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Auteur : medico
Date : 08 févr.13, 01:45
Message : La mairie d’Abbeville pourrait décider de démolir une église délabrée
Le conseil municipal d’Abbeville (Somme) doit se prononcer jeudi soir 7 février sur l’éventuelle démolition de l’église Saint-Jacques d’Abbeville, qui tombe en ruine. L’évêque d’Amiens, Mgr Jean-Luc Bouilleret, affirme ne pas avoir été averti.
« C’est la destruction d’un bâtiment cultuel, ce n’est pas simplement la destruction d’une église. Et nous n’avons pas été avertis, nous n’avons pas eu de demande de désaffectation de cette église », a affirmé mercredi 6 février Mgr Jean-Luc Bouilleret, l’évêque d’Amiens, sur France Bleu Picardie.
« J’ai essayé de contacter Monseigneur hier soir, ainsi que l’abbé Brunel à Abbeville auquel j’ai laissé un message pour le tenir informé de la situation », s’est défendu Nicolas Durmont, maire d’Abbeville, sur les ondes de la même radio.
Il y a quelques jours, la mairie a envoyé un expert constater en urgence l’état de délabrement de l’église Saint-Jacques, construite au milieu du XIXe siècle. La semaine dernière, des blocs de pierre étaient tombés de l’édifice, suite au dégel. « Il y avait un péril imminent pour les riverains, c’est pour cela que nous avons fait venir un expert », explique Jean-Marie Hermelé, adjoint au maire d’Abbeville, en charge de l’urbanisme.
« L’ÉGLISE EST EN TRAIN DE SE CASSER EN DEUX »
Dans le même temps, des engins ont entrepris la « mise en sécurité » de l’édifice, selon la mairie, c’est-à-dire la destruction d’une partie du bâtiment située derrière l’autel. « C’est le premier pas vers la démolition totale de l’église, sachant qu’elle n’est pas désacralisée », constate, lucide, Dominique Delannoy, rédacteur en chef du Journal d’Abbeville . « Ils ont retiré en catastrophe le Christ, d’une grande valeur. » Ce soir, les conclusions de l’expert seront remises au conseil municipal qui devra décider de l’avenir de l’église, déjà partiellement détruite.
Le délitement de l’église Saint-Jacques ne date pas d’hier, et le culte n’y est plus célébré depuis des années. « L’église a souffert d’une tempête en 2004, raconte Dominique Delannoy. Une partie du pinacle est tombée et a traversé le toit, les vitraux ont été brisés et l’eau s’est infiltrée dans l’église.La situation s’est progressivement dégradée. » Plus préoccupant encore, l’affaissement de l’édifice. « Le clocher et le chœur sont construits sur pilotis. Deux cours d’eau passaient en dessous et l’un a été détourné. Conséquence : les pilotis, en chêne, se sont desséchés, fragilisant l’édifice. L’église est en train de se casser en deux », conclut Dominique Delannoy.
La municipalité, propriétaire de l’église depuis la loi de 1905 qui instaure la séparation de l’Église et l’État, estime à 10 millions d’euros les travaux de rénovation du bâtiment. « Le principal handicap vient du fait que l’église n’est pas classée. Donc il n’y a aucune subvention », explique Dominique Delannoy.
« LA PRIORITÉ, C’EST LA SÉCURITÉ DES RIVERAINS »
De son côté, Mgr Jean-Luc Bouilleret, évêque d’Amiens, affirme s’être rendu sur place il y a deux ans. « J’ai bien vu qu’il y avait quelques difficultés », a-t-il concédé mercredi 6 février sur France Bleu Picardie. L’évêque reproche à la mairie d’Abbeville de ne pas lui avoir fait part d’une demande de désaffectation. Il s’agit d’une décision juridique par laquelle un édifice cesse d’être affecté à l’exercice d’un culte. Selon la loi de 1905, cette décision est prise par arrêté préfectoral, à la demande du conseil municipal, avec le consentement écrit de l’évêque.
Cette demande sera envoyée au diocèse dès ce soir, avance Jean-Marie Hermelé, sans toutefois affirmer que l’église sera effectivement détruite. « C’est le préfet qui décide. L’Église est locataire. Depuis la séparation de l’Église et de l’État, l’église appartient aux collectivités. La priorité, c’est la sécurité des riverains », tranche l’élu.
Pour faire pression sur la mairie, un collectif contre la destruction de l’église a été monté. À sa tête, Michelle Delage est amère. « L’église est déjà à moitié détruite, donc on ne peut plus faire grand-chose. Malheureusement j’ai appris ce matin que la destruction continuait. C’est un simulacre de démocratie qui va avoir lieu ce soir. »
AGNÈS CHARETON
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-O ... -07-908630 Auteur : samuell
Date : 09 févr.13, 02:02
Message : L'église menace ruine , la mairie est responsable juridiquement des bâtiments de la commune , et peut être veut elle éviter en cas d'accident une nouvelle procédure d'un tj qui viendrait y prier

Auteur : medico
Date : 09 févr.13, 03:35
Message : je ne vois pas ce que vient faire les tj ici?
une chose me tracasse c'est pourquoi l'église n'a pas levé une souscription pour sauver ce bâtiment?
et toi cela ne t'interpelle pas ?
