Auteur : claudem Date : 10 nov.16, 13:01 Message : À la tête des Jésuites, il devint un ardent promoteur de la Réforme tridentine, aussi appelée Contre-Réforme
La Contre-Réforme a lieu dans le cadre d’une vaste aspiration à la réforme et au renouveau religieux qui traverse l'Occident chrétien depuis le XVe siècle. Elle répond en partie aux objectifs de l'Église catholique visant à faire reculer et disparaître le protestantisme2. Elle permet de doter l'Église catholique des outils spirituels et matériels pour amorcer une reconquête partielle des régions acquises aux différentes Églises protestantes et amorcer une renaissance religieuse. Les oppositions postérieures au protestantisme se définissent dans le cadre de l'antiprotestantisme.
Auteur : Pierre-Elie Suzanne Date : 10 nov.16, 19:32 Message : Il est exact que l'ordre des Jésuites a été créé dans le but de servir la contre réforme catholique. La mission des Jésuites s'est fondée sur l'intelligence de la foi.
Ils ont instruit les jeunes catholiques pour les armer spirituellement et intellectuellement pour résister à la réforme protestante.
C'est pour cela qu'ils ont fondé et dirigé de nombreux collèges et lycées pendant plusieurs siècles
Nous aurions bien besoin de nos jours d'instruire nos jeunes à nouveau aux vérités de foi.
Quand je vois le niveau de formation spirituelle si bas de nos jeunes (et moins jeunes) catholiques !
Cette méconnaissance de leur foi catholique va cependant de paire avec leur ignorance culturelle en général.
Finalement, l'intuition des jésuites était la bonne. Il faut instruire les jeunes, les aider à exploiter leur capacité au maximum et dans tous les domaines.... cela seul sert la vraie foi. Un homme instruit cultive sa capacité à comprendre la vérité, y compris la vérité la plus belle qui soit, celle du Christ.
.
Auteur : l'hirondelle Date : 10 nov.16, 21:29 Message : Claudem, tous les catholiques en ce temps-là étaient "anti-protestantisme", tu enfonces une porte ouverte.
Auteur : Marmhonie Date : 10 nov.16, 23:30 Message :
Pierre-Elie Suzanne a écrit :Nous aurions bien besoin de nos jours d'instruire nos jeunes à nouveau aux vérités de foi.
Quand je vois le niveau de formation spirituelle si bas de nos jeunes (et moins jeunes) catholiques !
Cette méconnaissance de leur foi catholique va cependant de paire avec leur ignorance culturelle en général.
Il faut faire au moins une fois dans sa vie les Exercices Spirituels de Saint Ignace !
Pierre-Elie Suzanne a écrit :Finalement, l'intuition des jésuites était la bonne. Il faut instruire les jeunes, les aider à exploiter leur capacité au maximum et dans tous les domaines.... cela seul sert la vraie foi. Un homme instruit cultive sa capacité à comprendre la vérité, y compris la vérité la plus belle qui soit, celle du Christ.
Les exercices spirituels de St Ignace
Les exercices de St Ignace qui sont le haut degré en spiritualité catholique. Et je vous conseille de faire une retraite de 5 jours seulement, une fois dans votre vie. C'est fondamental, une fois dans sa vie. C'est simple, bénéfique, paisible. https://youtu.be/9KbQcqTiZho
Auteur : claudem Date : 11 nov.16, 01:27 Message : Le Seigneur c'est l'Esprit:
Qu'est-ce que le pentecôtisme ?
Le pentecôtisme est un mouvement religieux protestant, né au début du XXe siècle aux États-Unis. On a parfois tendance à confondre évangélisme et pentecôtisme : le pentecôtisme est, en fait, un courant de l'évangélisme. Ce dernier, plus ancien, comporte aussi une branche « traditionnelle », mettant l'accent sur la piété personnelle, la lecture de la Bible et la recherche de la perfection chrétienne.
La sensibilité pentecôtiste donne une place centrale au récit de la Pentecôte (Actes des Apôtres, chapitre 2), qui raconte l'irruption de l'Esprit Saint sur les Apôtres réunis à Jérusalem. L'accent est mis sur un « baptême de l'Esprit », « second baptême » et commencement d'une vie nouvelle, marquée par la conversion personnelle. Les pentecôtistes partagent les principes fondamentaux de l'évangélisme : centralité de la Bible, lecture sacrificielle de la Croix, importance de la conversion personnelle. Ils mettent en outre l'accent sur l'efficacité de l'agir divin, qui se manifeste dans le monde par les miracles, les guérisons, le parler en langues et la prophétisation.
Quelles sont les caractéristiques du pentecôtisme ?
En plus des éléments déjà cités, les pentecôtistes insistent particulièrement sur l'évidence de la Bible. Ce point les distingue des autres confessions chrétiennes - catholique, orthodoxe, luthérienne ou réformée - qui, tout en reconnaissant l'inspiration des Écritures, acceptent des médiations critiques comme celle des sciences humaines et de l'herméneutique du texte biblique. Chez les pentecôtistes, au contraire, la foi en l'inerrance de la Bible est souvent citée en premier dans les professions de foi, devant la foi en DieuTrinité.
Le pentecôtisme valorise avant tout l'expérience et l'émotion. Méfiant vis-à-vis d'une approche rationnelle de la foi, il n'a pas développé de grandes théologies. Il est toutefois porteur d'une théologie implicite. Sa lecture de la croix est marquée par une vision sacrificielle, mais les pentecôtistes préfèrent surtout mettre l'accent sur la puissance de Dieu manifestée au matin de la Pentecôte.
Le pentecôtisme se caractérise également par une perspective millénariste : l'attente d'un retour imminent du Christ et le sentiment de proximité de la fin du monde, qui imposent une urgence du témoignage et un fort prosélytisme.
Existe-t-il plusieurs pentecôtismes ?
Le pentecôtisme ne constitue pas un mouvement unifié ni centralisé. Historiquement, trois vagues se distinguent, chacune ayant donné naissance à de multiples Églises. Le pentecôtisme est marqué par sa grande diversité et sa grande adaptabilité. Les Églises pentecôtistes empruntent souvent aux cultures et religions traditionnelles des éléments qu'elles reconfigurent à leur manière.
Quelles formes ecclésiales prend le pentecôtisme ?
Pour le chercheur André Corten, le pentecôtisme s'épanouit de trois manières : « À travers des méga-Églises transnationales, et puis grâce au télévangélisme (parfois appelé Églises électroniques) et aussi par l'intermédiaire d'une myriade de petites Églises, parfois abritées dans des maisons particulières. »
L'importance du charisme personnel du prédicateur, fondateur ou « meneur » d'Église, est aussi un trait du pentecôtisme. Il peut encourager des dérives sectaires et une forme de « sortie du protestantisme », lorsque la parole du prédicateur l'emporte sur le texte biblique.
Ces Églises sont en général marquées par un déficit ecclésiologique : elles prennent peu en considération l'inscription de l'Église dans le temps et l'espace, privilégiant la communauté immédiate. Une partie du pentecôtisme a toutefois fait son entrée sur la scène oecuménique, et 12 grandes Églises pentecôtistes sont actuellement membres du Conseil oecuménique des Églises (COE).
Où le pentecôtisme est-il le plus en croissance ?
