Résultat du test :
Auteur : tatiana
Date : 19 août04, 06:19
Message : Qu'est devenu le livre que l'ange a donné à lire à Muhammad ? Pourquoi Muhammad a-t-il reçu sept récitations différentes du Coran ? Pourquoi s'il a reçu le Coran d'un coup, n'a-t-il reçu les versets que pendant plusieurs années ?
Auteur : nasser
Date : 19 août04, 07:39
Message : tatiana a écrit :Qu'est devenu le livre que l'ange a donné à lire à Muhammad ? Pourquoi Muhammad a-t-il reçu sept récitations différentes du Coran ? Pourquoi s'il a reçu le Coran d'un coup, n'a-t-il reçu les versets que pendant plusieurs années ?
eh tatiana c'est toi sur la photo???
l'ange n'a pas donné de livre a mohammed sws, mais l'ange lui met les paroles dans sa bouche, mohammed sws le récite et les scribes ecrivent!!!
les sept récitations differentes, car l'arabe se prononce en sept dialecte...
si DIEU envoie doucement le coran c' pour raffermir le coeur de mohammed sws et de le récité soigneusement (coran) car c' trop lourd pour un homme d'avoir le coran en un seul coup!
Auteur : tatiana
Date : 19 août04, 08:33
Message : Non. L'ange demande à Muhammad de lire en disant "Iqra". Mais Muhammad dit qu'il ne sait pas lire. On ne peut lire que ce qui est écrit. On ne lit pas des parole qu'on a dans la bouche , on les prononce.
Auteur : El Mahjouba-Marie
Date : 19 août04, 09:29
Message : tatiana a écrit :Non. L'ange demande à Muhammad de lire en disant "Iqra". Mais Muhammad dit qu'il ne sait pas lire. On ne peut lire que ce qui est écrit. On ne lit pas des parole qu'on a dans la bouche , on les prononce.
bonsoi
"Lis", en arabe "Iqra"a plusieurs signification, la première est la lecture, la deuxième l'apprentissage et la compréhension, c'est ce sens là qui est venue a l'esprit du Prophète(saw), l'ange a répété trois le mot en terminant le verset" lis au nom de ton dieu qui a crée..."
et ceci signifie append par coeur et comprend !
Le Coran a été révélé au prophète Mouhammad (1) sur une période de 23 années. Il est et a toujours été vu comme la parole de Dieu par ceux qui croient en lui. Cette œuvre a été au cours de sa révélation prêchée et récitée en public, aussi bien devant des musulmans que des gens qui n'étaient pas de confession musulmane (juifs, chrétiens, polythéistes, athées, etc.). De plus, le Coran a été entièrement écrit durant la vie du prophète. Divers supports ont été utilisés pour cela : ossement, peau, tissu, etc. C'est seulement après l'arrivée du troisième Calife 'Outhman (Que Dieu l'agréé) qu'il a été entièrement COMPILE pour former un véritable livre. De nombreux compagnons du prophète l'ont mémorisé mot par mot, tel qu'il avait été révélé, et aujourd'hui encore, des milliers de croyants le connaissent par cœur et en sont les gardiens, Hafiz-al-Qour'an.
Le Coran se veut une écriture universelle, adressée à toute l'humanité et non à un peuple élu ou à une tribu. Le message qu'il apporte est essentiellement le même que ceux qui ont été révélés aux autres prophètes de l'Islam. Tous reposent sur la phrase : "Il n'y a d'autre divinité que Dieu.". Ce message est bien sûr présent dans le Coran, ainsi que de nombreuses choses
Auteur : El Mahjouba-Marie
Date : 19 août04, 09:35
Message : je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.(deuter:18.18)
Auteur : ostervald
Date : 19 août04, 09:52
Message : Bonsoir,
Analyse bien le verset!
Là c'est Dieu qui parle et Dieu dit :
L'Eternel ton Dieu te suscitera
qui =
un Prophète qui sera comment =
comme moi c'est-à-dire Dieu.
