Auteur : Cesar80 Date : 19 mai13, 06:59 Message : Qui sont les wahabites?Sont-ils des Sunnites?Voici un extrait tiré du site "Manhaj Essalafi"
ORIGINE DU WAHABISME
Quand même qu’ils disent qu’ils sont musulmans, les “Wahabites” sont d’un autre groupe séparé de la voie de Sunna. Ils sont appelés aussi “Najdî”.
Ahmed Djevdet Pacha [général et homme d’Etat] à l’époque du trente quatrième Sultan Ottoman, Sultan Abdulhamîd Khan II [1258-1336 [1842-1918], enterré dans la tombe de Sultan Mahmûd à Istanbul], dans le septième volume de son livre de douze volumes, intitulé “Târih-i Osmânî” [l’Histoire Ottomane] et Ayyub Sabri Pacha, [contre-Amiral, mourut en 1308 [1890], dans son livre d’histoire de cinq volumes, intitulé “Mir’ât-ul haramein”[Mir’ât ul-Haramein, pp. 99- vol. III; cinq volumes en turc, Matba’a-i Bahriyé, Istanbul, 1301-1306, il existe dans la bibliothèque de Suleymaniyyé.] expliquent longuement et en détail le Wahabisme. La plupart du passage suivant a été extraite de livre cité ci-dessus de Pacha. Il avait traduit ces renseignements sur le Wahabisme du livre intitulé “Fitna-tul Vahabiyya” d’Ahmed Zaynî Dahlân.
Le Wahabisme fut fondé par Muhammed bin Abdulvahhâb. Il était né à Hureymila à Nadjd en 1111 [1699] et il mourut en 1206 [1791]. Précédemment, il était allé à Baghdâd, Basra, Iran, Inde et à Damas, en vue de voyager et de commercer. En 1125 de l’Hégire [en 1713], à Basra, il est tombé en piège de Hempher, l’agent Britannique et il a été employé aux travaux pour “la destruction de l’islâm”, menés par les Britanniques. Il a publié les choses corrompues que l’espion avait faites écrire sous le nom de “Wahhabisme”.
La fondation du wahhabisme est écrite en détail dans le livre intitulé“les confessions de l’agent Britannique”. Il retrouva et lut le livre vicieux écrit par Ahmed İbni Taymiyya Al Harrami de Harran [661-728 [1263-1328] à Damas, incompatible avec Ahl-i sunna, il fut renommé comme “Cheikh-i Nedjdî”. Les savants de la Mecque écrivirent, en 1221 de l’Hégire, des réponses excellentes au livre “Kitâb-ut tawhîd” qu’il composa ensemble avec l’espion Anglais et le refutèrent à l’aide de documents puissants.
Cette réfutation nommée “Sayf-ul-Djabbâr” fut publiée récemment en Pakistan et puis imprimée en ofset et republiée en 1395 de l’Hégire [1975] à Istanbul. Abdurrahman, le petit-fils de Muhammed, fils d’Abdulvehhâb commenta le livre “Kitab-ut-tavhîd” et un Wahhabite nommé Muhammed Hâmid l’interpola et il la publia sous le titre de “Fath-ul-madjid” en Egypte.
Les idées erronnées de Muhammed bin Abdulvahhâb [le fils d’Abdulvahhâb] abusèrent les villageois, les habitants de Der’iyya et leur chef Muhammed bin Su’ûd. Ceux qui acceptèrent ses idées qu’il appela Wahhabisme, s’appellent “Wahabites” et “Nadjdî”. il s’imposa lui-même comme Qadî [juriste] et Muhammed bin Su’ûd comme Emîr [Gouverneur]. Il fit admettre qu’on remplacerait toujours ses descendants dans ses postes et il avait déclaré comme une loi que ses descendants seulement leur auraient succédé.
AbdulWahhâb, le père de Muhammed, était un Musulman pieux. Lui et les savants de Médine comprenaient que ses paroles auraient fait commencer un mouvement hérétique et une voie erronée et en leur conseillant de ne pas lui parler, ils mettaient le peuple en garde. Mais Muhammed bin Abdulvahhâb proclama le Wahhabisme en 1150 de l’Hégire [1737]. Il maudit les idjtihads des savants de religion.
Il s’éloigna de l’Islâm si loin qu’il appela les Sunnites comme infidèles. Il dit que celui qui visitait la tombe d’un Prophète
et qui s’adressait à lui avec les paroles telles que “Yâ Nabiyallah!” [Ô Prophète d’Allah],serait un païen, un infidèle.
Auteur : rayaan Date : 19 mai13, 07:03 Message : Question:
Je me suis récemment converti et beaucoup de gens m’ont conseillé de me méfier des Wahhabites…Qui sont-ils? Quel est leur appel ?
Réponse:
Le devoir du musulman est de suivre le Messager d’Allah salallahu aalayhi wa salam en se conformant à la pratique des pieux prédecesseurs qui avaient suivi la voie du Prophète salallahu aalayhi wa salam parmi les Compagnons ceux qui les ont suivi qu'Allah les agréé tous. Ceux-là sont appelés les gens de la sounna et du groupe (ahlous sounna wal jama'a). Tout musulman qui suit la voie tracée par le Messager d’Allah salallahu aalayhi wa salam en fait partie. Le Messager salallahu aalayhi wa salam est venu avec le tawhid, le rejet du shirk et l’appel à l’adoration d’Allah Seul sans associé. Quant à l’appellation « wahhabites » certains l’utilisent pour parler de l’appel du Cheikh, de l’imam Muhammad ibn Abd al-Wahhab ibn Soulayman at-Tamimi al-Hanbali rahimahoullah. Ils appellent ses partisans et lui-même les « wahhabites ». Celui qui est doté de la moindre clairvoyance sait que le mouvement de Cheikh Muhammad ibn Abd al-Wahhab rahimahullah et son appel ont visé la propagation de la foi pure en l’Unicité d'Allah et la mise en garde contre le polythéisme sous toutes ses formes tels que le culte des morts, des arbres, des pierres, et ce qui s'y apparente. Et en ce qui concerne la 'aquida, il, rahimahullah, avait la même conception que les pieux prédécesseurs et leurs successeurs. Comme le prouvent ses livres et ses fatawas, les livres de ceux qui l'ont suivi parmi ses enfants et petits enfants et d’autres. Ceux-ci sont tous édités et diffusés entre les gens. Son appel était conforme au Livre d’Allah et à la Sunna de Son Messager salallahu aalayhi wa salam. Le wahhabisme (al wahabyia) n’est ni une voie ni une doctrine. C’est un simple appel au tawhid, à la revivification de pratiques religieuses désuètes. Ton devoir, cher questionneur, est de te méfier de ceux qui t'ont mis en garde contre les wahhabites car ils n’ont fait que te mettre en garde contre le fait de suivre la vérité et ceux qui nous ont précédé dans la communauté L’application du nom « wahhabites » à ceux qui se conforment à la 'aquida authentique et la mise en garde contre eux sont la conduite des ignorants et des réfractaires. Nous demandons à Allah le salut. (source: majmou' fatawas cheikh Ibn Baz rahimahullah 3/1306)
Question d'une jeune soeur de france convertie :
Je viens juste de me convertir à l'islam, et j'entends sans cesse parler de "Wahhabisme" pourriez vous m'éclairer sur ce sujet ? qu'Allah vous protège
Réponse de Shaykh Oubayd Al Jaabiri :
Je demande à Allah, O ma fille qu'Il vous renforce et vous maintienne sur l'islam et la sounnah.O Allah renforce la, O Allah renforce la, O Allah renforce la. (dou'a du shaykh)
Le terme Wahhabisme est attribué au Shaykh Muhhammad Abdul Wahhab (qu'Allah lui fasse miséricorde) car il fut l'un de ceux qui ont revivifié l'appel au tawhid (l'unicité) dans la moitié du 12 eme siecle après l'hégire (1750).Il fut épaulé dans cette revivification par le prince, l'imam Muhammad Ibn Saud, qu'Allah leur fasse à tous miséricorde.
L'affiliation au Wahhabisme est utilisée par les ennemis de l'islam, les ennemis du tawhid, les ennemis de la sounnah, et ce jusqu'à ce que chaque ennemi de la sounnah et du tawhid traite les gens du tawheed et de la sounnah de wahhabites, et ceci en référence au terme wahhabisme.
Et peut etre devriez vous savoir que c'est un très mauvais qualificatif blamable et faux car le shaykh Muhammad Ibn Abdul Wahhab (qu'Allah lui fasse miséricorde) ne s'est jamais attribué à cela (ni à quoi que ce soit si ce n'est l'islam authentique).De meme ce qualificatif ne lui a jamais été attribué par les savants de la da'wah (l'appel) de son vivant, ni attribué à ses enfants, petits enfants et frères dans la da'wah et ce jusqu'a notre époque.
Et personne n'utilise ce terme si ce n'est les gens des superstitions, les gens des innovations, les gens du shirk.Ils sont ceux qui attribuent les gens de la sounnah à ceci...
La prédication réformiste dite « wahhabisme » est innocente du terrorisme
La louange est à Allah. Que la prière et le salut soient sur notre Prophète Muhammad, sur sa famille, et tous ces compagnons. La grâce qu’Allah a accordée à ce pays, l’Arabie Saoudite, en particulier, et aux musulmans en général à travers la prédication de Cheikh Muhammad Ibn Abdul-Wahhâb, qu’Allah lui accorde sa miséricorde, avec l’assistance de la famille Sa’ud, qu’Allah les protège, est connue de chacun, où qu’il soit.
Par cette prédication, Allah a restitué à la croyance sa pureté originelle, et l’a débarrassée de toute forme de polythéisme. Il a rendu à la religion sa vigueur, et l’a purifiée de l’innovation. Il a restauré le règne de la loi islamique chez les hommes, et a banni les lois préislamiques, ce qui a réjoui et consolé les croyants. Ce pays vit depuis, qu’Allah soit loué, dans la sécurité et la stabilité. Il s’y est développé un mouvement scientifique béni, puisant sa source dans le livre d’Allah, et dans la sunna de Son Envoyé – qu’Allah prie sur lui et le salue -.