Le pentecôtisme représente aujourd'hui 500 millions de croyants dans le monde. Il est partout en croissance, particulièrement en Afrique, en Corée, en Chine et en Amérique latine.
Comment expliquer ce dynamisme ? Nombreux sont les chercheurs à s'être penchés sur l'étonnant succès du pentecôtisme (1). Pour le sociologue Jean-Louis Schlegel, ce phénomène pourrait tirer son dynamisme « d'un découplage très net entre foi et culture », « d'une perte de la tradition culturelle ». Il le met en lien avec « l'absence de mémoire et de culture, si caractéristiques par ailleurs de notre époque "postmoderne" ou "ultramoderne". »
Pour beaucoup, le foisonnement des Églises évangélique est indissociable de la mondialisation et en constitue un versant religieux. « La petite Église est une petite entreprise et le prédicateur un businessman », analyse le philosophe Olivier Mongin. André Cohen insiste aussi sur la compatibilité du pentecôtisme et de l'individualisme. Il considère qu'« à travers la conversion naît un individualisme sous le mode de l'authenticité ».
D'autres facteurs explicatifs sont souvent évoqués : réponse aux besoins de certitude dans un monde devenu fluide, attention portée au corps dans une société qui le valorise fortement, « mise en capacité » des exclus, compatibilité de la sensibilité pentecôtiste avec l'imaginaire de la société de consommation
Élodie MAUROT
(1) Lire la revue Esprit « Effervescences religieuses dans le monde » (mars-avril 2007).
Auteur : Pierre-Elie Suzanne Date : 12 nov.16, 09:35 Message : Comme je vois qu'un membre du forum a expliqué longuement ce qu'était le pentecôtisme,
je vais détailler un peu en quoi les réformés se sont fourvoyés en s'éloignant de l'Eglise catholique.
Les réformés, et le premier d'entre eux Martin Luther, ont rejeté l'autorité de l'Eglise dont ils critiquaient les vices et tout particulièrement l'attrait pour l'argent de la hiérarchie catholique.
A cette époque, le pape reconstruisait la Basilique Saint Pierre de Rome, et il avait besoin d'argent.
Mais là n'est pas le sujet.
Débarrassés de l'autorité de l'Eglise, les réformés (protestants) ont dû se donner une référence de la vérité, et ils ont choisi de se soumettre à l'autorité de l'Ecriture sainte. Ils ont donc, d'une certaine façon, divinisé la Bible.
Or, en faisant cela, ils ont fait un double contresens. Ils ont fait un contresens théologique, et un contresens épigraphique.
Je m'explique. 1/ Le contresens théologique.
La Bible ne dit jamais être elle-même la Vérité. La Bible ne dit jamais ne contenir aucune erreur. La Bible ne dit jamais être elle-même la Parole de Dieu. Cependant, la Bible désigne parfaitement ce qui est la Parole de Dieu, et la Vérité pure de Dieu. ... et ce n'est pas la Bible, c'est le Christ.
Jésus est la Parole de Dieu, le Verbe de Dieu fait chair, et il est la Vérité (Jean 1, 1-3).
Ainsi parle Jésus : " Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne va au Père que par moi " ( Jean 14, 6).
Il ne faut donc surtout pas lire la Bible littéralement, c'est absurde, puisqu'elle n'est pas la Vérité elle-même, mais juste un outil pour connaitre cette Vérité qui est Jésus, le Christ, le Verbe de Dieu.
D'ailleurs, pour illustrer cette erreur théologique de Martin Luther, on sait qu'il a été à l'origine de la chasse aux sorcières en raison d'un verset du Deutéronome (18, 10) qui dit qu'il faut tuer les sorcières. Luther l'a lu littéralement, ce qui a favorisé la chasse aux sorcières. C'est pour cela que la chasse aux sorcières n'a eu lieu que dans des terres où les protestants vivaient au coté des catholiques. Les catholiques ont emboîté le pas aux protestants pour ne pas avoir l'air d'être moins pieux qu'eux. Dans les pays uniquement catholiques ou chrétiens orthodoxes, il n'y a pas eu de chasse aux sorcières.
Savoir lire la Bible avec rationalité et intelligence sous-entend donc qu'on regarde ce que la Bible a défini elle-même comme étant la Vérité et la parole de Dieu. C'est Jésus la Parole de Dieu et la Vérité incarnée, et non la Bible, qui est seulement le moyen ce connaitre Jésus.
2/ Le contresens épigraphique de la lecture littérale de la Bible.
Contrairement à ce qu'on peut croire, la Bible n'a pas été écrite pour être lue littéralement.
La Bible est une collection de livres disparates, de styles divers, écrits dans des circonstances variées et parfois en plusieurs versions, surtout dans l'Ancien Testament. On y trouve des poésies, des contes philosophiques, des chroniques historiques, des textes de méditation, des prophéties....
A Qumran, la totalité des livres de l'Ancien Testament a été retrouvé, mais il y avait avec des livres de même valeur spirituelle et qui n'ont pas été retenus pour faire partie de la Bible, quand les Pères de l'Eglise ont fait la sélection au IIe siècle.
Comment savoir quels livres les juifs en général, et Jésus en particulier, considéraient comme sacrés ? Quand ils les ont cités comme étant l'Ecriture sainte ! Par exemple, Jésus citant Isaïe comme faisant partie de l'Ecriture sainte, confirme son statu de texte saint. Mais pour certains textes, ils nous est difficile de savoir quel était leur statut réel du temps de Jésus.
Par ailleurs, la Bible en grec, la Septante, traduction réalisée au du II e siècle avant JC, a été également considérée comme un preuve de la sacralité des textes qu'elle contient.
Luc (Luc 16, 16) décrit l'Ecriture sainte comme contenant :
- La Loi (a priori les 5 premiers livres de la Bible, mais sans doute aussi des fragments de Samuel et des Juges, si on regarde comment ces livres étaient réunis à Qumran),
- le livre de David (ce qui est une façon de parler des psaumes, mais on en a retrouvé environ 300 à Qumran, et il n'y en a que 150 dans la Bible)
- et les prophètes (mais on a retrouvé deux livres d’Ézéchiel et deux de Daniel à Qumran). On voit donc qu'un tri a été fait entre différents textes, et entre différentes versions du même texte, quand les Pères de l'Eglise ont choisi les textes qui constitueraient la Bible.
On peut remarquer que Jean parle également d'un choix de même nature à la fin de son Évangile. Il dit que bien d'autres choses auraient pu être écrites, mais qu'il a choisi de n'écrire que cela (Jean 21, 25).
On peut donc penser que le contenu de la Bible ne dit pas tout, et aurait pu contenir d'autres textes. Ce contenu est pourtant suffisant au salut et à la connaissance de Dieu, et c'est ce que dit l'Eglise. Le texte de la Bible lui-même ne doit donc pas être sacralisé outre mesure, car sa constitution est un travail éditorialiste humain.
Autre point qui confirme la légitimité du magistère de l'Eglise sur le discernement individuel.
Les juifs n'ont jamais pratiqué la lecture littérale de la Bible. Le texte écrit est un support d'interprétation. C'est l'explication orale qui l'accompagne qui donne son sens réel.
Ceci n'est pas une imagination de ma part. Il suffit de lire les Evangiles pour voir comment pratiquaient les juifs.
