets seront-ils distants de 20 milliards d'années-lumière ?
Autrement dit, dans un univers âgé de 18 milliards d'années-lumière il ne sont pas près de se voir l'un l'autre.
Mais c'est plus compliqué que cela car ces deux objets sont vus non pas dans leur état d'aujourd'hui mais dans leur état d'il y a 10 milliards d'années-lumière à une époque où l'univers était plus petit. Tels que nous les voyons, ils sont contemporains et situés l'un l'autre à une distance qui risque d'être plus grande que le diamètre de l'univers de l'époque.
Et ce raisonnement peut se prolonger au fur et à mesure du perfectionnement des radiotélescopes.
Si nous trouvions deux corps célestes diamétralement opposés à 18 milliards d'années-lumière de nous, ils seraient contemporains et situés à 36 milliards d'années-lumière l'un de l'autre tout en datant d'une l'époque où tout l'univers était réduit à bien peu de chose.
En continuant ne faut-il pas conclure que notre horizon est réduit à un seul point.
Où que notre regard perce l'immensité céleste il voit la même chose l'univers juste après le big bang.
Autrement dit, vivons-nous au coeur d'une sphère céleste grosse comme une orange ?
Quelqu'un peut-il en termes simples me dénouer ce ou ces apparent(s) paradoxe(s) ?
Merci pour vos contributionss
Auteur : totocapt
Date : 18 juil.09, 08:18
Message : Vicomte a écrit :Que la croyance diminue est dans l'ordre des choses : plus on comprend l'univers, plus on se rend compte que la manière dont on se le représentait était naïve. Qui croit encore de nos jours que des dieux peuplent effectivement, concrètement, le ciel ?
Évidemment que très peu de gens peuvent encore croire de bonne foi à cela, mais il ne faut pas se voiler la face: l'homme est un animal religieux... Et plus il évolue dans sa compréhension de l'univers, plus il peut évoluer dans ses croyances...
Vicomte a écrit :« Se poser des questions d'ordre spirituel » ne veut pas dire « Envisager que finalement l'idée d'un ami-parent-juge invisible qui fait de la magie pour ceux qui sont sages n'est pas si idiote que ça ».
Albert Jacquart entend "spirituel" comme tout ce dont la compréhension ébranle le sens que l'on donnait aux choses.
Je n'ai pas affirmé que Jacquart pense à Dieu quand il emploie le mot "spirituel", et je pense aussi que par sa formulation il va plus loin que ce que tu laisses penser: les questions d'ordre spirituel impliquent non seulement une remise en question, mais aussi le besoin de se questionner hors du champ scientifique... Ce qui ne veut pas dire qu'on cherche à le fuir...
Vicomte a écrit :Il ne faut pas confondre ce qui motive la recherche avec ce qui la fonde.
Si tu fais des recherches dans l'histoire des sciences, tu trouveras souvent des chercheurs dont la motivation était spirituelle. Mais tu n'en trouveras aucun qui a produit une nouvelle connaissance grâce à un dogme religieux.
Loin de moi l'idée d'amalgamer spiritualité et démarche scientifique! Là dessus je peux te rassurer...
Vicomte a écrit :Je crois humblement que la déclaration d'Étienne Klein contient une confusion (soit de l'auteur, soit de l'interprète) entre sens et croyance.
Attention Vicomte! Étienne Klein est loin d'être un amateur en philosophie: "... Etienne Klein est physicien et docteur en philosophie des sciences. Il est le Directeur du Laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Matière du CEA. Il est par ailleurs professeur de physique et de philosophie des sciences à l’Ecole Centrale de Paris. Etienne Klein est également membre du conseil d’Analyse de la Société présidé par Luc Ferry, du Conseil Scientifique de la Cité des Sciences, et du Comité de rédaction de la revue « L’agenda de la pensée contemporaine » dirigée par le philosophe François Jullien ..."
http://www.laviedesidees.fr/_Klein-Etienne_.html
Vicomte a écrit :Je serai plus sévère sur la croyance.
- Pour un scientifique (et généralement pour un athée), "croire" signifie "tenir pour vrai jusqu'à preuve du contraire". Autrement dit, si l'on démontre logiquement à ce scientifique que ce qu'il croit est faux, il est satisfait, car sa connaissance du monde a progressé.
- Pour un croyant, "croire" signifie "tenir pour absolument vrai sans besoin de preuve (donc tout ce qui viendrait le contredire est forcément faux)". Autrement dit, si l'on démontre logiquement à ce croyant que ce qu'il croit est faux, il est désemparé, car sa croyance est en danger. Il se trouve alors en état de dissonance cognitive et n'a que trois choix : remettre en question la source (discréditer, ridiculiser, voire détruire le contradicteur), faire comme si rien ne s'était passé et tenter d'oublier cette lame de réalité qui a un instant perforé le voile des illusions, ou bien s'inventer un scénario rendant compatible à la fois la croyance et à la fois les nouveaux faits, généralement en dépit de toute logique (Nous sommes le lendemain du jour de l'apocalypse et rien ne s'est produit ? Les dieux nous accordent une seconde chance, alors. Ou bien j'ai mal interprété leurs signes clairs et indiscutables.)
Dès lors la croyance sera toujours un frein à l'avancée (opératoire) de la science, jamais un ferment.
Mais Vicomte, si un croyant pouvait n'avoir que des certitudes basées sur des preuves, tout croyant serait un fanatique, un intégriste, un fondamentaliste, un sectaire. Et si c'était la même chose du côté des scientifiques, il n'y aurait plus que des scientistes. Aussi bien pour l'un que pour l'autre, un espace au doute et aux hypothèses, ainsi qu'à une démarche de recherche sont nécessaires: car aussi bien religion que science ne seraient alors que des idéologies... Donc à chacun ses démarches et expériences, et à chacun leur jardin secret (à la Voltaire). Et si on peut jouer sur les deux tableaux tout en étant respectueux de ce qui délimite ces deux "gnoses", alors pourquoi ne pas y voir un enrichissement personnel, qui peut permettre à un tel individu d'aller d'autant plus de l'avant dans le plaisir de son travail? En ce sens, la croyance peut être indirectement à l'origine de ce plaisir, car équilibrant sa personnalité de chercheur, et "boostant" par là ce même travail...
Auteur : Vicomte
Date : 18 juil.09, 08:56
Message : totocapt a écrit :il ne faut pas se voiler la face: l'homme est un animal religieux... Et plus il évolue dans sa compréhension de l'univers, plus il peut évoluer dans ses croyances...
Faux : l'homme n'est pas un animal religieux, mais la nature de l'homme est telle qu'elle constitue un terreau favorable à l'émergence de phénomènes psychiques comme les croyances.
Dire que l'homme est un animal religieux est comme dire que l'homme est un animal grippeux.
totocapt a écrit : Je n'ai pas affirmé que Jacquart pense à Dieu quand il emploie le mot "spirituel", et je pense aussi que par sa formulation il va plus loin que ce que tu laisses penser: les questions d'ordre spirituel impliquent non seulement une remise en question, mais aussi le besoin de se questionner hors du champ scientifique... Ce qui ne veut pas dire qu'on cherche à le fuir...
Oui, mais contrairement à ce que tu suggères, je crois que plus le scientifique sort du champ de la science, plus il s'éloigne
encore plus de la religion. La religion constitue le degré zéro de la connaissance et du sens des choses.
totocapt a écrit :
Attention Vicomte! Étienne Klein est loin d'être un amateur en philosophie: "... Etienne Klein est physicien et docteur en philosophie des sciences. Il est le Directeur du Laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Matière du CEA. Il est par ailleurs professeur de physique et de philosophie des sciences à l’Ecole Centrale de Paris. Etienne Klein est également membre du conseil d’Analyse de la Société présidé par Luc Ferry, du Conseil Scientifique de la Cité des Sciences, et du Comité de rédaction de la revue « L’agenda de la pensée contemporaine » dirigée par le philosophe François Jullien ..."
http://www.laviedesidees.fr/_Klein-Etienne_.html
Je passe sur l'
argumentum ad verecundiam pour lever l'ambiguïté de ma formule « soit de l'auteur, soit de l'interprète » et le dire plus directement : « l’esprit de recherche s’accommode mal de la perte de la croyance dans l'avenir » signifie simplement que tous les scientifiques partagent tous l'idée de la possibilité de progrès dans la connaissance, condition sans laquelle ils ne chercheraient pas. En cela elle constitue une forme de foi (mais je parlerais plus volontiers de
sens qu'ils donnent à leurs recherches). Mais tout cela n'a strictement rien à voir avec une phrase qui serait « l’esprit de recherche s’accommode mal de la perte de la croyance, dans l'avenir » (note la virgule, qui change tout le sens), qui signifierait que les scientifiques n'envisagent pas l'avenir sans que la croyance (religieuse) y ait encore une place. C'est en cela que je pense qu'il y a confusion entre
sens et
croyance.
totocapt a écrit :
Mais Vicomte, si un croyant pouvait n'avoir que des certitudes basées sur des preuves, tout croyant serait un fanatique, un intégriste, un fondamentaliste, un sectaire.
Pour quelle étrange raison ?
Si un croyant avait de réelles preuves de l'existence de dieu, alors dieu existerait et serait même étudié par les scientifiques. Il n'y aurait aucun fanatisme d'aucune sorte. La terre n'est effectivement pas plate, nous en avons de nombreuses preuves. Est-ce que cela fait de nous des fanatiques de la terre ronde pour autant ?
Le fait est que dieu n'existe pas jusqu'à preuve du contraire.
Mieux : d'un point de vue épistémologique, il est même possible de conclure à son inexistence. La démonstration est là-bas :
http://www.forum-religion.org/viewtopic ... 50&t=21802
Tes remarques argumentées y sont les bienvenues.
totocapt a écrit :Et si c'était la même chose du côté des scientifiques, il n'y aurait plus que des scientistes.
Les scientifiques ont la preuve que la densité moyenne au cœur de l'asthénosphère est entre 3,5 et 4. Pourtant ça ne les transforme pas en fanatiques bornés et aveugles, égorgeant tous ceux qui osent dire que la densité est de 5.
totocapt a écrit :[...] Donc à chacun ses démarches et expériences, et à chacun leur jardin secret (à la Voltaire). Et si on peut jouer sur les deux tableaux tout en étant respectueux de ce qui délimite ces deux "gnoses", alors pourquoi ne pas y voir un enrichissement personnel, qui peut permettre à un tel individu d'aller d'autant plus de l'avant dans le plaisir de son travail?
Le problème est que les croyants essaient de faire passer leurs illusions pour des vérités scientifiques.
Le domaine de la science est celui du discours prédictif, vérifiable et réfutable sur les manifestations du réel. Il est nourri de l'esprit du doute et est fondé grâce à la logique.
Le domaine de la croyance est celui de l'affirmation de tout et son contraire sans preuve ni logique. On peut y affirmer l'existence (comme la non-existence) d'êtres imaginaires comme les fées, les licornes, les lutins, les djinns, etc. on peut même leur donner des noms : Yahvé, Thor, Odin, Freya, Allah, Zeus, Athena, Apollon, Quetzalcoatl, Tezcatlipoca, Mixcoatl, Lug, Diancecht, Dagda, Bělbog, Zirnitra, Koupalo, etc. On peut y affirmer que l'univers a été créé il y a six seconde comme il y a 6×10^6000 siècles, que la terre est plate, pyramidale, cubique, torique, etc.
Tant qu'un croyant a bien conscience qu'il parle dans ce domaine, ne va pas faire de prosélytisme et ne transmet pas ces idées comme des vérités scientifiques à ses enfants et son entourage, ça ne me pose strictement aucun problème.
Hélas, c'est rarement le cas. Les commandos anti-IVG, les campagnes anti-évolution, etc. sont la manifestation de ce glissement épistémologique dans nos démocraties, qui hélas prennent un tour beaucoup plus grave là où les croyances ont contaminé les gouvernements.
totocapt a écrit :En ce sens, la croyance peut être indirectement à l'origine de ce plaisir, car équilibrant sa personnalité de chercheur, et "boostant" par là ce même travail...
C'est ce que je disais : la religion peut être tout au plus une petite motivation pour un scientifique. Mais le prix à payer me semble bien cher. (Par exemple la perversion de son système éthique.)
Auteur : quinlan_vos
Date : 18 juil.09, 09:22
Message : pauline.px a écrit :Bonjour,
Je découvre votre forum et je vous prie de m'excuser si mes questions ont déjà fait l'objet d'innombrables discussions.
Avant d’être développée par Gamow, la théorie du Big Bang fut initiée par l’abbé Lemaitre.
Dès qu’elle reçut quelques lettres de noblesse elle suscita l’approbation enthousiaste du Saint-Siège.
Je suis plutôt soupçonneuse et comme le consensus scientifique ne me suffit pas (car il est logiquement embarrassant de confier à des scientifiques la validation de leur propre démarche, même si on n’a rien de mieux à proposer) je cherche à comprendre malgré mon bagage scientifique limité.
Il y a beaucoup de gens qui discutent de l'origine de l'Univers (ne parlons pas encore de création...) en croyant au Big Bang sans pouvoir préciser en quoi cette croyance est plus noble qu'une croyance de type religieux.
Depuis quelques temps je suis aux prises avec le problème suivant :
Imaginons un radiotélescope du type Hubble et pointons-le dans une direction au hasard.
Imaginons qu'il détecte des objets astronomiques situés à une dizaine d'années-lumière.
Si c'est le cas faisons lui opérer un parfait demi tour, si tout va bien il est possible qu'il détecte un objet à une dizaine d'années-lumière situé aux antipodes des premiers objets.
Si on fait ça bien, on doit pouvoir aligner trois points : le radiotélescope et deux objets sidéraux, et le bon sens nous engage à exploiter cet alignement pour escompter que nos deux corps célestes sont distants d'une vingtaine d'années-lumière l'un de l'autre.
Mais si nous sommes plus ambitieux, cherchons des objets situés cette fois à 10 milliards d'années-lumière... ce doit être possible...
Les deux objets seront-ils distants de 20 milliards d'années-lumière ?
Autrement dit, dans un univers âgé de 18 milliards d'années-lumière il ne sont pas près de se voir l'un l'autre.
Mais c'est plus compliqué que cela car ces deux objets sont vus non pas dans leur état d'aujourd'hui mais dans leur état d'il y a 10 milliards d'années-lumière à une époque où l'univers était plus petit. Tels que nous les voyons, ils sont contemporains et situés l'un l'autre à une distance qui risque d'être plus grande que le diamètre de l'univers de l'époque.
Et ce raisonnement peut se prolonger au fur et à mesure du perfectionnement des radiotélescopes.
Si nous trouvions deux corps célestes diamétralement opposés à 18 milliards d'années-lumière de nous, ils seraient contemporains et situés à 36 milliards d'années-lumière l'un de l'autre tout en datant d'une l'époque où tout l'univers était réduit à bien peu de chose.
En continuant ne faut-il pas conclure que notre horizon est réduit à un seul point.
Où que notre regard perce l'immensité céleste il voit la même chose l'univers juste après le big bang.
Autrement dit, vivons-nous au coeur d'une sphère céleste grosse comme une orange ?
Quelqu'un peut-il en termes simples me dénouer ce ou ces apparent(s) paradoxe(s) ?
Merci pour vos contributionss
En fait, il s'agit du même paradoxe que celui qui amène au Big-Bang, où à la taille de l'univers.
Pour faire court, il s'agit de voir que le temps n'est qu'un concept, qui n'est absolument pas fixe, mais relatif à l'endroit où l'on se trouve. Ce n'est pas réellement valable sur terre, mais à l'échelle de l'univers, si.
En fait, même si nous datons le Big-Bang avec précision (13.7 milliards d'années, à 2 millions d'années près), il a à la fois eu lieu sans avoir lieu. Nous pouvons en percevoir les effets, mais certainement pas l'atteindre, puisque le temps se contracte au fur et à mesure que nous voudrions remonter vers lui.
De même, la taille de notre univers est estimée à environ 50 milliards d'années lumière. Mais c'est une donnée humaine. Dans les faits, il fait effectivement cette taille, tout en étant infini (on peut le mesurer, mais on ne peut pas en sortir, ni en "tomber"). Car l'univers est le concept de représentation de deux autres concepts : l'espace et le temps.
De fait, on peut parfaitement voir des étoiles ou des galaxies situées à plus de 14 années lumière, puisque la notion de temps est une variable.
Pour un complément, je t'invite à aller sur les quatre ou cinq dernières pages du topic "le bonheur d'être athée", o l'on traite de ce sujet.
Auteur : IIuowolus
Date : 19 juil.09, 00:18
Message : @pauline.px
Ton exemple est utilisé pour calculer l'expansion de l'univers, mais pas pour calculer sa grandeur.
Nous même étant dans la bordure de l'univers, il nous est impossible d'observer notre antipode, pour le moment notre capacité d'observation
remonte à l'épicentre du big-bang que nous situons à 15 milliards d'années lumière, il faudrais avoir un poste d'obervation plus éloigné ou des téléscopes
plus performant pour aller plus loin, mais à une telle échelle on va vite arrivé à la distance limite des photons*
Ce qui pour le moment, nous donne un cartographie en forme de cone (de visibilité) et non en forme sphérique ou ovoïdale une forme d'expansion.
Si avec le progrés nous arriverons à voir au delà, il reste un problème de taille, les images observer date de 15 milliards d'années et donc ce que nous y
verrions n'as plus de chance d'y être actuellement, si nous resouderions ce problèmes on y verrais surment rien puisque chaque galaxie contient en leurs centres
des trous noirs qui les dévorent et qui se regroupe pour former de super trou noir.
Donc, il se pourrais que l'univers primitifs soit recycler et utiliser pour conserver son extention ou sa superstructure.
* E=mc2, la lumière se propage donc sur une distance équivalente à sa masse.
Auteur : totocapt
Date : 19 juil.09, 00:28
Message : Vicomte a écrit :
Faux : l'homme n'est pas un animal religieux, mais la nature de l'homme est telle qu'elle constitue un terreau favorable à l'émergence de phénomènes psychiques comme les croyances.
Dire que l'homme est un animal religieux est comme dire que l'homme est un animal grippeux.
Pas "gripp
é" ("grippeux" est un barbarisme), mais plutôt comme la preuve que l'homme a une dimension culturelle dans sa psyché, et non pas purement instinctive. Je ne vois pas cela comme négatif en soi: à partir de là, ce qu'il fait de cette disposition est une autre histoire... Je pense dire que l'homme est vraiment un animal religieux, car cela témoigne de notre évolution spécifique par rapport au reste du monde animal. D'autant qu'il n'y a rien de scandaleux en soi dans cette liaison, vu qu'il est fréquent de définir par exemple l'homme comme un animal politique ou rationnel (cf. Aristote)... Je préciserais aussi une chose qui a son importance: la citation "l'homme est un animal religieux" vient d'un athée (assez original il est vrai), Feuerbach, père du matérialisme sensualiste, qui est à l'origine du matérialisme scientifique de Marx.
Vicomte a écrit :Oui, mais contrairement à ce que tu suggères, je crois que plus le scientifique sort du champ de la science, plus il s'éloigne encore plus de la religion. La religion constitue le degré zéro de la connaissance et du sens des choses.
"... Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup en rapproche ..." dixit Louis Pasteur, et cela est encore plus vrai aujourd'hui. Et je rajoute, avant comme maintenant, que c’est rarement leur science qui rend les scientifiques athées... De plus, "... Il ne faut pas s’imaginer, écrit l’anthropologue Victor Stockofski, que les scientifiques,
même les plus éminents, échappent à l’irrationnel, une fois franchies les portes de leur laboratoire ..." Donc ce que tu écris me semble plus être idéologique que proprement lié à une expérience personnelle, car un scientifique n'est pas une machine... La vraie question est liée à l'interprétation que l'on fait de ses croyances, et quelle ouverture d'esprit cette interprétation nous donne: fondamentalisme ou non? Les croyants peuvent aussi être libéraux, et je t'invite à lire ce qu'ils peuvent écrire sur un sujet tel que celui de "Science et Foi":
http://www.evangile-et-liberte.net/elem ... icle8.html
Vicomte a écrit :Je passe sur l'argumentum ad verecundiam pour lever l'ambiguïté de ma formule « soit de l'auteur, soit de l'interprète » et le dire plus directement : « l’esprit de recherche s’accommode mal de la perte de la croyance dans l'avenir » signifie simplement que tous les scientifiques partagent tous l'idée de la possibilité de progrès dans la connaissance, condition sans laquelle ils ne chercheraient pas. En cela elle constitue une forme de foi (mais je parlerais plus volontiers de sens qu'ils donnent à leurs recherches). Mais tout cela n'a strictement rien à voir avec une phrase qui serait « l’esprit de recherche s’accommode mal de la perte de la croyance, dans l'avenir » (note la virgule, qui change tout le sens), qui signifierait que les scientifiques n'envisagent pas l'avenir sans que la croyance (religieuse) y ait encore une place. C'est en cela que je pense qu'il y a confusion entre sens et croyance.
Je pense que la question de sens rejoint en tant que telle celle de la foi. Car une croyance religieuse peut-être une foi personnelle qui donne un sens à sa vie. Une croyance en l'avenir, c'est avoir foi en tel ou tel futur, et lui donner donc tel ou tel sens par rapport à ce que l'on en attend. C'est en cela qu'il y a un lien indirect (mais pas entier j'en conviens) avec la croyance telle qu'elle peut être vécue dans une religion. Finalement, on est peut-être d'accord mais on le formulerait de façon différente car nos approches diffèreraient? Car un scientifique qui n'envisage son avenir (professionnel) que sous l'angle de la croyance (religieuse) est une vraie caricature, à moins qu'il n'ait une vocation religieuse hors de son domaine de compétences premier, ce qui est une autre histoire... On laisse ses convictions au vestiaire, comme le disait Pasteur...
Vicomte a écrit :Pour quelle étrange raison ?
Si un croyant avait de réelles preuves de l'existence de dieu, alors dieu existerait et serait même étudié par les scientifiques. Il n'y aurait aucun fanatisme d'aucune sorte. La terre n'est effectivement pas plate, nous en avons de nombreuses preuves. Est-ce que cela fait de nous des fanatiques de la terre ronde pour autant ?
Le fait est que dieu n'existe pas jusqu'à preuve du contraire.
Mieux : d'un point de vue épistémologique, il est même possible de conclure à son inexistence. La démonstration est là-bas :
http://www.forum-religion.org/viewtopic ... 50&t=21802
Tes remarques argumentées y sont les bienvenues.
Quelqu'un qui ne peut douter peut-être plus facilement la proie d'un certain fanatisme ou intégrisme, car le fait de ne pas se permettre de douter fait que l'on n'accepte plus la contradiction, et à partir de là... Même chose du côté scientifique, et la science serait réduite à un corpus idéologique à adhérer nécessairement, sans l'ouverture d'esprit propre à l'esprit scientifique actuel. Pour ce qui est de la démonstration de l'inexistence de Dieu, elle est pour moi aussi valable que toute démonstration de l'existence de Dieu: à savoir que rien n'est prouvé en tant que tel. Ce qu'on démontre dans un sens ou dans l'autre, ce n'est qu'une idole, ce qu'on peut s'imaginer, croire de Dieu, mais Dieu en tant que tel va au-delà de toute conceptualisation. Par contre, selon St Grégoire le Théologien, si on ne peut pas prouver l'existence de Dieu, on peut comprendre qu'Il existe. Le jour où je serais au clair dans mes convictions, j'ouvrirais un fil avec ce thème: ça te va?
Vicomte a écrit :Le problème est que les croyants essaient de faire passer leurs illusions pour des vérités scientifiques.
Le domaine de la science est celui du discours prédictif, vérifiable et réfutable sur les manifestations du réel. Il est nourri de l'esprit du doute et est fondé grâce à la logique.
Le domaine de la croyance est celui de l'affirmation de tout et son contraire sans preuve ni logique. On peut y affirmer l'existence (comme la non-existence) d'êtres imaginaires comme les fées, les licornes, les lutins, les djinns, etc. on peut même leur donner des noms : Yahvé, Thor, Odin, Freya, Allah, Zeus, Athena, Apollon, Quetzalcoatl, Tezcatlipoca, Mixcoatl, Lug, Diancecht, Dagda, Bělbog, Zirnitra, Koupalo, etc. On peut y affirmer que l'univers a été créé il y a six seconde comme il y a 6×10^6000 siècles, que la terre est plate, pyramidale, cubique, torique, etc.
Tant qu'un croyant a bien conscience qu'il parle dans ce domaine, ne va pas faire de prosélytisme et ne transmet pas ces idées comme des vérités scientifiques à ses enfants et son entourage, ça ne me pose strictement aucun problème.
Hélas, c'est rarement le cas. Les commandos anti-IVG, les campagnes anti-évolution, etc. sont la manifestation de ce glissement épistémologique dans nos démocraties, qui hélas prennent un tour beaucoup plus grave là où les croyances ont contaminé les gouvernements.
Cette vision que tu as des "croyants" rejoint pour moi celle des créationnistes, des partisans d'un intelligent design fermé, ou celle de ceux qui mélangent allègrement éthique et morale avec postulats de base nécessaires à toute recherche scientifique. Heureusement tous (et je pense la majorité) ne sont pas tous comme ça. Être nourri de l'esprit du doute, avec certitudes a priori, et faire preuve de logique, les croyants sont tout autant capables que les scientifiques: simplement les domaines d'investigation sont différents. Et ne doivent pas être mélangés: là-dessus je pense que nous pouvons être ok...
Vicomte a écrit :C'est ce que je disais : la religion peut être tout au plus une petite motivation pour un scientifique. Mais le prix à payer me semble bien cher. (Par exemple la perversion de son système éthique.)
Mais un croyant n'égale pas forcément un fondamentaliste, qui lui adore ce mélange des genres! Vois-tu, c'est comme si je te disais qu'un croyant identifiait les athées à des marxistes: c'est tout aussi réducteur! Au contraire, bien considérées, aussi bien croyance que démarche scientifique peuvent se ressourcer sur des principes communs (ce qui n'implique pas, je le répète, qu'on mette au même niveau foi et démarche scientifique, au point de ne plus pouvoir les distinguer): "... l'âme raisonnable qui croit en ce qu'elle ne voit pas doit être prévenue contre le danger de s'imaginer quelque chose qui n'existe pas, et de placer son espoir et sa dilection dans quelque chose de faux ..." (Augustin, "La Trinité", Livre VIII, 6)
Auteur : Vicomte
Date : 19 juil.09, 01:20
Message : totocapt a écrit : Pas "grippé" ("grippeux" est un barbarisme),
"Grippé" = "qui a la grippe"
"Grippeux" = "Susceptible d'attraper la grippe", néologisme que j'ai construit à partir de ton acception de "religieux", que j'interprète comme "susceptible d'être contaminé par une religion".
totocapt a écrit :mais plutôt comme la preuve que l'homme a une dimension culturelle dans sa psyché, et non pas purement instinctive. Je ne vois pas cela comme négatif en soi: à partir de là, ce qu'il fait de cette disposition est une autre histoire... Je pense dire que l'homme est vraiment un animal religieux, car cela témoigne de notre évolution spécifique par rapport au reste du monde animal.
Et je continue à dire que l'architecture de son esprit fait qu'il est susceptible d'être contaminé par la croyance, et pas, comme tu le suggères, que la religion est une nécessité intrinsèque de sa constitution psychique.
totocapt a écrit :D'autant qu'il n'y a rien de scandaleux en soi dans cette liaison, vu qu'il est fréquent de définir par exemple l'homme comme un animal politique ou rationnel (cf. Aristote)... Je préciserais aussi une chose qui a son importance: la citation "l'homme est un animal religieux" vient d'un athée (assez original il est vrai), Feuerbach, père du matérialisme sensualiste, qui est à l'origine du matérialisme scientifique de Marx.
Je sais très bien d'où tu la tires, et je t'invite à considérer que son auteur partage davantage ma façon de voir les choses que ce que tu en fais, à mon humble avis.
totocapt a écrit :
"... Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup en rapproche ..." dixit Louis Pasteur, et cela est encore plus vrai aujourd'hui.
Ce qu'il voulait sans doute dire par là, c'est que beaucoup de science permet de mieux en mieux de comprendre l'architecture de l'univers, ses fonctionnements fondamentaux, etc. Au 19e siècle, période où tout le monde était croyant, cela signifiait très vraisemblablement un éloignement du dieu de la Bible pour aller vers celui de Spinoza. (Autrement dit un dieu non personnel et non interventionniste.)
totocapt a écrit :Et je rajoute, avant comme maintenant, que c’est rarement leur science qui rend les scientifiques athées...
Ce qui est certain, c'est que s'ils ont l'esprit scientifique, ils ont en effet peu de chance de devenir croyants, et s'ils l'étaient il y a de fortes chances qu'ils deviennent athées.
totocapt a écrit :De plus, "... Il ne faut pas s’imaginer, écrit l’anthropologue Victor Stockofski, que les scientifiques, même les plus éminents, échappent à l’irrationnel, une fois franchies les portes de leur laboratoire ..."
« Une fois franchies les portes de leur laboratoire » = « Pour ce qui ne concerne pas l'objet de leur recherche ». Un créationniste ne peut pas découvrir quoi que ce soit en biologie. Mais dans l'absolu on pourrait imaginer qu'il le pourrait dans... je ne sais pas trop quoi mais ce n'est peut-être pas totalement impossible mais extrêmement improbable.
totocapt a écrit :Donc ce que tu écris me semble plus être idéologique que proprement lié à une expérience personnelle, car un scientifique n'est pas une machine... La vraie question est liée à l'interprétation que l'on fait de ses croyances, et quelle ouverture d'esprit cette interprétation nous donne: fondamentalisme ou non? Les croyants peuvent aussi être libéraux, et je t'invite à lire ce qu'ils peuvent écrire sur un sujet tel que celui de "Science et Foi":
http://www.evangile-et-liberte.net/elem ... icle8.html
Tu places le débat sur le terrain sociologique et idéologique quand je ne fais que parler d'un point de vue épistémologique : la croyance est
mécaniquement un frein aux progrès de la connaissance et le dogme chasse le discours du domaine de la logique. Relis ce que dit Popper à ce sujet.
totocapt a écrit :Je pense que la question de sens rejoint en tant que telle celle de la foi. Car une croyance religieuse peut-être une foi personnelle qui donne un sens à sa vie. Une croyance en l'avenir, c'est avoir foi en tel ou tel futur, et lui donner donc tel ou tel sens par rapport à ce que l'on en attend. C'est en cela qu'il y a un lien indirect (mais pas entier j'en conviens) avec la croyance telle qu'elle peut être vécue dans une religion. Finalement, on est peut-être d'accord mais on le formulerait de façon différente car nos approches diffèreraient? Car un scientifique qui n'envisage son avenir (professionnel) que sous l'angle de la croyance (religieuse) est une vraie caricature, à moins qu'il n'ait une vocation religieuse hors de son domaine de compétences premier, ce qui est une autre histoire... On laisse ses convictions au vestiaire, comme le disait Pasteur...