Cependant, cette prédication exaspère : elle irrite les ennemis de la religion parmi les mécréants, et les hypocrites, ainsi que les ennemis de la sunna parmi les innovateurs, et les fabulateurs. Ils n’ont cessé de ruser contre cette prédication, usant de différentes sortes de stratagèmes et d’astuces pour la contrecarrer et l’anéantir. Parfois ce sont les armes et la guerre, et d’autres fois, ils emploient la machination et le mensonge. Tous ces efforts, cependant, ne font qu’augmenter la force, l’épanouissement, la consolidation, la clarté, l’extension, et l’expansion de cette prédication. Comme Allah dit :
« Ils veulent éteindre avec leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah ne veut que parachever Sa lumière, quelque répulsion qu’en aient les mécréants » (Le repentir, verset : 32).
Parmi les ruses qu’ils emploient contre cette prédication bénie, voici la plus courante : dire qu’elle est la cinquième école de jurisprudence, qu’elle est dans la voie deskharidjites [PDF], et dans cette optique, ses détracteurs l’ont nommée « wahhabisme », afin de mieux la relier au Cheikh Muhammad ibn Abdul Wahhâb qui est le pionnier de cette réforme. Ils veulent ainsi créer la confusion, et faire croire aux gens que cette prédication est une école jurisprudentielle indépendante des quatre écoles orthodoxes ; qu’elle est une voie contraire au salafisme qui repose sur le livre d’Allah, la sunna et la compréhension des vertueux prédécesseurs de cette communauté. Aujourd’hui, ils la qualifient de prédication terroriste [PDF] et lui imputent les attaques commises contre des personnes, les destructions, et les explosions que commettent certains individus ou certains groupes suspects. Ceux qui ont imputé ces actes criminels à la prédication veulent tout simplement la dénaturer, et éloigner les gens d’elle. Ils prétendent que les auteurs de ces actes criminels sont des wahhabites !
Certaines personnes se sont, en effet, imprégnées de cette idée et se sont mises à prendre le nom wahhabisme en aversion, sans pour autant connaître les intentions sous-jacentes des ennemis de cette prédication bénie, ils se sont dressés contre elle, alors qu’elle désavoue complètement le terrorisme, et la destruction, et n’est pas non plus, loin de là, une invitation à répandre la corruption sur terre.
Si sous le nom de wahhabisme, l'on veut désigner ceux qui suivent le Cheikh Muhammad Ibn Abdul-Wahhâb dans sa méthodologie de prédication à la lumière du Coran et de la sunna, et de la compréhension de nos vertueux prédécesseurs, c’est alors un nom que n’entache aucune souillure ; bien plus, c’est un honneur d’être sur cette voie et de la suivre.
Mais l’objectif de cette appellation est d’insinuer que la prédication du Cheikh constitue la cinquième école, qu’elle est terroriste, et s’écarte de la voie des sunnites (Ahlu-sunna-wal-jama’a), ce ne sont là que mensonges, et cette rumeur ne saurait nous nuire car elle est une pure calomnie, et une accusation non fondée.
Allah est le détenteur de la grâce, et Il nous suffit, et Il est notre Meilleur garant !
Que la prière et les bénédictions soient sur notre Prophète Muhammad, sa famille et tous ses compagnons.
Son excellence le Cheikh Dr Sâleh Al-Fawzân.
Membre du comité des grands savants et membre du comité permanent des fatwas du Royaume d’Arabie Saoudite. Article paru dans le magazine Daawah (sept 2002).
Auteur : rayaan Date : 19 mai13, 07:05 Message : Biographie de Muhammad Ibn Abdil Wahhab
Cheikh Mouhammad ibn ‘Abdil Wahhab ibn Souleyman ibn’Ali ibn Ahmad ibn Rachid at-Tamimi –Qu’Allah lui fasse miséricorde- naquit en l’an 1115 de l’hégire (1703 AC) à ‘Uyayna au nord de Ryad. Il y grandit avec son père sous le règne de ‘Abdoullah ibn Mouhammad ibn Hamad ibn Mou’amar. Il a appris le Coran à l’âge de 10 ans. Pubère à l’âge de 12 ans, son père le jugea apte à diriger la prière en commun et le maria. Il a étudié le Madhab Hanbalite, l’exégèse du Coran (Tafsir) et le Hadith auprès de son père. Dès sa jeunesse, il avait une préférence pour les ouvrages du Cheikh al Islam ibn Taymiyya ainsi que ibn al Qayyim (Puisse Allah leur accorder Sa miséricorde).
Après son Hajj, il se rendit à Médine étudier auprès du cheikh ‘Abdoullah ibn Ibrahim ibn Seyf avec qui, il eut une entente harmonieuse : tous deux étaient hostiles à l’égard des actes détestable d’innovations et de Chirk (association) majeurs et mineurs fondés sur de fausses croyances. S’il quitta le Nejd, c’est pour partir à la recherche du savoir utile pour mieux s’armer religieusement en vue de mener l’action qu’il avait décidé d’entreprendre pour diffuser l’appel au Tawhid et se livrer au combat dans le chemin d'ALLah .Ensuite, il repartit pour le Nejd, puis pour Basra, où il commença à rédiger des livres de très grande qualité concernant l’innovation, les fausses croyances et l’imploration des morts ; il fut démenti, maltraité puis chassé. Il retourna au Nejd étudier auprès de son père et diagnostiqua le mal qui s’étendait sur la région : pratiques religieuses idolâtres, instabilité politique, guerres incessantes…
Il lança son appel à Huraymilla en expliquant les règles du Tawhid : réfuter tout type d’adoration destinée à autre qu’Allah. Le cheikh savait qu’Allah était Le Seul à mériter l’adoration et à qui on n’associe ni ange privilégié, ni prophète envoyé. Il dénonçait tout culte rendu à autre qu’Allah, il dénonçait le culte de la pierre, celui des arbres et celui des saints. Il reconnaissait tous les attributs sublimes et les plus beaux noms d’Allah affirmés par le Coran et la Sounnah authentique tels que l’ouïe, la vue, la parole, l’élévation au dessus du trône, la descente chaque dernier tiers de la nuit au ciel le plus bas…En matière de croyance , il se conformait à celle des pieux prédécesseurs (Salafs Salihs). Il interdisait le Tawassoul innové qui consistait à demander une chose par intercession auprès d’une personne morte, absente ou incapable, tout en reconnaissant le Tawassoul licite et légiféré qui consiste à faire des invocations à Allah par l’intermédiaire de Ses noms et attributs, les œuvres pieuses etc…Il condamnait la construction des mausolées, l’habillage et l’éclairage des tombeaux, l’écriture sur eux et l’affectation de gardes à eux ainsi qu’une certaine forme de visite teintée d’idolâtrie telle que le massage de la tombe, le Tawaf autour d’elle, la prière en sa direction et l’invocation du mort… Il condamnait les innovations telles que la célébration de la naissance du Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui- (Mawlid), la proclamation de l’intention à haute voix…Tout ceci étayé par des versets coraniques et des Hadith, mais il fut démenti.
Son père qui épousa ses principes fut rappelé à Allah en 1153 de l’hégire (1740 AC). Il quitta cette ville après une tentative d’assassinat à son égard pour sa ville natale où il reçut un accueil honorable. Il y perpétra son prêche sur le Tawhid. ‘Othman ibn Hamad ibn Muammar, le gouverneur, accepta cette croyance ( le Monothéisme pur) et prit des mesures dans ce sens : il ordonna de couper les arbres adorés en dehors d’Allah, de détruire les tombeaux adorés et appliqua la peine requise contre l’adultère. Puis, celui-ci, soumis à un chantage, l’expulsa et commanda de l’assassiner.
Il trouva un soutien auprès de Mouhammad ibn Sa’oud à Derriya (en 1158 de l’hégire) à qui il prêta serment de fidélité pour appeler à Allah, ordonner le bien, interdire le mal et appliquer les prescriptions religieuses selon le Coran et la Sounnah. Il fut rejoint dans son appel par tous ceux qui avaient épousé ce chemin (Minhaj) qui est celui du Prophète -prières et bénédiction d'Allah sur lui-. Les hommes affluaient vers lui.
Il persista obstinément dans son effort. Cependant, l’opposition à son égard grandissante, certains se moquèrent, d’autres se révoltèrent, on le traita d’ignorant, de magicien, etc…Quand ses adversaires se sentirent incapables sur le terrain de l’argumentation et des preuves, ils rivalisèrent d’ardeur dans la fabrication de mensonges contre le cheikh. Voir « Le Hadith de Nejd ». Ils répandaient des rumeurs jusqu’en Turquie et au Hidjaz disant que sa doctrine étaient la cinquième école juridique (l’école « Wahhabite » ), ou bien qu’il ne reconnaissait pas les quatre écoles juridiques de l’Islam, et qu’il ordonnait la destruction des livres véhiculant leurs enseignements, ou encore qu’il n’aimait pas le Messager d’Allah -prières et bénédiction d'Allah sur lui- et qu’il empêchait les gens de visiter sa tombe et de prier sur lui -prières et bénédiction d'Allah sur lui-. Devant cette opposition et le manque de moyens, le cheikh et l’Émir se trouvèrent dans l’obligation de recourir à l’épée pour se défendre contre leurs attaques, en plus de la propagande religieuse.
Ces guerres durèrent de nombreuses années et étaient favorables aux partisans du Tawhid, malgré l’agressivité tyrannique des ennemis. Ryadh fut conquise en 1187 H (1733 AC) et l’Irak fut envahie en 1215 H (1800 AC). Le dôme surplombant le tombeau de Hussayn à Karbala fut détruit. De nombreux hommes se ralliaient à lui volontairement quand ils découvraient la vérité. Mouhammad ibn Sa’oud, suivi de son fils ‘Abdoul’Azziz, étaient chargés de l’administration des hommes et du butin, tandis que le cheikh se consacrait à la science et à l’enseignement religieux. Tous deux travaillaient en collaboration jusqu’à la mort du cheikh en 1206 de l’hégire (1791 AC) du mois de dhoul Qa’da. Puisse Allah l’installer dans Son paradis spacieux.