Si c'était Moïse qui parlait la grammaire serait:
Deut 18:15 L'Éternel
MON Dieu
ME suscitera un prophète comme moi, du milieu de
MOI, d'entre
MES frères; vous l'écouterez;
ensuite:
Deutéronome 18:18 Je leur susciterai un prophète
comme toi =
comme toi en qualité de prophète, d'entre leurs frères, et je mettrai mes paroles en sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.
C'est toujours Dieu qui parle, sinon nous aurions:
Deut 18:18 L'Eternel leur suscitera un prophète comme toi, d'entre leurs frères, et
Il mettra ses paroles en sa bouche, et il leur dira tout ce qu'
Il lui commandera.
Donc Moïse est bien un prophète comme Jésus et
l'Eternel ne laisse aucun doute sur la divinité de Jésus,
Moïse lui ne partage avec Jésus que le titre de prophète.
Rien à voir avec mahomet, désolé, une autre foi peut-être
A+
Auteur : ostervald
Date : 19 août04, 10:01
Message : T'inquiète Mickael Keul,
Il fait du zèle, ce doit être un nouveau converti
Mais il est pas méchant.
A+ Mickael
Auteur : El Mahjouba-Marie
Date : 19 août04, 10:32
Message : El Mahjouba-Marie a écrit :
bonsoi
"Lis", en arabe "Iqra"a plusieurs signification, la première est la lecture, la deuxième l'apprentissage et la compréhension,, puis la récitation...
c'est ce sens là qui est venue a l'esprit du Prophète(saw), l'ange a répété trois fois le mot en terminant le verset" lis au nom de ton dieu qui a crée..."
et ceci signifie append par coeur et comprend !
Iqra = lis ou apprend et récite
QIRAA= récitation
Le Coran a été révélé au prophète Mouhammad (1) sur une période de 23 années. Il est et a toujours été vu comme la parole de Dieu par ceux qui croient en lui. Cette œuvre a été au cours de sa révélation prêchée et récitée en public, aussi bien devant des musulmans que des gens qui n'étaient pas de confession musulmane (juifs, chrétiens, polythéistes, athées, etc.). De plus, le Coran a été entièrement écrit durant la vie du prophète. Divers supports ont été utilisés pour cela : ossement, peau, tissu, etc. C'est seulement après l'arrivée du troisième Calife 'Outhman (Que Dieu l'agréé) qu'il a été entièrement COMPILE pour former un véritable livre. De nombreux compagnons du prophète l'ont mémorisé mot par mot, tel qu'il avait été révélé, et aujourd'hui encore, des milliers de croyants le connaissent par cœur et en sont les gardiens, Hafiz-al-Qour'an.
Le Coran se veut une écriture universelle, adressée à toute l'humanité et non à un peuple élu ou à une tribu. Le message qu'il apporte est essentiellement le même que ceux qui ont été révélés aux autres prophètes de l'Islam. Tous reposent sur la phrase : "Il n'y a d'autre divinité que Dieu.". Ce message est bien sûr présent dans le Coran, ainsi que de nombreuses choses
Auteur : El Mahjouba-Marie
Date : 19 août04, 10:53
Message : ostervald a écrit :Bonsoir,
Analyse bien le verset!
Là c'est Dieu qui parle et Dieu dit :
L'Eternel ton Dieu te suscitera
qui =
un Prophète qui sera comment =
comme moi c'est-à-dire Dieu.
Si c'était Moïse qui parlait la grammaire serait:
Deut 18:15 L'Éternel
MON Dieu
ME suscitera un prophète comme moi, du milieu de
MOI, d'entre
MES frères; vous l'écouterez;
ensuite:
Deutéronome 18:18 Je leur susciterai un prophète
comme toi =
comme toi en qualité de prophète, d'entre leurs frères, et je mettrai mes paroles en sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.
C'est toujours Dieu qui parle, sinon nous aurions:
Deut 18:18 L'Eternel leur suscitera un prophète comme toi, d'entre leurs frères, et
Il mettra ses paroles en sa bouche, et il leur dira tout ce qu'
Il lui commandera.