Je dirai les choses ainsi : si on définit la foi comme une chose tenue pour absolument vraie, alors elle est un frein au progrès de la connaissance. Si on la définit comme le sens que l'on donne aux choses, pourquoi pas.
Pourtant il est certain que quelqu'un contaminé par la croyance ne l'envisage pas simplement en termes de sens donné aux choses (cf. les travaux de Leon Festinger).
totocapt a écrit : Quelqu'un qui ne peut douter peut-être plus facilement la proie d'un certain fanatisme ou intégrisme, car le fait de ne pas se permettre de douter fait que l'on n'accepte plus la contradiction, et à partir de là... Même chose du côté scientifique, et la science serait réduite à un corpus idéologique à adhérer nécessairement, sans l'ouverture d'esprit propre à l'esprit scientifique actuel.
Tu as une étrange vision de la preuve en science. Un scientifique qui a des preuves continue à être pénétré de l'esprit du doute. Je peux comprendre que pour un croyant c'est difficile à envisager, mais c'est ainsi.
totocapt a écrit :Pour ce qui est de la démonstration de l'inexistence de Dieu, elle est pour moi aussi valable que toute démonstration de l'existence de Dieu: à savoir que rien n'est prouvé en tant que tel. Ce qu'on démontre dans un sens ou dans l'autre, ce n'est qu'une idole, ce qu'on peut s'imaginer, croire de Dieu, mais Dieu en tant que tel va au-delà de toute conceptualisation.
Peut-être n'as-tu pas bien suivi toute la démonstration. Si tu définis dieu comme échappant à toute conceptualisation, alors tu ne fais que l'enfoncer encore plus dans l'inexistence.
totocapt a écrit :Par contre, selon St Grégoire le Théologien, si on ne peut pas prouver l'existence de Dieu, on peut comprendre qu'Il existe. Le jour où je serais au clair dans mes convictions, j'ouvrirais un fil avec ce thème: ça te va?