Quand Jésus va à la synagogue de Nazareth pour le sabbat. Il prend la parole pour lire le livre d’Isaïe. Les juifs attendent alors ce qu'il va dire. Jésus fait alors remarquer que le jour de la venue du Messie est venu, .... et les juifs le chassent dehors (Luc 4, 16- 30). On voit tout à fait comment procédaient les juifs. Le texte en lui-même ne dit pas grand chose, c'est l'interprétation faire par un homme autorisé qui a de la valeur.
En fidélité à cette pratique, le magistère de l'Eglise catholique a la légitimité pour interpréter la Parole de Dieu contenue dans la Bible pour nous en expliquer le sens. Tout autre pratique est contraire à ce que pratiquaient les juifs, au moment où ils écrivaient les textes bibliques. La Bible n'a pas été écrite, ou plutôt les multiples livres qui la constitueront un jour, n'ont pas été écrits pour être lus littéralement.
Un autre exemple. L’apôtre Philippe rejoint un serviteur de la reine de Candace qui chemine de Jérusalem vers l’Éthiopie : « Philippe se mit à courir, et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? »
L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? » Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. » (Actes 8 30- 31).
Seule l'interprétation d'une personne autorisée, et donc du magistère de l'Eglise, permet de comprendre le sens réel de la Bible. L'interprétation de chacun, la lecture individuelle, ont certes un intérêt. Mais combien d'hérésies, d'erreurs, voire de fondations de sectes auraient été évitées, si les chrétiens avaient su faire confirmer leurs intuitions spirituelles par le discernement d'un frère instruit.
C'est bien la grâce de l'Eglise catholique, celle du disernement et de la garde de l'orthodoxie. Sans la soumission au magistère de l'Eglise, les églises protestantes n'ont jamais cessé de se diviser et cela jusqu'à l'hérésie (Mormons, témoins de Jéhovah).
La disciple ecclésiale, l'acceptation du discernement des théologiens de la Sainte Eglise catholique , permet à chaque baptisé de vivre sous la mouvance de l'Esprit saint, mais de bénéficier de l'institution de discernement de l'Eglise, ainsi que l'avait préconisé Paul (1 Thes 5, 21) :
" examinez toutes choses; retenez ce qui est bon ".
Auteur : l'hirondelle Date : 12 nov.16, 09:51 Message : Ouh ... Les vilains protestants (dont je suis ... )
Cette partie du forum est consacrée à l'enseignement du catholicisme.
Si vous voulez parler des différences entre le catholicisme et le protestantisme, faites-le sur le forum oecuménique.
Je ne vais pas faire le procès du catholicisme sur le sous-forum protestant et exposer ici le protestantisme était une erreur de l'intervenant qui aurait dû être remis à sa place.
Ils ont donc, d'une certaine façon, divinisé la Bible.
C'est totalement inexact.
Sola scriptura veut dire l'Ecriture seule et non la bible seule. Je tenais à rectifier ce point, mais j'exposerai ailleurs comment les cinq soli s'enchaînent.
Auteur : claudem Date : 12 nov.16, 18:20 Message : À Pierre-Élie et tous, ici au Québec et en France aussi je crois il y a eu le mouvement charismatique- version catholique du pentecôtisme.
Auteur : claudem Date : 13 nov.16, 03:54 Message :
l'hirondelle a écrit :Hors sujet.
Pierre-Élie a répondu au sujet:
Il est exact que l'ordre des Jésuites a été créé dans le but de servir la contre réforme catholique.
La mission des Jésuites s'est fondée sur l'intelligence de la foi.
Ils ont instruit les jeunes catholiques pour les armer spirituellement et intellectuellement pour résister à la réforme protestante.
C'est pour cela qu'ils ont fondé et dirigé de nombreux collèges et lycées pendant plusieurs siècles
..Comme je vois qu'un membre du forum a expliqué longuement ce qu'était le pentecôtisme,
je vais détailler un peu en quoi les réformés se sont fourvoyés en s'éloignant de l'Eglise catholique.
Les réformés, et le premier d'entre eux Martin Luther, ont rejeté l'autorité de l'Eglise dont ils critiquaient les vices et tout particulièrement l'attrait pour l'argent de la hiérarchie catholique.
A cette époque, le pape reconstruisait la Basilique Saint Pierre de Rome, et il avait besoin d'argent.
Mais là n'est pas le sujet.
Débarrassés de l'autorité de l'Eglise, les réformés (protestants) ont dû se donner une référence de la vérité, et ils ont choisi de se soumettre à l'autorité de l'Ecriture sainte.
Ils ont donc, d'une certaine façon, divinisé la Bible.
Or, en faisant cela, ils ont fait un double contresens...
Hirondelle que penses-tu des chrétiens aux cours des âges? N'ont-ils pas le droit de s'améliorer? D'êtree remplis à nouveau de l'esprit de Dieu et d'amour.?
Que pensez-vous de ces afirmations?:
195:9.8 (2083.4) Le monde a besoin de plus de religion de première main. Même le christianisme – la meilleure religion du vingtième siècle – n’est pas seulement une religion à propos de Jésus, mais il est largement une religion que les hommes expérimentent de seconde main. Ils prennent leur religion intégralement telle qu’elle leur est transmise par leurs instructeurs religieux reconnus. De quel réveil le monde ferait l’expérience si seulement il pouvait voir Jésus tel qu’il a réellement vécu sur terre et connaitre de première main ses enseignements donnant la vie ! Des mots décrivant de belles choses ne peuvent passionner autant que la vue de ces choses ; les mots d’un crédo ne peuvent pas non plus inspirer les âmes humaines comme l’expérience de connaitre la présence de Dieu. Cependant, la foi attentive gardera toujours ouverte la porte d’espérance de l’âme humaine pour laisser entrer les éternelles réalités spirituelles des valeurs divines des mondes de l’au-delà.
195:9.9 (2083.5) Le christianisme a osé abaisser ses idéaux devant le défi lancé par l’avidité humaine, la folie guerrière et la convoitise du pouvoir. Mais la religion de Jésus subsiste comme la convocation spirituelle immaculée et transcendante ; elle appelle ce qu’il y a de meilleur dans l’homme à s’élever au-dessus de tous ces héritages de l’évolution animale, et à atteindre par la grâce les hauteurs morales de la véritable destinée humaine.
195:9.10 (2083.6) Le christianisme est menacé de mort lente par le formalisme, l’excès d’organisation, l’intellectualisme et d’autres tendances non spirituelles. L’Église chrétienne moderne n’est pas une fraternité de croyants dynamiques comme celle que Jésus avait chargée d’effectuer la transformation spirituelle continue des générations successives de l’humanité.
195:9.11 (2083.7) Ce qu’on appelle christianisme est devenu un mouvement social et culturel autant qu’une croyance et une pratique religieuse. Le courant du christianisme moderne draine un bon nombre d’anciens marécages païens et bien des marais du barbarisme. Beaucoup d’anciens bassins culturels s’écoulent dans le courant culturel d’aujourd’hui en même temps que les cours d’eau venant des hauts plateaux de Galilée, qui sont censés être sa source exclusive.
Auteur : Marmhonie Date : 13 nov.16, 07:09 Message :Luther, curé débauché catholique pornocrate de son temps
Qu'on en juge par sa lettre infâme historique "Je déclare que tous les lupanars (que Dieu réprouve cependant sévèrement), tous les assassinats, meurtres, viols, adultères, sont moins abominables que la messe papiste.