Donc Moïse est bien un prophète comme Jésus et
l'Eternel ne laisse aucun doute sur la divinité de Jésus,
Moïse lui ne partage avec Jésus que le titre de prophète.
Rien à voir avec mahomet, désolé, une autre foi peut-être
A+
C'est Moise qui parle à son peuple!
Je comprends mieux vos bétises, c'est a en pleurer
1.1
Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël,
18.13
Tu(israel) seras entièrement à l'Éternel, ton Dieu.
18.14
Car ces nations que tu(israel) chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi(israel), l'Éternel, ton Dieu, ne le permet pas.
18.15
L'Éternel, ton Dieu, te(israel) suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi(moise): vous l'écouterez!
18.16
Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l'Éternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l'assemblée, quand tu disais: Que je (israel)n'entende plus la voix de l'Éternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir.
18.17
L'Éternel me dit: Ce qu'il ont dit est bien.
18.18
Je(l'eternel) leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi(moise), je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.
18.19
Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte.
Auteur : El Mahjouba-Marie
Date : 19 août04, 11:08
Message : Mickael Keul a écrit :ben voila, pour une fois qu'une musulmanne confirme ce que je dis - le coran "révélé" par mohamet a été tranmis oralement a divers scripteurs qui en ont fait des coran, 7 différents coran qu'Uthman a "compilé" en un seul Il y a eu ensuite sous le règne du calife 'Abd al-Malik une réforme orthographique : la langue arabe des origines, non adaptée à l'écrit, était jusqu'alors écrite sans aucune marque diacritique (points, accents, cédilles), autrement dit sans aucune indication de voyelles, ce qui entraînait naturellement à la lecture de nombreuses confusions entre plusieurs significations possibles (fâcheux pour un texte religieux aussi dogmatique). Les querelles concernant l'authenticité du texte ont été très vives dans le monde islamique jusqu'au Xème siècle ; depuis lors, il n'est guère recommandé de mettre en doute cette authenticité...
On ne peut cependant plus dire que le coran actuel est la copie de ce Mohamet a révélé
Merci a toi El Mahjouba-Marie
Vous pensiez peut-être que les pages du Coran soit descendu du ciel , il vous manque une case?L révélation du Coran s'est étalée sur 23 ans dont treize à la Mecque et dix à Médine (de 609 à 632).
Il a été textuellement dicté par Allah par l'entremise de Son loyal Messager Jibril(as)
Auteur : El Mahjouba-Marie
Date : 19 août04, 11:15
Message : Mickael Keul a écrit :ben voila, pour une fois qu'une musulmanne confirme ce que je dis - le coran "révélé" par mohamet a été tranmis oralement a divers scripteurs qui en ont fait des coran, 7 différents coran qu'Uthman a "compilé" en un seul Il y a eu ensuite sous le règne du calife 'Abd al-Malik une réforme orthographique : la langue arabe des origines, non adaptée à l'écrit, était jusqu'alors écrite sans aucune marque diacritique (points, accents, cédilles), autrement dit sans aucune indication de voyelles, ce qui entraînait naturellement à la lecture de nombreuses confusions entre plusieurs significations possibles (fâcheux pour un texte religieux aussi dogmatique). Les querelles concernant l'authenticité du texte ont été très vives dans le monde islamique jusqu'au Xème siècle ; depuis lors, il n'est guère recommandé de mettre en doute cette authenticité...
On ne peut cependant plus dire que le coran actuel est la copie de ce Mohamet a révélé
Merci a toi El Mahjouba-Marie
Un peu de lecture, pour conclure...
http://oumma.com/article.php3?id_article=163 Auteur : El Mahjouba-Marie
Date : 19 août04, 11:16
Message : El Mahjouba-Marie a écrit :)
Auteur : Ryuujin
Date : 19 août04, 11:20
Message : et pour étendre le sujet, le Coran lu, appris aujourd'hui, il vient d'où ?
On peut en remontrer la trace jusqu'où ?