Le cheikh, puisse Allah lui accorder Sa miséricorde, fut un érudit, un partisan de la Sounnah, combattant averti des innovations, une autorité scientifique en matière d’exégèse coranique, de Hadith, de droit musulman, de jurisprudence et de sciences instrumentales telles que la grammaire, l’étymologie et la littérature, un connaisseur des croyances fondamentales et secondaires de l’Islam, un homme éloquent aux arguments puissants, mettant en relief les évidences dans un style d’une extrême clarté.
Les indices de la piété, de la certitude et de la pureté étaient perceptibles sur son visage. Ces dons traduisaient sa confiance en Allah. Il allait même jusqu’à s’endetter pour offrir l’hospitalité à ses visiteurs. Il témoignait un grand amour envers ses étudiants, dépensait de ses propres biens à leur profit et les orientait selon leurs aptitudes. Il tenait quotidiennement plusieurs séances d’enseignement portant sur différentes disciplines telles que le Tawhid, etc…Il cernait les détails les plus subtils de l’exégèse coranique et du Hadith et il était plus particulièrement instruit sur les défauts du Hadith et de ses transmetteurs. Il ne se lassait pas de la vérification, de la rédaction des livres et de l’enseignement.
Il était patient, raisonnable et clément, la colère ne le dominait que lorsque la religion d’Allah était violée et les préceptes de l’Islam méprisés. Il se battait alors par la parole et l’épée. Il avait un profond respect pour les savants en évoquant leurs mérites, ordonnait le bien, interdisait le mal et ne supportait pas les innovations religieuses. Il les réprouvait doucement, en évitant la dureté, la colère et la violence sauf quand cela s’avérait nécessaire.
Mais l’appel du cheikh (sa Da’wa) ne fut pas enterré avec lui. L’appel fut diffusé et sa zone d’influence a atteint le monde entier. La conquête de la Mecque en 1228H (1813 AC) par l’état saoudien entraîna la diffusion de l’appel à l’extérieur du Nejd. Les pèlerins qui se rendaient à la Mecque rencontraient les savants porteurs de cet appel véridique et écoutaient leurs prêches. Ils constataient l’application de la justice, de l’équité et le maintien de la sécurité dans l’état saoudien. Au Soudan, un résidu de paganisme ainsi que le culte des morts furent condamnés ; et en Inde, les traditions religieuses qui formaient une symbiose avec les coutumes hindous furent condamnées.
Mais ses rivaux qui ne cessaient de rédiger contre lui des livres bourrés de mensonges, de Hadith faibles ou inventés, présentaient le cheikh comme un Kharijite. Mais si n’importe quel sage doué d’une raison saine venait à analyser les écrits de Mouhammad ibn ‘Abdil Wahhab, il s’apercevrait qu’ils ne comportent pratiquement que des versets coraniques et des Hadith, donc, quel est son péché, si ce n’est que d’avoir combattu ce qu’ont combattu les Prophètes -prières et bénédiction d'Allah sur eux-, c’est à dire Le Chirk ? A vous de réfléchir !
L’appellation de « Wahhabite » fut collée à ses partisans. Mais ce sobriquet, construit à partir du nom de son père, n’est pas conforme aux normes de la langue arabe. Car pour trouver une appellation dérivée de son nom, il faudrait dire « Mouhammadite » car c’est Mouhammad et non son père qui lança cet appel. Il s’agit d’une étiquette collée par ses adversaires notamment les turques soufis de l’époque.
Si on te qualifie de « Wahhabite », Louange à Allah ! Car ce qualificatif est devenu élogieux, distinguant un groupe qui suit le livre d’Allah et la Sounnah de Son Messager -prières et bénédiction d'Allah sur lui- et tous ceux qui prêchent le Tawhid. Et rappelons que al Wahhab (Le Grand Donateur) n’est qu’un des noms parmi les noms d’Allah, Glorifié et Exalté soit Il !!!
Et sachez que dans le passé, lorsque l’Imam Ahmed ibnou Hanbal –Qu’Allah lui fasse miséricorde- fut confronté à la secte des Mou’tazila, les gens de la bonne croyance furent nommés « Ahmadites », et il en est de même pour Cheikh al Islam ibn Taymiyya –Qu’Allah lui fasse miséricorde- (« Taymiyyistes »), ou encore à notre époque pour cheikh al Albani –Qu’Allah lui fasse miséricorde- (« Albanistes ») . Alors qu’Allah a dit :
Traduction relative et approchée : « Et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux) » S49 V11
Aujourd’hui la situation a changé, la vérité s’est manifestée, le savoir s’est propagé et les hommes doués d’intelligence et de science de tous les pays ont réalisé que les auteurs adversaires du cheikh al Islam et ses partisans, étaient des faussaires dépourvus de toute science. D’ailleurs leurs ouvrages perdirent toute valeur et ne sont plus cités que par certains ignorants tombolâtres.
« Cheikh Mouhammad ibn ‘AbdilWahhab Ses croyances, sa reforme et les témoignage des savants en sa faveurs. »
de Ahmad ibn Hajar abou Tamy, annoté par cheikh ‘Abdoul ‘Aziz ibn Baz.
Résumé de Oummou ‘Abdir-Rahman
Copié de al.baida.online.fr
Fatwas Wahabi (salafi) (11) Innovation (2) Falsification (4)
Albani (7)
Benbaz (2)
Fawzan (1)
Ibn Taymiya (5)
Ibn Abdel Wahab Mouhammad (3)
Mouqbil (4)
Othaymine (6)
Paroles de savants sur la salafya (2)
Histoire et origine de la salafya (5)
Croyance Wahabi (salafi) (9) Livres et Références (1)
(1)-Les Wahhabites, secte Juive de Satan - Bienvenue sur le blog de ...
mohamedmahdiforkaneahlalbayt.over-blog.com/article-les-wahhabites-sect...
Auteur : mirtelle32 Date : 19 mai13, 09:02 Message : Albani (7)
Benbaz (2)
Fawzan (1)
Ibn Taymiya (5)
Ibn Abdel Wahab Mouhammad (3)
Mouqbil (4)
Othaymine (6 MACHA ALLAH TOUS MES SAVANTS QUE J AIME POUR ALLAH,QU ALLAH LEUR ACCORDE LE PLUS HAUT DES PARADIS ET QUE LEUR DAWA NE FAIT QUE DE SE REPANDRE.QU ALLAH PRESERVE LEURS PAROLES ET DETRUIT CELLES DES MENTEURS ET DES HYPOCRITES,AMINEEEEEEEE
Auteur : Cesar80 Date : 20 mai13, 06:13 Message : Ameeeeen!Et que Dieu te ressuscites avec eux le jour du jugement dernier.
Auteur : rayaan Date : 20 mai13, 07:04 Message : Amin et moi aussi !
Auteur : Cesar80 Date : 20 mai13, 07:08 Message : Histoire du Wahhabisme (les anti-doctrinaux)
Entre politique et idéologie
Nouvelles parutions sur ce sujet
Série de vidéos en arabe des grands savants
Entre politique et idéologie
Introduction: wahhabisme (les anti-doctrinaux)
Après avoir mis l'accent sur les origines du Wahabisme, dans le premier chapitre,nous abordons ici l'histoire et les bases d'un mouvement très dangereux,à plus d'un titre.
(1)-Les wahhabites soutenus depuis leur apparition par les américains et les britanniquesprofitent du pétrodollar pour
exporter leur idéologie.
Doctrine des wahabbis et circonstances de leur apparition
(2)-Les wahhabis ne sont à la Mecque que depuis 1750. Avant, les territoires sacrés étaient sous l'autorité religieuse de la descendance du Prophète (paix et salut sur lui) et sous l'autorité politique et administrative du Califat Ottoman. On pratiquait alors librement les Mawâlîd (célébration de la naissance du Prophète) dans la mosquée sacrée et on visitait sans restriction le tombeau du Prophète (paix et salut sur lui)...
Le « Kitâb al-Tawhîd » ou " Traité de l'unicité divine " de Muhammad Ibn ‘Abd Al Wahhâb An-nadjdî est considéré comme l'ouvrage de référence de la théologie wahhabite.
(3)-Le Wahhabbisme se caractérise entre autre par les points doctrinaux suivants:
(a)- Vouloir imposer Un avis unique même pour les sujets à divergence connue entre les savants (c'est à dire qu'il ne peut y avoir, selon plusieurs auteurs Wahhabites, deux avis ou plus recevables sur une question de l'Ijtihâd)
(b)-Une interprétation littéraliste (exemple: beaucoup d'auteurs Wahhabites prétendent à Dieu des directions ou un lieu!! )
(c)-Renier le fait qu'un musulman Muqallid doit suivre une des quatre écoles (madhâhib),
(d)-Permettre à tout Muqallid d'accéder à l'effort juridique (Ijtihâd) sans considération des normes et règles émises par les savants des quatre doctrines et autres (ce qui est très dangereux),
(e)-*Étendre la notion d'innovation blâmable ou égarée à de nombreuses choses nouvelles, même licites,sans considération des règles prescrites par les anciens savants de la sunna pour distinguer les différents types d'innovation.
(f)-Renier le tawassul (voir la rubrique sur le dogme correct/le tawassul : les savants de la « salafiyya Fiqhiyya » rapportent eux, plus de dix sept preuves découlant du Coran et de la Sunna à propos des mérites de la supplication de Dieu par la faveur du Messager ou des saints vivants ou morts).
(g)-Dire qu'ils sont « le groupe sauvé » et que tous ceux qui ne sont pas en accord avec eux sont des égarés,et des koufars.
(h)-Les wahabbis ont été soutenus et utilisés par les britanniques pour contrôler l'Arabie et affaiblir le Califat ottoman.
