Résultat du test :
Auteur : etdieusetait
Date : 09 déc.16, 22:34
Message : [youtube]
https://youtu.be/Zl2PA3cGxnI?t=4[/youtube] [youtube]
https://youtu.be/xsMpYGTOeVs?t=3[/youtube] LES RELIGIONS N ONT PAS LE MONOPOLE DE LA MORALE .

Auteur : ChristianK
Date : 17 déc.16, 08:36
Message : Absolument, les fondements des grandes philos morales ne sont pas théologiques. Mais les religions sont bien plus efficaces pour la mise en pratique et fournissent tout le système complet clef en main (morale, sens du monde, psycho, vie familiale et sociétale), par argument d'autorité, infinimentplus facile d'accès.
Auteur : yacoub
Date : 17 déc.16, 08:43
Message : La morale n'est ni athée ni religieuse. Elle existe chez tous les peuples et consiste à ne pas tuer, voler, violer son semblable.
Auteur : ChristianK
Date : 17 déc.16, 08:53
Message : oui, c'est le sens large. je prends plutot le sens theorique: la philos morale.
Auteur : Dede 95
Date : 17 déc.16, 20:44
Message : Sauf qu'on ne vit pas de philo morale, mais avec une morale tout court, comme le dit Yacoub.
En fin de compte c'est de la masturbation intellectuelle, certains aimes ça!
Auteur : yacoub
Date : 18 déc.16, 00:51
Message : "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse"
Voilà toute la morale
Auteur : Anonymous
Date : 18 déc.16, 01:56
Message : yacoub a écrit :"Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse"
Voilà toute la morale

repris

de multiples maniere, avec des mots différents, selon les traditions, la connaissance, les sciences, les cultures...
Auteur : ChristianK
Date : 21 déc.16, 10:05
Message : Dede 95 a écrit :Sauf qu'on ne vit pas de philo morale, mais avec une morale tout court, comme le dit Yacoub.
Morale tout court implique philo morale, mais de facon inconsciente et indirecte. Toute morale a une certaine conception du bien et de la vertu p.ex., même si elle n'utilise pas les termes. Il est impossible d'éviter une proto-philo ou pré-philo morale. Ensuite, les systèmes doctrinaux ajouteront le maximum de rigueur possible.
Auteur : Inti
Date : 21 déc.16, 10:58
Message : ChristianK a écrit :Morale tout court implique philo morale, mais de facon inconsciente et indirecte. Toute morale a une certaine conception du bien et de la vertu p.ex
La généalogie de la morale repose et a toujours reposé sur l'affect humain. C'était le petit rappel philosophique intenté par "le petit jésus". La seule différence entre une philo morale et la théologie est que cette dernière utilise un argument d'autorité immuable et irréfutable pour établir une hierarchie morale sur un systeme de valeurs
ChristianK a écrit :Absolument, les fondements des grandes philos morales ne sont pas théologiques. Mais les religions sont bien plus efficaces pour la mise en pratique et fournissent tout le système complet clef en main (morale, sens du monde, psycho, vie familiale et sociétale), par argument d'autorité, infinimentplus facile d'accès.
La théologie est la "logique de dieu", une logique qui se veut supérieure à toute logique humaine ou entendement humain considéré faillible. Mais d'un point de vue philosophique on ne peut que reconnaitre que même la théologie demeure un sens moral directement issu de l'affect et de l'esprit humain. Dans un angle théologique on parlera plutôt "d' esprit moral".
Christian k passe allègrement du raisonnement philosophique à celui de la foi en soutenant par la bande que cette théologie semble constituer le summum de la pensée humaine et quête spirituelle atteinte de l'humanité à travers son histoire. Culture morale et culture humaine sont liées mais la premiére ne saurait limiter ou empêcher la seconde de continuer son processus évolutif. Si la nature est évolutive la culture ne peut qu'en suivre aussi la logique au risque de voir le créationnisme devenir une fin en soi.

Auteur : ChristianK
Date : 21 déc.16, 11:06
Message : Des distinctions sont nécessaires: la foi est supérieure par son efficacité et son accessibilité, mais elle reste plus obscure. La philo est peu accessible mais plus démonstrative, elle a donc son avantage qui est grand.
Auteur : Inti
Date : 21 déc.16, 11:09
Message : ChristianK a écrit :Des distinctions sont nécessaires: la foi est supérieure par son efficacité et son accessibilité, mais elle reste plus obscure
Et parfois, souvent même obscurantiste selon l'affect et son état.