Auteur : El Mahjouba-Marie
Date : 19 août04, 11:35
Message : Ryuujin a écrit :et pour étendre le sujet, le Coran lu, appris aujourd'hui, il vient d'où ?
On peut en remontrer la trace jusqu'où ?
http://www.archipress.org/batin/gaid/coran.htm Auteur : Ryuujin
Date : 19 août04, 11:41
Message : ce qui ne réponds absolument pas à ma question.
Le premier Coran imprimé, c'est une copie de quoi ?
Et cette copie, c'est une copie de quoi etc...
Pour se faire une idée de l'intégrité d'un ouvrage, on remonte le temps, on se place pas aux origines dont l'ouvrage se déclare.
Qui te dit que le Coran qu'on trouve en livrairie n'a pas été modifié par un des responsables de sa diffusion ?
Auteur : Ryuujin
Date : 19 août04, 12:20
Message : je dit protégé, parceque Dieu dans son livre a dit qu'il le protégérez, c'est une autre preuve de l'authenticité du Coran, ou comment Mohamed saurait-il que son livre aurat toute cette popularité et qu'il resterai plus de 1400 ans sans un seul changement
euh, c'est une plaisanterie ?!?
Tu serais pas en train de te moquer de moi là ?
L'argumentation cyclique, c'est bon pour les gosses, faut pas pousser.
En gros :
1) <postulat> : le Coran est vrai dans sa totalité
2) il est écrit dans le Coran qu'il a été conservé
3) <conclusion> : le Coran est vrai dans sa totalité
C'est joli.
Au fait, les fautes d'orthographe font mal aux yeux, c'est même pire que mes posts on dirait !
Tu n'aurais pas un meilleur document stp ?
Quelque chose de plus précis et crédible.
Auteur : Anonymous
Date : 19 août04, 23:42
Message : marie a écrit
Vous pensiez peut-être que les pages du Coran soit descendu du ciel , il vous manque une case?L révélation du Coran s'est étalée sur 23 ans dont treize à la Mecque et dix à Médine (de 609 à 632).
Il a été textuellement dicté par Allah par l'entremise de Son loyal Messager Jibril(as)
Euh , ce n'est pas moi qui le dit !! Te rends tu compte que tes écrits sont révolutionaires ici, encore hier un de mes messages a été simplement effacé (Tatiana en est témoin) pour avoir inscrit la même chose que toi !!!
Le coran est dir "incréé" donc venant directement de dieu - c'est inexact puisque, comme tu le dis si bien, il a d'abord été transmis a Jabril, qui l'a transmis a Mohamet, qui l'a transmis a ses disciples et tout cela
oralement - puis des fragments écrits sur des os de chameau p.e.
Nous ne sommes pas d'accord sur un point - le coran, en tant que livre n'a jamais été écrit du vivant de Mohamed. La version la plus ancienne découverte date de + de 50 ans apres sa mort
Rien ne peut donc prouver que le coran actuel est conforme au coran recu par Mohamet
CQFD
Auteur : tatiana
Date : 20 août04, 01:03
Message : El Mahjouba-Marie a écrit :
"Lis", en arabe "Iqra"a plusieurs signification, la première est la lecture, la deuxième l'apprentissage et la compréhension,, puis la récitation...
c'est ce sens là qui est venue a l'esprit du Prophète(saw), l'ange a répété trois fois le mot en terminant le verset" lis au nom de ton dieu qui a crée..."
et ceci signifie append par coeur et comprend !
Iqra = lis ou apprend et récite
QIRAA= récitation
L'ange avait-il sur lui un livre oui ou non ? si il avait le livre Coran, le sens de iqra deviens le premier, c'est à dire faire lecture. C'est pour ça que les musulmans, vous présentez comme preuve le fait que Muhammad était analphabête. Un analphabète ne sait pas lire, c'est pour ça que vous aimez dire que Muhammad était analphabète, comme ça vous prouvez qu'il ne peut pas avoir écrit le livre de l'Ange.