Auteur : samuell
Date : 11 févr.13, 00:47
Message : et où veux tu en venir ?
l'église est à la commune ,
et le cas contraire les tj n'auraient pas manquer de pleurer sur le financement de l'église par les impôts locaux !
la raison doit l'emporter :
Le rapport de l'expert judiciaire a présenté aux élus ce jeudi 7 février : il prône la destruction de l'église.
Les travaux débuteront lundi, suivant une procédure d'urgence qui débutera par la déconstruction du clocher. d'après l'expert, le danger est réel à proximité de l'église
samedi 09 février 2013
ABBEVILLE Le démontage de l'église Saint-Jacques durera trois mois
Le clocher disparaîtra le premier. Les pierres, dont certains mouvements sont visibles à l’oeil nu, reviendront à l’entreprise, chargée de cette déconstruction. Certains éléments, comme les gargouilles, devraient cependant rester à Abbeville (Photo gargouille E. FAUQUET)
La messe est dite: Saint-Jacques sera démontée dès lundi. Le chantier durera trois mois. Un huissier visite aujourd'hui les maisons proches afin de dresser des états des lieux.
Alors que peu de visiteurs profitaient des charmes de la collégiale Saint-Vulfran, des dizaines de curieux ont défilé autour de la place Saint-Jacques. Simple coup d'œil, dernières photos, certains filmaient l'édifice avant que sa déconstruction ne débute, lundi.
1 RÉUNION DE CHANTIER
Une réunion entre la Ville, notamment représentée par le deuxième adjoint délégué à l'urbanisme, Jean-Marie Hémerlé, et la société Apinor, chargée de la démolition, a eu lieu hier matin. D'abord pour fixer les grandes lignes de ce chantier peu ordinaire, qui durera «trois mois », a annoncé M.Hémerlé. Son coût : 350 000 €. La circulation et le stationnement resteront limités aux abords de la place, jusqu'à la fin des travaux.
2 UN HUISSIER CHEZ LES RIVERAINS
Patrick Carton, huissier de justice à Abbeville, fera le tour des maisons proches de l'église dès ce matin, 9 heures. L'objectif est de dresser l'état des lieux de chacun de ces logements. Ces constats contradictoires permettront, si nécessaire, d'établir les désordres éventuels causés par la déconstruction de l'église. Les riverains concernés recevront aujourd'hui un courrier leur en expliquant le principe. Le pli sera complété par le rapport d'expertise, transmis dans son intégralité par souci de transparence.
3 D'ABORD LE CLOCHER
La société Apinor entamera sa lourde tâche - 10 000 tonnes de pierre à démonter - lundi matin. La sécurisation du site sera la première étape. Des grilles métalliques de 2 m de haut viendront encercler l'édifice afin de garder les visiteurs intrépides ou malveillants à bonne distance. La déconstruction commencera par le clocher.
4 QUID DES PIERRES ?
De nombreux Abbevillois se posent la question : où vont aller les 10 tonnes de pierre démontées. «Elles deviendront propriété de l'entreprise, explique Jean-Marie Hémerlé. Cette option a été retenue afin d'alléger la facture. » Certains éléments, tels que les gargouilles et certains ouvrages d'art, devraient toutefois rester propriété de la Ville après arbitrages, explique-t-on en mairie. Il se murmure également que des acheteurs se sont déjà manifestés. Si nombre de pierres sont irrécupérables, il reste des dizaines d'ogives, de voûtes ou de rosaces en bon état. Quant au mobilier qu'abrite toujours Saint-Jacques - on pense à l'orgue et aux cloches -, il sera préservé autant que faire ce peut. La priorité sera la sécurité des employés œuvrant sur le chantier. Pour rappel, un Christ en croix et les fonts baptismaux, inscrits aux Monuments historiques, ont déjà été entreposés au Carmel d'Abbeville.
5 QUEL VISAGE POUR LA FUTURE PLACE ?
S'il est encore tôt pour dire précisément de quoi sera fait demain, la municipalité a déjà exprimé sa volonté de garder sur la place une trace de l'église qui disparaîtra au fil des semaines. «Les riverains seront associés au projet d'aménagement », expliquait-on hier.
Auteur : medico
Date : 11 févr.13, 01:52
Message : c'est marrant la façon dont tu fonctionne

car concernant les cloches de notre dame tu disais que ça donnait du travail .mais là aussi il y avait du travail à la clef.maçons ,tailleurs de pierres et peintres.
donc ça aide a lutter contre le chômage.
donc aucune association catholique n'a put lever de l'argent pour que cette église ne soit pas démolie.c'est quand même triste de laisser partir se patrimoine qui faisait la fierté de la ville.
Auteur : samuell
Date : 11 févr.13, 06:04
Message : pourquoi tu as déjà vu posé des cloches sonnantes sur des ruines ?
c'est quand même triste de laisser partir se patrimoine qui faisait la fierté de la ville.
certes mais il y a des limites , une ville comme Abbeville peut elle entretenir autant d'églises et collégiale ?
c'est une ruine qui aurait coûté 5 millions d'€ en rénovation ! la commune ne manque pas d'églises pour ses habitants ,
5 millions d'€ peut servir a bien d'autres projets pour toutes et tous !
Auteur : medico
Date : 11 févr.13, 07:05
Message : samuell a écrit :pourquoi tu as déjà vu posé des cloches sonnantes sur des ruines ?
certes mais il y a des limites , une ville comme Abbeville peut elle entretenir autant d'églises et collégiale ?
c'est une ruine qui aurait coûté 5 millions d'€ en rénovation ! la commune ne manque pas d'églises pour ses habitants ,
5 millions d'€ peut servir a bien d'autres projets pour toutes et tous !
pourquoi tu n'as pas le même raisonnement pour les cloches?