Sophisme que je dénonce dans ma démonstration (que manifestement tu as survolée).
totocapt a écrit : Cette vision que tu as des "croyants" rejoint pour moi celle des créationnistes, des partisans d'un intelligent design fermé, ou celle de ceux qui mélangent allègrement éthique et morale avec postulats de base nécessaires à toute recherche scientifique. Heureusement tous (et je pense la majorité) ne sont pas tous comme ça. Être nourri de l'esprit du doute, avec certitudes a priori, et faire preuve de logique, les croyants sont tout autant capables que les scientifiques: simplement les domaines d'investigation sont différents. Et ne doivent pas être mélangés: là-dessus je pense que nous pouvons être ok...
Si c'était le cas, alors tu devrais tenir dieu comme n'existant pas jusqu'à preuve du contraire (seule position possible pour celui qui est nourri du doute). Or j'ai l'impression à te lire que tu tient pour a priori vrai qu'il existe. Même si tes dogmes ne s'appliquent pas aux mêmes faits que le créationniste, tu demeures dogmatique.
totocapt a écrit : Mais un croyant n'égale pas forcément un fondamentaliste, qui lui adore ce mélange des genres! Vois-tu, c'est comme si je te disais qu'un croyant identifiait les athées à des marxistes: c'est tout aussi réducteur! Au contraire, bien considérées, aussi bien croyance que démarche scientifique peuvent se ressourcer sur des principes communs (ce qui n'implique pas, je le répète, qu'on mette au même niveau foi et démarche scientifique, au point de ne plus pouvoir les distinguer): "... l'âme raisonnable qui croit en ce qu'elle ne voit pas doit être prévenue contre le danger de s'imaginer quelque chose qui n'existe pas, et de placer son espoir et sa dilection dans quelque chose de faux ..." (Augustin, "La Trinité", Livre VIII, 6)
Si tu dis que le scientifique peut importer dans le système de représentations scientifiques des représentations issues d'autres domaines (comme l'art, la religion, la philosophie, etc.) je ne peux qu'être d'accord avec toi, car l'histoire des formes et des idées en regorge. (Et en retour les représentations scientifiques ont également nourri les systèmes de représentations de l'art, de la religion, de la philosophie, etc.). N'oublie cependant pas que ces représentations sont ensuite filtrées par les critères de la science (prédictivité, vérifiabilité, réfutabilité) qui les transforme en quelque chose qui n'a plus rien à voir avec la représentation originale. (Exemple : Kékulé s'inspirant de la figure de l'Ouroboros pour concevoir la structure des molécules aromatiques, n'a jamais cru une seule seconde à l'existence d'un serpent magique.)
En revanche, si tu laisses entendre que les scientifiques ont
besoin de la croyance pour travailler, c'est exactement l'inverse. (La croyance a besoin d'eux pour se justifier.)
Auteur : totocapt
Date : 19 juil.09, 04:39
Message : Vicomte a écrit :
"Grippé" = "qui a la grippe"
"Grippeux" = "Susceptible d'attraper la grippe", néologisme que j'ai construit à partir de ton acception de "religieux", que j'interprète comme "susceptible d'être contaminé par une religion".
C'est ton choix, mais qui reste néanmoins un barbarisme tant qu'il n'a pas été validé par l'Académie... Restons humbles!
Vicomte a écrit :Et je continue à dire que l'architecture de son esprit fait qu'il est susceptible d'être contaminé par la croyance, et pas, comme tu le suggères, que la religion est une nécessité intrinsèque de sa constitution psychique.
"contaminé par la croyance"? Bon la croyance, soyons clair, n'a pas d'existence biologique propre, qui serait de plus par elle-même négative. La croyance en ce qui dépasse l'homme, le besoin de se trouver un sens à sa vie, et même osons le mot d'éprouver une forme quelconque de transcendance (ce qui fait que croire est quelque part une aspiration de notre psyché, ne serait-ce qu'inconsciemment, et par là-même une nécessité qui ne dépend pas de notre seule volonté), répond non seulement à l'architecture de notre esprit comme tu dis, mais aussi à notre rapport au monde en tant qu'être social...
Vicomte a écrit :Je sais très bien d'où tu la tires, et je t'invite à considérer que son auteur partage davantage ma façon de voir les choses que ce que tu en fais, à mon humble avis.
Pas vraiment d'accord, d'autant qu'il y a une certaine approche spirituelle dans son athéisme que je trouve très intéressante.
Vicomte a écrit :Ce qu'il voulait sans doute dire par là, c'est que beaucoup de science permet de mieux en mieux de comprendre l'architecture de l'univers, ses fonctionnements fondamentaux, etc. Au 19e siècle, période où tout le monde était croyant, cela signifiait très vraisemblablement un éloignement du dieu de la Bible pour aller vers celui de Spinoza. (Autrement dit un dieu non personnel et non interventionniste.)
Il n'empêche que Pasteur, qui a assumé ces propos, n'a pas changé de croyances au court de sa vie de scientifique...
Vicomte a écrit :Ce qui est certain, c'est que s'ils ont l'esprit scientifique, ils ont en effet peu de chance de devenir croyants, et s'ils l'étaient il y a de fortes chances qu'ils deviennent athées.
Ce que tu ne dis pas, c'est qu'il y a des croyants devenus scientifiques qui ont tout autant l'esprit scientifique qu'une forte foi, et des non-croyants scientifiques irréprochables dans leur travail qui sont devenus croyants: pourquoi chercher à le nier?
Vicomte a écrit :« Une fois franchies les portes de leur laboratoire » = « Pour ce qui ne concerne pas l'objet de leur recherche ». Un créationniste ne peut pas découvrir quoi que ce soit en biologie. Mais dans l'absolu on pourrait imaginer qu'il le pourrait dans... je ne sais pas trop quoi mais ce n'est peut-être pas totalement impossible mais extrêmement improbable.
Considères-tu les scientifiques créationnistes comme potentiellement de vrais scientifiques? J'ai quand même des doutes!...
Vicomte a écrit :Tu places le débat sur le terrain sociologique et idéologique quand je ne fais que parler d'un point de vue épistémologique : la croyance est mécaniquement un frein aux progrès de la connaissance et le dogme chasse le discours du domaine de la logique. Relis ce que dit Popper à ce sujet.
Frein au progrès des connaissances? Pourtant c'est un abbé belge, Georges Lemaître, qui est à l'origine du concept du Big Bang: a-t-il été un obscurantiste pour aboutir à cette affirmation que même Einstein ou Eddington refusaient alors d'admettre? Le dogme chasse le discours du domaine de la logique: je veux bien croire qu'avec la scolastique, ce genre d'écart soit possible, mais de toute façon, un dogme s'inscrit dans une certaine logique et un certain cadre,
de facto...
Vicomte a écrit :Je dirai les choses ainsi : si on définit la foi comme une chose tenue pour absolument vraie, alors elle est un frein au progrès de la connaissance. Si on la définit comme le sens que l'on donne aux choses, pourquoi pas.
Pourtant il est certain que quelqu'un contaminé par la croyance ne l'envisage pas simplement en termes de sens donné aux choses (cf. les travaux de Leon Festinger).
Tout dépend de ce que l'on entend par croyance, et si celle-ci dépend d'une foi ou non. A partir de là, tout se discute...
Vicomte a écrit :Tu as une étrange vision de la preuve en science. Un scientifique qui a des preuves continue à être pénétré de l'esprit du doute. Je peux comprendre que pour un croyant c'est difficile à envisager, mais c'est ainsi.
Une preuve en science peut être toujours objet de doute à titre individuel. Mais je pense qu'une croyance, qu'un dogme peut tout autant être objet de doute à titre individuel, car on ne verrait pas des gens de tout âge changer de religion à tel ou tel moment de leur vie par exemple. Il faut de tout pour faire un monde, et cela est tout aussi valable pour des croyants.
Vicomte a écrit :Peut-être n'as-tu pas bien suivi toute la démonstration. Si tu définis dieu comme échappant à toute conceptualisation, alors tu ne fais que l'enfoncer encore plus dans l'inexistence.
Il n'y a pas lieu de t'étonner: le christianisme orthodoxe est basé sur une théologie apophatique... Renseignes-toi!
Vicomte a écrit :Sophisme que je dénonce dans ma démonstration (que manifestement tu as survolée).
Et si tu voulais bien attendre ce que j'aurais à dire à ce sujet le moment venu plutôt que de me juger aussi vite? Merci!
Vicomte a écrit :Si c'était le cas, alors tu devrais tenir dieu comme n'existant pas jusqu'à preuve du contraire (seule position possible pour celui qui est nourri du doute). Or j'ai l'impression à te lire que tu tient pour a priori vrai qu'il existe. Même si tes dogmes ne s'appliquent pas aux mêmes faits que le créationniste, tu demeures dogmatique.
Oui, l'agnosticisme est honnête dans sa démarche, mais un croyant peut avoir aussi une composante agnostique dans sa foi, et un non-croyant qui chemine peut largement expérimenter cela. Pour ma part, je ne suis plus dans un agnosticisme pur, je suis dans l'"elpida", c'est-à-dire une espérance avec doutes. Ce qui est dogmatique, je l'expérimente sur ce forum pour voir en quoi je me sens à l'aise avec et aussi pour voir en quoi il est pertinent... Affaire à suivre!
Vicomte a écrit :Si tu dis que le scientifique peut importer dans le système de représentations scientifiques des représentations issues d'autres domaines (comme l'art, la religion, la philosophie, etc.) je ne peux qu'être d'accord avec toi, car l'histoire des formes et des idées en regorge. (Et en retour les représentations scientifiques ont également nourri les systèmes de représentations de l'art, de la religion, de la philosophie, etc.). N'oublie cependant pas que ces représentations sont ensuite filtrées par les critères de la science (prédictivité, vérifiabilité, réfutabilité) qui les transforme en quelque chose qui n'a plus rien à voir avec la représentation originale. (Exemple : Kékulé s'inspirant de la figure de l'Ouroboros pour concevoir la structure des molécules aromatiques, n'a jamais cru une seule seconde à l'existence d'un serpent magique.)
En revanche, si tu laisses entendre que les scientifiques ont besoin de la croyance pour travailler, c'est exactement l'inverse. (La croyance a besoin d'eux pour se justifier.)
Il n'y a pas de besoin de croyances comme moteur du travail scientifique, car les deux domaines sont distincts pour un scientifique de qualité! Mais je redis que l'un et l'autre peuvent se ressourcer sur des principes communs...

Auteur : Wooden Ali
Date : 19 juil.09, 06:46
Message : Ce que tu ne dis pas, c'est qu'il y a des croyants devenus scientifiques qui ont tout autant l'esprit scientifique qu'une forte foi, et des non-croyants scientifiques irréprochables dans leur travail qui sont devenus croyants: pourquoi chercher à le nier?
La foi n'étant soumise à aucune vérification, elle est protéiforme. Il y en a autant qu'on peut en inventer. Un savant peut très bien éliminer toute trace de croyance dans sa spécialité et faire son travail aussi correctement qu'un athée multidisciplinaire pourrait le faire. Ça ne donne strictement aucun poids aux croyances qui pourraient être les siennes dans d'autres domaines qui ne sont pas le sien. Flammarion était un astronome reconnu. Cela donne t-il une quelconque vérité à sa croyance dans le spiritisme ? Si la théorie du Big Bang de Lemaître a rencontré un certain succès, c'est sur ses mérites scientifiques propres et non sur la petite porte qu'elle laissait au mythe de la Création.
En d'autres termes, si un "savant" considère que la méthode scientifique prévaut
toujours aux dogmes et croyances qu'il peut avoir, il peut faire son travail aussi correctement qu'un athée. Sinon, s'il considère que certaines de ses connaissances peuvent être obtenues autrement que par cette méthode, il rentre dans le domaine dangereux où sa qualification de "savant" n'a plus sa place. Theillard de Chardin est un bel exemple de ce glissement néfaste vers sa fumeuse théorie non testable, non prédictive et non réfutable. Le fait qu'il ait été un paléontologue estimable n'y change rien.
Une preuve en science peut être toujours objet de doute à titre individuel.
Bizarre affirmation ! Si le doute vient d'une contradiction avec un dogme, il ne vaut rien. S'il vient d'une impossibilité individuelle de comprendre un modèle scientifique, il ne vaut pas plus ! Un doute ne garde son caractère scientifique que s'il est supporté par un fait ou un raisonnement contradictoire avec la théorie avancée. Sinon il vaut mieux se taire et travailler...
Quant à la théologie apophatique, approcher l'inconnaissable en éliminant ce qu'il n'est pas n'est pas stupide si on a l'éternité devant soi. Sinon ce n'est qu'une bizarrerie rhétorique d'une inefficience extrême qui ne dépare toutefois pas de la confusion mentale qui préside à l'approche théologique du Monde.
Auteur : totocapt
Date : 19 juil.09, 07:15
Message : Wooden Ali a écrit :La foi n'étant soumise à aucune vérification, elle est protéiforme. Il y en a autant qu'on peut en inventer. Un savant peut très bien éliminer toute trace de croyance dans sa spécialité et faire son travail aussi correctement qu'un athée multidisciplinaire pourrait le faire. Ça ne donne strictement aucun poids aux croyances qui pourraient être les siennes dans d'autres domaines qui ne sont pas le sien. Flammarion était un astronome reconnu. Cela donne t-il une quelconque vérité à sa croyance dans le spiritisme ? Si la théorie du Big Bang de Lemaître a rencontré un certain succès, c'est sur ses mérites scientifiques propres et non sur la petite porte qu'elle laissait au mythe de la Création. En d'autres termes, si un "savant" considère que la méthode scientifique prévaut toujours aux dogmes et croyances qu'il peut avoir, il peut faire son travail aussi correctement qu'un athée. Sinon, s'il considère que certaines de ses connaissances peuvent être obtenues autrement que par cette méthode, il rentre dans le domaine dangereux où sa qualification de "savant" n'a plus sa place.
Tout à fait, et je ne cherchais finalement pas à dire autre chose à Vicomte...
Wooden Ali a écrit :Theillard de Chardin est un bel exemple de ce glissement néfaste vers sa fumeuse théorie non testable, non prédictive et non réfutable. Le fait qu'il ait été un paléontologue estimable n'y change rien.
Mais Teilhard de Chardin, si je ne m'abuse, a projeté ses convictions scientifiques dans ce qui était sa foi chrétienne, et non l'inverse. C'est d'ailleurs le Vatican qui l'a condamné en ce domaine, et non la communauté scientifique pour ce qui est de sa contribution aux sciences, qui resta exempte de ce genre de "glissement" comme tu dis... à ma connaissance...
Wooden Ali a écrit :Bizarre affirmation ! Si le doute vient d'une contradiction avec un dogme, il ne vaut rien. S'il vient d'une impossibilité individuelle de comprendre un modèle scientifique, il ne vaut pas plus ! Un doute ne garde son caractère scientifique que s'il est supporté par un fait ou un raisonnement contradictoire avec la théorie avancée. Sinon il vaut mieux se taire et travailler...
Oui mais là-dessus j'étais d'accord avec Vicomte, à savoir qu'un scientifique qui a des preuves continue à être pénétré de l'esprit du doute. Car si on a des éléments qui tendent aujourd'hui à prouver le Big Bang par exemple (ainsi, l'observation de son rayonnement fossile par le satellite WMap peut être considérée comme une preuve par certains scientifiques), il n'en reste pas moins une théorie pour d'autres, du fait des difficultés d'unifier relativité générale et mécanique quantique...
Wooden Ali a écrit :Quant à la théologie apophatique, approcher l'inconnaissable en éliminant ce qu'il n'est pas n'est pas stupide si on a l'éternité devant soi. Sinon ce n'est qu'une bizarrerie rhétorique d'une inefficience extrême qui ne dépare toutefois pas de la confusion mentale qui préside à l'approche théologique du Monde.
Ce manque de clarté dans tes propos semble m'indiquer que tu ne vois pas clairement les choses à ce sujet: parti pris idéologique? Ou plutôt manque de réflexion aboutie? Prends ton temps car en ce domaine, ce n'est pas de l'argent! !