En vérité, c’est bien sur la messe, comme sur un roc, qu’est édifié tout le système papiste, avec ses monastères, ses évêques, ses collégiales, ses autels, ses ministères, sa doctrine, c’est à dire tout son ventre. Tout cela ne saurait manquer de s’écrouler quand tombera leur messe abominable et sacrilège." Source : "Contra Henricum", Regem Angliae, 1522, Winttenberg, Luther, Werke, tome X, page 220.
Luther et son obsession pour la mort
Moine apostat, vivant en concubinage avec une religieuse, ivrogne et blasphémateur, Luther n’a pas cherché un « médicament pour l’Église » mais « un médicament » doctrinal pour justifier ses propres péchés, « sa névrose d’angoisse très grave » selon le mot d’un psychanalyste freudien, M. Roland Dalbiez, son obsession de la mort et de la damnation éternelle, son désespoir qui le fait rechercher fréquemment le suicide.
Luther s'est bien suicidé
Voici le récit de sa mort, fait par son domestique, Rudtfeld, récit publié par le savant Sédulius en 1606 : "Martin Luther se laissa vaincre par son intempérance habituelle et but avec tant d’excès que nous fûmes obligés de l’emmener absolument accablé par l’ivresse et de le coucher dans son lit… Le lendemain nous revînmes près de notre maître pour l’aider à se vêtir, selon notre habitude. Nous vîmes alors, ô douleur, notre dit maître Martin pendu à son lit et misérablement étranglé. Nous annonçâmes aux princes, ses convives de la veille, l’exécrable fin de Luther. Ceux-ci, frappés de terreur comme nous-mêmes, nous engagèrent aussitôt par mille promesses et par les plus solennelles adjurations, à garder avant tout, sur cet événement, un profond et éternel silence afin que rien ne fût divulgué ; ils nous demandèrent ensuite de détacher du licou l’horrible cadavre de Luther, de le mettre dans son lit et de répandre parmi le peuple que mon maître avait subitement quitté la vie."
Le docteur de Coster, appelé, constata la bouche convulsée, le côté droit du visage noir, le cou rouge et déformé comme s’il avait été étranglé. On peut vérifier ce diagnostic sur une gravure établie le lendemain de sa mort par Lucas Fortnagel et publié par Jacques Maritain dans son ouvrage : "Trois réformateurs" à la page 49.
Dans son livre sur les "Trois réformateurs", Jacques Maritain donne une liste impressionnante des amis, compagnons et premiers disciples de Luther qui se suicidèrent. Ce fut une véritable épidémie. Georges Besler, par exemple, un des premiers propagateurs du Luthérisme à Nûremberg, tomba dans une si profonde mélancolie qu’en 1536, il quitta sa femme au milieu de la nuit et s’enfonça un épieu en pleine poitrine…" Source complémentaire : J. Magdeburgius : "Un beau remède pour adoucir les peines et les tristesses des chrétiens qui souffrent". (Lùbeck, 1555)[/i]
Saint Ignace de Loyola combatit les débauches, les suicidaires et soigna les dépressifs
Il est normal que cet ancien soldat ibère, gravement blessé durant la guerre d'Espagne contre les français, fit abandon de toutes ses richesses nobiliales pour se consacrer après sa survie, à la prière, la repentance, et chercha par des exercices simples, comment aider chacun son âme à vivre pleinement les grâces reçues.
Il fut visité par la Vierge Marie qui l'inspira de sauver les âmes.
Il ne pouvait, de fait & de nature optimiste, que s'opposer au lugubre Martin Luther qui, lui, fit tout le contraire, cherchant pour son orgueil personnel, richesses, puissance, guerres civiles et vie de débauche, séduit sa vie durant par le suicide.
claudem a écrit :À Pierre-Élie et tous, ici au Québec et en France aussi je crois il y a eu le mouvement charismatique- version catholique du pentecôtisme..
Je sais parfaitement cela. Le courant charismatique de l'Eglise catholique doit savoir s'ancrer dans le discernement de la Sainte Eglise catholique romaine, pour ne pas tourner à la secte, ou à l'hérésie.
Les charismatiques possèdent des grâces de foi, de piété, de prières, de conversion, mais il ne faut pas diviniser une pratique.
Les communautés ou les groupes charismatiques porteront du fruit et seront purifiés s'ils parviennent à s'ancrer dans la doctrine et le discernement de l’Église. Si leurs bergers succombent à la tentation de croire que leurs inspirations individuelles sont forcement divines, et sans avoir le besoin de se soumettre au discernement de l'Eglise, on évolue vite vers la secte.
Ces communautés sont maintenant suffisamment anciennes.... pour qu'ils y aient à boire et à manger parmi elles. Bien des erreurs de discernement, de péchés chez les modérateurs (voire de crimes) ont été commis au sein de ces communautés nouvelles charismatiques. Pas dans toutes ces communautés, bien sûr, mais suffisamment souvent pour qu'on soit prudent.
Il faut toujours être prudent avec les pratiques pentecôtistes, qui peuvent pousser les gens fragiles, ou psychopathes à se prétendre inspirés par Dieu et à présenter leurs élucubrations ou leurs fantasmes comme des paroles divines.
Le discernement est fort utile, et l’Église est faite pour cela. La structure de l'Eglise catholique protège des dérives sectaires de faux prophètes auto-proclamés.
L'institution de l'Eglise, fondée par Jésus lui même sur Pierre, permet parfaitement d'articuler l'inspiration de chaque baptisé sous l'influence de l'Esprit, avec le discernement du groupe.
Ce discernement du groupe permet de bénéficier de l'inspiration de l'Esprit de chaque baptisé, mais sans le confondre avec ce qui ne serait qu'une simple imagination individuelle.
Toutes les expériences pentecôtistes, ou charismatiques (fort utiles) doivent s'inscrire dans la soumission à la doctrine de l'Eglise et au magistère des prêtres et évêques, pour ne pas tourner à la secte.
Auteur : claudem Date : 14 nov.16, 17:48 Message : Pour les juifs et les romains les chrétiens étaient une secte qu'il fallait détruire. Non?
Le royaume de Dieu sur terre est spirituel, Dieu est Esprit. Paul a écrit: n'éteignez pas l'esprit, marchez selon l'esprit, soyez emplis du st-esprit. Faites par l'esprit toutes sortes de prières avec des actions de grâces. Celui qui est conduit par l'esprit est fils de Dieu..
claudem a écrit : Celui qui est conduit par l'esprit est fils de Dieu.. .
.... et d'autant plus que sa prétention à avoir été conduit par l'Esprit Saint est confirmée par le discernement de l'Eglise et se trouve être conforme à sa doctrine.
Car Jésus n'a pas fait que promettre l'Esprit Saint,
il a également institué Pierre pour discerner ce qui était vrai et conforme à sa parole (Jean 15, 26-27).
Sans la double articulation de l'Esprit et du discernement de l'Eglise, on sombre dans la division, l’illusion spirituelle, l'erreur, le pharisaïsme, voire l'hérésie.
Auteur : claudem Date : 22 nov.16, 08:00 Message :
Marmhonie a écrit :Luther, curé débauché catholique pornocrate de son temps
Qu'on en juge par sa lettre infâme historique "Je déclare que tous les lupanars (que Dieu réprouve cependant sévèrement), tous les assassinats, meurtres, viols, adultères, sont moins abominables que la messe papiste.