Auteur : kate
Date : 22 août04, 09:07
Message : Le Coran, l'orthographe et le savant
Sciences & Avenir/janvier 2003
Le Coran serait la parole "incréé" de Dieu, directement dictée à Mahomet dans un arabe "pur". Des travaux suggèrent pourtant que le texte a connu des évolutions au fil du temps.
"Al-tanzil", "la descente" : c'est par ce même mot que les nomades des tribus d'Arabie désignent la "révélation" et "l'averse abrupte" qui fait reverdir la terre en quelques heures. Le Coran serait ainsi le "verbe de Dieu" descendu comme une pluie sur la Terre. Intouchable et à peine retouché depuis des siècles. Cette version poétique ne résiste pas à l'analyse. La meilleure preuve en serait un amas de parchemins rongés par l'humidité mis au jour dans une cache de la grande mosquée Jama'a al-Kabir, à Sanaa, au Yémen, en 1972. La tradition juive connaît bien ces tombes de papiers destinées à ensevelir des textes religieux dont on a plus l'usage mais qu'on ne peut détruire en raison de leur caractère sacré. Invité à examiner ces feuillets, le philologue Gerd-Rüdiger Puin, de l'université de Sarrebruck découvre qu'il est en présence de manuscrits arabes du coran parmi les plus anciens connus :
"il s'agit d'un Coran de style hedjazien, qui correspond à la graphie en vigueur à la fin du VII° siècle dans le Hedjaz, la région de La Mecque et de Médine." Le manuscrit daterait de 680 environ.
Il n'existait jusqu'alors que trois exemplaires du Coran de cette époque. La bibliothèque de Tachkent, en Ouzbékistan, et le musée de Topkapi, à Istanbul, détiennent chacun une copie du VIII° siècle. Le manuscrit de Ma'il, daté de la fin du VII° siècle est lui à la British Library de Londres. Les manuscrits de Sanaa pourraient être plus anciens. Leur calligraphie est dite défective, car elle ignore les voyelles brèves. Elle ne comporte pas non plus de signes diacritiques, ces points situés au-dessus ou au-dessous des lettres, qui permettent de différencier le "b", le "n", le "y" et le "t", etc. Gerd Puin a constaté des variations textuelles mineures, un ordre inhabituel des chapitres (les sourates), ainsi que des styles de graphie très rares. Il a également découvert que l'un des parchemins était un palimpseste. Conclusion ? Le Coran aurait connu une évolution textuelle. Et l'exemplaire actuel du Coran ne serait pas celui dont on croit qu'il a été révélé au Prophète.
Gerd Puin se demande même si des sources préislamiques pourraient être intervenues dans l'élaboration du Coran. Deux tribus mentionnées dans les manuscrits de Sanaa, As Sahab ar-Rass ("les compagnons du puits") et As Sahab al-Aiqa ("les compagnons des buissons épineux"), vivaient, l'une dans le Liban préislamique, l'autre dans la région d'Assouan, en Egypte, vers 150 de notre ère. Ils étaient vraisemblablement inconnus de Mahomet et de ses compagnons. Leur mention n'aurait pu être insérée dans le Coran qu'au moment de la rencontre entre les conquérants islamistes et ces contrées.
Réforme orthographique ?
Aux yeux des croyants, ces hypothèses sont difficilement acceptables. Selon la tradition, la Coran a en effet été révélé à Mahomet par fragments entre 610 et 632. Trois collectes du texte coranique auraient ensuite eu lieu après sa mort. Le premier Calife, Abou Bakr (632 à 634), aurait quasi aussitôt fait rassembler tous les fragments de la révélation, y compris en sondant la mémoire des premiers compagnons du prophète. La deuxième collecte aurait eu lieu sous le calife Othman (644 à 656), qui aurait décidé de fixer une fois pour toutes une "vulgate" officielle. Les manuscrits et matériaux antérieurs auraient alors été brûlés. La dernière mise en forme daterait du calife omeyyade Abd al-Malik (685-705). Elle aurait consisté en une homogénéisation de l'orthographe par al-Hajjaj, gouverneur d'Irak. A quelques réserves près, ces données ont longtemps été acceptées par les orientalistes. Aujourd'hui les spécialistes non musulmans qui travaillent sur le Coran sont plus circonspects, mais aussi tiraillés entre plusieurs hypothèses.