Auteur : pauline.px
Date : 19 juil.09, 08:08
Message : Merci Quinlan_Vos
Au sujet de
« le temps n'est qu'un concept, qui n'est absolument pas fixe, mais relatif à l'endroit où l'on se trouve »
Il me semble que c’est la mesure de la durée qui est relative à l’endroit où l’on se trouve.
Je dois avouer que j’ignore la nature du temps.
Dans cette ignorance je n'oserais pas confondre le concept "temps" et sa mesure.
Il reste que la Relativité décrit précisément les relations entre les référentiels (dit-on encore référentiel ?).
Donc, il y a du "relatif" mais ce relatif suit des règles précises (les équations de Lorentz ?).
(Quelle est l'influence de la relativité quand on ne considère qu'un seul référentiel)
Au sujet de
« si nous datons le Big-Bang avec précision (13.7 milliards d'années, à 2 millions d'années près), il a à la fois eu lieu sans avoir lieu »
Il me semble que la relativité parle de durée entre deux événements, si l’un des deux n’a pas lieu (ni dans mon avenir ni dans mon passé), je ne sais pas de quoi on parle.
Si la durée entre notre observation d’aujourd’hui et le big bang, mesurée par rapport à notre propre référentiel, s’élève à 15 milliards d’années, cela doit signifie que de notre point de vue le big bang a existé il y a 15 milliards d’années, même si cela ne préjuge rien des autres points de vue.
Au sujet de :
« De même, la taille de notre univers est estimée à environ 50 milliards d'années lumière. »
Alors, là je ne comprends pas comment des réalités peuvent être distantes dans notre référentiel d’une distance supérieure à la distance parcourue par la lumière depuis le big bang.
Pour l’instant, je croyais que si je vois dans un radiotélescope un individu au fond de l’univers qui me fait signe, si cet individu est situé à 50 milliards d'années-lumière et si je le vois aujourd’hui c’est qu’il a vécu il y a 50 milliards d'années, dans mon propre référentiel. Et j’admets volontiers que cet individu perçoit les durées et les distances selon des mesures très différentes, mais je ne comprends pas pourquoi mes mesures à moi seraient paradoxales. D’autant que mon référentiel ne semble guère modifié entre deux observations tant du point de vue de sa vitesse, de son accélération, et de l’influence de la gravité.
Au sujet de
« Pour un complément, je t'invite à aller sur les quatre ou cinq dernières pages du topic "le bonheur d'être athée" »
Merci pour cette invitation, néanmoins je suis restée un peu sur ma faim, au même titre que lorsque je lis les revues de vulgarisation scientifique, mes interrogations fondamentales sont rarement traitées et le plus souvent je suis incapable de distinguer ce qui est de l’ordre de la vérité scientifique ou de la conjecture ou, pire, du "déduit" d’une conjecture.
Bref, je suis embarrasée.
Merci encore pour votre réponse.
À vous lire, s’il vous plaît.
Auteur : glub0x
Date : 19 juil.09, 11:21
Message : pauline.px a écrit :
Pour l’instant, je croyais que si je vois dans un radiotélescope un individu au fond de l’univers qui me fait signe, si cet individu est situé à 50 milliards d'années-lumière et si je le vois aujourd’hui c’est qu’il a vécu il y a 50 milliards d'années, dans mon propre référentiel. Et j’admets volontiers que cet individu perçoit les durées et les distances selon des mesures très différentes, mais je ne comprends pas pourquoi mes mesures à moi seraient paradoxales. D’autant que mon référentiel ne semble guère modifié entre deux observations tant du point de vue de sa vitesse, de son accélération, et de l’influence de la gravité.
Cette question m'interpelle aussi.
Si l'univers à 14millards d'anné, les deux particule les plus éloignés ne peuvent que l'être de 28 millards.
Je vias donc expliquer ce que je pense dans ce que j'ai lu.
Je ne garantie rien.
La plus part de mes déduction viennent de la :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_sombre
Il existe 4 force dans l'univers connue et "maitrisé" par la science:
La gravitation
la force nucléaire forte
la force nucléaire faible
les forces electro magnétique
La seul agissant vraiment sur de grande distance est la gravitation et cette force ne fait que rapprocher les masses.
L'univers devrait donc apres l'impulsion initiale du big bang soit s'agrandire de moins en moins vite, soit rétrécire.
Ce n'est pas le cas, il s'agrandit de plus en plus vite.
Ce probleme force les scientifique à dire qu'il existe une energie répulsive qui contrebalance la gravitation et agrandit l'univers.
Cette energie puisqu'ils n'ont pas d'idée sur ce que c'est et que la science n'a pas de probleme à dire :" je ne sais pas" ils l'appellent l'énergie sombre
ne pas confondre avec la matière noire ( qui elle est une autre question mais agit plutôt au niveau des galaxies en les accélérant )
Cette énergie sombre donc fait que le vide s'agrandit.
Ca fait bizarre de le dire mais l'image souvent employé du ballon est une bonne image.
Si sur la peau d'un ballon je dessine deux points (A & B) ils sont distant de x, si je gonfle ce ballon x augmente et les points ( tout les deux immobile ) s'éloignent l'un de l'autre.
si la distance entre le point A et le point B est de 2 année lumière, le temps que la lumière arrive à moi est de deux années, mais si après le départ de la lumière de B vers A, cette distance augmente ( je soufle dans le ballon ) au moment ou je vois B ( 2 ans après le départ de l lumiere ) B se trouve lui à plus de deux anné lumiere ( si je double le périmettre du ballon, il se trouve à 4 annés lumieres )
Voila pourquoi on peut voir des objet à 50 millards d'anné lumiere alors que l'univers n'à que 14 millards d'annés.
Depuis sa création l'univers ne fait que grossir et il le fait de plus en plus vite.
Ce phénomène fait que un photon qui part de la terre s'éloigne de nous de plus en plus vite par rapport à nous.
Non pas que le photon s'accélère ( il ne dépasse pas la vitesse de la lumière) mais le vide entre lui et moi grossit.
Dans l'espoir d'avoir été clair.
Nb si un livre saint explique ce phénomène de maniere logique ( ou même donne un indice ) je suis preneur, le prix nobel à la clef on pourra le partager ensemble ( et même avec tous les contributeurs du topic.
EDIT je n'ai pas mi les sources des diférentes preuve de ce que j'ai écrit si vous les voulez n'hésitez pas à les demander...
Auteur : Vicomte
Date : 19 juil.09, 11:24
Message : totocapt a écrit : "contaminé par la croyance"? Bon la croyance, soyons clair, n'a pas d'existence biologique propre, qui serait de plus par elle-même négative.
Le débat est ouvert là-bas :
http://www.forum-religion.org/sciences/ ... 22139.html
Tes contributions y sont les bienvenues.
totocapt a écrit :La croyance en ce qui dépasse l'homme, le besoin de se trouver un sens à sa vie, et même osons le mot d'éprouver une forme quelconque de transcendance (ce qui fait que croire est quelque part une aspiration de notre psyché, ne serait-ce qu'inconsciemment, et par là-même une nécessité qui ne dépend pas de notre seule volonté), répond non seulement à l'architecture de notre esprit comme tu dis, mais aussi à notre rapport au monde en tant qu'être social...
Outre que je m'oppose formellement à l'idée même de possibilité de transcendance (et je peux démontrer pourquoi c'est une aberration épistémologique), dire que la croyance répond à la nature sociale de l'homme ce n'est pas dire que la religion est une nécessité humaine. Mais c'est confirmer, avec d'autres mots, que l'homme est structuré de telle manière qu'il peut attraper la grippe ou une croyance.
totocapt a écrit : Pas vraiment d'accord, d'autant qu'il y a une certaine approche spirituelle dans son athéisme que je trouve très intéressante.
Je me suis déjà exprimé sur l'idée qu'on peut effectivement avoir une approche "spirituelle" en étant scientifique et athée. Mais ça n'a absolument rien à voir avec le discours religieux. Je dirais plutôt que la science comme la croyance apportent des réponses "spirituelles" à l'homme. Dans le cas de la science, ce sont des réponses intéressantes car nouvelles et résultant d'un vrai travail d'analyse et de réflexion. Dans le cas de la religion, c'est un "kit-réponses" suranné et obsolète. (Même si je crois qu'il serait finalement bon de définir plus précisément le terme "spirituel" pour cesser ces confusions.)
Pour le reste, j'abonde dans le sens de Wooden Ali.
J'ai l'impression que tu te sers de la réputation des scientifiques pour faire bénéficier la religion d'une "aura de sérieux".
Que les choses soient claires : jamais de l'histoire des sciences aucun scientifique n'a fait de découverte en s'appuyant sur la doctrine de sa religion. Dans le meilleur des cas sa religion ne l'a pas freiné dans sa recherche, dans le pire elle l'a empêché d'aller plus loin.
Tu cites des phrases de scientifiques qui parlent de religion (en sachant que pendant longtemps les scientifiques ont dû cacher leur athéisme, ne serait-ce que pour continuer à être financés) en dehors du contexte de leur recherche.
Tu cites par exemple Pasteur : cette phrase parle-t-elle de microbiologie ? Se sert-il de la doctrine chrétienne pour construire son savoir ? Bien sûr que non.
Ça me fait penser aux footballeurs qui posent à côté d'une marque de lunettes/lessive/chaussure/téléphone/etc. C'est vrai que ça fait vendre. Mais en quoi leurs connaissances en football leur permet-elle de savoir mieux que quiconque que ces lunettes/lessives/chaussures/téléphones/etc. sont de bonne qualité ? « La preuve que ma lessive est excellente, c'est que Zazou le footballeur l'utilise ».
Auteur : Wooden Ali
Date : 19 juil.09, 11:59
Message : Totocapt a répondu :
Oui mais là-dessus j'étais d'accord avec Vicomte, à savoir qu'un scientifique qui a des preuves continue à être pénétré de l'esprit du doute
Ai-je dit le contraire ? Le doute scientifique possède des caractéristiques que le doute commun n'a pas. Tu n'as pas du lire ce que j'en disais dans la phrase suivante :
Un doute ne garde son caractère scientifique que s'il est supporté par un fait ou un raisonnement contradictoire avec la théorie avancée.
Car si on a des éléments qui tendent aujourd'hui à prouver le Big Bang par exemple (ainsi, l'observation de son rayonnement fossile par le satellite WMap peut être considérée comme une preuve par certains scientifiques), il n'en reste pas moins une théorie pour d'autres, du fait des difficultés d'unifier relativité générale et mécanique quantique...
Si tu savais ce qu'est une théorie scientifique, tu n'écrirais pas ça. Tu utilises le mot théorie dans son sens commun qui n'est pas le sens qu'il a en Science. Une théorie scientifique est un modèle de la réalité, testable, prédictif et réfutable. Elle est par nature précaire et transitoire. Aucune théorie ne peut donc être considérée comme vraie et définitive. Celle du Big Bang est simplement la meilleure (la plus prédictive) de toutes celles qui sont proposées. Comme toutes les autres, elle peut-être amendée, modifiée, complétée par une autre qui devra cependant expliquer
tout ce qu'elle explique. La parcelle de vérité qu'elle comprend devra s'y retrouver. Une théorie en remplace une autre quand sa puissance prédictive est plus grande. Elle n'acquiert jamais le statut de Vérité. Savoir si elle est vraie ou non n'a aucun intérêt ni même aucun sens. La Vérité avec un grand V n'est pas un concept scientifique mais philosophique ou religieux.
Correctif :
Quant à la théologie apophatique, approcher l'inconnaissable en éliminant ce qu'il n'est pas, n'est pas stupide si on a l'éternité devant soi. Sinon ce n'est qu'une bizarrerie rhétorique d'une inefficience extrême qui ne dépare toutefois pas la confusion mentale qui préside à l'approche théologique du Monde.
Et avec une virgule en plus et un "de" en moins, tu comprends mieux ? Il est vrai que je n'ai pas ton absence remarquable de parti-pris idéologique et que pour ce qui est des réflexions abouties, tu es imbattable. Il est sûr aussi que quand on ne comprend pas quelque chose d'affirmer quelle est incompréhensible est l'échappatoire la plus facile et la plus vulgaire.
J'attends avec impatience tes réflexions abouties (forcément abouties) sur la théologie négative et son efficacité.
Auteur : Vicomte
Date : 19 juil.09, 12:04
Message : J'abonde dans le sens de Wooden Ali.
Auteur : quinlan_vos
Date : 19 juil.09, 23:30
Message : @ Glub0x et Pauline.px
Il s'agit en fait d'une question de courbure d'espace-temps.
Il reste des questions (à mon niveau, il ne reste presque même que ça) en suspend. Mais prenons un exemple simple :
Supposons qu'un espace d'environs 100.000 années lumière soit un espace dans lequel le temps est arrêté.
Combien de temps mettrons-nous à le traverser?
Il existe des lieux comme ça dans l'univers, où le temps accélère, ralentit ou s'arrête. On peut donc
1/ Soit garder le même référenciel : c'est à dire estimer que nous n'avanceront pas dans le temps pendant la traverser, tout en avançant dans l'espace. C'est à dire que, jusqu'à la sortie de cet endroit, le temps ne se sera pas écoulé du tout, mais nous aurons bien traversé 100.000 années-lumière, à une vitesse constante. (Si je ne me trompe pas, nous aurons parcouru cet endroit en un temps à la fois infiniment court et infinimet long).
Mais,arrivés à la sortie, si nous allons à la vitesse de la lumière, 100.000 ans se seront écoulés quand même, puisque nous retomberons dans notre référenciel de base.
2/ Changer de référeciel. L'adapter. Nous pourrions ainsi avoir à parcourir 300.000.000.000 de km (en ne prenant qu'un exemple), sans pouvoir déterminer notre vitesse, qui serait de toute façon à la fois infiniment élevée et infime (puisque nous nous déplaçons selon une ligne espace-temps quoi que nous fassions).
3/ Eviter cette zone qui file la migraine.
De même, toujours à la vitesse de la lumière, si nous nous trouvons dans une zone de même taille mais où la vitesse accélère, alors nous avons une chance de parcourir ces 100.000 années-lumière en, mettons, 50.000 ans, voire moins.
Nous sommes déjà sortis de la relativité à ma première question, pour être dans le quantique, en fait.
Maintenant, pourquoi l'univers est plus grand qu'il n'est vieux?
Parce que, ici et maintenant, nous voyons le temps s'écouler selon certaines données, qui ne sont valables que... pendant un certain temps.
Effectivement, le temps accélère graduellement. Donc l'espace avec. Si nous prenons notre base temporelle, le Big-Bang a effectivement eu lieu il y a 13.7 milliards d'années. Mais, à partir du moment où le temps accélère, alors notre référenciel est faussé. Il faut se baser sur la vitesse réelle du temps, ce qui ne donne pas une ligne droite, mais une courbe ascendante.
Selon cette courbe, l'univers fait bien 50 milliards d'années lumière de taille, tout en se rapellant que, d'après notre propre référenciel, c'est bien au-delà de la date de son existence (je n'ose pas mettre "création" sur ce forum).
Auteur : pauline.px
Date : 20 juil.09, 03:01
Message : Merci à Glub0x,
Pour cette phrase :
"Ce phénomène fait que un photon qui part de la terre s'éloigne de nous de plus en plus vite par rapport à nous.
Non pas que le photon s'accélère ( il ne dépasse pas la vitesse de la lumière) mais le vide entre lui et moi grossit."
Effectivement si on considère deux objets absolument immobiles mais avec un espace vide entre les deux qui grossit à n'importe quelle vitesse, fut-ce 5 ou 50 fois la vitesse de la lumière, on aura l'illusion qu'ils se déplacent.
Ce qui m'ennuie c'est que le vide devient un agent, une réalité plus tangible que les objets, il grossit sans qu'on sache pourquoi, et ce vide si fascétieux est donc capable de tout expliquer.
Maître Eckard serait satisfait devoir le néant érigé comme cause première.
Je ne veux pas donner l'impression d'être rétive à toute explication, néanmoins tout ceci me laisse un goût hautement spéculatif dans les neurones, je ne vois pas bien ce qui différencie ce genre d'artifice intellectuel des épicycles de Ptolémée (par ailleurs excellent scientifique).
Ce ne serait pas grave si l'on accordait à tout ceci une importance marginale, mais notre société semble attacher un grand prix à ce genre d'élucubations.
Merci,
à vous lire s'il vous plaît
Auteur : quinlan_vos
Date : 20 juil.09, 03:30
Message : Attention.
Le vide n'est pas le néant.
Dans l'ordre actuel des choses, le néant n'existe pas. Tout, dans l'univers, existe (d'un certain point de vue, en fait). Et même le vide, puisqu'il est habité et parcouru de lumière, de bruits, etc... Ce n'est donc pas du néant.
D'une manière générale, je parlais d'espace et de temps qui, effectivement,sont parfaitement modelables. Mais ce n'est pas parce qu'ils sont intangibles qu'ils n'existent pas, puisqu'on peut les mesurer.
Sans eux, en réalité, il ne peut y avoir d'univers. Tu devrais aller faire un tour sur la page liée à l'espace, dans wikipédia.
Auteur : pauline.px
Date : 20 juil.09, 05:39
Message : Merci Quinlan_Vos,
J'ai bien l'impression d'être une indécrottable Candide avec des questions qui frisent le blasphème contre la Raison.
Néanmoins, je réagis à :
"Supposons qu'un espace d'environs 100.000 années lumière soit un espace dans lequel le temps est arrêté.
Combien de temps mettrons-nous à le traverser?"
Cela me fait penser à la question de Bertrand Russel "Supposons l'ensemble de tous les ensembles, est-ce que l'ensemble de tous les ensembles qui ne se contiennent pas à titre d'élément se contient-il ?"
L'arrêt du temps est-il une réalité expérimentale ?
Si le temps est arrêté comment mesure-t-on l'espace ?
ou plus simplement :
Si le temps est arrêté comment mesure-t-on la durée ?
Si la durée est nulle et que le mouvement existe alors la vitesse (distance divisée par durée) est infinie.
et surtout : Peut-on faire des démonstrations probante avec l'infini ?
Sauf votre respect, au fil de cette discussion, j'ai le sentiment que je rencontre dans d'autres domaines comme la psychanalyse où mes questions qui me paraissent de plus en plus idiotes reçoivent des réponses de plus en plus spéculatives.
Suis-je comme un enfant qui fait tourner l'adulte en bourrique à coup de pourquoi ? ou bien est-il vraiment impossible de répondre à mes questions simples sans que je connaisse à fond l'astrophysique.
À vous lire s'il vous plaît.
Auteur : glub0x
Date : 20 juil.09, 06:07
Message : pauline.px a écrit :Merci à Glub0x,
Pour cette phrase :
"Ce phénomène fait que un photon qui part de la terre s'éloigne de nous de plus en plus vite par rapport à nous.
Non pas que le photon s'accélère ( il ne dépasse pas la vitesse de la lumière) mais le vide entre lui et moi grossit."
Effectivement si on considère deux objets absolument immobiles mais avec un espace vide entre les deux qui grossit à n'importe quelle vitesse, fut-ce 5 ou 50 fois la vitesse de la lumière, on aura l'illusion qu'ils se déplacent.
Ce qui m'ennuie c'est que le vide devient un agent, une réalité plus tangible que les objets, il grossit sans qu'on sache pourquoi, et ce vide si fascétieux est donc capable de tout expliquer.
Maître Eckard serait satisfait devoir le néant érigé comme cause première.
Je ne veux pas donner l'impression d'être rétive à toute explication, néanmoins tout ceci me laisse un goût hautement spéculatif dans les neurones, je ne vois pas bien ce qui différencie ce genre d'artifice intellectuel des épicycles de Ptolémée (par ailleurs excellent scientifique).
Ce ne serait pas grave si l'on accordait à tout ceci une importance marginale, mais notre société semble attacher un grand prix à ce genre d'élucubations.
Merci,
à vous lire s'il vous plaît
Le vide n'est pas si vide, l'effet casimir montre déjà de maniere irréfutable qu'il à une énergie non nulle.
Rapidement mais wiki l'expliquera mieux
2 plaque conductrice non chargé tres tres tres proche mais séparé par une petite quantité de vide ( tres faible mais présente ) se rapprocheront.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Casimir
Point d'effet de magie ou quoi que ce soit, simplement on peut dire que la nature n'a jamais concu l'homme pour comprendre le monde. Plus la science avance plus elle s'eloigne des concepte simple de l'homme ( causalité , vide , distance )
La physique quantique montre que des particule peuvent aparaitrent dans le vide "subitement" avant de s'annihler avec leur anti particule.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vide_quantique
L'effet hawking ( qui est qu'une théorie mais elle à le mérite d'être crédible )est basé sur ce phénomene
retiens ce nom il est probable qu'il soit prix nobel dans les prochaines annés malgrés son arrogance ( c'est un avi personnel ). Notament lorsque ce rayonnemant serra observé
Note une prédiction typique de la science
Hawking dit "écoutez les gars, moi j'suis bon en physique quantique et
j'ai fait et refait un calcul et il montre que normalement les trou noir malgres le faite qu'il faille une vitesse superieure à la lumiere perdent de l'energie et rayonnent un petit peu.Je sais ca parait fou mais regardez mes calculs, ca devrait se faire."
Quand un astronome dira "hé ho ya un truc la qui rayonne faiblement et qui est pourtant 1000 fois plus massif qu'un soleil c'est pas normale."
Hawking dira : "je l'avais prédit "
Il aura son prix nobel mérité.
Aparté mis à part, le vide semble être une notion simpliste pour désigner quelque chose qui n'existe pas physiquement ( absence de toute force/ particule )
Un autre résultat marrant de la physique quantique est que un même objet peut être à deux endroit à la fois. ou plutot que la notion d'espace pour un objet à toute petite échelle n'existe pas comme on l'entend et de l'information peut par exemple voyager instantanément d'un photon à un autre.
Ce n'est pas magique et je crois que c'est déjà utilisé par des banques suisses pr communiquer sans aucun risque de piratage.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Intrication_quantique
Alors à la question j'ai l'impréssion que c'est compliqué je dis oui.
A la question est-ce logique je dis oui.
Est-ce facilement apréhendable serrement pas, le monde macroscopique que nous éprouvons n'a rien à voir avec celui qu'éprouve un photon.
La nature dans sa grande bonté à oublier de nous doter d'arme efficace pour comprendre se monde bizard du petit ou on peut être à la foi ici et la avec une vitesse x et y .
Ce monde ou un pauvre chat dans une boite pour un observateur exterieure peut être mort et vivant (Chat de Schrödinger ) tant qu'on ouvre pas la boite hermétique ou il est enfermé avec une particule allant se désintégrer.
Ca parait stupide car à notre echelle c'est ridicule pourtant tu utilise cette science tous les jour et qui prédit bien plus que la religion.
Moi même j'ai du mal mais ce dont je te parle la ne sont pas des utopie ou des blagues c'est prouvé experimentalement et même utilisé.
(ok pas encore pour hawking mais peut être que dans 3 ans tu te rappelera de ce thread en regardant les infos )
Cette science je l'aime car elle est la victoire de la raison sur la croyance, le monde du petit manifestement n'a apparemment rien de logique.
L'homme avant de résoudre les probleme d'intrication quantique à dut résoudre des problemes bien plus vitaux ( Ou me cacher, que manger , l'eau est elle potable?... ) et n'a pas été beaucoup aidé pour comprendre la vie d'un photon.
Pourtant l'homme à inventé un jour quelque chose :
la logique
il à comprit que la logique permet de prédire mieux que les a priori
il à utiliser sa logique pour se proteger pour manger et pour ameliorer sa vie en générale.
Aujourd'hui il l'utilise encore pour les même raisons.
A première vue je trouve d'ailleurs Dieu plus logique au fait que le vide ait une énergie Sauf que dieu n'a pas de chance, il n'y à pas "d'effet Dieu" alors qu'il y à un "effet casimir"
Auteur : quinlan_vos
Date : 20 juil.09, 06:49
Message : pauline.px a écrit :Merci Quinlan_Vos,
J'ai bien l'impression d'être une indécrottable Candide avec des questions qui frisent le blasphème contre la Raison.
Néanmoins, je réagis à :
"Supposons qu'un espace d'environs 100.000 années lumière soit un espace dans lequel le temps est arrêté.
Combien de temps mettrons-nous à le traverser?"
Cela me fait penser à la question de Bertrand Russel "Supposons l'ensemble de tous les ensembles, est-ce que l'ensemble de tous les ensembles qui ne se contiennent pas à titre d'élément se contient-il ?"
L'arrêt du temps est-il une réalité expérimentale ?
Si le temps est arrêté comment mesure-t-on l'espace ?
ou plus simplement :
Si le temps est arrêté comment mesure-t-on la durée ?
Si la durée est nulle et que le mouvement existe alors la vitesse (distance divisée par durée) est infinie.
et surtout : Peut-on faire des démonstrations probante avec l'infini ?
Sauf votre respect, au fil de cette discussion, j'ai le sentiment que je rencontre dans d'autres domaines comme la psychanalyse où mes questions qui me paraissent de plus en plus idiotes reçoivent des réponses de plus en plus spéculatives.
Suis-je comme un enfant qui fait tourner l'adulte en bourrique à coup de pourquoi ? ou bien est-il vraiment impossible de répondre à mes questions simples sans que je connaisse à fond l'astrophysique.
À vous lire s'il vous plaît.
Candide, non. Le serais-tu, tu prendrais tout ce que je dis comme argent comptant. Ors ce 'est pas le cas (et il ne le faut pas. Jamais).
Sinon, oui, l'arrêt du temps est bien une réalité, tout comme son accélération, ou son ralentissement. J'ai bien dit
arrêt, et non pas
disparition. C'est d'ailleurs à l'aune de ces découvertes que la théorie de la relativité s'est retrouvée coincée.
Pour répondre à tes questions...
Comment calculer une durée lorsque le temps est arrêté?
Simple : une montre. Ca paraît idiot mais, comme je l'ai dit, le temps n'est qu'un concept. Dans la
réalité des faits le temps est arrêté. Mais, pour tout observateur, suivant son échelle, il continue, tant que cet observateur n'est pas lié au temps. Ainsi, passe un peu de temps dans n endroit où le temps est arrêté, et tu pourra encore le mesurer, puisqu'il ne s'agira que de ton point de vue. Pour faire simple : ton temps continuera, mais le temps sera arrêté. Voila le lien à la relativité. A partir du moment où l'on définit quelque chose, on se doit de rester dans cette définition. Ta définition du temps (secondes, minutes, heures...) prime donc sur le temps relatif.
Pour ta deuxième question,effectivement, la vitesse est infinie... Mais selon quel point de vue? La lumière ira toujours aussi vite, et donc toi aussi. Encore une fois, de ton point de vue (puisque nous estimons la vitesse par rapport au temps). Encore une fois, nous quittons la relativité, pour ce qui est des faits. Tout absolu est lui même et son contraire. Ce qui signifie que si ta vitesse factuelle est infinie, elle est également infime. Comment savoir, puisque le temps est arrêté? Tes seules données "fiables" (disons, sur lesquelles tu peux te raccrocher) sont donc tes propres données : ta définition du temps, de l'espace et de la vitesse.
Troisième question : peut-on faire des expériences probantes avec l'infini? Oui et non. Oui, parce que les accélérateurs de particules, les théories mathématiques et physiques le font. Les différentes théories issues de la théorie des Cordes le fait aussi. L'infini est donc une donnée calculable... Et non, parce qu'en tant que tel, l'infini n'existe pas.
Que signifierait l'infini?
Quelque chose qui n'a pas de fin, qui est immuable, etc... Plausible. La théorie du chaos nous donne une démonstration de fractales se recréant jusqu'à l'infini... Sauf que toute donnée "infinie" ne peut déboucher que sur une cassure dans ces fractales (une non-fractale), qui brisera le cycle.
La seule chose qui soit infini dans l'univers est... L'univers lui-même. Infini parce qu'il est définit par l'espace et le temps. Ors on ne peut pas "tomber" de l'un ou de l'autre (quoi qu'il arrive, nous nous retrouvons toujours dans l'univers). Mais l'univers ne peut pas être infini, non plus. Déjà parce que l'on connait sa taille, et en plus parce qu'un univers infini ne pourrait être en expansion.
Voila tout le jeu des concepts avec lesquels joue la physique quantique et l'astronomie moderne.
Sinon, non, tes questions ne sont pas du tout idiotes. Mais les réponses touchent effectivement, pour une part, à la psychologie. Parce que nous sommes dans des domaines où notre cerveau seul ne peut concevoir le sujet dont nous parlons. Voila pourquoi seuls quelques chercheurs (Stephen Hawking, par exemple), armés de puissants ordinateurs y arrivent. Dans ce sens, il ne s'agit pas non plus de spéculations, puisque, malgré tout, nous restons dans le strict domaine du réel. Inimaginable, mais réel, tout comme il est difficile d'imaginer qu'il peut y avoir des astres dont la masse est presque égale à celle de l'univers entier, qui aspirent (littéralement) la lumière et la font disparaître - les trous noirs.
Encore une fois, il s'agit de concepts. En tant que tels, ils sont parfaitement applicables par nous, dans notre strict environnement. Mais ils ne le sont plus sortis de là. Dès lors, cen'est pas seulement notre champ de connaissance, mais bel et bien tout notre réseau cognitif qui est à reformuler.
Auteur : muslim06
Date : 20 juil.09, 07:00
Message : quinlan_vos a écrit :
Candide, non. Le serais-tu, tu prendrais tout ce que je dis comme argent comptant. Ors ce 'est pas le cas (et il ne le faut pas. Jamais).
Sinon, oui, l'arrêt du temps est bien une réalité, tout comme son accélération, ou son ralentissement. J'ai bien dit arrêt, et non pas disparition. en plus parce qu'un univers infini ne pourrait être en expansion.
Comment est il possible d'arreter ou accelerer ou ralentir le temps????
Auteur : Vicomte
Date : 20 juil.09, 07:02
Message : muslim06 a écrit :Comment est il possible d'arreter ou accelerer ou ralentir le temps????
Personne ne le fait. C'est juste que si l'on se rend en certains points de l'univers à une vitesse donnée, le temps ne s'écoule pas de la même manière qu'à d'autres endroits ou à d'autres vitesse. Mais il n'y a aucune volonté surnaturelle derrière tout cela, et surtout pas celle d'un ami-parent-juge invisible qui fait de la magie pour ceux qui sont sages.
Auteur : quinlan_vos
Date : 20 juil.09, 07:05
Message : Toi tu ne le peux pas. Moi non plus. Et dieu non plus, en passant, puisque les trois sont liés au temps.
En réalité, rien ni personne ne le peut, puisque tout est lié au temps.
C'est juste une donnée.
Un peu comme dans Matrix : "la cuiller n'existe pas". C'est ce qu'on appelle un concept. Dès lors, chaque concept n'a qu'une existence relative à celui qui y est lié.
Le temps, lié à lui-même, peut donc accélérer ou décélérer d'une manière tout à fait anodine, puisqu'i n'existe pas réellement - contrairement à notre perseption.
Auteur : muslim06
Date : 20 juil.09, 07:15
Message : Vicomte a écrit :
Personne ne le fait. C'est juste que si l'on se rend en certains points de l'univers à une vitesse donnée, le temps ne s'écoule pas de la même manière qu'à d'autres endroits ou à d'autres vitesse. Mais il n'y a aucune volonté surnaturelle derrière tout cela, et surtout pas celle d'un ami-parent-juge invisible qui fait de la magie pour ceux qui sont sages.
le temps est une créature et fait partie de la création de Dieu, nul na la capacité de l'influencer en quoi que ce soit!
Auteur : glub0x
Date : 20 juil.09, 07:24
Message : muslim06 a écrit :
Comment est il possible d'arreter ou accelerer ou ralentir le temps????
Ceci est tout à fait possible pour l'humain.
Ceci à même été prouvé expérimentallement.
L'experience est simple ( Evidement cette expérience à été refaite mainte et mainte fois.)
"
Le mouvement et les champs gravitationnels modifient le temps. Ce phénomène fut constaté et analysé en 1905 par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité restreinte. Il fut observé beaucoup plus tard, lors d'expériences menées dans les années 1960-1970. L'une d'entre elles, qui s'est déroulée en 1971, consista à embarquer des horloges atomiques (voir Horloges et montres) à bord de deux avions à réaction. Le premier se dirigeait vers l'est, c'est-à-dire dans le sens de rotation de le Terre, et l'autre vers l'ouest. Après le vol, l'une des horloges embarquées retardait, tandis que l'autre avançait (par rapport à une horloge de référence restée au sol). La théorie relativiste se trouvait ainsi confirmée.
"
Explication :
un des avion allait dans le sens de déplacement de la terre, l'autre à l'opposé.
L'un avait donc une vitesse " absolue" par rapport à un point immobile plus élevé
L'autre avait une vitesse absolue inferieure à celle de l'horloge resté immobile.
Einstein prédisait entre autre et dit grossièrement que plus on allait vite moins notre temps passait vite par rapport à celui d'un observateur extérieur et inversement.
Il prédit aussi que si on approchait la vitesse de la lumiere notre temps pourrait s'arreter.
Il prédisait aussi qu'il etait impossible d'ateindre la vitesse de la lumiere
Note
Il n'a pas dit qu'il était impossible que des particule aient une vitesse supérieure ( cf tachion ca par contre c'est que des hypothese ) mais si telle etait le cas cette particule aurrait un temps inversé et le remontrait sans cesse ( ca serait rigolo qu'on en trouve mais c est mal barré)
"Dit" ici ne veut pas dire sans preuve mais faire des calculs et dire" regardez ce que je prévois"
ensuite "si vous me faite confiance et si vous mettez deux horloge ds deux avions vous allez voir je peux modifier le temps."
ils ont eu confiance et ils ont eu raison
Conclusion?
EDIT Allé je la met : Prenons un point X immobile dans l'espace.
Quelle est la vitesse de l'avion A à vitesse V allant dans le sens de déplacement de la terre vu par X ?
V+Z ( Z étant un entier positif définissant la vitesse de déplacement de la terre)
Quelle est elle pour l'autre avion B?
V-Z
Quelle est celle de l'horologe terrestre C?
Z
Z et V étant positif
V-Z<Z<V+Z
B C A
d'apres einstein alors
B verra plus de temps s'ecouler que C qui en verra lui meme plus que A
Le temps n'a pas une courbure fixe, il est modifiable de la maniere la plus triviale possible encore fallait il letrouver et le prouver :
il suffit de se déplacer!
source :
http://fr.encarta.msn.com/text_761561386___0/temps.html Auteur : Vicomte
Date : 20 juil.09, 07:25
Message : muslim06 a écrit :le temps est une créature et fait partie de la création de Dieu, nul na la capacité de l'influencer en quoi que ce soit!
Parles-tu dans le domaine de la science, domaine du discours prédictif, vérifiable et réfutable sur les manifestations du réel, fondé sur la logique et nourri par l'esprit du doute ?
Ou alors parles-tu dans le domaine de la croyance, où tout et son contraire peut être affirmé sans preuve ni logique ?
Nous parlions d'un point de vue scientifique. Si c'est ton cas également, merci de citer tes sources car je ne reconnais dans tes dires aucune théorie scientifique reconnue actuellement.
Mais si tu parlais dans le domaine de la croyance, où l'on peut affirmer l'existence (comme la non existence) de Zeus, Apollon, Allah, Yahvé, Odin, Thor, Freya, Baldr, Forceti, Lug, des fées, des djinns, des lutins, des licornes, etc. alors ma réponse est : Oui, Muslim06, tu as raison (et tort à la fois), tout ce que tu pourras dire sera toujours forcément vrai (et forcément faux à la fois), car telle est la volonté de Twiggy, le Poussin Cosmique qui a créé tous les autres dieux.
Auteur : Vicomte
Date : 20 juil.09, 07:27
Message : glub0x a écrit :Ceci est tout à fait possible pour l'humain. Ceci à même été prouvé expérimentallement. [...]
Je suis d'accord avec la manière dont tu présentes les choses, même s'il ne s'agit pas d'une modification telle que la conçoit notre ami Muslim06.
Auteur : muslim06
Date : 20 juil.09, 07:30
Message : Vicomte a écrit :
Parles-tu dans le domaine de la science, domaine du discours prédictif, vérifiable et réfutable sur les manifestations du réel, fondé sur la logique et nourri par l'esprit du doute ?
Ou alors parles-tu dans le domaine de la croyance, où tout et son contraire peut être affirmé sans preuve ni logique ?
Nous parlions d'un point de vue scientifique. Si c'est ton cas également, merci de citer tes sources car je ne reconnais dans tes dires aucune théorie scientifique reconnue actuellement.
Mais si tu parlais dans le domaine de la croyance, où l'on peut affirmer l'existence (comme la non existence) de Zeus, Apollon, Allah, Yahvé, Odin, Thor, Freya, Baldr, Forceti, Lug, des fées, des djinns, des lutins, des licornes, etc. alors ma réponse est : Oui, Muslim06, tu as raison (et tort à la fois), tout ce que tu pourras dire sera toujours forcément vrai (et forcément faux à la fois), car telle est la volonté de Twiggy, le Poussin Cosmique qui a créé tous les autres dieux.
Dans le domaine scientifique, nul ne peut influencer le temps, sinon prouve le moi???
Auteur : glub0x
Date : 20 juil.09, 07:35
Message : je t invite à lire mon poste ci dessus ca à été postulé il y à presque 60 ans et prouvé experimentalement il y à 40 ans
Tu le modifie daillleurs tout les matin en te levant pour te brosser les dents ( entre autre )
Auteur : glub0x
Date : 20 juil.09, 07:36
Message : TON coran serait il en retard? peut être est il resté dans un avion allant trop vite?
Auteur : Vicomte
Date : 20 juil.09, 07:37
Message : muslim06 a écrit :Dans le domaine scientifique, nul ne peut influencer le temps, sinon prouve le moi???
Tu parlerais donc bien dans le domaine scientifique ?
Je te prie donc d'apporter les preuves scientifiques que le temps est "créature de dieu" comme tu l'affirmes.
Si tu as quelques problèmes avec les normes scientifiques, je t'invite à lire ce que j'écrivais à XYZ lorsqu'il tentait de démontrer scientifiquement que la complexité de l'œil invalide la théorie de l'évolution :
http://www.forum-religion.org/viewtopic ... 22#p495022
Quant à la possibilité de modeler le temps, tout dépend de ce que l'on entend par là.
- S'il s'agit d'employer des mécanismes relativistes, je te renvoie à ce qu'a dit Glub0x, auquel je t'invite d'ailleurs à répondre, ne serait-ce que pour respecter le temps et les efforts qu'il a fournis pour te répondre.
- S'il s'agit de modeler la trame de la causalité, c'est en revanche impossible. Regarde par exemple ces derniers développements :
Ambjørn Jan, Jurkiewicz Jerzy, Loll Renate, « The Self-Organizing Quantum Universe »,
Scientific American, juillet 2008. Peut-être y verras-tu plus clair.
Si tu n'es pas abonnée à SciAm tu peux toujours consulter sa version sur Internet (incomplète toutefois) :
http://www.scientificamerican.com/artic ... m-universe
En français, le magazine
Pour la science en parle un peu dans son numéro 371 de septembre 2008, dont un aperçu est donné ici :
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/f ... -18532.php Auteur : muslim06
Date : 20 juil.09, 08:41
Message : glub0x a écrit :
Ceci à même été prouvé expérimentallement.
L'experience est simple ( Evidement cette expérience à été refaite mainte et mainte fois.)
"
Le mouvement et les champs gravitationnels modifient le temps. Ce phénomène fut constaté et analysé en 1905 par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité restreinte. Il fut observé beaucoup plus tard, lors d'expériences menées dans les années 1960-1970. L'une d'entre elles, qui s'est déroulée en 1971, consista à embarquer des horloges atomiques (voir Horloges et montres) à bord de deux avions à réaction. Le premier se dirigeait vers l'est, c'est-à-dire dans le sens de rotation de le Terre, et l'autre vers l'ouest. Après le vol, l'une des horloges embarquées retardait, tandis que l'autre avançait (par rapport à une horloge de référence restée au sol). La théorie relativiste se trouvait ainsi confirmée.
"
Explication :
un des avion allait dans le sens de déplacement de la terre, l'autre à l'opposé.
L'un avait donc une vitesse " absolue" par rapport à un point immobile plus élevé
L'autre avait une vitesse absolue inferieure à celle de l'horloge resté immobile.
Einstein prédisait entre autre et dit grossièrement que plus on allait vite moins notre temps passait vite par rapport à celui d'un observateur extérieur et inversement.
Il prédit aussi que si on approchait la vitesse de la lumiere notre temps pourrait s'arreter.
Il prédisait aussi qu'il etait impossible d'ateindre la vitesse de la lumiere
Les mouvements des champs gravitationnels ne modifient pas le temps, ils modifient la perception qu'on a suivant où l'on se trouve...ni plus ni moins
Auteur : quinlan_vos
Date : 20 juil.09, 09:16
Message : Si, justement, Muslim.
Même la terre, par sa masse, courbe aussi bien l'espace que le temps.
Tu as encore des progrets à faire, pour parler de quelque chose sans y ajouter ton ami imaginaire.
Auteur : glub0x
Date : 20 juil.09, 12:08
Message : muslim06 a écrit :
Les mouvements des champs gravitationnels ne modifient pas le temps, ils modifient la perception qu'on a suivant où l'on se trouve...ni plus ni moins
au de la du fait que je ne parle pas de "mouvement de champs gravitationnel"
que veux tu dire par "ils modifient la perception qu'on a suivant où l'on se trouve" ?.
Dans l'expérience d'ailleurs ce n'est pas un humain qui mesure mais une machine.
La machine est simple
http://fr.wikipedia.org/wiki/Horloge_atomique
Tu voudrai dire que le fait de les faire partire dans deux direction oposé fais que l'horloge se met à faire une erreure de mesure?
Comment est-ce possible ?
je ne comprends pas bien.
Il est donc pour toi une règle qui dit que l'atome de césium voit sa fréquence de rayonnement modifié si il est en mouvement ? bizare il est utilisé justement pour la précision de cette fréquence.Non moi je crois comme einstein ( qui en plus à sl'avantage de l'avoir démontré ) que c'est bien le temps qui est modifié cad que cette atome à rayonné un peu moins dans un sens que dans l'autre.
Auteur : Wooden Ali
Date : 20 juil.09, 21:58
Message : Si tu permets GlubOx, je vais reformuler l'expérience que tu as décrite.
La théorie de la relativité restreinte prévoit que le temps se contracte pour les objets en mouvement. Langevin a imaginé une illustration de ce phénomène par une expérience de pensée qu'on appelle paradoxe des jumeaux. Cette expérience nous est malheureusement inaccessible.
Il existe un type d'horloge extraordinairement précise qu'on appelle horloge atomique basé sur un phénomène qui est indépendant de la vitesse de l'atome qui émet le signal.
Deux horloges atomiques synchronisées, l'une dans un avion l'autre restant "fixe" sur Terre montrent après atterrissage de l'avion un décalage qui dépend de la différence de vitesse absolue et du temps de vol entre celle de l'avion et celle restée au sol.
On voit que si l'avion vole avec la même vitesse relative par rapport au sol, la différence de vitesse absolue sera différente si l'avion vole dans le sens de rotation de la Terre ou dans le sens contraire. Le décalage relativiste devrait selon la théorie être différent dans les deux cas.
Mais, en toute rigueur, un seul avion volant dans n'importe quelle direction est suffisant pour démontrer la validité de la relativité restreinte.
J'ai lu aussi que cette expérience englobait tous les effets de la relativité (restreinte et générale)
Auteur : Wooden Ali
Date : 20 juil.09, 23:06
Message : Et puis, tu me diras, les concordistes ont depuis longtemps la preuve de la relativité. Foin d'expériences couteuses en technologie sophistiquées et en gaz à effet de serre. Le Coran, rien que le Coran.
Avez vous remarqué que les anges qui sont des créatures passant la plupart de leurs temps à des vitesses luminiques vivent beaucoup plus longtemps que les hommes ?
C'est-y pas une belle preuve, ça ?
Auteur : glub0x
Date : 20 juil.09, 23:24
Message : Wooden Ali a écrit :
Mais, en toute rigueur, un seul avion volant dans n'importe quelle direction est suffisant pour démontrer la validité de la relativité restreinte.
J'ai lu aussi que cette expérience englobait tous les effets de la relativité (restreinte et générale)
A condition de garder 1 horloge au sol.
Et pas vraiment en fait, les vibrations de l'avion par exemple ou l'altitude peuvent perturber l'horloge ( pourquoi pas ) il faut donc une autre horloge dans un avion qui sert de témoins en quelque sorte.
Ce qui est "inutile" mais qui aide car ça simplifie grandement la compréhension c'est l'horloge au sol.
Ce qui est donc vraiment impressionnant c'est que suivant la direction de l'avion et que sa vitesse aille 'avec' ou 'contre' celle de la terre, le temps se modifie en conséquence comme prédit.
Avant cette experience soutenir ceci devait être autrement plus compliqué et les critiques devaient fuser de toutes part!
J'immagine la premiere foi qu'ils ont fait les tests la tête des sceptique (pas spécialement en négatif hein ) en voyant le résultat.
"Auuuu mon dieu le temps n'est donc pas linéaire...Le monde décidément est vraiment bizarre"
Cette expérience pour moi est à placer au même niveau que le premier tour du monde.
Ou que celle de l'effet dopler ( qui permit de découvrir que l'univers s'expand, qui aidat à confirmer le big bang et qui met en évidence l'existence de l'énergie sombre qui attend encore son explication prix nobel en attente )
Auteur : pauline.px
Date : 21 juil.09, 08:31
Message : Merci à tous,
et je présente toutes mes excuses à ceux qui répondent à mes questions sans recevoir de réaction de ma part… car il ne m’est possible de prolonger que quelques discussions si je ne veux pas être complètement noyée.
Et d’ailleurs, je vais restreindre mes prétentions…
Au sujet de : « Dans la réalité des faits le temps est arrêté »
C’est captivant !
Il est évident pour moi que le temps étant nécessaire pour définir la notion de variation, le temps est donc une réalité indépendant et immuable de notre notion de temps.
Autrement dit : selon moi, le temps est logiquement antérieur à la variation donc il ne peut varier.
Donc on peut, par abus de langage parler d’un « temps arrêté » en sachant très bien qu’un « temps mobile » serait très énigmatique.
Aussi quand vous me dites que « le temps s’arrête » je ne peux que m’interroger :
il est très facile de définir la « variation de l’unité de temps » mais comment pourrait-on définir la « variation de temps » ? (et non pas la « variation de durée », qui elle est définie dans le cadre de la Relativité, me semble-t-il)
J’admets volontiers que si un observateur emploie une unité de temps nulle ou infinie il se retrouve avec un temps qui ne s’écoule plus pour sa façon de mesurer la durée mais, est-il obligé d’employer cette unité non opératoire ?
Dans quel cas cette unité devient-elle légitime ?
Peut-il arguer d’une unité de temps infinie ou nulle avec une montre au poignet ?
À vous lire, s’il vous plaît.
Auteur : glub0x
Date : 21 juil.09, 13:30
Message : D'apres Einstein le temps ne peut jamais s'arrêter.
Pour arrêter le temps, il faudrait aller à la vitesse de la lumière, il l'a démontré c'est impossible.
Il peut être arreté à jamais pour une particule n'allant qu'a la vitesse de la lumière ( je crois que il n'y à que le photon)
Il peut être ralentie.(démontré par l'experience)
Il peut aussi être vécut uniquement à rebours.*
Nous sommes donc coincé dans notre temps qui ne peut que être ralentit.
Apres qu'entend tu par :" la notion de variation" ?
Je pense que c'est le principe de causalité , un phénomène ( la cause ) en produit un autre (l'effet) la cause étant toujours antérieure à l'effet.
Ce principe est un pilier de la science. C'est une des seules chose que la physique quantique n'a pas réussit à vraiment bousculer.
En fait je ne comprends pas bien ou tu veux en venir.
Veux tu dire que ce principe définit le temps? et donc comme il semble immuable et qu'un monde sans ce principe est très dure à imaginer on peut donc penser que le temps à toujours exister?
Je pense ( et la on est un peu sur la limite de ma connaissance ) que le temps est définnit par la vitesse de la lumiere, car cette vitesse n'a rien d'anodin, ce n'est pas comme la vitesse d'un train par exemple.
Si je suis dans un train roulant à 100km/h et que je lance un objet à 50km/h dans le sens du train , cette objet à une vitesse de 50km/h pour moi et de 150km/h pour le passant.
Si je lance un photons dans une fusé ( par exemple le phare avant de la fusé ) allant à 150 000km/s, ce photon à pour l'observateur une vitesse de 300 km/s et pour moi aussi.
Comment c'est possible? c'est étrange! Completement illogique
Que néni!
Mon temps s'écoulant 2 fois plus vite que celui qui me regarde, en deux seconde de mon temps, il s'en passe une pour mon pote en dehors de la fusé!
Donc mon photon ( qui lui puisqu'il va à la vitesse de la lumière n'a aucune notion de temps ) en 2 seconde il parcoure 300 km/s ( puisque je le lance de ma fusé à la vitesse de la lumière et que ma fusé elle même va à 150 000 km/s et pour un observateur en dehors lui il ne voit qu'une seconde se passer, une seconde ou le photon parcourra donc 300 000 km/s.
Dans tout les cas la causalité est respecté.
Le fait qu'il existe dans l'univers une vitesse limite est justement la raison pour laquelle le temps n'est pas fixe et absolue.
Si le temps était fixe, alors il serait tres simple d'aller plus vite que la lumiere.
Je monte dans un avion allant a 150 000km/s et je lance un autre avion de cette avion allant lui a 160 000km/s
avec un temps fixe, je me mettrais à remonter le temps.
J'espere que j'ai été claire.
Je pense pouvoir fournir des source mais mon internet ici n'est pas stable plus tard peut être.
*les tachyons ( particule allant plus vite que la lumiere )ces particules sont fascinante car pour elle la causalité n'existe pas ou plutot elle est inversé. Si notre monde était composé de tachyons tu mourerai avant que je ne te tire la balle dans la tête !
Pire Sur un forum ou des tachyons discutent ensemble ils rigolerait si quelqu'un leur disait qu'un monde ou tu décéderai après que je tire existe.
Leur existence n'étant pas prouvé et a mon avi ( c'est tres personnel ca un avi ) elle ne le sera jamais ce n'est qu'un jeu de l'esprit pour moi ( une théorie pour d'autre)
P.S. désolé d'avoir prit un exemple macabre c'est pas du tout contre toi hein ^^
Auteur : pauline.px
Date : 21 juil.09, 22:07
Message : Bonjour Glub0x,
Au sujet de ton « Apres qu'entend tu par :" la notion de variation" ? »
Nous étudions un réel qui n'est pas uniforme.
Les différences que nous percevons sont liées tantôt à l'espace : si je peux parler de 2 réalités distinctes c'est que leur distance est non nulle,
Tantôt liées au temps : si je peux parler de variation d'une réalité c'est qu'elle présente deux aspects différents à une distance temporelle non nulle.
Si je ne peux pas parler de variation, quel est l'objet de la science expérimentale ?
« En fait je ne comprends pas bien ou tu veux en venir. »
Avec mes gros sabots, j'essaie d'affirmer que les notions de "distance" et de "durée" ne sont que des produits de notre lecture humaine d'une réalité première où l'espace et le temps forment un couple dont on ne sait rien.
Nous ne savons que très maladroitement mesurer la distance et mesurer la durée, maladroitement car nos mesures sont relatives à notre point de vue.
« Veux tu dire que ce principe définit le temps? et donc comme il semble immuable et qu'un monde sans ce principe est très dure à imaginer on peut donc penser que le temps à toujours exister? »
Pour moi, le temps et l'espace sont premiers, dès lors on ne peut pas dire que l'espace est partout puisque "partout" est logiquement second par rapport à l'espace, de même on ne peut pas dire que le temps a toujours existé puisque "toujours" est second par rapport au temps.
Néanmoins il m'est possible d'envisager que l'espace et le temps s'inscrivent dans des réalités plus vastes complètement hors de notre perception puisque cette dernière ne sait rien appréhender sans temps et sans espace.
À vous lire si le coeur vous en dit.
Auteur : quinlan_vos
Date : 21 juil.09, 22:36
Message : Tu as toutes les bases pour te lancer un peu plus avant dans la physique quantique, Pauline.
Je pense que tu peux maintenant avancer, puisque tu as compris le sens de ces concepts étranges que sont l'espace et le temps.