Auteur : Ren'
Date : 11 févr.13, 20:17
Message : medico a écrit :une chose me tracasse c'est pourquoi l'église n'a pas levé une souscription pour sauver ce bâtiment?
En France, l'Eglise n'a pas cette possibilité pour un tel bâtiment. Il faut lancer une association citoyenne, obtenir de la mairie qu'elle signe une convention avec la Fondation du Patrimoine... Bref, il faut une mobilisation suffisante.
Auteur : medico
Date : 11 févr.13, 20:55
Message : Ren' a écrit : En France, l'Eglise n'a pas cette possibilité pour un tel bâtiment. Il faut lancer une association citoyenne, obtenir de la mairie qu'elle signe une convention avec la Fondation du Patrimoine... Bref, il faut une mobilisation suffisante.
rien n'est impossible la ou il y a la volonté.ça fait des années que cette église tombait eu ruine.donc la décision de la détruire n'a pas prit les fidèles au dépourvue.
Auteur : samuell
Date : 11 févr.13, 21:05
Message : démolir un bâtiment en ruine est de la compétence d'une mairie ,
ce choix est un choix politique
Abbeville ne manque pas de lieux pour les fidèles des églises ,
pourquoi dépenser 5 millions d'€ alors que d'autres choix plus judicieux dans l'intérêt de la population peuvent être votés ?
Auteur : medico
Date : 11 févr.13, 21:17
Message : je te demande pas qui est compétant pour la détruire.mais pourquoi il n'y avait pas compétant pour la sauver.ce qui n'est pas vraiment la même chose.
Auteur : samuell
Date : 11 févr.13, 21:23
Message : les élus étaient compétents pour investir les 5 millions d'€ en des choix utiles aux citoyens d'Abbeville !
Auteur : medico
Date : 11 févr.13, 21:25
Message : samuell a écrit :les élus étaient compétents pour investir les 5 millions d'€ en des choix utiles aux citoyens d'Abbeville !
je n'ais jamais dit le contraire.
je ne parle pas de ça.
Auteur : medico
Date : 15 août13, 20:26
Message : Démolition d’églises : Sainte-Gemmes-d’Andigné, le village qui résiste.
Par AFP
C’est, en entrant dans la nef, le silence saisissant d’un patrimoine menacé: l’église de Sainte-Gemmes-d’Andigné (Maine-et-Loire) résiste à une vague de démolitions lancées par des maires - cinq déjà détruites à travers la France depuis le début de l’année.
«Toute la nef devrait disparaître», dit à l’AFP Benoît Patier, 51 ans, président de l’Association de sauvegarde de l’église Sainte-Gemmes-d’Andigné, montrant l’imposante nef de quatre travées promise à la destruction.
Le maire, Jean-Claude Taulnay, qui n’a pas souhaité être interviewé, veut détruire cette nef bâtie il y a 148 ans en tuffeau, pierre de taille tendre de la région, et la remplacer par un bâtiment circulaire en béton coiffé d’un toit en zinc. Il estime toute restauration trop onéreuse pour ce village de 1.500 habitants. «Restaurer l’église coûterait entre 1,2 et 1,5 million d’euros», explique M. Patier, citant des devis de cabinets indépendants. «Le projet du maire coûte 2,7 millions d’euros: garder l’église coûterait deux fois moins cher». «On ne comprend pas», dit Christian Boullais, 72 ans, vice-président de l’association.
La maquette, présentée à la mairie, montre une structure moderne accolée à l’ancien clocher. Mais, conscient de la qualité de l’église, l’Etat a réagi: une instance de classement a été entamée, gelant toute démolition pendant un an. «Le maire nous menace maintenant d’un procès», dit à l’AFP la chef du Patrimoine au ministère de la Culture, Isabelle Maréchal.
L’Etat fait néanmoins valoir qu’il ne peut tout classer. Il y a en France 45.000 églises paroissiales, dont 35% bâties au XIXe siècle, dans leur immense majorité non classées. «Des maires tirent à tort la conclusion qu’ils peuvent démolir», explique Isabelle Maréchal. Or, depuis la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905, l’entretien des bâtiments revient aux communes. Ces dernières soulignent qu’elles n’en ont parfois plus les moyens et que seulement 4,5% des Français vont à l’église le dimanche, la pratique religieuse étant en forte baisse en France depuis les années 1970. De leur côté, les évêques veulent éviter tout affrontement.
«Défiguré»
«Ils ferment les yeux sur le patrimoine pour acheter une forme de paix sociale», dit à l’AFP Maxime Cumenel, de l’Observatoire du patrimoine religieux. L’évêque d’Angers, Mgr Emmanuel Delmas, est l’un des plus décriés: son diocèse, où Saint-Aubin-du-Pavoil (1864) et Saint-Pierre-aux-Liens de Gesté (1862) viennent d’être détruites, est le plus touché par la vague des démolitions.
Mais le phénomène concerne toute la France: viennent d’être démolies les églises de Saint-Blaise-du-Breuil (Allier), en Auvergne, Saint-Pie-X dans l’Hérault, Saint-Jacques-d’Abbeville (Somme) en Picardie. Egalement menacées, les églises de Plounérin (Côtes d’Armor), en Bretagne, et Lumbres (Pas-de-Calais) ont été sauvées. A Arc-Sur-Tille (Côte d’Or), en Bourgogne, le maire a perdu les élections à cause de son projet de démolition.