Les circonstances de leur apparition sont liées à un besoin de réforme sociale et religieuse d'une société marquée à l'époque par les superstitions et l'ignorance… Ils ont essayé donc de se baser sur leurs propres efforts juridiques pour construire une doctrine puritaine qui va jusqu'à nier les quatre doctrines reconnues par l'ensemble de la Umma. (communauté).
(i)-Géopolitique et wahhabisme : de la formation à la « contamination » dangereuse du monde musulman
Le prophète de l'Islam (paix et salut sur lui) avait dit après avoir béni toutes les régions excepté le plateau du Nadjd: « Du Nadjd se lèvera la corne du Satan ».
(j)-Le prophète (paix et salut sur lui) avait dit:"il sortira de Nadjd des gens qui ne comprenne du Coran que l'extérieur, le sens du Coran ne parvient pas à leur cœur."
A la base du wahhabisme se trouve Muhammad Ibn ‘Abd al Whahhâb, théologien qui s'est dit sunnite fixé en 1739 en Arabie, où il se fait connaître par une prédication marquée par le puritanisme, l'intolérance et une interprétation littérale du Coran. Ses propos sont repris dans un traité, intitulé "Traité de l'unicité divine"(KitâbAl-Tawhîd), dans lequel il rejette tout à la fois les pratiques et la spiritualité chi‘ite ainsi que tout compromis avec la modernité sociale.
(k)-Abd al Whahhâb trouve cependant refuge auprès d'un chef local, nommé Muhammad Al-Saoud, qu'il convertit à ses vues théologiques et politiques. La descendance de ce personnage est elle même durablement acquise au wahhabisme : elle se fixe comme programme l'établissement d'une théocratie dite hypocritement sunnite,et passe de la théorie à la pratique après avoir fondé le royaume d'Arabie Saoudite.
(l)-Le wahabbisme a imposé ses principes archaïques et vidés de toute spiritualité dans la majeure partie de l'Arabie – de la Mecque à Oman ,dès le début du dix-neuvième siècle. Mais au début du vingtième siècle, son influence s'est peu à peu restreinte à la petite république du Nedjd dont la capitale est Riyad. C'est cette petite république qui deviendra, par la suite, le royaume d'Arabie saoudite (par fusion du Nadjd et du Hedjaz).
(m)-Le fondateur de la dynastie des Saoud fut Muhammad ibn Saoud (né vers 1705, mort en 1785). Simple chef local (de la ville de Dâriya), il fut influencé par Ibn ‘Abd Al-Wahhâb dont il propagera la doctrine intégriste et belliqueuse. Il fut à la fois le gendre et le chef de guerre des Âl ‘Abd Al-Wahhâb. Après sa mort, le wahhabisme se replia sur lui-même et ne refera parler de lui qu'en 1902, lorsque el Wahhâb Abd-al-Aziz Ibn Saoud décréta la lutte pour la protection du wahhabisme et contre l'influence turque. Ibn Saoud parvint alors à étendre son influence sur les autres régions de la péninsule arabique. Il s'empara de La Mecque en octobre 1924 et chassa le roi Hussein du royaume du Hedjaz (avec l'appui des Britanniques). Puis il obligea le roi ‘Ali, successeur de Husayn à céder Djedda, la seule ville qu'il contrôlait encore. ‘Abd-al-‘Azîz (Abdul ‘Azîz) Ibn Saoud se fera couronner roi d'Arabie à La Mecque en 1926.
(n)-Prince de la dynastie wahhabite de Riyad, ‘Abd-al-‘Azîz Ibn Saoud vécut sa jeunesse en exil à la cour de Koweït, sa famille ayant été chassée par une lignée vassale. Dès 1902, âgé seulement de 22 ans, le jeune chef, qui avait pris les armes contre les « usurpateurs », s'empara de la capitale de Riyad, puis se proclama roi du Nedjd et Imâm des Wahhabites (1904).
Avec ses guerriers, il continua la lutte et conquit un accès à la mer, dans la région de Bassorah, aux dépens des Turcs. Durant la Première Guerre mondiale, il se mit du côté des Anglais, qui financèrent ses expéditions. Vainqueur des Hachémites, il s'empara de La Mecque en 1924 et en chassa le shérif Husayn.
C'est la découverte d'immenses réserves de pétrole dans le sous-sol de l'Arabie qui permettra à la toute nouvelle dynastie des Saoud d'asseoir son pouvoir absolutiste et théocratique. Elle permit aussi aux Saoud de financer la propagande en faveur du wahhabisme, doctrine officielle du régime. Le but avoué des Saoud est, en effet, d'imposer le wahhabisme à l'ensemble des nations musulmanes et même au monde entier.
(o)-Belliqueux et conquérant, le wahhabisme est une doctrine ultraconservatrice et résolument passéiste qui vise à maintenir les masses populaires dans l'ignorance des réalités scientifiques et philosophiques. On estime que les wahhabites sont au nombre de 8 à 10 millions, ce qui représente bien peu de chose par rapport à l'ensemble des musulmans (moins de 1% du total).
Contre les soufis, les ash‘arites et les chi‘ites
La légitimité de l'autorité des Al-Saoud est fondée sur l'expansion de la doctrine wahhabite par la prédication (da‘wa), sous le contrôle de la famille des Âl-Shaykh, descendants d'Ibn ‘Abd al-Wahhâb. Ce prosélytisme militant mène progressivement à l'unification politico-religieuse de l'Arabie centrale. En 1801, galvanisés par les docteurs de la loi (oulémas) wahhabites, les bédouins mettent à sac Kerbala, la ville sainte du chiisme, située au sud de la Mésopotamie. Puis, deux ans plus tard, ils s'emparent de La Mecque, sous la conduite de Saoud (1803-1814), petit-fils de l'émir fondateur de la dynastie, qui succède à ‘Abdul-‘Azîz la même année. Lorsqu'il entre dans la Grande Mosquée, Saoud fracasse lui-même les statues érigées par les shérifs traités d'« idolâtres », plusieurs dizaines de corps de métiers furent interdits car considérés comme hérétiques.
Les points importants
La famille ‘Abd Al Wahhâb et la famille des Al Saoud concluent un pacte politico-religieux scellé par un mariage, qui constitue le socle idéologique et politique de l'actuel royaume d'Arabie Saoudite.
Le hanbalisme (réformé ou actualisé !) a conservé son statut d'école juridique officielle du royaume d'Arabie Saoudite et le wahabbisme a gardé sa place d'Iftâ (émission des avis juridiques) et de contrôle des affaires religieuses.
Ce qu'il faut signaler c'est que les Muftis Wahhabis ont contredit l'école d'Ibn Hanbal dans plusieurs sujets.
L'exportation du Wahhabisme
Depuis les années soixante, la famille royale saoudienne et ses alliés wahhabites s'emploient à une politique active de prosélytisme international, propageant la conception wahhabite au delà des frontières du royaume. Grâce aux importantes ressources financières dont elle dispose, l'Arabie saoudite favorise l'idéologisation, selon la conception wahhabite, d'Etats tels que le Pakistan et le Soudan. Ainsi, l'Arabie Saoudite a financé directement ou indirectement la création et le développement de mouvements islamistes radicaux poussant parallèlement certains autres mouvements islamistes à une radicalisation dogmatique et/ou politique. Du Daghestan à l'Algérie en passant par l'Afghanistan,
de nombreux groupes islamistes ont pu bénéficier des largesses saoudiennes, ce qui ne veut pas dire que tous les groupes qui ont reçu des financements du royaume saoudien se réclament de la tendance wahhabite ou que ceux qui ont effectivement adopté les préceptes du wahhabisme sont des mouvements importants ou influents dans les sphères religieuses et politiques des Etats musulmans.
Tout sur la Salafiya & le Wahhabisme
Etude tirée de plusieurs références historiques dont : « Fiqh Ahmad Ibn As-siddîq Al-ghumârî » (étude comparative) : auteur : Abî Muhammad Al-hasan Ibn ‘Ali Al-kattânî Al-atharî : édition : Muhammad ‘Ali Bîdûn, Dâr Al-kutub al-‘ilmiyya : Beyrouth Liban : p : 25-28. Amîn Ar-rayhânî « Târîkhu Najd » : (3éme édition : dâr arrayhânî : Beyrouth, 1964) ; Mustafa Talâs : « ath-thawra al-‘arabiyya Al-kubrâ (4éme édition, dâr talâs, Damas, 1986) ; Mahmoud Shâkir : « at-târîkh al-islâmî »: (première édition : al-maktab al-islâmî, tome 8 : Beyrouth). Abdel ‘Azîz a-shenâwî : « A-ddawlatu al-‘uthmâniyya dawlatun Muftarâ ‘alayhâ » (première édition : maktabatu Al-anjilou al-misriyya, tome II : Le Caire 1984).
Pour mieux comprendre le mouvement Wahabbi :se référer utilement à : « As-sawâ‘iq Al-ilâhiyya fî ar-radi ‘alâ al-wahhâbiyya wa man kaffara al-muslimîna wa hakama bi riddatihim bi ghayri wajhi haqqin» (les tonnerres divins pour répondre aux wahabbis et ceux qui traitent les musulmans de mécréants (d'apostats) et d'innovateurs) du Sheykh Sulaymân Ibn ‘Abdelwahhâb (le propre frère de Muhammad Ibn ‘Abdelwahhâb ) : aux éditions de l'institut Al-Azhar: Maktabatu At-tahdhîb, le Caire .
Voir aussi : As-salafiyya : marhalatun zamaniyyatun mubârakatun lâ madhhabun islâmî : le salafisme est une période bénie (qui fait allusion aux ancêtres pieux) et non pas une doctrine de l'Islam : une bonne étude sur l'histoire du salafisme wahabbite moderne et son idéologie : auteur : le Shaykh syrien Muhammad Saïd Ramadâne Al-bûti :(en arabe et en français).