Auteur : glub0x
Date : 21 juil.09, 22:49
Message : pauline.px a écrit :
Avec mes gros sabots, j'essaie d'affirmer que les notions de "distance" et de "durée" ne sont que des produits de notre lecture humaine d'une réalité première où l'espace et le temps forment un couple dont on ne sait rien.
Nous ne savons que très maladroitement mesurer la distance et mesurer la durée, maladroitement car nos mesures sont relatives à notre point de vue.
J'abonde en ce sens, mais la science tente de se libérer de notre point de vue.Ce probleme ce pose surtout quand on tente sans aucun bagage scientifique d'interpréter des résultat.
Le monde n'est décrit par la science que pour être comprit par notre cerveau.
Je pense qu'il est probable que les habitant de Ghajlsjfkz ( un peu au nord de l'étoile hkkgl) aient une science bien diferente de la notre ou plutot, les même phénomenes seront décrit mais de maniere totalement diférente, peu importe cela leur permet de prédire et d'avancer.
La science cependant tend même à montrer que notre vision du monde et notre notion de l'espace est complètement dépassé.
L'intrication quantique en est la preuve.
Deux particules peuvent être LIE entre elles malgrés une distance les séparant et ce de manière instantané! (si je change la longueur d'onde de l'une, l'autre se verra automatiquement affecté ou qu'elle soit dans l espace sans notion de temps ceci est instantané, on téléporte déjà de l'information!). Les scientifiques ( pas tous ) pour lever le paradoxe parlent d'une MEME particule en deux points de l'espace. C'est TRES loin de notre notion d'espace!
Tu pense que le temps et l'espace sont les piliers sur lesquels adosser la science et je ne suis pas entierement d'accord ( si j'ai bien interprété tes propos) . Malheureusement la science tend à montrer encore une foi que ces notions sont de plus en plus dépassés notamment pour certaines particules mais aussi aux abord de certains points : bigbiang et Trou noir.
Sais tu par exemple que le temps s'arrête en certains points de l'espace, ainsi parler de temps derrière l'horizon d'un trou noir est stupide,pourtant parler d'espace ne l'est pas(le coeur du trou noir à une position). le temps pour tout objet est arrêté à l'horizon d'un trou noir j'en parle avec QV dans un autre topic sur le darwinisme vers la page 6 je crois.
L'intriquation quantique montre aussi que le temps est limité.
Qu'en est il de l'espace?
L'équation de shrodinger qui est la base de la physique quantique et qui prévoit que la position et la vitesse de tout point ne sont pas définit ( comme dans notre monde ou tu es situé en X,Y) mais un vecteur de probabilité. Ramené à notre échelle ( même si c est stupide) revint à dire que si je vais en X,Y j'ai 40% de chznce de te trouvé, si je vais en X-1,Y j ai 15% de chance, si je vais en X,Y-1 j ai 15% si je vais en X-10, Y-10 j 'ai 1% ect ...
Tu n es ni ici ni la tu es ici ET La! ceci est prouvé entre autre par l'effet tunnel mesuré et utilisé depuis un bout de temps.
Notre vision de l'espace comme un ensemble de coordonné est certes très pratique à notre échelle mais n'a aucun sens pour une particule.
Une particule si elle pensait se dirait même qu'être ICI et pas LA c'est ridicule.
Le sens et la vision que l'homme à du monde qui l'entoure n'a rien à voire avec le monde qui l'entoure, la science tente donc a s'en affranchir mais continue à utiliser des objet du sens commun pour l'expliquer ( car il est impossible pour nous d'inventer totalement qqc il faut bien communiquer nos idées avec des mots ).
Si on immagine qu'une micro particule X pense, si X se met à faire de la science, pour X il est normale d'être "partout", ses notions d'espace et la science qu'il construira autour serront profondément différente. X n'inventera surrement pas la gémométrie euclidienne en tout cas pas au début de sa science. Si un jour X veut expliquer des phénomene à tres grande echelle ( notre echelle ) sa science devra s'affranchire de son ancienne notion d'espace pour se rapprocher un peu de la notre !
Auteur : totocapt
Date : 22 juil.09, 23:27
Message : Désolé pour ma réponse un peu tardive...
A voir, si j'ai du temps pourquoi pas... Mais bon, le phénomène de croyance me semble largement plus complexe que cela...
Vicomte a écrit :Outre que je m'oppose formellement à l'idée même de possibilité de transcendance (et je peux démontrer pourquoi c'est une aberration épistémologique), dire que la croyance répond à la nature sociale de l'homme ce n'est pas dire que la religion est une nécessité humaine. Mais c'est confirmer, avec d'autres mots, que l'homme est structuré de telle manière qu'il peut attraper la grippe ou une croyance.
Pourtant la notion de transcendance ne peut être évacuée aussi facilement: selon certains philosophes, le réel est transcendant à la pensée. Ainsi Kant affirme la transcendance de la chose en soi par rapport à la connaissance humaine... Sinon dire que l'homme est structuré pour croire ou ne pas croire, c'est un discours qu'aussi bien un athée ou un croyant peut recevoir, car chacun a sa propre justification de cela. J'aurais voulu te demander au passage, vu ce propos: as-tu un athéisme plutôt de type freudien, sinon alors structuraliste? Merci d'avance pour cette réponse...
Vicomte a écrit :Je me suis déjà exprimé sur l'idée qu'on peut effectivement avoir une approche "spirituelle" en étant scientifique et athée. Mais ça n'a absolument rien à voir avec le discours religieux. Je dirais plutôt que la science comme la croyance apportent des réponses "spirituelles" à l'homme. Dans le cas de la science, ce sont des réponses intéressantes car nouvelles et résultant d'un vrai travail d'analyse et de réflexion. Dans le cas de la religion, c'est un "kit-réponses" suranné et obsolète. (Même si je crois qu'il serait finalement bon de définir plus précisément le terme "spirituel" pour cesser ces confusions.)
Mais le phénomène religieux ne se résume pas à tel ou tel corpus dogmatique, ce que ta réponse laisserait entendre!