C’est l’image d’Epinal des villages français qui est menacée, selon les défenseurs du patrimoine. «Un village dont l’église a été détruite est défiguré», estime Jean-Louis Hannebert, de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France. Pour les protéger, «l’outil le plus adapté est l’Aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine (AVAP)», précise Isabelle Maréchal. C’est aux régions et aux communes de mettre en oeuvre cette protection, souligne-t-elle.
De la petite route qui mène à Saint-Aubin-du Pavoil, on voyait apparaître le fier clocher du village. Il a été, en janvier, le premier à tomber. Rasé comme à la Révolution, lorsque cette ville fut punie pour avoir hissé le drapeau blanc de la royauté. «Ca fait un vide considérable», déplore Michel de Vitton, 69 ans, dont l’épouse avait pris la tête de l’association de sauvegarde. A la place de l’autel, on peut voir un minuscule espace derrière une baie vitrée, sous un toit en zinc: c’est désormais l’église.
Auteur : samuell
Date : 18 août13, 19:31
Message : c'est curieux qu'un tj défende un édifice qui ne soit pas de la "vraie religion" , si c'est pour défendre un art religieux témoin de la vitalité créatrice de l'homme , c'est bien !

Auteur : Coeur de Loi
Date : 18 août13, 21:19
Message : Je crois qu'il y a aussi un gros problème de laicité dans ce cas...
Pourquoi l'État subventionne cette religion ? c'est pas laic.
Auteur : medico
Date : 18 août13, 21:26
Message : Les mairies n'ont plus les moyens financiers d'entretenir les églises et plus le temps passe plus il y aura d'autres cas.
Auteur : medico
Date : 08 mars14, 03:47
Message : Une vague de démolition d'églises menace le patrimoine
Le Point.fr - Publié le 13/08/2013 à 08:37
Il y a en France quelque 45 000 églises, la plupart non classées. Face au coût de leur entretien, les maires choisissent de les abattre.
C'est, en entrant dans la nef, le silence saisissant d'un patrimoine menacé : l'église de Sainte-Gemmes-d'Andigné (Maine-et-Loire) résiste à une vague de démolitions lancées par des maires - cinq déjà détruites à travers la France depuis le début de l'année. "Toute la nef devrait disparaître", dit à l'AFP Benoît Patier, 51 ans, président de l'Association de sauvegarde de l'église Sainte-Gemmes-d'Andigné, montrant l'imposante nef de quatre travées promise à la destruction.
Le maire, Jean-Claude Taulnay, qui n'a pas souhaité être interviewé, veut détruire cette nef bâtie il y a 148 ans en tuffeau, pierre de taille tendre de la région, et la remplacer par un bâtiment circulaire en béton coiffé d'un toit en zinc. Il estime toute restauration trop onéreuse pour ce village de 1 500 habitants. "Restaurer l'église coûterait entre 1,2 et 1,5 million d'euros", explique M. Patier, citant des devis de cabinets indépendants. "Le projet du maire coûte 2,7 millions d'euros : garder l'église coûterait deux fois moins cher." "On ne comprend pas", dit Christian Boullais, 72 ans, vice-président de l'association.
45 000 églises en France
La maquette, présentée à la mairie, montre une structure moderne accolée à l'ancien clocher. Mais, conscient de la qualité de l'église, l'État a réagi : une instance de classement a été entamée, gelant toute démolition pendant un an. "Le maire nous menace maintenant d'un procès", dit à l'AFP la chef du patrimoine au ministère de la Culture, Isabelle Maréchal. L'État fait néanmoins valoir qu'il ne peut tout classer. Il y a en France 45 000 églises paroissiales, dont 35 % bâties au XIXe siècle, dans leur immense majorité non classées. "Des maires tirent à tort la conclusion qu'ils peuvent démolir", explique Isabelle Maréchal. Or, depuis la loi de séparation de l'Église et de l'État, en 1905, l'entretien des bâtiments revient aux communes.
Ces dernières soulignent qu'elles n'en ont parfois plus les moyens et que seulement 4,5 % des Français vont à l'église le dimanche, la pratique religieuse étant en forte baisse en France depuis les années 1970. De leur côté, les évêques veulent éviter tout affrontement. "Ils ferment les yeux sur le patrimoine pour acheter une forme de paix sociale", dit à l'AFP Maxime Cumenel, de l'Observatoire du patrimoine religieux.
Le Maine-et-Loire en première ligne
L'évêque d'Angers, Mgr Emmanuel Delmas, est l'un des plus décriés : son diocèse, où Saint-Aubin-du-Pavoil (1864) et Saint-Pierre-aux-Liens de Gesté (1862) viennent d'être détruites, est le plus touché par la vague des démolitions.
Lire notre article : "La triste histoire de l'église de Gesté"
Mais le phénomène concerne toute la France : viennent d'être démolies les églises de Saint-Blaise-du-Breuil (Allier), en Auvergne, Saint-Pie-X dans l'Hérault, Saint-Jacques-d'Abbeville (Somme) en Picardie. Également menacées, les églises de Plounérin (Côtes-d'Armor), en Bretagne, et Lumbres (Pas-de-Calais) ont été sauvées. À Arc-Sur-Tille (Côte d'Or), en Bourgogne, le maire a perdu les élections à cause de son projet de démolition.