Voir « Ihtîfâl bi al-mawlid An-nabawî » du professeur Al-Bashîr Al-mahmoudî : éd. : Al-matba‘atu wa al-warrâqatu Al-wataniyya : Marrakech, 2006 : pages 36--39.
On trouve aussi sous cette catégorie : la « salafiyya at-taymiyya » et la « salafiyya hanbaliyya » qui sont modérés et prennent en considération les arguments des compagnons et des anciens savants : ils reconnaissent le soufisme et la doctrine théologique du Ash‘arisme. La deuxième catégorie de salafisme est la « salafiyya fiqhiyya » qui représente une continuité et une concordance avec la logique et les instruments juridiques des quatre doctrines : donc pour elle, il y a un traitement juridique horizontal et vertical des affaires (qui prend en considération les variables du temps et de l'espace tout en restant lié au texte traditionnel et sa finalité : en utilisant les règles prescrites par les compagnons et par les quatre doctrines pour l'Ijtihâd).. Même référence page 40.
[4] Leur doctrine repose sur leur interprétation personnelle du Coran et de la Sunna. Le wahabbisme se considère comme un mouvement et non pas comme une doctrine mais la réalité et l'impact de ses fatwa fait qu'il ne peut qu'être classé comme doctrine, voir même comme une idéologie dangereuse.
[5] Voir le chapitre du dogme correct/ la définition de l'innovation en Islam.
[6] A propos de ce sujet on conseille une référence très utile : il s'agit d'un petit traité du grand savant et Imâm Abdellah Ibn As-seddîq Al-ghumârî : « Ithâf Al-athkiyâ fî jawâz At-tawwassul bi al-anbiyâ wa al-awliyâ ».
[7] Le Califat Othoman représentait (bien que turque et non arabe donc non qurayshite) la Khilâfa islamique chez les savants sunnites de l'époque.
[8] Rapporté dans le Sahîh al-Bukhârî : Hadîth 558 (p 108) le livre de la prière pour obtenir la pluie dans « le sommaire du sahih al-bukhârî » Tome I, par L'Imam Zein Ed-Dine Ahmed ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi.
[9] Rapporté par Al- Bukhârî dans son chapitre sur les sectes égarées. Les Khawârij sont apparus suite au différent entre ‘Ali (que dieu l'agrée) et Mu‘âwiya (que Dieu l'agrée) ...Ils ont décidé de tuer ‘Ali et Mu‘âwiya. Les Khawârij ont été qualifiés par le Prophète (paix et salut sur lui) comme étant des gens qui faisaient beaucoup d'actes cultuels -même beaucoup plus que les compagnons eux même-, mais que suite au fait qu'ils interprétaient le Coran au premier degré, leurs cœurs étaient fermés et le Coran n'atteignait pas leurs coeurs: ‘Ali (que Dieu l'agrée) les a combattu pendant toute la période de sa Khilâfa car ils représentaient une vrai menace pour la foi et leur interprétation des textes étaient superficielles et très dangereuses…Ils étaient derrière l'assassinat et la mutilation de plusieurs de grands compagnons : car les Khawârij considéraient ceux qui n'étaient pas d'accord avec eux, comme des mécréants… (Voir le chapitre des sectes égarées)
[10] Les livres du wahhabisme sont largement répandus,des auteurs comme Abû bakr Al-jazâirî ou Al-albânî,vont même jusqu'à réfuter certains hadîth du Sahîh Al-bukhârî… Quelques ouvrages wahabbis de référence sont parfois distribués gratuitement dans les mosquées. Les programmes scolaires de l'éducation islamique dans plusieurs pays musulmans depuis les années 80, comportent les bases de la doctrine wahhabite enseignée aux élèves.
Auteur : rayaan Date : 20 mai13, 07:42 Message : Correction de l'erreur historique sur le Wahhabisme.
Ce livre est une réponse à tous ceux qui ne connaissent pas réellement la prédication réformiste qui a transformé toute l'Arabie en une terre de Tawhid (unicité)après qu'elle ait connu le polythéisme et l'innovation.
Auteur : mirtelle32 Date : 20 mai13, 08:56 Message :
Cesar80 a écrit :Ameeeeen!Et que Dieu te ressuscites avec eux le jour du jugement dernier.
macha alalh qu'allah accepte ta doua amineeeeeeeeeeeeee
Auteur : Cesar80 Date : 22 mai13, 06:33 Message : Un Proverbe bien de chez nous dit ceci:
"Ne flatte un marché que celui qui trouve son compte!"
Auteur : mirtelle32 Date : 22 mai13, 07:08 Message : Au royaume des aveugles les borgnes sont rois
Auteur : rayaan Date : 24 mai13, 11:09 Message :
Auteur : muslim94 Date : 07 août13, 03:08 Message :
rayaan a écrit :Correction de l'erreur historique sur le Wahhabisme.
Ce livre est une réponse à tous ceux qui ne connaissent pas réellement la prédication réformiste qui a transformé toute l'Arabie en une terre de Tawhid (unicité)après qu'elle ait connu le polythéisme et l'innovation.
En gros le Wahabisme est le Protestantisme islamique.
Allah déteste les Protestants car ils profitent de riba.
Et les Wahabites pratiquent la riba depuis des décennies avec le PétroDollar, inculte.
Auteur : rayaan Date : 07 août13, 04:58 Message : De 1 ramène tes preuves.
De 2 l'usure est malheureusement autorisê dans tout les pays musulmans.
Auteur : muslim94 Date : 21 août13, 03:23 Message :
rayaan a écrit :De 1 ramène tes preuves.
De 2 l'usure est malheureusement autorisê dans tout les pays musulmans.
Toi aussi ramènes tes preuves.
Auteur : rayaan Date : 21 août13, 05:42 Message : Tape le nom de chaque pays musulman un par un tu vas sur wikipedia, dans la partie finance et économie et regarde par toi même. Les banques que tu trouves en Occident tu les trouves partout dans les pays muslims. La finance islamique se développe mais même elle n'est pas exempt de tout reproche.
Auteur : Ken le survivant Date : 15 sept.13, 01:44 Message :
Cesar80 a écrit :Qui sont les wahabites?Sont-ils des Sunnites?Voici un extrait tiré du site "Manhaj Essalafi"
ORIGINE DU WAHABISME
Quand même qu’ils disent qu’ils sont musulmans, les “Wahabites” sont d’un autre groupe séparé de la voie de Sunna. Ils sont appelés aussi “Najdî”.
Ahmed Djevdet Pacha [général et homme d’Etat] à l’époque du trente quatrième Sultan Ottoman, Sultan Abdulhamîd Khan II [1258-1336 [1842-1918], enterré dans la tombe de Sultan Mahmûd à Istanbul], dans le septième volume de son livre de douze volumes, intitulé “Târih-i Osmânî” [l’Histoire Ottomane] et Ayyub Sabri Pacha, [contre-Amiral, mourut en 1308 [1890], dans son livre d’histoire de cinq volumes, intitulé “Mir’ât-ul haramein”[Mir’ât ul-Haramein, pp. 99- vol. III; cinq volumes en turc, Matba’a-i Bahriyé, Istanbul, 1301-1306, il existe dans la bibliothèque de Suleymaniyyé.] expliquent longuement et en détail le Wahabisme. La plupart du passage suivant a été extraite de livre cité ci-dessus de Pacha. Il avait traduit ces renseignements sur le Wahabisme du livre intitulé “Fitna-tul Vahabiyya” d’Ahmed Zaynî Dahlân.
Le Wahabisme fut fondé par Muhammed bin Abdulvahhâb. Il était né à Hureymila à Nadjd en 1111 [1699] et il mourut en 1206 [1791]. Précédemment, il était allé à Baghdâd, Basra, Iran, Inde et à Damas, en vue de voyager et de commercer. En 1125 de l’Hégire [en 1713], à Basra, il est tombé en piège de Hempher, l’agent Britannique et il a été employé aux travaux pour “la destruction de l’islâm”, menés par les Britanniques. Il a publié les choses corrompues que l’espion avait faites écrire sous le nom de “Wahhabisme”.
La fondation du wahhabisme est écrite en détail dans le livre intitulé“les confessions de l’agent Britannique”. Il retrouva et lut le livre vicieux écrit par Ahmed İbni Taymiyya Al Harrami de Harran [661-728 [1263-1328] à Damas, incompatible avec Ahl-i sunna, il fut renommé comme “Cheikh-i Nedjdî”. Les savants de la Mecque écrivirent, en 1221 de l’Hégire, des réponses excellentes au livre “Kitâb-ut tawhîd” qu’il composa ensemble avec l’espion Anglais et le refutèrent à l’aide de documents puissants.
Cette réfutation nommée “Sayf-ul-Djabbâr” fut publiée récemment en Pakistan et puis imprimée en ofset et republiée en 1395 de l’Hégire [1975] à Istanbul. Abdurrahman, le petit-fils de Muhammed, fils d’Abdulvehhâb commenta le livre “Kitab-ut-tavhîd” et un Wahhabite nommé Muhammed Hâmid l’interpola et il la publia sous le titre de “Fath-ul-madjid” en Egypte.
Les idées erronnées de Muhammed bin Abdulvahhâb [le fils d’Abdulvahhâb] abusèrent les villageois, les habitants de Der’iyya et leur chef Muhammed bin Su’ûd. Ceux qui acceptèrent ses idées qu’il appela Wahhabisme, s’appellent “Wahabites” et “Nadjdî”. il s’imposa lui-même comme Qadî [juriste] et Muhammed bin Su’ûd comme Emîr [Gouverneur]. Il fit admettre qu’on remplacerait toujours ses descendants dans ses postes et il avait déclaré comme une loi que ses descendants seulement leur auraient succédé.
AbdulWahhâb, le père de Muhammed, était un Musulman pieux. Lui et les savants de Médine comprenaient que ses paroles auraient fait commencer un mouvement hérétique et une voie erronée et en leur conseillant de ne pas lui parler, ils mettaient le peuple en garde. Mais Muhammed bin Abdulvahhâb proclama le Wahhabisme en 1150 de l’Hégire [1737]. Il maudit les idjtihads des savants de religion.
