Auteur : Alfred
Date : 07 déc.09, 01:58
Message : Salut à tous. J'espère que les fêtes de fin d'année s'annoncent bien pour tout le monde.
Je voudrais soumettre à votre opinion cette question toute simple que je me suis souvent posé moi-même :
Comment expliquer la Mort à un enfant, sans avoir recours à une croyance pré-établie ?
Quand un petit demande ce qui arrive quand on meurt, la solution de facilité semble être de lui répondre qu'on va au ciel. Que c'est là qu'est parti son grand-père, son chien Bobby, son poisson rouge...
Pour un croyant, ce n'est jamais qu'une vulgarisation de sa foi en une vie après la mort. S'il le croit sincèrement, il ne ment pas à l'enfant. Il lui donne juste sa conviction personnelle.
Mais si on est athé, comment aborde-t-on la question ? Est-ce qu'il faut mentir et se servir du paradis et des anges comme d'un équivalent du père Noël, un mythe à durée limitée ? Est-ce qu'il faut répondre à l'enfant par la vérité crue (
"Il n'y a rien après la mort, mon chéri. Ton corps pourrit et tu deviens une chaîne de restaurants pour vers de terre") ? Ou est-ce qu'il existe une solution intermédiaire qui soit moralement acceptable ?
Auteur : MartinL
Date : 07 déc.09, 02:49
Message : Bonjour Alfred.
Aborder la question de la mort avec un enfant est sans doute plus difficile pour un athée que pour un chrétien, en effet.
Je n'ai jamais été confronté à cette situation, mais j'ai longtemps réfléchi à ce que je dirais si elle se présentait.
La meilleure solution que j'ai trouvée, pour ne pas avoir recours au "mythe à durée limité" que tu évoques, consiste simplement à dire que la personne décédée redevient "comme avant sa naissance". Elle n'est pas malheureuse, n'a plus peur, ne souffre pas. Finalement, c'est comme si elle était plongée dans un sommeil paisible, sans cauchemar, pour toujours.
Ensuite, je pense que j'évoquerais le souvenir, qui maintient une parcelle de l' âme défunte vivante dans nos coeurs, comme une photographie qui capture un rire, un instant de bonheur, et lui confère une forme d'immortalité. Et je parlerais aussi de ses atomes, forgés au coeur des étoiles, et qui perduront jusqu'à la fin des temps, contribuant peut-être à la formation d'autres vies, animales ou végétales.
Voilà. Tout dépend bien sûr de l'âge de l'enfant pour le choix des mots, mais je pense que c'est cette vision des choses que je m'efforcerais de lui présenter, le plus sereinement possible.
Mil21 a écrit :Ils sont assez anesthésiés par la télévisions et les jeux vidéos où on peut recommencer autant qu'on veut et où on a des super pouvoirs.
En même temps, il ne tient qu'aux parents de ne pas les laisser devant la télévision, ou ne pas acheter de console.
Je veux dire, personne n'est obligé de jouer au mouton, qui suit "l'air du temps", en se qui concerne la manière de guider le développement de son enfant.
Auteur : Mil21
Date : 07 déc.09, 04:11
Message : MartinL a écrit :En même temps, il ne tient qu'aux parents de ne pas les laisser devant la télévision, ou ne pas acheter de console.
Je veux dire, personne n'est obligé de jouer au mouton, qui suit "l'air du temps", en se qui concerne la manière de guider le développement de son enfant.
Ce n'est pas parce que je n'ai pas dit qu'il incombait aussi aux parents de ne pas laisser les enfants régresser en regardant trop la TV ou trop jouer aux jeux vidéo que je ne le pense pas. Je dressais simplement une moyenne. Ce que tu mentionnes, je ne l'ai pas dit parce que ça ne me semblait pas nécessaire mais en effet, ça appuie mon argument. Les parents ont un grand rôle dans l'apprentissage de leur enfant et la manière qu'ils auront de l'éduquer déterminera en outre comment il pourrait réagir face à de fâcheuses situations. C'est pourquoi ils doivent être préparés.
C'est notamment pourquoi je recommandais aux parents d'être directs sans pour autant être trop crus. Tout est une question de dosage.
Auteur : Karlo
Date : 09 déc.09, 05:32
Message : Quand a aller raconter des con.neries: non. çà ne mene nulle part.
Si si : ca mène aux légendes auxquelles les religieux croient dur comme fer.