"Un village dont l'église a été détruite est défiguré"
C'est l'image d'Épinal des villages français qui est menacée, selon les défenseurs du patrimoine. "Un village dont l'église a été détruite est défiguré", estime Jean-Louis Hannebert, de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France. Une image tellement symbolique de la France profonde que François Mitterrand, au grand dam de certains laïcs, l'avait choisie pour illustrer son slogan victorieux de 1981, "La force tranquille".
Auteur : braque de weimar
Date : 08 mars14, 06:15
Message : bonjour a tous ,
s'est le contre-coup de la loi de 1905.......toutes les églises construitent avant cette date sont sous la responsabilitée de l'état , donc des communes.....
par chez nous , la refection de l église de Sézanne , dans la marne , avait couté en 2006 plus de 2 millions d'euros , sans compter l orgue estimé a plus de 600 000 euros pour la restauration , Sézanne fait 5 600 habitants !!!!!
beaucoup de communes n'ont pas les moyens de les entretenir , et ceux , alors que les finances du pays sont a genoux et que des tout petit villages ont hérités de monuments relativement important !
Auteur : medico
Date : 06 avr.14, 06:50
Message : La deuxième vie des églises britanniques
A.L.
CRÉÉ LE 04/04/2014 / MODIFIÉ LE 04/04/2014 À 08H16
L'église de Muswell Hill accueille désormais un pub irlandais © LEON NEAL / AFP L'église de Muswell Hill accueille désormais un pub irlandais © LEON NEAL / AFP
Outre-Manche, l'Etat ne subventionne aucune restauration du patrimoine. Les Eglises doivent donc se charger seules de son entretien, quitte à vendre certains bâtiments.
Une église transformée en école de cirque, en salle de sport ou en supermarché. Impensable? Pas outre-Manche. Entre 1969 et 2011, 1.046 églises anglicanes y ont été transformées en lieux profanes. Des transactions qui ont permis à l'Eglise d'Angleterre d'engranger un bénéfice net de 57 millions d'euros dont l'essentiel a été reversé aux diocèses.
Le plus souvent, les églises sont transformée en lieux de résidence, parfois de luxe. Car la reconversion est strictement encadrée par l'Eglise d'Angleterre. Premier critère, le respect des valeurs de l'Eglise : “Une église ne peut pas abriter de centre de planning familial, ni de sex shop, ou encore de casino. Un restaurant, oui - à moins qu'il ne s'appelle Le Diable par exemple”, explique à l'AFP Jeremy Tipping, responsable du déclassement des édifices religieux de l'Eglise d'Angleterre.
Chaque dossier est soigneusement étudié et l'édifice n'est vendu qu'au terme d'un long processus. Autre critère, l'aspect extérieur: “Une église ressemble toujours à une église, quelle que soit son utilisation: elle a un clocher, des vitraux.”
Car l'Eglise anglicane souhaite éviter les reconversions “préjudiciables pour sa réputation” poursuit Jeremy Tipping. Ainsi, l'église Saint Paul de Bristol est devenu “Circomedia”, une école de cirque. À Manchester, Saint Benedict a été transformée en gigantesque salle de sport dotée d'un grand mur d'escalade.
D'autres reconversions sont jugées plus polémiques, comme dans le quartier londonien de Muswell Hill: une ancienne église presbytérienne construite en 1902, dont l'extérieur est resté absolument intact, accueille désormais un pub irlandais. À Westbourne, l'église méthodiste a été rachetée par la chaîne de supermarchés Tesco.
Les dérapages n'épargnent pas l'Eglise catholique, où la reconversion des édifices - moins encadrée - relève des diocèses et non d'un comité national. À Liverpool, l'église Saint Peter, qui a conservé des peintures religieuses, abrite désormais un restaurant qui organise des soirées Halloween. "Pour de nombreux catholiques, c'est profondément offensant", reconnaît Sophie Andreae, vice-présidente du Comité du patrimoine de l'Eglise catholique d'Angleterre et du Pays de Galles.
Auteur : medico
Date : 13 mai14, 03:52
Message : La vente des églises : un dilemme patrimonial
Julien Leloup - publié le 27/08/2013
L’entretien du patrimoine religieux construit avant et après la loi de 1905 pose de plus en plus problème aux communes et aux diocèses en manque de moyens. Il n’est pas rare que ces lieux de culte, joyaux d’architecture, tombent en complète décrépitude. Mais avant d’être détruites, ces églises peuvent s’offrir une nouvelle vie.
Chapelle des jésuites, à Nantes, transformée en "show room" de prêt à porter © Julien Leloup
Chapelle des jésuites, à Nantes, transformée en "show room" de prêt à porter © Julien Leloup
Robes étendues sur des cintres, mannequins en bout de rayon exposant la dernière tenue à la mode, on arpente ces allées parquetées comme dans une grande boutique de centre-ville. Mais en levant les yeux, ce n’est plus le même spectacle. Belles pierres blanchies, éclairées par des spots et fenêtres à vitraux... Nous sommes dans l’ancienne chapelle des jésuites, 9, rue Dugommier à Nantes. Dans la nef, la patronne de ce sublime endroit a installé un show room permanent où les professionnels du prêt à porter viennent acheter ses collections. « Depuis que nous sommes ici, les commandes sont beaucoup mieux construites, les produits mieux présentés. L’écrin est vraiment sublime », explique Marie Dréano. « Nous n’avons pas d’attachement particulier à la religion mais nous sommes respectueux des vieilles pierres, du lieu historique. Et d’une certaine façon la nouvelle division de la nef, sur la hauteur, a rétabli un équilibre architectural ».