...Et peut-on vraiment affirmer qu'il y a des réponses "spirituelles" apportées par la science en tant que telle? Des réflexions en rapport avec pourquoi pas, mais plus que cela? On aurait ici l'impression d'un scientisme qui ne s'avoue pas...
Vicomte a écrit :J'ai l'impression que tu te sers de la réputation des scientifiques pour faire bénéficier la religion d'une "aura de sérieux".
Que les choses soient claires : jamais de l'histoire des sciences aucun scientifique n'a fait de découverte en s'appuyant sur la doctrine de sa religion. Dans le meilleur des cas sa religion ne l'a pas freiné dans sa recherche, dans le pire elle l'a empêché d'aller plus loin.
Tu cites des phrases de scientifiques qui parlent de religion (en sachant que pendant longtemps les scientifiques ont dû cacher leur athéisme, ne serait-ce que pour continuer à être financés) en dehors du contexte de leur recherche.
Tu cites par exemple Pasteur : cette phrase parle-t-elle de microbiologie ? Se sert-il de la doctrine chrétienne pour construire son savoir ? Bien sûr que non.
Ça me fait penser aux footballeurs qui posent à côté d'une marque de lunettes/lessive/chaussure/téléphone/etc. C'est vrai que ça fait vendre. Mais en quoi leurs connaissances en football leur permet-elle de savoir mieux que quiconque que ces lunettes/lessives/chaussures/téléphones/etc. sont de bonne qualité ? « La preuve que ma lessive est excellente, c'est que Zazou le footballeur l'utilise ».
Ce que tu affirmes à mon encontre pour ce qui est des références que j'ai fait de propos de scientifiques, je trouve cela quand même un peu facile voire même un poil malhonnête. Car si tu m'as bien lu, j'ai fait des citations non pour la gloire de la pensée religieuse en tant que telle, mais pour illustrer mes raisonnements. Ainsi après mes citations de Pasteur et de Stockovski, j'avais déclaré: "... ce que tu écris me semble plus être idéologique que proprement lié à une expérience personnelle, car un scientifique n'est pas une machine ..." Ce qui n'a rien à voir avec vouloir faire bénéficier la religion d'une "aura de sérieux"!... Et encore une fois de mon côté que les choses soient claires: je n'ai jamais affirmé que l'athéisme de méthode utilisé chez les scientifiques était optionnel

Pour ce qui est du conformisme social vis-à-vis de la croyance religieuse, je ne pense pas que cela soit si déterminant: par exemple au 18e siècle dans le monde anglo-saxon, le christianisme dans toutes ses formes n'était pas au mieux de sa forme. L'athéisme et l'agnosticisme étaient "de mode" comme qui dirait. Est-ce que cela a fait que la majorité des scientifiques de ces régions du monde ont profité de cela pour faire un "coming out" athée? Eh bien non! Il ne faut pas non plus voir l'"obscur" Moyen Age à toutes les époques!