Il s’éloigna de l’Islâm si loin qu’il appela les Sunnites comme infidèles. Il dit que celui qui visitait la tombe d’un Prophète
et qui s’adressait à lui avec les paroles telles que “Yâ Nabiyallah!” [Ô Prophète d’Allah],serait un païen, un infidèle.
Auteur : rayaan Date : 22 janv.14, 22:06 Message : Maison-Islam donne son avis sur le " Wahhabisme ".
Question :
Que pensez-vous du wahhabisme ?
- Réponse :
En fait tout dépend de ce que vous entendez par "wahhabisme". Car ce terme est devenu aujourd'hui assez flou pour ne pas désigner le même concept chez tout un chacun. Afin d'éviter les problèmes de communication et les malentendus, à la question "Que pensez-vous du wahhabisme ?", on se gardera donc bien de répondre de façon simplificatrice : "Je désapprouve le wahhabisme" ou : "J'approuve le wahhabisme" ; on répondra plutôt : "Dites-moi d'abord qu'est-ce que vous entendez par "wahhabisme" et je vous dirai ensuite ma position à l'égard de ce que vous aurez défini". En effet, le terme "wahhabisme" revêt des réalités différentes dans les esprits des uns et des autres. J'en vois au moins quatre :
– à l'origine, le terme "wahhabisme" renvoie à l'enseignement du savant Muhammad ibn Abd il-Wahhâb ; c'est le sens que j'évoquerai en B ;
– pour certaines personnes, ce terme désigne une somme de rumeurs et de on-dits, prêtés à tort au savant sus-cité ; c'est ce que j'évoquerai en C ;
– pour d'autres encore, ce terme indique la façon par laquelle certains personnages qui se réclament de Ibn Abd il-Wahhâb ont concrétisé son enseignement ; c'est ce que j'évoquerai en D ;
– enfin, pour d'autres, le terme "wahhabisme" évoque la politique intérieure et extérieure de l'Arabie Saoudite, aujourd'hui et hier ; c'est le sens courant dans les médias, et c'est ce que nous allons voir immédiatement, en A.
- A) Un des sens prêtés au terme "wahhabisme" :
Le wahhabisme est devenu aujourd'hui, surtout dans le langage médiatique, le synonyme de l'idéologie qui sous-tend toute la politique actuelle de l'Arabie Saoudite. L'administration saoudienne est-elle dictatoriale, nul n'ayant le droit d'émettre la moindre divergence par rapport à la politique royale – divergence même émise en privé et devant les autorités, et non d'une façon qui "monte" le peuple – sans risquer la prison ? Ceci est présenté comme étant le wahhabisme. Or c'est faux.
L'Arabie Saoudite applique-t-elle aujourd'hui des règles pénales sur le peuple tout en permettant, dans sa politique économique internationale ou au niveau de son administration, certaines choses que l'islam interdit formellement ? Voilà qui est de nouveau présenté comme le wahhabisme. Or c'est également faux.
Il faut ici rajouter que certains médias, s'appuyant sur les propos de certains ulémas de pays arabes – ulémas supposés adeptes de l'enseignement de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb – où ceux-ci appellent à la fidélité à des principes de l'islam qui interdisent ce que l'Occident permet (par exemple l'alcool, etc.), présentent le wahhabisme comme étant "la doctrine qui s'oppose à l'Occident". On croit donc qu'"être pour l'islam" c'est forcément "être contre l'Occident". Or, ceci est également faux : tout ce qui ne se fait pas comme l'Occident ne se fait pas forcément contre lui. A moins que ces médias se considèrent tellement au centre du monde qu'ils perçoivent celui qui dit quelque chose de différent d'eux comme commettant un crime de lèse-majesté, et étant donc contre eux...
- B) et C) Entre le message originel et les calomnies, deux sens différents donnés au terme "wahhabisme" par des musulmans :
Certaines couches de populations musulmanes, dans certains pays, sont, aujourd'hui encore, convaincues que Muhammad ibn Abd il-Wahhâb était quelqu'un qui n'avait aucun respect pour la mémoire du Prophète Muhammad (sur lui la paix), qui interdisait de prier Dieu d'envoyer les bénédictions sur le Prophète (salât ala-n-nabî), qui interdisait de se rendre sur la tombe du Prophète pour lui adresser des salutations, qui avait même projeté d'enlever la tombe du Prophète de là où elle se trouve à Médine, qui disait que tous les musulmans ne pensant pas comme lui sont incroyants ou au mieux égarés, etc. A l'origine de toutes ces rumeurs il y a des préjugés, qui doivent leur cause à deux facteurs :
- les excès de certains disciples de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb,
- et la propagande qui a été diffusée contre son message.
Muhammad ibn Abd il-Wahhâb a vu le jour à 'Uyayna, dans le Nadjd, en Arabie, au 12ème siècle musulman / XVIIIème siècle chrétien. Il a vécu de 1115 à 1206 (a. h.) / 1703 à 1792 (a. g.).
Voyant les déviances, les formes détournées de polythéisme (invocations adressées à des morts) et les innovations (bid'a) qui avaient cours ici et là en Arabie alors administrée par des émirs arabes locaux, le tout étant sous suzeraineté ottomane ; voyant aussi les signes de faiblesses des musulmans un peu partout dans le monde (c'est l'époque de la colonisation, dont seules quelques terres musulmanes comme l'Arabie échapperont) ; il réalise que les musulmans sont les premiers responsables de leurs faiblesses et qu'ils doivent se réformer de l'intérieur. L'accent est mis sur le pur monothéisme (at-tawhîd) enseigné par le Prophète Muhammad (sur lui la paix) et sur la fidélité au message des sources de l'islam (al-i'tisâm bi-l-kitâb wa-s-sunna).
Ibn Abd il-Wahhâb commence à prêcher dans son Nadjd natal, et, peu à peu, gagne des disciples.
Après différentes péripéties, il lui arrive que Muhammad ibn Sa'ûd (qui dirige dans le Najd la principauté de Dar'iyya) adopte son message, se lie avec lui, et s'engage à le diffuser et à revenir aux sources de l'islam dans sa gestion publique. Ceci se passe en 1744.
La principauté ayant ainsi vu le jour ne se contente plus de prêcher, elle intervient aussi (au nom du principe relatif à la tâ'ifa mumtani'a : cliquez ici et ici) pour démolir les mausolées qui ont été bâtis sur les tombes de saints où on rend à ceux-ci un culte ou bien où on fait des innovations. Elle entre ainsi en conflit avec d'autres principautés locales, qui jusqu'à présent avaient toléré ce genre de pratique sur les tombes et qui voient ces menées comme une atteinte à leur autorité (rappelons que le calife est à l'époque ottoman mais que la région est seulement sous sa suzeraineté).
Le message de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb progresse cependant, en même temps que la principauté des Sa'ûd s'agrandit avec l'objectif de bâtir en Arabie une société fondée sur les règles de l'islam. Même après la mort de Ibn Abd il-Wahhâb (survenue en l'an chrétien 1792), des terres d'Arabie continuent de passer sous l'autorité de la principauté de Dar'iyya, jusqu'à bientôt La Mecque et Médine.
Mais au XIXème siècle chrétien, la Sublime Porte envoie Mehmet Ali Pacha écraser la principauté, et celle-ci est défaite en 1818. Le dernier roi saoudien, Abdullâh ibn Sa'ûd ibn 'Abd il-'Azîz ibn Muhammad (ces 4 personnages ayant régné l'un à la suite de l'autre) est exécuté. La principauté est ramenée à ses premières dimensions dans le Nadjd, puis devient même quasi-inexistante.
(Plus tard un deuxième Etat saoudien verra le jour, qui sera fondé par Turkî ibn Abdillâh ibn Sa'ûd et qui durera de 1824 à 1891.
Plus tard encore, en 1902, Abd ul-'Azîz ibn 'Abd ir-Rahmân ibn Faysal ibn Turkî ibn Abdillâh s'emparera de Riyad et conquerra en trois dizaines d'années ce qui deviendra en 1932 l'Arabie Saoudite, en fait le troisième Etat saoudien. Mais revenons pour le moment à l'époque de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb, au XVIIIème siècle.)
Les excès auxquels certains disciples de ibn Abd il-Wahhâb se sont laissés aller ont entraîné que des personnes ont regardé d'un mauvais oeil non pas seulement les actes excessifs de ces disciples mais le message même de Ibn Abd il-Wahhâb. Or ce dernier était conscient de certains excès chez certains de ceux qui suivaient son enseignement. Ainsi, lorsque, envoyés à Ta'if, certains de ses disciples y brûlèrent les livres religieux écrits par d'autres ulémas, Ibn Abd il-Wahhâb les en blâma sévèrement et présenta ses excuses aux personnes lésées, en déclarant que cet acte était dû à l'ignorance de ces disciples (Al-Hadiyya as-saniyya, par Abdullâh ibn Muhammad ibn Abd il-Wahhâb, cité par le savant indien Cheikh Manzûr an-Nu'mânî dans son livre Cheikh Muhammad ibn Abd il-Wahhâb ké khilâf propaganda aur Hindustân ké ulama-é haq par uss ké atharât, "La propagande contre Cheikh Muhammad ibn 'Abd il-Wahhâb, et ses effets en Inde sur les ulémas attachés à la vérité", p. 108). De toutes les rumeurs qui circulent à propos de l'enseignement de Ibn Abd il-Wahhâb, certaines sont donc en fait des généralisations de ce qu'une minorité des hommes qui le suivaient disaient ou faisaient parfois, par ignorance.
Mais la plus grande part de ces rumeurs sont dues à un second facteur : la volonté délibérée de le calomnier. On l'accusa ainsi ne pas avoir de respect pour la mémoire du Prophète, d'avoir voulu enlever sa tombe du lieu qu'elle a occupé jusqu'à présent, etc.