La vente du patrimoine religieux français est un phénomène en progression, mais pas récent. « Ce qui est nouveau, ce sont que les diocèses eux-mêmes vendent des églises. Dans l’Orne par exemple, beaucoup d’églises ont été transformées en mairies », selon Benoît de Sagazan, journaliste et auteur de Patrimoine-en-Blog. La diminution du nombre de pratiquants abaisse automatiquement le denier du culte et oblige les diocèses à se séparer d’une partie de leur patrimoine qu’ils ne peuvent plus entretenir. Le même problème se pose pour les communes, souvent très endettées et qui n'ont plus les moyens de s'occuper des édifices religieux récupérés avec la loi de séparation des Églises et de l’État, le 9 décembre 1905.
Plusieurs solutions : l’abandon, la destruction ou la vente qui conduisent à la désacralisation, voire à la dénaturation complète du lieu. En mai 2012, un promoteur avait fait grand bruit à Vandoeuvre-lès-Nancy en voulant vendre l’église Saint-François d’Assise à la chaîne de fast-food KFC. Plus récemment, c’est l’église Saint-Éloi de Vierzon qui devait devenir une mosquée. Mais, sous la pression de la population locale, le maire Nicolas Sansu a finalement proposé un rachat de l’église par la municipalité. À Clermont-Ferrand, il y a eu moins de polémiques en 1977, lorsque la congrégation de sœurs prêta sa chapelle à la communauté musulmane, qui recherchait un lieu de culte. En décembre 2010, l’imam remettait symboliquement les clés de la chapelle aux sœurs qui finirent par la vendre aux orthodoxes.
« Sans hésitation, il vaut mieux une transformation, même si c’est en boîte de nuit, plutôt que la destruction. Il restera toujours l’édifice du patrimoine, sa forme, son histoire. Pour la communauté, il y aura toujours un sens dans la vie de la cité, dans le paysage. Quand on détruit, on balaye le passé » indique Maxime Cumunel, fondateur de l’Observatoire du Patrimoine religieux. Les ventes ne sont qu’à leurs prémisses selon l’agent immobilier Patrice Besse, spécialisé dans la vente de châteaux et d’églises : « Dans les cinq ans à venir, on estime que 5 à 10 % des églises seront détruites ou abandonnées. Ce n’est pas rien quand on sait que 40 000 édifices appartiennent aux communes et 5 000 aux diocèses. »
Le phénomène pourrait prendre beaucoup plus d’ampleur dans les grandes villes où le prix du mètre carré a flambé. En plein cœur de Nantes, la chapelle des jésuites n’a pas mis bien longtemps à séduire les acheteurs. « A surface comparable, les prix étaient moins chers lorsque nous avons acheté en octobre 2007 à un promoteur immobilier » indique Stéphane Piquart, parfumeur qui a installé son bureau à la place de l’orgue. « L’objectif était aussi patrimonial. Le lieu est fantastique, ça aurait été dommage qu’il soit rasé pour construire un centre commercial, un parking ou un immeuble ».
Auteur : medico
Date : 30 août14, 04:22
Message : 
Auteur : papy
Date : 30 août14, 04:32
Message : Médico pourquoi te soucies-tu de la chute de " Babylone la grande " ?
Je te sens un brin nostalgique , dis moi que je me trompe !
Auteur : braque de weimar
Date : 30 août14, 05:05
Message : bonsoir a tous ,
l église manque d 'argent , s'est évident , et encore.....
lors de mes vacances en savoie , j ai visité la cathédrale de Saint-Jean de maurrienne , j ai été surpris de voir plusieurs affiche publicitaire , genre " comment ton pretre fait-il pour faire ses achats ?"
"donner au denier".........je me rappelle plus exactement comment s'était écrit.
des trucs dans le genre qui semble indiquer qu'il faut faire rentrer de l argent.......
s'est étonnant , je pensais que l église catholique était riche , tres riche , a titre d'exemple , elle est le 2eme ou 3 eme proprietaire terrien a paris , or , nous connaissons tous la valeur de la terre a paris !!
Auteur : Marmhonie
Date : 31 août14, 01:11
Message : L'Eglise n'a rien à voir là-dedans. La loi 1905 oblige l'Etat dans la Conservation du patrimoine catholique qu'elle a pris à l'Eglise catholique romaine, c'est aussi simple que ça.
Et l'Etat a beaucoup d'argent pour faire des guerres, ne vous inquiétez pas.
Par contre, un maire qui détruit une église, c'est un maire non reélu. Ils le savent et se dédouanent en demandant à l'évêque du coin de les soutenir dans cette solution. Beaucoup trop acceptent en fermant les yeux. D'autres au contraire se battent pour sauver le patrimoine catholique et ce lieu de vie autour. Pour y recevoir un Carrefour Supermarket ou un Lidl, merci du cadeau... Une verrue plantaire prend la place d'un magnifique édifice religieux. On est sous Hollande, donc les catholiques n'ont rien à attendre de lui et votent très majoritairement contre.