En vérité, c’est bien sur la messe, comme sur un roc, qu’est édifié tout le système papiste, avec ses monastères, ses évêques, ses collégiales, ses autels, ses ministères, sa doctrine, c’est à dire tout son ventre. Tout cela ne saurait manquer de s’écrouler quand tombera leur messe abominable et sacrilège." Source : "Contra Henricum", Regem Angliae, 1522, Winttenberg, Luther, Werke, tome X, page 220.
Luther et son obsession pour la mort
Moine apostat, vivant en concubinage avec une religieuse, ivrogne et blasphémateur, Luther n’a pas cherché un « médicament pour l’Église » mais « un médicament » doctrinal pour justifier ses propres péchés, « sa névrose d’angoisse très grave » selon le mot d’un psychanalyste freudien, M. Roland Dalbiez, son obsession de la mort et de la damnation éternelle, son désespoir qui le fait rechercher fréquemment le suicide.
Luther s'est bien suicidé
Voici le récit de sa mort, fait par son domestique, Rudtfeld, récit publié par le savant Sédulius en 1606 : "Martin Luther se laissa vaincre par son intempérance habituelle et but avec tant d’excès que nous fûmes obligés de l’emmener absolument accablé par l’ivresse et de le coucher dans son lit… Le lendemain nous revînmes près de notre maître pour l’aider à se vêtir, selon notre habitude. Nous vîmes alors, ô douleur, notre dit maître Martin pendu à son lit et misérablement étranglé. Nous annonçâmes aux princes, ses convives de la veille, l’exécrable fin de Luther. Ceux-ci, frappés de terreur comme nous-mêmes, nous engagèrent aussitôt par mille promesses et par les plus solennelles adjurations, à garder avant tout, sur cet événement, un profond et éternel silence afin que rien ne fût divulgué ; ils nous demandèrent ensuite de détacher du licou l’horrible cadavre de Luther, de le mettre dans son lit et de répandre parmi le peuple que mon maître avait subitement quitté la vie."
Le docteur de Coster, appelé, constata la bouche convulsée, le côté droit du visage noir, le cou rouge et déformé comme s’il avait été étranglé. On peut vérifier ce diagnostic sur une gravure établie le lendemain de sa mort par Lucas Fortnagel et publié par Jacques Maritain dans son ouvrage : "Trois réformateurs" à la page 49.
Dans son livre sur les "Trois réformateurs", Jacques Maritain donne une liste impressionnante des amis, compagnons et premiers disciples de Luther qui se suicidèrent. Ce fut une véritable épidémie. Georges Besler, par exemple, un des premiers propagateurs du Luthérisme à Nûremberg, tomba dans une si profonde mélancolie qu’en 1536, il quitta sa femme au milieu de la nuit et s’enfonça un épieu en pleine poitrine…" Source complémentaire : J. Magdeburgius : "Un beau remède pour adoucir les peines et les tristesses des chrétiens qui souffrent". (Lùbeck, 1555)[/i]
Saint Ignace de Loyola combatit les débauches, les suicidaires et soigna les dépressifs
Il est normal que cet ancien soldat ibère, gravement blessé durant la guerre d'Espagne contre les français, fit abandon de toutes ses richesses nobiliales pour se consacrer après sa survie, à la prière, la repentance, et chercha par des exercices simples, comment aider chacun son âme à vivre pleinement les grâces reçues.
Il fut visité par la Vierge Marie qui l'inspira de sauver les âmes.
Il ne pouvait, de fait & de nature optimiste, que s'opposer au lugubre Martin Luther qui, lui, fit tout le contraire, cherchant pour son orgueil personnel, richesses, puissance, guerres civiles et vie de débauche, séduit sa vie durant par le suicide.
Et ceux-ci: L’orgueil, selon Alexandre VI Borgia (1431-1503)
Dans son Moralia in Job, le pape Grégoire Ier (540-604) considère l’orgueil comme le péché capital ultime : de lui en découleraient tous les autres, de la luxure à la colère. Le théologien ne se doutait alors pas que quelques siècles plus tard, l’un de ses successeurs sur le trône de Saint Pierre illustrerait mieux que personne cette définition.
Alexandre VI, le premier des Borgia, est sans nul doute le pape le plus orgueilleux de l’Histoire. Multipliant les vices et les excès, il voulait prouver qu’il était au-dessus des lois de Dieu. Élu pape en 1492, il n’a pas pour autant cessé sa vie débridée. Au contraire, il a eu le sentiment que les charges ecclésiastiques lui donnaient plus d’autorité dans la débauche. Il torturait – ou au mieux, tuait – quiconque se mettait en travers de son chemin.
Particulièrement lubrique, il couchait avec des prostitués, des servantes, des femmes mariées, mais aussi avec des eunuques, des chevaliers, de jeunes garçons et certains de ses cardinaux. Sa perversion atteint son paroxysme le 31 octobre 1501. Plutôt que d’assister aux vêpres en cette veille de Toussaint, il organise un immense lupanar où des courtisanes complètement nues sont sommées de se mettre à quatre pattes pour ramasser des châtaignes jetées au sol.
Les hommes invités doivent, quant à eux, montrer toute leur virilité. Le lendemain, à l’aube, Alexandre, Lucrèce, sa fille, et César, son fils, avaient attribué une une récompense à celui qui s'était montré le plus endurant.
[EDIT URL] http://www.msn.com/fr-ca/actualites/pho ... ss-AAjeSnL
Auteur : Marmhonie Date : 22 nov.16, 23:39 Message : Au nom du Père, & du Fils, & du St Esprit, † ainsi soit-il.
Prière du Saint Esprit :
Venez Esprit Saint, remplissez le cœur de vos fidèles & allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre Esprit Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre,
Prions :
Ô Dieu qui avez daigné envoyer votre Esprit sur ce monde, donnez-nous par ce même Esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, & de jouir sans cesse de vos divines consolations, par le même Jésus-Christ Notre Seigneur, ainsi soit-il.
Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus,
le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l’heure de notre mort,
ainsi soit-il †
Nos saints anges gardiens, veillez sur nous.
Saint Pie X, priez pour nous,
Saint Joseph, priez pour nous,
Saint Thomas d'Aquin, priez pour nous,
Saint Ignace de Loyola, priez pour nous.
Au nom du Père, & du Fils, & du St Esprit, † ainsi soit-il.
Auteur : claudem Date : 23 nov.16, 01:06 Message : Le mouvement humaniste qui soumet tout à la réflexion critique, et l’imprimerie qui met à la disposition de tous les textes sacrés, poussent de nombreux croyants à se poser des questions sur leur foi. Les abus de l’Eglise les choquent et beaucoup souhaitent une réforme de l’Eglise.
En 1517, un moine allemand condamne la vente des indulgences et le catholicisme mondain : une ère de convulsions civiles se prépare …
Les causes de la Réforme sont nombreuses
Le déclin du prestige de la papauté en raison :
De la fiscalité pontificale excessive, notamment en ce qui concerne la vente des bénéfices ecclésiastiques et des indulgences
Du népotisme : les hautes charges étaient trop souvent confiées à des hommes qui n’avaient d’autres titres qu’une naissance illustre. Ces prélats manquaient des vertus sacerdotales et négligeaient de s’instruire des choses de la religion
Des guerres
Du cumul de fonctions spirituelles et temporelles,…
La vie riche et scandaleuse du haut-clergé qui contraste avec la portion congrue du bas-clergé
La sécularisation des biens de l’Eglise par les princes et les dignitaires qui se rallient au protestantisme
Les idées défendues par le protestantisme répondent aux nouveaux besoins sur le plan spirituel :
La justification par la foi
Le sacerdoce universel
Comment expliquer le succès de ces idées ?