"La fixation par écrit de la révélation que reçut le prophète a connu une histoire sur laquelle la lumière est loin d'être faite", reconnaît Alfred-Louis de Premare, de l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (université de Provence, Aix-en-Provence).
Il est vrai qu'il n'existe aucun manuscrit qui ne date pas d'une bonne cinquantaine d'années après la mort du prophète. Pourtant selon la tradition islamique, le calife Othman aurait fait réaliser des copies de sa vulgate et les aurait expédiées dans les principales villes de l'empire : à la Mecque, Bassora, Coufa et Damas.
Pourquoi donc n'en a-t-on découvert aucun exemplaire ? Le paléographe François Deroche, de l'Ecole pratique des hautes études, ne croit pas que les textes aient été définitivement fixés sous le calife Othman. :
"La tradition islamique affirme qu'il a voulu fixer le texte afin d'éviter les divergences dans sa récitation. Or l'écriture hedjazienne d'alors, trop imparfaite, ne permet pas d'empêcher ces divergences. Au mieux, elle offre un support minimal, acceptable par les différents lecteurs"(1) Jacqueline Chabbi est convaincue que le Coran a été mis par écrit sous le calife Abd al-Malik, à Damas, à l'aube du VIII° siècle. Lorsque l'islam est devenu une civilisation d'écriture.
Malheureusement, les universitaires occidentaux n'ont pas véritablement d'interlocuteurs musulmans auxquels frotter leur hypothèses. Ce sont les religieux qui occupent le terrain farouchement. Les hypothèses de Gerd Puin ont été qualifiées
"d'impostures" et des pressions ont été exercées sur ses appuis yéménites. Jacqueline Chabbi a fait l'objet d'une charge d'une rare violence lors d'une conférence à l'institut du monde arabe donnée par un membre de l'Académie royale du Maroc, le théologien Abdelaziz Benabdallah. Sur le site pourtant modéré de la communauté islamique française
www.oumma.com, le Dr Abdallah, exégète du Coran, dénonce violemment "
le concept de musulman de service". "Il s'agit de faire cosigner l'article attaquant l'islam par quelqu'un qui porte un nom d'origine musulmane de manière à essayer de faire passer l'article de la catégorie polémique stérile à la catégorie 'hypothèse scientifique'. Entre les musulmans de service (...) on assista à une surenchère progressive. Jusqu'à la publication d'un essai insultant le prophète de l'islam.[les Verset sataniques ,de Salman Rushdie qui lui valurent une fatwa le condamnant à mort] et de se réjouir : "depuis les musulmans de service sont moins nombreux et moins outranciers"
Pour avoir abordé la Coran comme un texte littéraire, l'Egyptien Nasr Abu Zaid, maître de conférence à l'université du Caire, a quant à lui été déclaré apostat en 1995 et condamné à l'exil. Au final un livre un seul au titre provocateur : Le Coran est-il authentique ? centré sur les évolutions du texte, à été publié à compte d'auteur, il y a deux ans par un universitaire tunisien, Mondher Sfar. Le hic est que son auteur est également connu pour avoir commis des articles négationnistes au début des années 1990. Les autorités religieuses musulmanes ont beau jeu de souligner que son analyse du Coran ne vaut certainement guère mieux que ses élucubrations passées.
"Un historien n'a pas de leçons à donner à un théologien, même s'il doit à l'évidence étudier son mode pensée et sa doctrine. Bien entendu il n'a pas non plus à recevoir de leçons de lui en vertu d'un quelconque principe d'autorité qui interdirait de poser certaines questions" rappelle fort justement Jacqueline Chabbi.
(1) Le monde du 7 septembre 2001
Auteur : tatiana
Date : 23 août04, 01:54
Message : Si on oublie que les musulmans évitent la question de ce qu'est devenu le Coran apporté par l'ange, on peut tout de même se demander pourquoi celui d'Othman est si plein de fautes.