On va attendre les prochaines élections, européennes, pour constater la nouvelle gifle que Matignon et l'Elysée vont prendre

Car tout se paye dans la vie...
L'Eglise est très riche puisque c'est elle qui a remboursé sous Paul VI la ruine financière de l'ONU. ONU qui est 100% contre Elle, au passage, ainsi que Bruxelles avec son Parlement Européen.
Comprenne qui pourra.
Un autre détail mortel, la France se vend, premier pays touristique au monde, et au foncier aussi. Un village qui détruit son église est un village qui à terme est mort à la valeur foncière.
Auteur : medico
Date : 31 août14, 04:03
Message : 
Auteur : Marmhonie
Date : 31 août14, 15:56
Message : La vente, oui. Les démolitions, à 20% de vote, Hollande et maintenant Vals y réfléchissent à deux fois, et les maires en connaissent le prix à payer aux prochaines élections. C'est "chaud". Et la crise favorise le Front National qui regroupe notamment bien d'ultras du catholicisme par contestation, écoeurés de n'être défendus par plus personne. Alors ils se radicalisent.
Abbeville, cela ne s'invente pas : Abbé-ville. Incroyable, non ?

Auteur : medico
Date : 01 sept.14, 00:37
Message : Vente ou démolition les faits sont là des églises disparaissent.
Auteur : Ptitech
Date : 01 sept.14, 03:46
Message : Et quels sentiments éprouve tu Médico face à à cela ?
T'en réjouis-tu ?
Auteur : medico
Date : 01 sept.14, 05:59
Message : Je constate c'est tout.
Auteur : Marmhonie
Date : 01 sept.14, 08:36
Message : medico a écrit :Vente ou démolition les faits sont là des églises disparaissent.
Très peu. Les hérésies ont disparu, rien n'en reste. Les Républiques passent, rien n'en reste. Les bibliothèques brulent très vite. L'encre sèche de suite. Les églises en France sont si nombreuses et chacune est en soi si unique, que nous avons de quoi voir venir. Les civilisations disparaissent aussi, comme les étoiles.
L'existence d'un élu est juste pour quelques années, attendons la prochaine élection.
Auteur : medico
Date : 03 sept.14, 02:21
Message : Tu te voiles la face.
Auteur : medico
Date : 06 sept.14, 20:25
Message : Salle du Royaume des Témoins de Jéhovah attaché à une église?
Est le plus grand bâtiment encore utilisé comme une église? Nous avons plusieurs églises qui ont été rénovées en appartements mais encore ressemblent à l'extérieur des églises.

Auteur : Marmhonie
Date : 07 sept.14, 01:59
Message : C'est certainement parce que les façades sont classées, un poison pour les promoteurs immobiliers
Tant mieux ! C'est notre seule défense, sans oublier l'intervention de la prévention archéologique, qui peut ralentir les travaux, voire obliger autre chose !

Auteur : medico
Date : 16 sept.14, 02:42
Message : Patrimoine en péril : "Il n’y a jamais eu autant de rénovations"
propos recueillis par Matthieu Stricot - publié le 15/09/2014
Dix-neuf églises ont été détruites en France depuis le début du siècle. Une fatalité ? La Fondation du patrimoine, fondée en 1996, est un acteur majeur dans la conservation et la restauration des édifices en danger. Les bâtiments cultuels représentent 75 % de ses activités en ce qui concerne les propriétés publiques. Comment restaurer les lieux de culte et leur redonner une seconde vie ? Nous avons rencontré Guy Sallavuard, directeur des relations institutionnelles de la Fondation du patrimoine.
L'église de Tourgéville, dans le Calvados. © Fondation du Patrimoine
L'église de Tourgéville, dans le Calvados. © Fondation du Patrimoine
Dix-neuf églises ont été détruites en France depuis le début du siècle. Faut-il s’en inquiéter ?
Il ne faut pas avoir une vue pessimiste ou catastrophiste. Dix-neuf églises, on peut dire que c’est beaucoup. Mais sur les 50 000 de France, on peut aussi dire que c’est peu. Ces 19 églises ont été démolies après beaucoup de réflexion. Cela suscite beaucoup d’émotion, mais la plupart de ces édifices ne valaient pas grand chose. Datant de la fin du XIXe siècle, ils n’avaient pas une grande valeur architecturale. La réalité, c’est qu’on n’a jamais autant rénové que maintenant.
Avec la crise, il y a un retour à la pierre et à la tradition de proximité. En 2013, les dons ont été de 12 millions d’euros, soit 20 % de plus qu’en 2012.
Beaucoup de gens se préoccupent de la sauvegarde des églises. La Fondation est le catalyseur des mobilisations de la société civile. Les édifices cultuels appartiennent généralement aux communes, certains à l’Etat. Les associations locales de soutien demandent notre aide pour restaurer des édifices en péril.
Cela concerne-t-il majoritairement des lieux de culte catholique ?
L’essentiel des édifices sont catholiques mais pas tous. Il y a quelques années, nous avons créé un fonds spécifique pour le patrimoine juif et protestant. À la fois par souci d’équité et de justice autant que pour la reconnaissance d’un patrimoine remarquable. Le fonds nous a permis de restaurer une centaine d’édifices, comme la synagogue de la rue Pavée à Paris et le temple de Vyans-le-Val en Franche-Comté.
Quels sont les moyens d’action pour financer les restaurations ?