Le sacerdoce universel défend l’idée que le sacerdoce n’est pas réservé à une catégorie de « professionnels » mais est accessible à chaque chrétien. Cette idée est défendue à un moment où la société laïque prend le pas sur la société ecclésiastique. Parallèlement à cela, les Etats monarchiques affirment de plus en plus leur indépendance par rapport au pouvoir pontifical.
La justification par la foi propose une réponse intérieure au problème du salut à une époque où la chrétienté cherche à retrouver un certain équilibre après les événements tragiques qui l’ont perturbée à la fin du Moyen Age
La crise du 14e siècle
La Guerre de Cent Ans
La Guerre des 2 Roses (Angleterre)
L’effondrement de la puissance bourguignonne
La menace turque, …
Par ailleurs, la publication de la Bible, facilitée par la mise au point de l’imprimerie, favorise la réflexion individuelle à partir de la lecture des textes.
Les réformateurs
Ils furent plusieurs à entamer cette réflexion individuelle et à disséminer leur interprétation nouvelle de la foi.
Martin Luther (1483-1546)
Martin Luther
Martin Luther
Source : La Nouvelle
Encyclopédie, p. 1887
Luther est né en Saxe, dans une région peu développée : on y trouve peu d’écoles, l’imprimerie n’y est pas développée et la civilisation de l’écrit y est donc mal implantée. Malgré ses origines modestes, Luther est envoyé dans différentes écoles et devient docteur en philosophie. Contre la volonté de son père, il embrasse la carrière monastique et s’attachera à observer scrupuleusement la Règle dans l’espoir de garantir son salut.
En 1510, il est envoyé à Rome pour plaider la cause de l’ordre de Saint Augustin auquel il appartient. La mondanité de la cour pontificale qu’il y découvre l’interpelle fortement et suscite son indignation. En 1512, il devient docteur en théologie et cumule des fonctions importantes à Wittenberg. Le problème du salut continue cependant à le hanter et l’amène à développer l’idée que le salut de l’homme réside principalement dans sa foi.
A partir de 1516, il commence à enseigner, avec succès, sa doctrine personnelle.
En 1517, il affiche ses « 95 thèses sur la vertu des indulgences » sur la porte de l’église de Wittenberg ; il y dénonce la vente des réductions de peine en purgatoire.
En 1520, Luther est condamné par la Sorbonne et par les facultés de Cologne et de Louvain. Il rompt avec le pape qui l’excommunie. Peu de temps après, il brûle publiquement la bulle pontificale qui le condamnait comme hérétique. Ne faisant plus partie de l’Eglise catholique, il fonde sa propre religion : le protestantisme luthérien.
Ayant refusé de se rétracter devant la Diète de Worms en 1521, il est mis au ban de l’empire et se tient caché pendant 3 ans au château de Wartburg. C’est là qu’il donna sa fameuse traduction de la Bible en allemand....
Auteur : Marmhonie Date : 23 nov.16, 06:07 Message :DISCOURS AUX PÈRES DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS par le pape Pie XII le 10 septembre 1957
Réunis à Rome, en congrégation générale, 1S5 religieux de la Compagnie de Jésus guidés par le Préposé général actuel, le T.R.P. Janssens, ont été reçus par le Saint-Père, en audience spéciale à Castelgandolfo, dans la matinée du mardi 10 septembre. Voici la traduction du discours que Sa Sainteté prononça en latin à cette occasion :
C'est d'un coeur paternel et joyeux que Nous vous recevons tous, chers fils, vous qui, réunis dans Notre ville, représentez devant Nous toute la Compagnie de Jésus ; et Nous souhaitons à vos travaux les meilleures bénédictions de l'Auteur de tout bien et de son Esprit d'Amour.
1 D'après le texte latin des A. A. S„ XXXXIX, 1057, p. 806 ; traduction française de VOsservalcre Romano, du 27 septembre 1957.
2 formula Instituti Societatis ]esu, n. 1, dans la Lettre apostolique de Jules III, Exposcit debitum, 21 juillet 1550 ; Institutum S. J., Florence 1892, voi. I, p. 23.
8 Ibid., p. 24.
Votre Compagnie, dont votre Père et Législateur Ignace présenta la Formule ou Sommaire de la Règle à l'approbation de Nos prédécesseurs Paul III et Jules III, a été instituée afin de combattre « pour Dieu sous l'étendard de la Croix » et de servir « le seul Seigneur et l'Eglise son épouse, sous le Pontife Romain, Vicaire du Christ sur la terre » 2. Bien plus, votre fondateur a voulu que, outre les trois voeux ordinaires de religion, vous soyez liés par un voeu spécial d'obéissance au Souverain Pontife 3 ; et dans les célèbres « Règles pour entrer dans l'esprit de l'Eglise », jointes au petit livre des Exercices, il vous recommande avant tout que : « Ecartant tout jugement propre l'esprit demeure toujours disposé et prompt à obéir à la véritable épouse du Christ,
notre sainte Mère, qui est l'Eglise orthodoxe, catholique et hiérarchique » ; et l'ancienne version dont votre Père Ignace usait personnellement, ajoute « qui est l'Eglise Romaine » 4.
Fidèle à l'esprit de son fondateur, votre Compagnie se distingue par une « adhésion très intime à la chaire de Pierre »...
Parmi les actions remarquables de vos anciens pères, dont vous êtes fiers à juste titre et que vous cherchez à imiter, un trait se dégage sans conteste, le fait que votre Compagnie, dans une adhésion très intime à la chaire de Pierre, s'est toujours efforcée de garder intacte, d'enseigner, de défendre et de promouvoir la doctrine proposée par le Pontife de ce Siège, auquel « toutes les Eglises, c'est-à-dire tous les fidèles d'où qu'ils soient, doivent s'adresser à cause de sa prééminence 5 » ; sans rien tolérer qui sente la nouveauté dangereuse ou insuffisamment fondée 6.
Ce n'est pas un moindre titre d'honneur pour vous que de tendre, en matière de discipline ecclésiastique, à la parfaite obéissance d'exécution, de volonté et de jugement envers le Siège apostolique, qui contribue tellement « à . . . une plus sûre direction de l'Esprit Saint7 ».