... Pour ce qui est du final caricatural, je suis sûr que tu vaux mieux que ça, donc je ne m'y attarderait pas! ...
Wooden Ali a écrit :Ai-je dit le contraire ? Le doute scientifique possède des caractéristiques que le doute commun n'a pas. Tu n'as pas du lire ce que j'en disais dans la phrase suivante :
Un doute ne garde son caractère scientifique que s'il est supporté par un fait ou un raisonnement contradictoire avec la théorie avancée.
Eh bien il en va de même pour la dogmatique, ne t'en déplaise... Simplement les domaines d'investigation n'ont rien à voir! Je précise quand même que le doute n'y a pas de caractère scientifique, mais qu'il y revêt un caractère théologique...
Wooden Ali a écrit :Si tu savais ce qu'est une théorie scientifique, tu n'écrirais pas ça. Tu utilises le mot théorie dans son sens commun qui n'est pas le sens qu'il a en Science. Une théorie scientifique est un modèle de la réalité, testable, prédictif et réfutable. Elle est par nature précaire et transitoire. Aucune théorie ne peut donc être considérée comme vraie et définitive. Celle du Big Bang est simplement la meilleure (la plus prédictive) de toutes celles qui sont proposées. Comme toutes les autres, elle peut-être amendée, modifiée, complétée par une autre qui devra cependant expliquer tout ce qu'elle explique. La parcelle de vérité qu'elle comprend devra s'y retrouver. Une théorie en remplace une autre quand sa puissance prédictive est plus grande. Elle n'acquiert jamais le statut de Vérité. Savoir si elle est vraie ou non n'a aucun intérêt ni même aucun sens. La Vérité avec un grand V n'est pas un concept scientifique mais philosophique ou religieux.
Mais ma foi, je ne m'oppose aucunement à cette vision des choses. Et ce que je disais ne s'y opposait pas en tant que tel...
Wooden Ali a écrit :Correctif :
Quant à la théologie apophatique, approcher l'inconnaissable en éliminant ce qu'il n'est pas, n'est pas stupide si on a l'éternité devant soi. Sinon ce n'est qu'une bizarrerie rhétorique d'une inefficience extrême qui ne dépare toutefois pas la confusion mentale qui préside à l'approche théologique du Monde.
Et avec une virgule en plus et un "de" en moins, tu comprends mieux ? Il est vrai que je n'ai pas ton absence remarquable de parti-pris idéologique et que pour ce qui est des réflexions abouties, tu es imbattable. Il est sûr aussi que quand on ne comprend pas quelque chose d'affirmer quelle est incompréhensible est l'échappatoire la plus facile et la plus vulgaire.
J'attends avec impatience tes réflexions abouties (forcément abouties) sur la théologie négative et son efficacité.
Là, je crois qu'on ne s'entendra vraiment pas. Car ce n'est pas quand on affiche des propos relevant du mépris, du dédain et d'un certain orgueil que je me sens dans l'obligation morale de répondre à une telle demande. Je ne pense pas être particulièrement ignorant de ce qu'est le christianisme orthodoxe, au vu des réponses parfois poussées de mes posts ici ou là. J'ai la documentation en rapport, les contacts qu'il faut avec les personnes-ressources adéquates, et une réflexion personnelle sur ce sujet depuis un certain temps déjà... Un parti-pris quasi haineux n'est pas pour me motiver pour aller plus loin ensemble sur ce sujet, et si tu te sens à l'aise avec ce genre d'attitude passionnelle, grand bien te fasse. Sur ce...
Auteur : Wooden Ali
Date : 23 juil.09, 01:26
Message : Là, je crois qu'on ne s'entendra vraiment pas. Car ce n'est pas quand on affiche des propos relevant du mépris, du dédain et d'un certain orgueil que je me sens dans l'obligation morale de répondre à une telle demande. Je ne pense pas être particulièrement ignorant de ce qu'est le christianisme orthodoxe, au vu des réponses parfois poussées de mes posts ici ou là. J'ai la documentation en rapport, les contacts qu'il faut avec les personnes-ressources adéquates, et une réflexion personnelle sur ce sujet depuis un certain temps déjà... Un parti-pris quasi haineux n'est pas pour me motiver pour aller plus loin ensemble sur ce sujet, et si tu te sens à l'aise avec ce genre d'attitude passionnelle, grand bien te fasse. Sur ce...
Si tu penses que je peux me passionner pour la théologie tu te trompes. La démarche "intellectuelle" que j'y rencontre m'atterre même plus souvent qu'elle ne m'indigne. Ce n'est manifestement pas ton cas ! Je te laisse donc t'y complaire pour ta plus grande satisfaction.
Pour le reste, tu te contentes de jouer à la vierge outragée. Je n'ai pourtant fait que de te renvoyer les amabilités que tu avais proférées à mon encontre. Quand tu les dirigeais vers moi elles étaient anodines et, à t'entendre, quasi fraternelles ! Quand tu les reçois, elles deviennent manifestation de mépris, d'orgueil et de dédain quasi haineux.
Si l'on en croit un certain nombre de tes réponses, tu t'accordes avec une grande générosité ce que tu refuses aux autres. Pour quelle raison ? Peut-être l'éternelle humilité chrétienne ?
Auteur : totocapt
Date : 23 juil.09, 01:41
Message : Wooden Ali a écrit :Pour le reste, tu te contentes de jouer à la vierge outragée. Je n'ai pourtant fait que de te renvoyer les amabilités que tu avais proférées à mon encontre. Quand tu les dirigeais vers moi elles étaient anodines et, à t'entendre, quasi fraternelles ! Quand tu les reçois, elles deviennent manifestation de mépris, d'orgueil et de dédain quasi haineux.
Si l'on en croit un certain nombre de tes réponses, tu t'accordes avec une grande générosité ce que tu refuses aux autres. Pour quelle raison ? Peut-être l'éternelle humilité chrétienne ?
Si allier susceptibilité et mauvaise foi ne te gêne pas plus que ça, je te l'ai dit et redis: grand bien te fasse!

...
Auteur : pauline.px
Date : 23 juil.09, 01:49
Message : Bonjour Glub0x,
À partir de votre
"Si on imagine qu'une micro particule X pense, si X se met à faire de la science, pour X il est normal d'être "partout"
À dire vrai la mécanique quantique et la théorie de la Relativité me sont difficiles d'accès mais les difficultés n'ont aucun rapport avec celles que je rencontre avec le Big Bang qui ressemble plus à anguille ou une savonette...
Imaginez-moi le surlendemain du Big Bang, je vois ma soeur jumelle commencer à s'éloigner de moi car nos trajectoires diffèrent, nous nous embrassons et bientôt l'espace s'ouvre entre nous.
Imaginez que ma vision n'ait pas de limite, à quel moment vais-je perdre de vue ma soeur ?
Va-t-elle me perdre de vue simultanément ?
À vous lire si le coeur vous en dit
Auteur : glub0x
Date : 23 juil.09, 02:12
Message : le vide de l'univers enfle. Ceci la science ne l'explique pas vraiment
Une theorie l'energie sombre tente de décrire ce phénomene.
Si toi et ta soeur jumelle n'ont aucun poid ( sinon je pense que la gravitation vaincra cette "energie" )
Tu ne la perdra jamais de vue mais par contre tu tu recevra de moins en moins de photons en partance d'elle.
Au tout début ou tu l'embrasse et si le photon met une seconde à arriver et si ta soeur rayonne 1 photon par seconde.
En 1 seconde, le vide entre toi et elle ne s'agrandit peu ( trop peu pour avoir une influence ici ) tu reçois donc gentiment 1 photon par seconde en provenance de ta jumelle.
Mais en réalité entre chaque émission ta soeur est un tout petit poil plus loin, le photon suivant met donc un poil plus d'une sec à arriver.
et ca ne vas pas aller en s'améliorant! cette energie provenant du vide "engendre" du vide entre les points, c'est un cercle vicieu ( autant que la gravitation concentre la masse ce qui augmente la gravitation ce qui permet de concentrer plus ect on aboutit au trou noir ) Plus ta soeur s'eloigne, plus elle s'eloigne vite. l'eccart entre le temps d'arrriver de chaque photon augmente donc de plus en plus, ce n'est pas sa faute à ta soeur, elle rayonne toujours à 1 photon/sec mais en 1 sec elle recule de plus en plus.
Au bout d"un moment on peu imaginer que le vide crée 1 anné lumiere de distance / sec! et la c'est dramatique tu ne recevra plus que 1 photon par an de ta soeur

Pourquoi? mystere ( et prix nobel). On sait juste que le vide tel que l'esprit le conçoit, semble être une illusion. on ne l'a jamais observé.
Link
http://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_sombre Auteur : Vicomte
Date : 23 juil.09, 02:23
Message : totocapt a écrit :
A voir, si j'ai du temps pourquoi pas... Mais bon, le phénomène de croyance me semble largement plus complexe que cela...
Il faut bien un angle d'attaque pour l'analyser. Et celui que j'ai choisi me semble justement plus complexe que l'image que l'on s'en fait généralement. (Cf. ce que dit justement Boyer au chapitre 1 de son livre.)
totocapt a écrit : Pourtant la notion de transcendance ne peut être évacuée aussi facilement: selon certains philosophes, le réel est transcendant à la pensée. Ainsi Kant affirme la transcendance de la chose en soi par rapport à la connaissance humaine... Sinon dire que l'homme est structuré pour croire ou ne pas croire, c'est un discours qu'aussi bien un athée ou un croyant peut recevoir, car chacun a sa propre justification de cela.
Ce serait vrai si l'on s'en tenait à un discours de philosophie de salon, où l'on refait sans cesse le monde en tournant dans tous les sens et réarrangeant les quelques concepts dont on dispose pour produire de nouvelles idées, qui en fait tournent en vase clos. Mais d'où je parle, c'est à partir de la somme de nouveaux faits que la science a accumulés ces vingt dernières années et leurs applications tant d'un point de vue disciplinaire (biologie évolutive, sciences cognitives, pyshosocioanthropologie, etc.) qu'épistémologique (nous avons fait depuis 1986 des bonds de géant dans la connaissance profonde de la nature du réel du point de vue du sujet connaissant).
Dire "chacun a sa justification" serait vrai dans un boudoir au 18e siècle. Dans un laboratoire ce genre d'assertion n'a guère de sens.
Concernant les notions de transcendance et d'immanence, elles supposent plusieurs topiques au sein du réel, supposant que des concepts décrivent cette circonscription plutôt que circonscrire les manifestations du réel elles-mêmes. C'est une position désormais intenable, compte tenu de nos connaissances actuelles sur notre mode d'appréhension du réel (ce serait effectivement "faire aboyer le mot chien" comme on l'a longtemps supposé). Je m'empresse toutefois de préciser que la transcendance chez Kant n'a strictement rien à voir avec le concept d'un ailleurs justifiant le divin. Au contraire, cette notion chez Kant est le prototype de ce qui deviendra la notion actuelle de filtre épistémologique, au point d'ailleurs qu'il a flirté avec l'athéisme (sans toutefois aller jusqu'au bout de ses développements à ce sujet).
Mais l'acception moderne de la transcendance, non seulement est très différente de la transcendance Kantienne, mais constitue un véritable monstre épistémologique. J'ai peur toutefois de digresser par rapport au sujet initial et d'être un peu long. Je préfère donc te renvoyer à ce petit livre, qui a le mérite d'aborder de manière transversale de nombreux problèmes épistémologiques actuels : Dedeurwaerdere Tom,
Action et contexte : Du tournant cognitiviste à la phénoménologie transcendantale, Hildesheim, Georg Olms, 2002.
totocapt a écrit :J'aurais voulu te demander au passage, vu ce propos: as-tu un athéisme plutôt de type freudien, sinon alors structuraliste? Merci d'avance pour cette réponse...
Ni l'un ni l'autre : un athéisme résultat d'une analyse logique. Tu en as un très bref aperçu d'extrait ici :
http://www.forum-religion.org/viewtopic ... 50&t=21802
totocapt a écrit :Mais le phénomène religieux ne se résume pas à tel ou tel corpus dogmatique, ce que ta réponse laisserait entendre!

...Et peut-on vraiment affirmer qu'il y a des réponses "spirituelles" apportées par la science en tant que telle? Des réflexions en rapport avec pourquoi pas, mais plus que cela? On aurait ici l'impression d'un scientisme qui ne s'avoue pas...
J'ai l'impression que nous ne parlons pas de la même chose.
S'il s'agit d'acquérir des certitudes vérifiables, on n'a pas d'autre choix que de faire appel à la logique. Or l'introduction d'un dogme ruine tout échafaudage logique.
Le problème est que très souvent les croyants (je ne te vise pas particulièrement en disant cela) confondent le statut de l'abduction en science avec celui du dogme en religion et ne parviennent pas à comprendre qu'entre les deux il y a un gouffre épistémologique.
Maintenant, je peux me tromper. C'est pourquoi j'ai besoin que tu me donnes une question qui pour toi est "spirituelle" et qui, d'après toi, ne peut pas avoir de réponse scientifique.
totocapt a écrit :[...] Et encore une fois de mon côté que les choses soient claires: je n'ai jamais affirmé que l'athéisme de méthode utilisé chez les scientifiques était optionnel

Pour ce qui est du conformisme social vis-à-vis de la croyance religieuse, je ne pense pas que cela soit si déterminant: par exemple au 18e siècle dans le monde anglo-saxon, le christianisme dans toutes ses formes n'était pas au mieux de sa forme. L'athéisme et l'agnosticisme étaient "de mode" comme qui dirait. Est-ce que cela a fait que la majorité des scientifiques de ces régions du monde ont profité de cela pour faire un "coming out" athée? Eh bien non! Il ne faut pas non plus voir l'"obscur" Moyen Age à toutes les époques!

... Pour ce qui est du final caricatural, je suis sûr que tu vaux mieux que ça, donc je ne m'y attarderait pas! ...

Je continue à penser qu'il y a mélange des genres. Tu me parles de phénomènes sociologiques quand je te parle de la dimension épistémologique des affirmations religieuses. Et pour faire bref, elle est et sera toujours au degré zéro de l'investigation épistémologique. Tel ou tel grand scientifique peut s'exprimer sur ses croyances, il n'empêche que la généalogie causale de ses découvertes ressortit entièrement et exclusivement du champ de la science et en aucun cas de celui de la croyance (quand bien même la généalogie symbolique de ses abductions appartiendrait exclusivement au système de représentations de la religion, ce qui est tout de même hautement improbable).
Auteur : totocapt
Date : 24 juil.09, 00:01
Message : Vicomte a écrit :Il faut bien un angle d'attaque pour l'analyser. Et celui que j'ai choisi me semble justement plus complexe que l'image que l'on s'en fait généralement. (Cf. ce que dit justement Boyer au chapitre 1 de son livre.)
Il faudra que je vois auparavant ce fameux livre alors... Tu as les références exactes stp?
Vicomte a écrit :Concernant les notions de transcendance et d'immanence, elles supposent plusieurs topiques au sein du réel, supposant que des concepts décrivent cette circonscription plutôt que circonscrire les manifestations du réel elles-mêmes. C'est une position désormais intenable, compte tenu de nos connaissances actuelles sur notre mode d'appréhension du réel (ce serait effectivement "faire aboyer le mot chien" comme on l'a longtemps supposé).
Mais pourrait-on envisager la transcendance en dehors de la notion de conceptualisation? Là je me pose la question...
Vicomte a écrit :Je m'empresse toutefois de préciser que la transcendance chez Kant n'a strictement rien à voir avec le concept d'un ailleurs justifiant le divin. Au contraire, cette notion chez Kant est le prototype de ce qui deviendra la notion actuelle de filtre épistémologique, au point d'ailleurs qu'il a flirté avec l'athéisme (sans toutefois aller jusqu'au bout de ses développements à ce sujet).
Peut-être je me fourvoies, mais es-tu bien sûr de cela? Ne serait-ce pas plutôt le "transcendantal" kantien que tu évoques?
Vicomte a écrit :Mais l'acception moderne de la transcendance, non seulement est très différente de la transcendance Kantienne, mais constitue un véritable monstre épistémologique. J'ai peur toutefois de digresser par rapport au sujet initial et d'être un peu long. Je préfère donc te renvoyer à ce petit livre, qui a le mérite d'aborder de manière transversale de nombreux problèmes épistémologiques actuels : Dedeurwaerdere Tom, Action et contexte : Du tournant cognitiviste à la phénoménologie transcendantale, Hildesheim, Georg Olms, 2002.
Ok merci pour cette référence, j'y jetterais un œil à l'occasion!
Penses-tu en définitive former une nouvelle école d'athéisme?
Vicomte a écrit :J'ai l'impression que nous ne parlons pas de la même chose.
S'il s'agit d'acquérir des certitudes vérifiables, on n'a pas d'autre choix que de faire appel à la logique. Or l'introduction d'un dogme ruine tout échafaudage logique.
Le problème est que très souvent les croyants (je ne te vise pas particulièrement en disant cela) confondent le statut de l'abduction en science avec celui du dogme en religion et ne parviennent pas à comprendre qu'entre les deux il y a un gouffre épistémologique.
Bon, mais là encore je crois qu'on en évoque la caricature (créationnistes et/ou anti-évolutionnistes de tout poil...)
Vicomte a écrit :Maintenant, je peux me tromper. C'est pourquoi j'ai besoin que tu me donnes une question qui pour toi est "spirituelle" et qui, d'après toi, ne peut pas avoir de réponse scientifique.
C'est délicat comme question... Mais par exemple: pourquoi le Big Bang contenait-il intrinsèquement les lois qui régissent notre univers, et qui ont conduit à ce qu'il existe tel que nous le connaissons maintenant? Les théories scientifiques ne peuvent que spéculer sur un domaine où observations et vérifications expérimentales sont impossibles (déjà avec le mur de Planck...); et là les réflexions spirituelles peuvent dans une certaine mesure aborder la question du sens de cette existence.
Vicomte a écrit :Je continue à penser qu'il y a mélange des genres. Tu me parles de phénomènes sociologiques quand je te parle de la dimension épistémologique des affirmations religieuses. Et pour faire bref, elle est et sera toujours au degré zéro de l'investigation épistémologique. Tel ou tel grand scientifique peut s'exprimer sur ses croyances, il n'empêche que la généalogie causale de ses découvertes ressortit entièrement et exclusivement du champ de la science et en aucun cas de celui de la croyance (quand bien même la généalogie symbolique de ses abductions appartiendrait exclusivement au système de représentations de la religion, ce qui est tout de même hautement improbable).
Je dis et je redis: je n'ai jamais affirmé que l'athéisme de méthode utilisé chez les scientifiques était optionnel!

Auteur : quinlan_vos
Date : 24 juil.09, 02:21
Message : Quel est le rapport entre l'univers et l'idée que tu te fais du spirituel, Totocapt?
Résoudre le Big-Bang nous permet de comprendre d'où vient l'univers, nous y compris. Mais ne donne pas un sens à la vie.
Auteur : Vicomte
Date : 24 juil.09, 02:54
Message : totocapt a écrit : Il faudra que je vois auparavant ce fameux livre alors... Tu as les références exactes stp?

Pascal Boyer,
Et l'homme créa les dieux, Paris, Gallimard, 2001.
totocapt a écrit :Mais pourrait-on envisager la transcendance en dehors de la notion de conceptualisation? Là je me pose la question...
Le seul problème, c'est que notre entendement est ainsi fait qu'il ne peut connaître que par la médiation des concepts (à moins d'en prouver le contraire, de plus en plus improbable toutefois).
totocapt a écrit :Peut-être je me fourvoies, mais es-tu bien sûr de cela? Ne serait-ce pas plutôt le "transcendantal" kantien que tu évoques?
Pourquoi ?
totocapt a écrit :Penses-tu en définitive former une nouvelle école d'athéisme?