Le Coran, l'orthographe et le savant
Sciences & Avenir/janvier 2003
Le Coran serait la parole "incréé" de Dieu, directement dictée à Mahomet dans un arabe "pur". Des travaux suggèrent pourtant que le texte a connu des évolutions au fil du temps.
"Al-tanzil", "la descente" : c'est par ce même mot que les nomades des tribus d'Arabie désignent la "révélation" et "l'averse abrupte" qui fait reverdir la terre en quelques heures. Le Coran serait ainsi le "verbe de Dieu" descendu comme une pluie sur la Terre. Intouchable et à peine retouché depuis des siècles. Cette version poétique ne résiste pas à l'analyse. La meilleure preuve en serait un amas de parchemins rongés par l'humidité mis au jour dans une cache de la grande mosquée Jama'a al-Kabir, à Sanaa, au Yémen, en 1972. La tradition juive connaît bien ces tombes de papiers destinées à ensevelir des textes religieux dont on a plus l'usage mais qu'on ne peut détruire en raison de leur caractère sacré. Invité à examiner ces feuillets, le philologue Gerd-Rüdiger Puin, de l'université de Sarrebruck découvre qu'il est en présence de manuscrits arabes du coran parmi les plus anciens connus : "il s'agit d'un Coran de style hedjazien, qui correspond à la graphie en vigueur à la fin du VII° siècle dans le Hedjaz, la région de La Mecque et de Médine." Le manuscrit daterait de 680 environ.
Il n'existait jusqu'alors que trois exemplaires du Coran de cette époque. La bibliothèque de Tachkent, en Ouzbékistan, et le musée de Topkapi, à Istanbul, détiennent chacun une copie du VIII° siècle. Le manuscrit de Ma'il, daté de la fin du VII° siècle est lui à la British Library de Londres. Les manuscrits de Sanaa pourraient être plus anciens. Leur calligraphie est dite défective, car elle ignore les voyelles brèves. Elle ne comporte pas non plus de signes diacritiques, ces points situés au-dessus ou au-dessous des lettres, qui permettent de différencier le "b", le "n", le "y" et le "t", etc. Gerd Puin a constaté des variations textuelles mineures, un ordre inhabituel des chapitres (les sourates), ainsi que des styles de graphie très rares. Il a également découvert que l'un des parchemins était un palimpseste. Conclusion ? Le Coran aurait connu une évolution textuelle. Et l'exemplaire actuel du Coran ne serait pas celui dont on croit qu'il a été révélé au Prophète.
Gerd Puin se demande même si des sources préislamiques pourraient être intervenues dans l'élaboration du Coran. Deux tribus mentionnées dans les manuscrits de Sanaa, As Sahab ar-Rass ("les compagnons du puits") et As Sahab al-Aiqa ("les compagnons des buissons épineux"), vivaient, l'une dans le Liban préislamique, l'autre dans la région d'Assouan, en Egypte, vers 150 de notre ère. Ils étaient vraisemblablement inconnus de Mahomet et de ses compagnons. Leur mention n'aurait pu être insérée dans le Coran qu'au moment de la rencontre entre les conquérants islamistes et ces contrées.
Réforme orthographique ?
Aux yeux des croyants, ces hypothèses sont difficilement acceptables. Selon la tradition, la Coran a en effet été révélé à Mahomet par fragments entre 610 et 632. Trois collectes du texte coranique auraient ensuite eu lieu après sa mort. Le premier Calife, Abou Bakr (632 à 634), aurait quasi aussitôt fait rassembler tous les fragments de la révélation, y compris en sondant la mémoire des premiers compagnons du prophète. La deuxième collecte aurait eu lieu sous le calife Othman (644 à 656), qui aurait décidé de fixer une fois pour toutes une "vulgate" officielle. Les manuscrits et matériaux antérieurs auraient alors été brûlés. La dernière mise en forme daterait du calife omeyyade Abd al-Malik (685-705). Elle aurait consisté en une homogénéisation de l'orthographe par al-Hajjaj, gouverneur d'Irak. A quelques réserves près, ces données ont longtemps été acceptées par les orientalistes. Aujourd'hui les spécialistes non musulmans qui travaillent sur le Coran sont plus circonspects, mais aussi tiraillés entre plusieurs hypothèses. "La fixation par écrit de la révélation que reçut le prophète a connu une histoire sur laquelle la lumière est loin d'être faite", reconnaît Alfred-Louis de Premare, de l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (université de Provence, Aix-en-Provence).