- Parmi les auteurs de ces calomnies, il y eut au premier plan les gens attachés au culte des tombes, la pratiquant de père en fils et la percevant comme une forme de spiritualité islamique : pour des raisons évidentes, ils cherchèrent à combattre la propagation du message de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb et lui attribuèrent au sujet du Prophète des propos dont ils savaient qu'aucun musulman ne pourrait les tolérer ; le but était de discréditer son message (Cheikh Muhammad ibn Abd il-Wahhâb ké khilâf propaganda, p. 10).
- Il y eut aussi les principautés locales, qui virent dans son mouvement un danger pour leur pouvoir et ne se privèrent pas de calomnier son message (Ibid., pp. 30-31). Après la victoire de Mehmet Ali Pacha sur les disciples de Ibn Abd il-Wahhâb, ces calomnies se généralisèrent tellement en Arabie que lorsque des musulmans, venus d'autres pays en pèlerinage à La Mecque, y entendirent ce qu'on disait de Ibn Abd il-Wahhâb et de ses disciples, ils ne doutèrent pas un instant que c'était là ce que Ibn Abd il-Wahhâb disait réellement ; rentrés au pays après le pèlerinage, ils y ramenèrent ce qu'ils avaient entendu et contribuèrent de la sorte à diffuser ces rumeurs (Ibid., p. 17, p. 82).
- Pour leur part, certains ulémas ne firent pas suffisamment de recherches et répétèrent ce qu'ils entendirent partout ; d'autres, comme le savant mecquois Cheikh Ahmad Zaynî Dahlân, propagèrent ces rumeurs dans leurs écrits (Ibid., pp. 12-17, p. 40, p. 83, p. 104).
- Enfin, an-Nu'mânî cite le colonisateur britannique, qui, plus tard, aux XIX-XXème siècles, en Inde par exemple, utilisa le terme "wahhabite" pour qualifier des musulmans indiens luttant contre sa présence, par exemple Sayyid Ahmad et Shâh Isma'ïl : il savait combien ce terme était déjà perçu négativement dans des populations musulmanes, et le but était de discréditer ces musulmans indiens au sein même de leur entourage (Ibid., p. 79, pp. 90-91) ; le terme se mit à véhiculer une connotation de "dangereux".
La propagande avait d'ailleurs commencé durant le vivant même de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb. Ce dernier en avait conscience, et an-Nu'mânî a reproduit le texte d'une lettre que, deux ans avant sa mort, Ibn Abd il-Wahhâb écrivit au Chérif de La Mecque : il y expliquait ce qu'il disait vraiment, il y démentait plusieurs propos qui lui étaient attribués et il y indiquait l'origine et les raisons de ces calomnies ("buhtân") (Ibid., pp. 52-57). Abdullâh, fils de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb, dut lui aussi écrire des épîtres pour expliquer encore et toujours que non, ils ne disaient pas de tous les autres qu'ils n'étaient pas musulmans, ils ne manquaient pas de respect à la mémoire du Prophète, ils n'avaient jamais imaginé interdire de réciter la salât ala-n-nabî ou d'adresser des salutations une fois près de la tombe du Prophète, etc. (Al-Hadiyya as-saniyya, pp. 40-42, cité par an-Nu'mânî, op. cit., pp. 57-64). Abdullâh y dit aussi : "Concernant les Ussûl ud-dîn, nous sommes sunnites ("ahl as-sunna wa-l-jamâ'ah") et suivons nos pieux prédécesseurs ("salaf") (…). Concernant les Furû', nous suivons l'école de Ahmad ibn Hanbal, et ne critiquons personne qui suit quelqu'un d'autre parmi les autres imams d'écoles (…) Nous ne prétendons pas être des mujtahid mutlaq, mais si, concernant une question donnée, l'avis de l'école hanbalite est différent de ce que dit un texte du Coran ou de la Sunna, clair, non abrogé et qui a été adopté comme avis par un des quatre imams, alors nous suivons ce que dit ce texte" (Al-Hadiyya as-saniyya, pp. 38-39, cité par an-Nu'mânî, op. cit., pp. 58). Cette façon de faire, rappelle an-Nu'mânî, a été celle de Ibn Taymiyya et de Ibn ul-Qayyim, et an-Nu'mânî écrit que les ulémas hanafites de l'Inde ont toujours gardé en haute estime ces deux personnages (Cheikh Muhammad ibn Abd il-Wahhâb ké khilâf propaganda, p. 50-51). De plus, cette façon de faire a, poursuit-il, également été celle du "référant des hanafites de l'Inde, Shâh Waliyyullâh", "comme le savent bien tous ceux qui ont lu ses ouvrages Hujjat-ullâh-il-bâligha, Al-Mussawwâ, Al-Mussaffâ, 'Iqd-ul-jîd, et Al-Insâf" (Ibid., p. 51-52).
Il y a donc de très nombreuses choses qu'on attribue faussement à Muhammad ibn Abd il-Wahhâb. Ces calomnies ont pour origine les deux facteurs que nous avons vus.
A l'époque, le monde n'était pas un village comme aujourd'hui : les moyens de communication et de diffusion étaient moins développés, et les voyages prenaient plusieurs semaines : vérifier tout ce qu'on attribuait à des personnages ayant vécu dans d'autres pays n'était donc pas chose aisée.
Dans la lointaine Inde, des ulémas, questionnés par le public au sujet du message de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb, ne purent donc que se démarquer du sens que tout le monde prétait – à tort – à ce message. Même le 'âlim Siddîq Hassan Ahmad Khan (savant indien bien connu, qui suivait directement les Hadîths, sans se référer à une école juridique) se démarqua lui aussi de ce qu'il avait entendu être le message de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb (Ibid., p. 77, p. 83).
D'autres ulémas indiens, hanafites quant à eux, firent de même : Cheikh Khalîl Ahmad as-Sahâranpûrî, questionné par écrit au sujet des wahhabites, répondit en citant Ibn Abidîn ash-Shâmî, qui dans son ouvrage de référence Radd ul-muhtâr avait relaté du réformateur ce qu'on lui attribuait à tort (Ibid., p. 38). Le problème c'est qu'aujourd'hui encore des pans entiers de la population musulmane de l'Inde partagent toujours ces premières impressions, héritées du XIXème et du XXème siècles. Or, ce qu'il faut savoir, c'est que plus tard, ce savant as-Sahâranpûrî s'installa en Arabie et eut l'occasion d'y rencontrer des ulémas adeptes du message de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb et de discuter avec eux ; il modifia alors son avis en conséquence, et publia dans un magazine de l'Inde un article relatant ce qu'il avait constaté, et disant qu'il s'était auparavant trompé (Ibid., pp. 42-46).
Le même changement positif se produisit chez Cheikh Hussein Ahmad Madanî (Ibid., p. 41, puis pp. 96-97).
Refusant les préjugés et les idées reçues, Cheikh Manzûr an-Nu'mânî – un autre savant hanafite de l'Inde – choisit d'étudier directement et avec soin les ouvrages de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb ainsi que les biographies qui lui ont été consacrées (Ibid., p. 136, pp. 49-50). Il écrit, comme compte-rendu de son étude de l'enseignement de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb : "Tout musulman ayant par la grâce de Dieu compris le monothéisme pur vers lequel Dieu appelle dans le Coran et vers lequel le Prophète (sur lui la paix) a appelé, tout musulman qui est ainsi et aime ce monothéisme pur et se détache de toute forme d'associationnisme (shirk) et d'innovations religieuses (bid'a) – ce qui doit être le cas de tout croyant –, tout musulman qui est ainsi ne pourra pas ne pas être d'accord avec le message de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb en son essence. Il est toutefois possible que, sur certains points ("juz'iyyât"), il ressente chez lui une dureté ("shiddah"), et que, à propos de certaines ramifications ("taf'rî'ât"), il ait un avis différent du sien, de telles divergences étant possibles entre les savants sunnites" (Ibid., p. 50). An-Nu'mânî cite ainsi certains points sur lesquels il dit partager d'autres avis que ceux de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb et de ses disciples, et à propos desquels, écrit-il, cela fait d'ailleurs plus de sept cents ans que le débat des arguments et des idées existe chez les sunnites (Ibid., pp. 69-75).
Cheikh Manzûr an-Nu'mânî dit avoir non seulement étudié des livres mais également fait la connaissance, au sein de la Rabita (en compagnie de Abu-l-Hassan Alî an-Nadwî), des deux savants saoudiens Ben Baz et Abdullâh Ibn Humayyid. Il dit d'eux : "Bien qu'aveugles, ces deux personnages possèdent une vaste connaissance, et Dieu leur a donné également une importante part de piété" (Ibid., pp. 102-104). Il écrit également d'eux : "A propos de l'attachement au pur monothéisme et à l'appel vers lui, à propos du détachement par rapport à l'associationnisme (shirk) et à toutes ses expressions, et à propos de l'accent mis sur la nécessité de s'attacher au Coran et à la Sunna et de se référer aux pieux prédécesseurs (salaf), je les ai trouvés conformes à ce que j'ai lu dans les ouvrages de Ibn Abd il-Wahhâb. Je les ai trouvés de dignes représentants du message de ce dernier, ce qui a confirmé mon sentiment : le message réel de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb a bien été ce qui figure dans ses ouvrages ; tandis que ce que Ahmad Zaynî Dahlân a écrit à son sujet est bel et bien sans fondement et fondé sur des rumeurs" (Ibid., pp. 103-104).
Le savant hanafite indien dont nous avons parlé plus haut, Cheikh Khalîl Ahmad Sahâranpûrî, avait lui aussi, après s'être installé à Médine, eu l'occasion de rencontrer, de discuter et d'échanger des idées avec Cheikh Abdullâh ibn Bulayhid, un autre savant adepte des enseignements de Ibn 'Abd il-Wahhâb. Il le décrivit comme un "grand savant", "adhérant entièrement aux croyances de l'orthodoxie sunnite". Tout comme an-Nu'mânî avait relaté que sur certains points d'autres avis que ceux de Ibn Abd il-Wahhâb étaient possibles, as-Sahâranpûrî relata de Ibn Bulayhid qu'il "se référait aux Hadîths en les appréhendant selon leur stricte littéralité ("zâhir ul-hadîth"), ce qui est l'enseignement de l'école hanbalite" (Ibid., pp. 42-43).