Le budget a été de 36 millions d’euros en 2013, soit environ un tiers de mécénat, un tiers de souscription et un tiers de ressources propres sous forme de dotation annuelle de l’État. Dans le financement des projets, tous les trois sont liés. L’appel à la générosité publique est bien véhiculé par l’association locale à proximité du bâtiment concerné, à quelques centaines de mètres au maximum. Cette idée de proximité est majeure. Un clocher fait partie du paysage. Par conséquent, les riverains se sentent impliqués.
Ces dons sont déductibles, d’où une incitation très forte. L’exemple de l’église de Tourgéville dans le Calvados est parlant : 259 donateurs pour seulement 848 habitants. Ils ont contribué à 23 % du coût de l’opération.
À cela s’ajoute la subvention de la fondation. Pour 1 euro de souscription, nous rajoutons entre 50 centimes et 1 euro. La mairie se dit alors qu’il y a un attachement populaire à l’édifice et vient souvent compléter les sommes manquantes.
Le mécénat est notre troisième outil. Il concerne surtout des petits mécènes. Les petits supermarchés de villages ont une enveloppe autonome. Faire un don leur permet de contribuer à la vie locale. Les petites et moyennes entreprises commencent aussi à faire de même. Nous nous efforçons de les regrouper dans des clubs de mécènes départementaux. La culture est un sujet consensuel qui permet de réhausser leur image.
Les édifices restaurés sont-ils conservés comme lieux de culte ou ont-ils une utilisation profane ?
Conformément à la loi de 1905, c’est le clergé affectataire qui a le dernier mot. Mais les édifices sont la plupart du temps partagés et utilisés pour des manifestations culturelles. Il y a de nombreux exemples. À Saint-Brieuc, un carmel du XXe siècle est devenu une école de danse. À Lyon, la chapelle de la Trinité, dans le lycée Ampère, a été désacralisée à la Révolution et était devenue le gymnase du lycée. Elle est aujourd’hui un auditorium baroque.
Le cas du couvent de l’Ordre des Réparatrices à Pau est aussi intéressant. L’ordre a été installé au XXe siècle par la baronne de Brienen. Les religieuses y sont restées 50 ans, avant de partir. La ville de Pau a racheté la chapelle et l’a restaurée. Seulement, elle avait un écho extraordinaire qui la rendait inutilisable pour la musique. Une solution a finalement été trouvée : des voiles ont été tendues en haut de la nef et des panneaux absorbants installés dans les niches latérales, annulant l’écho. La chapelle est devenu le centre du Conservatoire de musique de Pau.
Autre succès : l’église de l’île de Hoëdic (56). L’édifice a mobilisé 200 donateurs alors que l’île ne compte que 119 habitants. Le député a utilisé de la réserve parlementaire pour boucler le budget. Maintenant, l’église accueille un festival tous les étés.
C’est en général la musique qui investit les lieux de culte. Il faut continuer ainsi pour promouvoir la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine national.
http://www.lemondedesreligions.fr/cultu ... 28_112.php Auteur : Marmhonie
Date : 16 sept.14, 03:01
Message : Merci pour ces précisions, Medico

Sujet devenu plus approfondi.
Le maire pourrait faire un référendum pour commencer, c'est gratuit, sur la religiosité de ses citoyens et pourquoi ne pas faire profiter la foi prédominante ? Et s'ils sont athées, faire que cela profite autant, comme d'ouvrir un local pour les rencontres populaires philosophiques ? Il ne faut pas prendre les gens pour des idiots, la vie d'une cité est proportionnelle à son engagement citoyen. Ce n'est pas en mettant des caméras partout ou en démolissant, qu'on fait vivre sa ville. C'est en la libérant de son passé étriqué pour qu'elle se dynamise.
Et si, chaque année, ou chaque trimestre, la ville d'Abbeville, allouait cette structure à une mouvance religieuse nouvelle ? Une année, musulman, une année Mormon, une année TJ, une année bouddhiste, puis taoïste, puis philosophique athée, puis agnostique, et ensuite les citoyens choisissent. Pourquoi pas ?
Osons ! Osons la démocratie ! Osons libérer nos fois intimes, sans plus de complexes ni de chasse aux sorcières.
Auteur : braque de weimar
Date : 17 sept.14, 04:57
Message : bonjour a tous ,
ceci dit , des appartements a l interieur des églises , plutôt que les détruire est une bonne idée , de plus , les "façades" ont alors un certain charme !!!
Auteur : Marmhonie
Date : 17 sept.14, 08:56
Message : C'est ce qui se fait dans toutes les grandes villes de France depuis quelques années. Il y a obligation de conserver les façades, c'est une enquête d'opinion quand la façade n'est pas classée. Dans chaque quartier, il y a son église. Dans chaque village. Et ça, le Patrimoine vient d'en prendre conscience.
Détruisez une gare, un bureau de Poste, et le village meurt très vite en 10 ans. Sur ce constat, on ne détruit plus, on garde les façades, on a compris en France, certainement un des premiers au monde à le faire, que ce sont des lieux de vie pérenne qui continuent de vivre tant que le bâtiment reste.
Autour d'une église, il y a un mode de vie typiquement français, la pétanque, le marché traditionnel, etc. Les Postes fermées reprennent une permanence de quelques heures par semaine, juste parce que cela fait survivre le village.
La vie sociale, ce n'est pas rien.
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