Il est vrai qu'il n'existe aucun manuscrit qui ne date pas d'une bonne cinquantaine d'années après la mort du prophète. Pourtant selon la tradition islamique, le calife Othman aurait fait réaliser des copies de sa vulgate et les aurait expédiées dans les principales villes de l'empire : à la Mecque, Bassora, Coufa et Damas. Pourquoi donc n'en a-t-on découvert aucun exemplaire ? Le paléographe François Deroche, de l'Ecole pratique des hautes études, ne croit pas que les textes aient été définitivement fixés sous le calife Othman. : "La tradition islamique affirme qu'il a voulu fixer le texte afin d'éviter les divergences dans sa récitation. Or l'écriture hedjazienne d'alors, trop imparfaite, ne permet pas d'empêcher ces divergences. Au mieux, elle offre un support minimal, acceptable par les différents lecteurs"(1) Jacqueline Chabbi est convaincue que le Coran a été mis par écrit sous le calife Abd al-Malik, à Damas, à l'aube du VIII° siècle. Lorsque l'islam est devenu une civilisation d'écriture.
Malheureusement, les universitaires occidentaux n'ont pas véritablement d'interlocuteurs musulmans auxquels frotter leur hypothèses. Ce sont les religieux qui occupent le terrain farouchement. Les hypothèses de Gerd Puin ont été qualifiées "d'impostures" et des pressions ont été exercées sur ses appuis yéménites. Jacqueline Chabbi a fait l'objet d'une charge d'une rare violence lors d'une conférence à l'institut du monde arabe donnée par un membre de l'Académie royale du Maroc, le théologien Abdelaziz Benabdallah. Sur le site pourtant modéré de la communauté islamique française
www.oumma.com, le Dr Abdallah, exégète du Coran, dénonce violemment "le concept de musulman de service". "Il s'agit de faire cosigner l'article attaquant l'islam par quelqu'un qui porte un nom d'origine musulmane de manière à essayer de faire passer l'article de la catégorie polémique stérile à la catégorie 'hypothèse scientifique'. Entre les musulmans de service (...) on assista à une surenchère progressive. Jusqu'à la publication d'un essai insultant le prophète de l'islam.[les Verset sataniques ,de Salman Rushdie qui lui valurent une fatwa le condamnant à mort] et de se réjouir : "depuis les musulmans de service sont moins nombreux et moins outranciers"
Pour avoir abordé la Coran comme un texte littéraire, l'Egyptien Nasr Abu Zaid, maître de conférence à l'université du Caire, a quant à lui été déclaré apostat en 1995 et condamné à l'exil. Au final un livre un seul au titre provocateur : Le Coran est-il authentique ? centré sur les évolutions du texte, à été publié à compte d'auteur, il y a deux ans par un universitaire tunisien, Mondher Sfar. Le hic est que son auteur est également connu pour avoir commis des articles négationnistes au début des années 1990. Les autorités religieuses musulmanes ont beau jeu de souligner que son analyse du Coran ne vaut certainement guère mieux que ses élucubrations passées. "Un historien n'a pas de leçons à donner à un théologien, même s'il doit à l'évidence étudier son mode pensée et sa doctrine. Bien entendu il n'a pas non plus à recevoir de leçons de lui en vertu d'un quelconque principe d'autorité qui interdirait de poser certaines questions" rappelle fort justement Jacqueline Chabbi.
(1) Le monde du 7 septembre 2001
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