Muhammad Asad (1900-1992) avait eu lui aussi l'occasion de discuter avec Ibn Bulayhid, et le décrivit comme un grand savant, précisant qu'il avait toutefois "une certaine étroitesse doctrinaire" (Le chemin de La Mecque, p. 258).
- D) Quatrième réalité désignée par le terme "wahhabisme" : la façon par laquelle on a parfois, ici et là, concrétisé l'enseignement de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb :
Muhammad Asad (1900-1992) écrit du mouvement de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb qu'il "fut une tentative" de revenir "au message authentique du Prophète". "Il y eut certainement, poursuit-il, dans cette attitude de clarté sans compromission, une grande tentative qui aurait pu libérer l'Islam de toutes les superstitions qui l'avaient obscurci." Et Asad de relever ensuite que bien des "mouvements de renaissance de l'Islam" contemporain – notamment "le mouvement Senoussi en Afrique du Nord, l'œuvre de Jamal ad-Din al-Afghani et celle de l'Egyptien Muhammad Abduh" – "procèdent directement de l'élan spirituel donné au XVIIIème siècle par Muhammad ibn Abd al-Wahhab".
"Mais" la façon concrète par laquelle son enseignement fut reçu par certains disciples dans le Nadjd, poursuit Asad, "a souffert de deux défauts qui l'ont empêché de devenir une grande force spirituelle". L'un est le formalisme, c'est-à-dire le fait que "presque tous les efforts soient limités à une observation littérale des prescriptions, négligeant la nécessité d'en pénétrer le contenu spirituel". L'autre est "cette tendance à l'intolérance ne reconnaissant à personne le droit d'être d'un avis différent" (Le chemin de la Mecque, p. 150).
Il y avait donc, d'une part, l'enseignement originel de Ibn Abd il-Wahhâb (que nous avons abordé brièvement dans le point B), qui n'a rien à voir avec les rumeurs que l'on a propagées contre lui (citées dans le point C). Mais il y a eu aussi, d'autre part, la façon concrète par laquelle certains de ceux qui se réclament du wahhabisme ont vécu et ont appliqué celui-ci, ou le vivent et l'appliquent (c'est l'objet de ce point D).
Les excès de certains disciples contemporains de Ibn Abd il-Wahhâb avaient, à son époque même, causé chez d'autres musulmans une méfiance vis-à-vis de son enseignement. Les excès de certains de ses disciples tardifs seront responsables de la méfiance d'autres musulmans encore. Pour ces derniers, comme l'a noté Asad, le wahhabisme est devenu le synonyme de deux choses : "formalisme et intolérance".
Formalisme dans la mise en pratique des actes prescrits par les sources de l'islam.
Intolérance (ta'assub, esprit partisan) vis-à-vis de tout avis différent, celui-ci étant parfois rejeté et même considéré "déviant" par simple constat de sa différence avec l'avis des ulémas adeptes du message de Ibn Abd il-Wahhâb, sans considération aucune pour les deux argumentations à la source. Un paradoxe et un comble de la part de personnes qui reprochent sans arrêt aux autres de suivre aveuglément les avis de leurs ulémas de référence sans considérer la fiabilité de ces avis avec le Coran et la Sunna authentique !
Dans les années 10 du XXème siècle chrétien, raconte Muhammad Asad, le roi Abd ul-Aziz Ibn Sa'ûd (fondateur de l'Arabie Saoudite contemporaine), désireux de sédentariser les bédouins d'Arabie centrale, envoya chez eux des instructeurs religieux, qui mirent l'accent sur la sédentarisation et diffusèrent les enseignements de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb. Ainsi naquirent en Arabie centrale ceux qui se nommèrent eux-mêmes les Ikhwân. Muhammad Asad écrit : "S'ils avaient été mieux instruits et dirigés, leur profond dévouement religieux les aurait rendus capables de parvenir à une plus grande largeur de vues, et ils auraient pu devenir le ferment d'une véritable renaissance sociale et spirituelle de l'Arabie. Malheureusement, Ibn Saoud ne sut pas discerner les extraordinaires possibilités du mouvement, se contentant d'inculquer aux Ikhwân des rudiments de connaissances religieux et séculières jugées suffisants pour entretenir leur ferveur et leur zèle. En d'autres termes, Ibn Saoud ne vit dans le mouvement des Ikhwan qu'un instrument de pouvoir." Muhammad Asad constate donc : "Bon nombre de leurs idées étaient primitives, et leur ardeur confinait souvent au fanatisme" (Ibid., p. 163). Muhammad Asad cite de même les propos que lui tint le Dr. Tawfiq Bey, un érudit qu'il rencontra à Amman en 1923 et qui lui dit que les idées religieuses des Wahhabites étaient "proches de l'esprit du Coran" et "qu'avec le temps elles pourraient exercer une influence bénéfique sur le développement culturel de l'Islam", mais que le "fanatisme" d'une partie de ces gens "rendait difficile aux autres musulmans une juste appréciation du mouvement wahhabite" (Ibid., pp. 105-106).
Parlant du roi Abd ul-Aziz Ibn Sa'ûd lui-même, Muhammad Asad, qui eut l'occasion de se lier d'amitié avec lui, de passer plusieurs jours en sa compagnie, de discuter avec lui et même de partir, sur sa demande, enquêter sur des troubles dans son royaume (lire Le chemin de la Mecque), écrit : "Il est profondément religieux et s'acquitte à la lettre de toutes les prescriptions formelles de la loi islamique, mais il semble rarement songer au contenu spirituel et au sens de ces prescriptions" (Ibid., p. 165). "Il a instauré dans de vastes domaines des conditions de sécurité publique que l'on n'avait pas vues dans les pays arabes depuis les temps des premiers califes, il y a plus d'un millénaire. Mais, à la différence des premiers califes, il y parvint par le moyen de lois rigoureuses et de mesures punitives, plus qu'en inculquant à son peuple le sens de la responsabilité civique" (Ibid., p. 165). "Il envoya quelques groupes de jeunes étudier à l'étranger la médecine et les télécommunications, mais il ne fit rien pour répandre le désir d'instruction dans l'ensemble de la population et pour la tirer de l'ignorance où elle était enfoncée depuis des siècles" (Ibid., p. 165). "Il parle toujours, avec tous les signes extérieurs de la conviction, de la grandeur du mode de vie musulman, mais il n'a rien fait pour l'instauration d'une société juste, et ouverte au progrès, où ce mode de vie aurait pu trouver son expression culturelle" (Ibid., p. 165). "Son ascension sans précédent, à l'époque où la plus grande partie du Moyen-Orient avait succombé à la [colonisation], remplit le monde arabe de l'espoir d'avoir enfin trouvé le chef qui le libérerait de sa servitude. En plus des Arabes, d'autres populations musulmanes attendaient de lui une revivification de l'idée de l'Islam dans sa plénitude, par l'établissement d'un Etat où l'esprit du Coran règnerait en maître. Mais ces espérances furent déçues. A mesure que son pouvoir s'accroissait et se consolidait, il devenait évident qu'Ibn Saoud n'était rien d'autre qu'un roi (…). [Il] n'a pas fait preuve de la largeur de vision et, dans la conduite des affaires, de l'inspiration que l'on aurait pu attendre de lui" (Ibid., pp. 164-165). "Il est un aigle qui n'a jamais pris son envol. Il est simplement resté, mais à une échelle considérablement agrandie, un bon chef de tribu" (Ibid., pp. 168-169).
Telles sont quelques-unes des différences existant entre la vision qu'avait le réformateur (muslih) et ce que certains de ceux qui se réclament de son message ont fait concrètement.
- Quelques mots de spécialistes à propos du Wahhabisme :
Henri Laoust a écrit à propos du Wahhabisme : "Le Wahhabisme, dit-on parfois, est un mouvement exclusivement religieux qui s'est assigné pour but de ramener l'Islam à sa pureté première. On le définit parfois aussi comme un puritanisme quelque peu fanatique, n'admettant aucune forme de compromission, comme un renouveau du Kharidjisme, ou enfin comme une manière de protestantisme qui se caractériserait avant tout par une hostilité farouche au culte des saints. C'est définir un mouvement par quelques-uns de ses caractères secondaires et dérivés, tels que les ont vus surtout ses adversaires, ou tels qu'ils ont été présentés par ses représentants les plus intransigeants." Laoust donne ensuite la définition du wahhabisme : il s'agit d'"un mouvement arabe de rénovation politique et religieuse, qui s'est donné pour but, au moment où l'Empire ottoman commençait à manifester ses premiers signes de désagrégation, d'organiser un Etat conformément aux principes de droit public tels que les définit la Siyâsa shar'iyya" (Introduction au Traité de droit public, p. 36).
Muhammad Asad avait quant à lui écrit que le sens de l'enseignement de Ibn Abd il-Wahhâb était l'"aspiration à un renouveau de la société musulmane" (Op. cit., p. 150).
Mais ce que nous pouvons considérer comme le mot de la fin est sans doute celui de Cheikh Rashîd Ahmad Gangôhî, un savant indien et hanafite du XIXème siècle. Son propos est bref mais extrêmement précis : "Les gens appellent "wahhabites" les disciples de Muhammad ibn Abd il-Wahhâb. Muhammad ibn Abd il-Wahhâb avait des croyances excellentes et était hanbalite. Il y avait en lui une certaine dureté ("shiddah") ; cependant, lui et ses disciples sont bien. Par contre, parmi ses disciples [= ceux qui se réclament de son message], ceux qui ont dépasssé la mesure, en eux il y a eu du fassâd" (Fatâwâ rashîdiyya, p. 280 ; également cité par an-Nu'mânî, op. cit., p. 28, p. 49).