Lorsqu'un groupe de chimistes mettent au point un appareil de spectrochimie couvrant un spectre plus large que les précédents, fondent-ils une école ?
Lorsqu'un groupe d'astronomes mettent au point un télescope plus sensible que les précédents, fondent-ils une école ?
totocapt a écrit : Bon, mais là encore je crois qu'on en évoque la caricature (créationnistes et/ou anti-évolutionnistes de tout poil...)
Tant que nous sommes d'accord pour dire que la croyance restreint mécaniquement le champ des découvertes scientifiques possibles.
totocapt a écrit :
C'est délicat comme question... Mais par exemple: pourquoi le Big Bang contenait-il intrinsèquement les lois qui régissent notre univers, et qui ont conduit à ce qu'il existe tel que nous le connaissons maintenant? Les théories scientifiques ne peuvent que spéculer sur un domaine où observations et vérifications expérimentales sont impossibles (déjà avec le mur de Planck...); et là les réflexions spirituelles peuvent dans une certaine mesure aborder la question du sens de cette existence.
Comment définis-tu le mot "sens", alors ? (Ce n'est pas une pirouette sophistique. Puisque tu affirmes qu'il est des questions hors de la portée de la science, il me paraît incontournable de poser la question du sens pour examiner ton assertion.)
Auteur : totocapt
Date : 24 juil.09, 11:21
Message : quinlan_vos a écrit :Quel est le rapport entre l'univers et l'idée que tu te fais du spirituel, Totocapt?
Résoudre le Big-Bang nous permet de comprendre d'où vient l'univers, nous y compris. Mais ne donne pas un sens à la vie.
Bien sûr! ... Mais une pensée spirituelle peut mûrir à partir d'une vision apaisée de l'univers... fruit des recherches scientifiques et des découvertes en rapport (pas de mélanges des genres, attention). Ce mûrissement contribue au sens que l'on veut bien donner à notre vie, si l'on en ressent le besoin. C'est aussi une question de sensibilité personnelle...
Vicomte a écrit :Pascal Boyer, Et l'homme créa les dieux, Paris, Gallimard, 2001.
Merci bien!

Le pire, c'est que je crois que je l'ai, mais j'en ai lu qu'une partie lol! :p Mea culpa!
Vicomte a écrit :Le seul problème, c'est que notre entendement est ainsi fait qu'il ne peut connaître que par la médiation des concepts (à moins d'en prouver le contraire, de plus en plus improbable toutefois).
Je pense qu'il s'agit là plutôt d'une question de culture. Dans la pensée apophatique, l’expression de la transcendance s’exprime uniquement par des propositions négatives et par un recours à l’abstraction, et ultimement par le silence car même une proposition d'apparence négative est une affirmation concernant l'indicible sur lequel rien ne peut être affirmé... je doute que dans ce cadre là, les notions conceptuelles aient réellement le dernier mot...
Vicomte a écrit :
Pourquoi ?
"... la fameuse « révolution copernicienne » du sujet connaissant va de pair avec l’idéalisme transcendantal de la connaissance de ce sujet ; ils sont comme l’envers et l’endroit. Cette position épistémologique éloigne de la spéculation métaphysique qui n’est selon Kant qu’une source d’illusions, car elle nous porte au-delà de ce qu’il nous est possible de saisir objectivement ..." (source:
http://dogma.free.fr/txt/AKMKantSciences.htm )
Vicomte a écrit :Lorsqu'un groupe de chimistes mettent au point un appareil de spectrochimie couvrant un spectre plus large que les précédents, fondent-ils une école ?
Lorsqu'un groupe d'astronomes mettent au point un télescope plus sensible que les précédents, fondent-ils une école ?
Ce n'était qu'une question! J'ai cru qu'il y avait un effet "Michel Onfray" avec son Université populaire de Caen...
Vicomte a écrit :Tant que nous sommes d'accord pour dire que la croyance restreint mécaniquement le champ des découvertes scientifiques possibles.
Alors d'accord pour dire qu'une hypothèse scientifique vécue sur le mode de la croyance serait un frein du même genre?
Vicomte a écrit :Comment définis-tu le mot "sens", alors ? (Ce n'est pas une pirouette sophistique. Puisque tu affirmes qu'il est des questions hors de la portée de la science, il me paraît incontournable de poser la question du sens pour examiner ton assertion.)
Je précise d'emblée que je ne suis pas un philosophe... Mais disons que pour moi, le sens est avant tout une signification, une direction, une orientation... L'homme est existence, sa dignité est de se choisir, de se signifier à lui-même: là est je pense l'enjeu des réflexions spirituelles, qui n'ont rien à voir
stricto sensu avec les débats scientifiques, mais qui peuvent occasionnellement s'y ressourcer (tout comme avec d'autres choses), comme je le laissais entendre à quinlan_vos...
Auteur : Vicomte
Date : 24 juil.09, 12:48
Message : totocapt a écrit : Je pense qu'il s'agit là plutôt d'une question de culture. Dans la pensée apophatique, l’expression de la transcendance s’exprime uniquement par des propositions négatives et par un recours à l’abstraction, et ultimement par le silence car même une proposition d'apparence négative est une affirmation concernant l'indicible sur lequel rien ne peut être affirmé... je doute que dans ce cadre là, les notions conceptuelles aient réellement le dernier mot...
Outre le fait que la pensée apophatique soit épistémologiquement invalide (inutile ici d'entrer dans les détails), il faut bien comprendre que les concepts négatifs demeurent des concepts. Pour parler de manière imagée, lorsqu'on taille le réel en deux pour n'en retenir qu'un morceau, on continue à travailler sur l'un ou l'autre des morceaux.
Il ne faut pas confondre "assertion", "notion" et "concept", qui ressortissent respectivement du discours, des concepts et des modalités matérielles (biologiques) de l'entendement du sujet connaissant.
totocapt a écrit : "... la fameuse « révolution copernicienne » du sujet connaissant va de pair avec l’idéalisme transcendantal de la connaissance de ce sujet ; ils sont comme l’envers et l’endroit. Cette position épistémologique éloigne de la spéculation métaphysique qui n’est selon Kant qu’une source d’illusions, car elle nous porte au-delà de ce qu’il nous est possible de saisir objectivement ..." (source:
http://dogma.free.fr/txt/AKMKantSciences.htm )
Kant ne dit rien d'autre que ce que j'ai dit, donc. L'idéalisme transcendantal de la connaissance est la mesure de la portée épistémologique du sujet connaissant, niant précisément la transcendance des concepts dans son acception moderne. (Le sujet connaissant est le lieu de l'épistémologie, ce qui a constitué une révolution dans la mesure où jusqu'à présent ce lieu était le réel manifesté. Comme il le dit lui-même, l'expérience précède nécessairement la connaissance.)(1)
totocapt a écrit :
Alors d'accord pour dire qu'une hypothèse scientifique vécue sur le mode de la croyance serait un frein du même genre?

Une hypothèse scientifique vécue sur le mode de la croyance n'est plus scientifique, puisqu'elle perd son caractère de vérifiabilité. Seule la science émet des certitudes (logiquement vérifiables), la croyance ne pouvant se contenter que d'illusions de vérités (les vérités ressenties au plus profond de l'être étant les illusions les plus fortes).
totocapt a écrit :
Je précise d'emblée que je ne suis pas un philosophe... Mais disons que pour moi, le sens est avant tout une signification, une direction, une orientation... L'homme est existence, sa dignité est de se choisir, de se signifier à lui-même: là est je pense l'enjeu des réflexions spirituelles, qui n'ont rien à voir stricto sensu avec les débats scientifiques, mais qui peuvent occasionnellement s'y ressourcer (tout comme avec d'autres choses), comme je le laissais entendre à quinlan_vos...
"Sens = signification" est en fait une lapalissade. Mais lorsque tu parles de direction et d'orientation, tu montres que tu as bien conscience que la notion de sens implique un système dynamique. L'épistémologie complète ton intuition, en montrant que ce système dynamique n'a pas de sens en soi mais seulement en fonction de la manière dont il objectivé. Et cela produit un objet se caractérisant notamment par ses entrées et des sorties. Je t'épargne de nombreuses étapes (qui sont décrites un peu plus précisément chez Dedeurwaerdere) pour en arriver tout de suite à la conclusion : le sens est la représentation de la vergence d'un système. Elle suppose donc un système de représentations (par exemple celui du sujet connaissant) et un système dynamique objectivable.
En conséquence, et contrairement à une idée répandue, la notion de sens est un attribut en aval d'un objet et pas en amont. Autre conséquence, quand un individu décèle du sens, il élabore une image de projet qui a émergé de la computation de son esprit, et ne se conforme pas à un attribut d'un objet perçu au sein des manifestations du réel.
En conséquence toute question du sens, si extraordinairement complexe soit-elle, est examinable dans le champ de la science.
__________
(1) Lire à ce sujet Gottfried Martin,
Kant's Metaphysics and Theory of Science, Manchester University Press, 1955 (rééd. 2002), notamment p. 176 et suiv.
Auteur : pauline.px
Date : 25 juil.09, 00:57
Message : Merci Glub0x pour ces précisions.
Mais du point de vue des effets, tout ceci ressemble à Doppler.
Plutôt que l'énergie sombre n'est-il plus simple d'admettre que la vitesse de la lumière n'est pas un invariant ? ou que son isotropie est fausse à grande échelle ?
À vous lire si le coeur vous en dit
Auteur : glub0x
Date : 25 juil.09, 11:46
Message : pauline.px a écrit :Merci Glub0x pour ces précisions.
Mais du point de vue des effets, tout ceci ressemble à Doppler.
Plutôt que l'énergie sombre n'est-il plus simple d'admettre que la vitesse de la lumière n'est pas un invariant ? ou que son isotropie est fausse à grande échelle ?
À vous lire si le coeur vous en dit
Tu ne crois pas si bien dire! L'effet doppler est justement ce qui à conduit les scientifique à cette théorie d'une énergie sombre.
Je crois que je l'explique ailleurs.
L'effet Doppler est un effet, qui fait que l'on constate que l'univers s'agrandit et s'agrandit de plus en plus vite. Mais généralement ce genre de chose c'est du à une force. Ou plutôt ce genre de chose inconnu, c'est du à DIEU jusqu'à ce qu'on trouve la force en question et qu'on arrive à la reproduire.
Pour ton deuxieme point, pourquoi pas, mais je ne crois pas avoir entendu d'une expérience mettant cela en évidence. "c" étant considéré comme une constante de l'univers, la remettre en cause n'est pas forcement stupide mais il faut de bonnes et solides raisons de le faire. Tellement bonnes que les scientifique préfere chercher une énergie "sombre" ( "du vide" c'était déjà prit). Ce qui n'est pas stupide, l'effet Casimir montre bien que le vide n'à rien à voire avec ... le vide comme on l'imagine.
Bref à tu des raisons de remettre en cause "c"?
EDIT au passage dailleurs pour ta soeur tu véra un décalage dans la longueur d'onde des photons t'arrivant. Peut être appellera tu cette effet, Effet doppler

Auteur : pauline.px
Date : 26 juil.09, 08:19
Message : Bonjour Glub0x,
Ai-je des raisons d'abandonner le luminocentrisme ?
Les mêmes que celles qui ont poussé à quittter le géocentrisme : il faut de plus en plus bricoler des "nouveaux épicycles" pour que ça continue à marcher à grande échelle.
Les tenants du géocentrismes voyaient des tas d'impossibilités absolues à l'héliocentrisme qu'ils connaissaient depuis longtemps.
Et puis...
Avant la Relativité on avait été forcé d'admettre que le vide n'était pas vide mais imbibé d'un mystérieux et hypothétique "éther", et voilà qu'on recommence, cela devrait susciter des remises en causes radicales quand même.
Mais c'est plus simple et plus lucratif d'épuiser un filon avant de passer à autre chose.
À vous lire si vous le désirez
Auteur : glub0x
Date : 26 juil.09, 09:11
Message : Dans ce cas la c'est ton avis de néophyte, si tu n'as pas derrière cette idée une théorie permettant d'expliquer cette "imprésion" d'enflement de l'univers à cause d'une variation de "c".
Mais des avis on peut en avoir beaucoup, mi même j'en ai mais ils ne valent pas grand chose au finnal...
Au finnal étant donné que peu de théorie à ma connaissance explique le problème de l'énergie sombre de manière à mettre la plupart des physicien d'accord, je pense que le mieux reste de dire "je ne sais pas, j'ai éventuellement un avis mais ca en reste la..."
La science n'a pas trop peur de montrer son ignorance...
En astrophysique d'ailleurs aux environs
65% de l'energie serraient fournit par cette "energie sombre" dont on ignore tout ou presque
85% de la matiere est encore manquante ( matiere noire )
Peut être les deux sont lié peut être pas ( je pense pas pour certaines raisons), dans tout les cas sur ces sujet la science est peu loquace.
EDIT au passage pour l'ether c'etait loin d'être stupide, il faut le voir à l'epoque. A l epoque on ne pensait pas que la lumiere était particule ET onde. On savait juste qu'elle était onde. C'etait bien plus simple en quelque sorte, c'est tres etrange d'être une particule et une onde.
Oui mais voilà, dans le vide, aucune onde ne se propage ( en tout cas c'est ce qu'on pensait à l'époque), le son ne va pas dans le vide par exemple (les double vitrage sont sous vide entre je crois ). Comment alors si la lumiere est une onde, elle peut se déplacer dans le vide?
Grâce à l'éther. Pas bete. Mais dommage, desfois le monde est moins logique que notre esprit ( ou plutôt notre esprit ne comprend pas bien la logique du monde) et la lumiere n'est pas ni onde ni particule elle est les deux à la fois. C'est bizarre mais c'est un faite plusieurs experiences dont j ai pas le courage de chercher le nom le montre simplement.
Auteur : pauline.px
Date : 26 juil.09, 10:41
Message : Bonjour Glub0x,
Juste un petit mot en réaction à votre << La science n'a pas trop peur de montrer son ignorance >>
Je sais que c'est probablement métonymique, mais je rappelle que la Science n'est pas un Principe personnel.
La Science est une réalité sociale et, à mes yeux, ressemble plutôt à un stock de produits intellectuels,
et depuis l'entre-deux-guerres c'est même devenu assez largement un stock de marchandises répondant donc aux lois et aléas du marché.
Les épistémologues comme K.Popper sont ( à mes yeux, évidemment ) des théologiens qui décrivent un mythe.
Ou plutôt des apologistes d'un nouveau culte.
On peut se moquer de l'épistémologie d'un Louis Althusser mais au moins elle ne se faisait aucune illusion.
À vous lire si vous ne me trouvez pas trop blasphématrice
Auteur : pauline.px
Date : 30 juil.09, 20:38
Message : Bonjour Glub0x,
Juste deux petites remarques au sujet de ma soeur et moi.
<<<Si toi et ta soeur jumelle n'ont aucun poids ( sinon je pense que la gravitation vaincra cette "energie" )
Tu ne la perdra jamais de vue >>>
1 )
Même quand nous sommes à présent distantes de 100 milliards d'années-lumière ?
2 )
Si le vide se crée à toute vitesse,
Comment explique-t-on les grumeaux (étoiles, constellations, galaxies, amas, etc) dans l'univers et le fait que ce ne sont pas des grumeaux fractals, c'est à dire pour simplifier invariants par homothétie ?
Pourquoi le vide ne se crée que dans l'espace interamasgalactiques et pas partout ?
à vous lire, si vous le souhaitez.
Auteur : glub0x
Date : 30 juil.09, 22:30
Message : 2 ) Tout est dit dans la phrase que tu cite, les corps qui ont une masse et sont soumis à la gravitation.
Dans le cas ou l'énergie sombre se crée en tout point de l'univers.
Même si l'energie sombre tend à séparer les corps, cette énergie est ridicule par rapport à la force de gravitation à l'échelle des galaxies.
Tout comme la force centrifuge du faite que la terre tourne sur elle même est ridicule par rapport à la gravitation, tu reste donc collé à la terre.
Pourquoi le vide ne se crée que dans l'espace interamasgalactiques et pas partout ?
Ca si je le savais je serais content...
d'apres wiki il y à plusieurs hypotheses :
La nature exacte de l'énergie sombre fait largement partie du domaine de la spéculation. Certains estiment que l'énergie sombre serait l'énergie du vide quantique, modélisée par la constante cosmologique de la relativité générale. C'est l'explication la plus simple et poser une constante cosmologique signifie que la densité de l'énergie sombre est uniforme, et constante dans tout l'univers, invariable en fonction du temps. C'est la forme introduite par Einstein, et cette forme est cohérente avec nos observations actuelles de l'univers. Si l'énergie sombre prend cette forme, cela signifie qu'il s'agit d'une propriété fondamentale de l'univers.
D'autres hypothèses ont été avancées. Ainsi, l'énergie sombre pourrait être induite par l'existence de particules inconnues. Ces modèles sont appelées quintessence. Certaines théories affirment que ces particules ont été créées en quantité suffisante lors du big bang pour remplir tout l'espace. Néanmoins, si cela était le cas, on s'attendrait à ce qu'elles se regroupent, de la même manière que la matière ordinaire, et on observerait des variations de densité en fonction du temps. Aucune preuve n'en a été observée, mais la précision des observations ne permet pas d'exclure cette hypothèse.
Pour répondre à ta question 1) la gravitation n'à pas de limite de distance.
Actuellement c'est la seule force que l'ont connait qui peut encore agire à 100milliards d'anné lumiere de distance, évidament c'est ridicule à cette distance mais c'est toujours présent et c'est la
seule force qui est présente d'après les modèles actuel. donc normalement l'expension de l'univers ne devrait pas s'accelerer.
Un peu comme quand tu fais du patin à glace, les frottement sont ridicule, une fois lancée, tu peux aller très loin, mais tu ira de moins en moins vite car la seule force présente ( les frottement ici ) te ralentit.
Manifestement ce n'est pas le cas dans l'univers, à
tres grande échelle, la force de gravitation semble devenir ridicule face à cette énergie sombre.
Auteur : pauline.px
Date : 31 juil.09, 22:37
Message : Un très grand merci à Glub0x pour sa patience à mon égard.
J'espère pouvoir encore compter sur votre gentillesse dès que surgira une question dans mon réseau neuronal.
Sincèrement à vous lire, je suis de plus en plus impatiente d'une rupture épistémologique.
Ptolémée est un gamin avec ses épicycles !
Avec ma gratitude,
Auteur : Pion
Date : 10 nov.12, 10:59
Message : Je ne fais que rafraichir ce sujet.
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