4 Reg. ad. sent, cum Ecclesia, Reg. l.
5 S. Irénée, Adv Haer. 1. 3, c. 3 ; MG 7, 849 A.
6 Coll. Decr., Decr. 102 ; Epist. Inst., n. 319.
7 Formula Instituti Societatis Iesu, in Litt. apost. Exposcit debitum, Inst. S. J., 1. c.
Ce titre d'honneur mérite par la rectitude de la doctrine et la fidélité dans l'obéissance due au Vicaire du Christ, que personne ne vous l'ôte ; et qu'il n'y ait pas place parmi vous pour un certain orgueil de libre examen, propre à une mentalité hétérodoxe plutôt que catholique, et par suite duquel on n'hésite pas à évoquer à la barre de son jugement personnel même ce qui émane du Siège apostolique ; il ne faut pas non plus tolérer de connivence avec certains esprits selon lesquels les règles de l'action et de l'effort pour le salut éternel sont à tirer de ce qui se fait plutôt que ce qui doit se faire ; qu'on ne laisse pas davantage penser et agir à leur guise ceux à qui la discipline ecclésiastique semble une chose vieillie, un vain formalisme, disent-ils, dont on doit facilement s'exempter pour servir la vérité. Si en effet cette mentalité, empruntée à des milieux incroyants, se répandait librement dans vos rangs, ne trouverait-on pas rapidement parmi vous des fils indignes, infidèles à votre Père Ignace, et qu'il faudrait retrancher au plus tôt du corps de votre Compagnie ?
... dans la pratique de l'obéissance parfaite.
L'obéissance absolument parfaite fut depuis le début le signe distinctif de ceux qui combattent pour Dieu dans votre Compagnie. Votre fondateur alla même jusqu'à oser dire : « Souffrons sans trop de difficulté que d'autres Ordres religieux nous surpassent en jeûnes, en veilles, et dans les autres austérités de la nourriture et du régime de vie, que chacun d'eux pratique saintement selon sa règle ; mais quant à la véritable et parfaite obéissance, à l'abnégation de la volonté et du jugement, je désire au plus haut point... que tous ceux qui servent Dieu Notre-Seigneur dans cette Compagnie soient remarquables... »8. Combien fut toujours chère à l'Eglise l'obéissance entière et prompte envers les Supérieurs religieux, la fidèle observation de la discipline régulière, l'humble soumission, allant jusqu'au jugement, à l'égard de ceux que le Vicaire du Christ a voulu qui vous commandent, selon votre Institut si souvent et solennellement approuvé par lui-même et ses prédécesseurs ! Elle est en effet conforme au sens catholique cette vertu sanctionnée, avec l'approbation du Siège apostolique par la tradition continue des anciennes et vénérables familles religieuses, et dont saint Ignace vous a laissé la description dans la célèbre « Lettre sur la vertu d'Obéissance ». C'est une erreur tout à fait éloignée de la vérité de penser que la doctrine de cette Lettre doit être désormais abandonnée et qu'il faut substituer à l'obéissance hiérarchique et religieuse une certaine égalité démocratique selon laquelle l'inférieur débattrait avec le Supérieur de ce qu'il faut faire, jusqu'à ce que l'un et l'autre tombent d'accord.
8 Epist, de virtute Obedientiae, n. 3.
9 Const. S. p. IX, c. 2, n. 2.
Contre l'esprit d'orgueil et d'indépendance, dont un grand nombre sont atteints à notre époque, il faut que vous conserviez intacte la vertu de véritable humilité, qui vous rende aimables à Dieu et aux hommes la vertu d'abnégation universelle, par laquelle vous vous montriez disciples de Celui qui « s'est fait obéissant jusqu'à la mort » (Ph 2,8). Serait-il digne du Christ son Chef celui qui, fuyant l'austérité de la vie religieuse, chercherait à vivre en religion comme s'il était un séculier, lequel recherche à sa guise ce qui lui est utile, ce qui lui plaît et lui sourit ? Ceux qui prétendent, sous l'appellation vaine et désormais rebattue de formalisme, évacuer la discipline religieuse, ont à savoir qu'ils contreviennent aux voeux et aux sentiments de ce Siège apostolique, et qu'ils sont dans l'illusion quand ils en appellent à la loi de charité pour couvrir une fausse liberté affranchie du joug de l'obéissance : quelle serait donc cette charité qui négligerait le bon plaisir de Dieu Notre-Seigneur qu'ils ont fait voeu de réaliser par la vie religieuse ?
C'est cette discipline sévère, l'honneur et la force de votre Ordre, qui vous conservera aujourd'hui encore prêts et disponibles pour les combats du Seigneur et l'apostolat moderne.
Les Supérieurs doivent savoir «commander».
10 Cf. Reg. Provincialis 4.
11 Cf. Reg. Provincialis 3.
12 Const. S. J., p. VI, c. 5.
Un grave devoir incombe à ce sujet à tous les Supérieurs de votre Ordre, qu'il s'agisse du Général, du Provincial ou du Supérieur local. Ils doivent savoir « commander avec modestie et discrétion » 10 ; oui, avec discrétion et modestie, comme il convient à des pasteurs d'âmes, en revêtant la bonté, la douceur et la charité du Christ Notre-Seigneur mais « commander » quand même, et fermement s'il le faut, « mêlant selon les circonstances la sévérité à la bonté », comme ayant à rendre compte à Dieu des âmes de leurs sujets, et de leur progrès dans l'acquisition de la vertu. Bien que vos Règles, selon la sage prescription du fondateur n'obligent pas les sujets sous peine de péché12, les Supérieurs sont cependant obligés à les faire observer, et ils ne sauraient sans faute de leur part laisser négliger un peu partout la discipline religieuse. A l'égal d'un bon père, qu'ils manifestent à leurs sujets la confiance qui est de mise à l'égard des fils, mais qu'en même temps ils veillent attentivement sur leurs fils, comme un bon père est tenu de le faire, et qu'ils ne les laissent pas s'écarter peu à peu du droit sentier de la fidélité.
Votre Institut décrit sagement cet office des Supérieurs surtout des Supérieurs locaux, en ce qui concerne la sortie des sujets hors de la maison religieuse, de leurs relations avec les étrangers, l'envoi et la réception du courrier, les voyages, l'usage ou l'administration de l'argent, et même le soin qu'ils doivent avoir que tous accomplissent fidèlement les exercices de piété, qui sont comme l'âme à la fois, de l'observance religieuse et de l'apostolat. D'excellentes Règles ne servent à rien si ceux à qui il revient d'en presser l'exécution ne s'acquittent de leur charge avec force et constance.
Comme le Christ Notre-Seigneur : acceptez une vie austère de pauvreté et de prière.
« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5,13) : que la pureté de la doctrine, la vigueur de la discipline, jointes à l'austérité de la vie, vous gardent de la contagion du monde et fassent de vous de dignes disciples de Celui qui nous a rachetés par la Croix.
Lui-même vous a avertis : « Qui ne porte pas sa croix et ne vient pas à ma suite, ne peut être mon disciple» (Lc 14,27). De là vient que votre Père Ignace vous exhorte à « accepter et à souhaiter de toutes vos forces ce que le Christ Notre-Seigneur aima et embrassa » 13 ; et « pour mieux arriver à ce degré de perfection si précieux dans la vie spirituelle, que chacun travaille avec toute l'application dont il est capable à chercher dans le Seigneur la plus grande abnégation de soi-même et une mortification continuelle en toutes choses, autant qu'il sera possible » 14. Or, dans la recherche des nouveautés qui préoccupe aujourd'hui tant d'esprits, il est à craindre que le principe premier de toute vie religieuse et apostolique, à savoir l'union de l'instrument avec Dieu15, ne devienne moins clair, et que « notre confiance soit fondée » plutôt « sur les moyens naturels qui... disposent l'instrument à être utile au prochain » 18, contrairement à l'économie de la grâce dans laquelle nous vivons.
13 Examen général, c. 4, n. 44 ; Summ. Const., n. 11.
14 Examen général, c. 4, n. 46 ; Summ. Const., n. 12.
15 Const., p. X, n. 2.
16 Const., p. X, n. 3.
A mener cette vie crucifiée avec le Christ doit concourir en premier lieu la fidèle observation de la pauvreté qui fut tant à coeur à votre fondateur ; et non seulement de la pauvreté qui exclut l'usage indépendant des choses temporelles, mais de celle surtout à laquelle cette dépendance est aussi ordonnée, à savoir l'usage très modéré des choses temporelles joint à la privation de bon nombre des commodités que ceux qui vivent dans le monde peuvent légitimement revendiquer.
Assurément vous emploierez pour la plus grande gloire de Dieu, avec l'approbation de vos Supérieurs, les moyens qui rendent votre travail apostolique plus efficace ; mais en même temps vous vous priverez spontanément de beaucoup de choses qui ne sont nullement nécessaires à votre but, mais ne font que plaire et flatter la nature ; vous le ferez pour que les fidèles voient en vous les disciples du Christ pauvre et réservent peut-être des aumônes plus abondantes à des fins utiles au salut des âmes, au lieu de les prodiguer en plaisirs faciles. Il ne convient pas que des religieux se permettent des vacances hors des maisons de leur Ordre, sinon pour des raisons extraordinaires, qu'ils entreprennent pour se reposer des voyages, agréables sans doute mais coûteux, qu'ils possèdent pour leur usage personnel et exclusif n'importe quels instruments de travail au lieu de les laisser à l'usage et au service de tous, comme le demande la nature de l'état religieux. Quant au superflu, retranchez-le avec simplicité et courage, par amour de la pauvreté et pour rechercher cette mortification continuelle en toutes choses qui est propre à votre Institut. Il faut considérer comme tel l'usage, si répandu à notre époque, du tabac sous ses diverses formes. Etant religieux, prenez soin selon l'esprit de votre fondateur que cet usage soit supprimé parmi vous. Que des religieux ne prêchent pas seulement en paroles mais aussi par exemple, le souci de la pénitence, sans laquelle il n'y a pas d'espoir fondé de salut éternel.
Toutes ces recommandations que Nous vous faisons, bien qu'elles ne soient pas selon la nature et lui semblent au contraire difficiles et excessives, deviendront non seulement possibles mais faciles et agréables dans le Seigneur si vous êtes fidèles à la vie de prière qu'attendait de vous votre Père et Législateur11. Et vos exercices de piété seront animés par la ferveur intime de la charité si vous êtes fidèles à l'oraison mentale prolongée, telle que les Règles approuvées de votre Ordre la prescrivent chaque jour. Des prêtres qui s'adonnent au travail apostolique doivent avant tout vivifier toute leur action par une considération plus profonde des choses de Dieu, et par un amour de charité plus ardent envers Dieu et Notre-Seigneur Jésus-Christ, et Nous savons par les préceptes des saints qu'il se nourrit surtout par l'oraison mentale. Votre Ordre s'écarterait très certainement de l'esprit que voulait votre Père et Législateur s'il ne demeurait fidèle à la formation reçue dans les Exercices Spirituels.
Adaptation ou tradition : un même effort.
Personne parmi vous ne réprouverait ou ne rejetterait quelque nouveauté que ce soit, pour la seule raison qu'elle est nouvelle ; pourvu cependant qu'elle fût utile au salut et à la perfection de leurs âmes et de celles du prochain, en quoi consiste la fin de votre Compagnie 18 ; il est au contraire tout à fait conforme à l'Institut de saint Ignace et c'est une tradition parmi vous de s'appliquer de tout son coeur à toutes les entreprises nouvelles que demande le bien de l'Eglise et que recommande le Saint-Siège, sans avoir peur d'aucun effort d'adaptation. Mais vous devez en même temps conserver fermement et défendre contre tous les efforts du monde et du démon les traditions dont la sagesse découle soit de l'Evangile soit de la nature humaine déchue. Telle est l'ascèse religieuse que votre fondateur a apprise des Ordres anciens et leur a empruntée.
Votre gouvernement reste monarchique.
18 Examen général, c 1, n. 2 ; Summ. Const., n. 2.
19 Epit. Inst., n. 22.
20 Op. c. 23, § 1.
21 Inst. S. /., Florence 1892, vol. I, p. 6.
Parmi les points substantiels de premier ordre de votre Institut19, qui ne peuvent être modifiés par la Congrégation Générale elle-même20, mais uniquement par le Siège apostolique, parce que approuvés « en forme spécifique » par la Lettre apostolique Regimini militantis Ecclesia, du 27 septembre 1540, donnée par Notre prédécesseur Paul IIIzl, se trouve celui-ci : « La forme de gouvernement de la Compagnie est monarchique, définie par les décisions d'un seul Supérieur » 22. Et ce Siège apostolique, sachant bien que l'autorité du Général est comme le pivot sur lequel repose la force et la santé de votre Ordre, loin de penser qu'il faille concéder sur ce point quoi que ce soit à l'esprit de l'époque actuelle, veut au contraire que cette autorité pleine et monarchique qui ne dépend que de l'autorité suprême du Saint-Siège, demeure inébranlée, même si, tout en sauvegardant entièrement la forme monarchique, la charge en est opportunément allégée.
Observation entière des Constitutions.
En un mot, « appliquez-vous tous avec constance à ne rien négliger de ce que vous pouvez atteindre de perfection avec la grâce divine dans l'observation entière de toutes les Constitutions et de la règle propre à votre Institut » 23. On attribue à Notre prédécesseur de pieuse mémoire Clément XIII ce mot qui, sinon littéralement du moins quant au sens, exprime certainement sa pensée, lorsqu'on lui demandait de laisser votre Ordre s'écarter de l'Institut fondé par saint Ignace : « Qu'ils soient tels qu'ils sont, ou qu'ils ne soient pas » 24. Telle est et demeure aussi Notre pensée : que les Jésuites soient tels que les ont formés les Exercices Spirituels, tels que les veulent leurs Constitutions. D'autres dans l'Eglise, sous la conduite de la hiérarchie, tendent louablement à Dieu par une voie sur certains points différente ; pour vous, votre Institut est la « voie vers Dieu » 25. La règle de vie tant de fois approuvée par le Saint-Siège, les oeuvres d'apostolat que le Saint-Siège vous recommande particulièrement, voilà votre programme, en collaboration fraternelle avec les autres ouvriers de la Vigne du Seigneur, qui tous, sous la direction du Saint-Siège et des Evêques, travaillent à l'avènement du règne de Dieu.
22 Epit. Inst., n. 22, g 3, 40.
23 Const., p. VI, c. 1, n. 1 ; Summ. Const., n. 15.
24 Pastor, Geschichte der Paepste, Bd. XVI, 1, 1931, S. 651, Anm. 7.
25 Formula Instituti Societatis Iesu, in Litt. apost. Pauli III, Regimini militantis Ecclesiae, 27 septembre 1540, n. 1 ; Institutum S. I., Florence 1892, vol. I, p. 4.
En gage de la lumière du Saint-Esprit sur les travaux de votre Congrégation et d'une effusion de la grâce divine sur tous et chacun des membres de votre Compagnie, avec l'affection d'un coeur paternel Nous vous accordons la Bénédiction apostolique.