Auteur : Karlo
Date : 21 déc.16, 20:16
Message : La foi est un peu la solution de facilité : c'est simplement être convaincu sans nécessité la moindre preuve, le moindre argument.
Et cette conviction se traduit facilement en certitude pour celui qui la possède.
Mais on ne peut pas parler "d'efficacité" pour autant. Ce n'est pas parce qu'un humain (ou plusieurs) réussit à se convaincre lui-même que le ciel est rouge à pois verts que c'est la vérité.
Auteur : Anonymous
Date : 22 déc.16, 00:43
Message : Karlo a écrit :La foi est un peu la solution de facilité : c'est simplement être convaincu sans nécessité la moindre preuve, le moindre argument.
Et cette conviction se traduit facilement en certitude pour celui qui la possède.
Mais on ne peut pas parler "d'efficacité" pour autant. Ce n'est pas parce qu'un humain (ou plusieurs) réussit à se convaincre lui-même que le ciel est rouge à pois verts que c'est la vérité.
Une telle foi , confiance en des preuves non crédibles, sans arguement = supersitition
Les vérités admissibles, bien que relatives, nécessairement, doivent selon moi répondre à des criteres de répétabilité et reproductibiité.
Le niveau de confiance doit être suffisamment élevé pour que les preuves soient crédibles.
Auteur : ChristianK
Date : 22 déc.16, 13:23
Message : Karlo a écrit :La foi est un peu la solution de facilité : c'est simplement être convaincu sans nécessité la moindre preuve, le moindre argument.
Faux, la foi, eg. la foi naturelle, a toujours des fondements: la crédibilité du locuteurs avec ses 2 éléments : sa compétence et son honnêteté morale, savoir de quoi on parle et ne pas mentir. Je sais par la foi qu'il pleut dehors pcq un ami fiable me l'a dit. Idem pour toute l'histoire, les infos, les manuels de science, l'immense majorité de nos connaissances de vie courantes. Une bonne idée est de traiter de la foi en général, puis de passer ensuite à l'étude de la foi dans le domaine religieux.
tu as parfaitement raison: la foi est infiniment plus facile et c'est justement l'avantage. Je n'ai pas besoin d'aller au labo pour savoir que la lumière va à 300,000 km/s. et c'est infiniment mieux ainsi. Quant à savoir s'il est bon de s'y limiter, cela dépend des possibilités de chacun. Tu demandais à quoi servait la théologie: en un sens elle sert à dépasser la foi, même si elle l'implique.
Et cette conviction se traduit facilement en certitude pour celui qui la possède.
Mais on ne peut pas parler "d'efficacité" pour autant. Ce n'est pas parce qu'un humain (ou plusieurs) réussit à se convaincre lui-même que le ciel est rouge à pois verts que c'est la vérité.
Malentendu. Je parlais d'efficacité pratique et morale. Si on attend de savoir pour agir on agira pas, il faut croire d'abord, et la plupart du temps. Les morales philosophiques sont trop abstraites pour être aussi efficaces que les religions pratiquement, c'est pourquoi d'ailleurs onj associe les religions à la morale.
Auteur : Karlo
Date : 22 déc.16, 13:43
Message : Donner foi à un pote qui nous dit qu'il pleut dehors, c'est une chose. La pluie, ce n'est pas franchement un enjeu.
Par contre, si on commence à parler d'entités magiques, d'origine de l'univers, d'origine de la vie, de la théorie de l'évolution etc etc, je ne me contenterai pas de croire sur parole un ami. Je lui demanderais quelles sont ses preuves. Parce que ce qu'il avance comporte des enjeux beaucoup plus grands que celui de savoir si il pleut dehors ou pas.
Ensuite vous confondez la confiance qu'on accorde à des spécialistes, tous domaines confondus.
Pour la vitesse de la lumière par exemple, bien sûr que tout le monde n'a pas l'opportunité d'aller dans un labo pour reproduire une expérience et déduire la vitesse de la lumière.
Mais tout le monde le pourrait, techniquement, si il le voulait vraiment.
Et ca, ca fait une grosse différence avec vos affirmations de dieux, de miracles, vos récits mythiques d'origines de l'univers, etc, que vous avancez systématiquement sans aucune preuve et que personne ne peut jamais vérifier effectivement, au contraire de la vitesse de la lumière.
Vous êtes trop relativiste.
Votre désir de protéger votre croyance vous fait beaucoup édulcorer votre méthodologie et vous conduit à mettre sur le même pieds des propositions qui n'ont rien à voir, ainsi qu'à comparer un physicien et un théologien.
Ces deux choses n'ont pourtant rien à voir : l'objet d'étude du physicien existe de façon indubitable. C'est à partir de ce matériau qu'il travaille, d'ailleurs.
Au contraire du théologien, dont le matériau (les dieux) est purement imaginaire.
Quand un physicien dit donne une valeur à la vitesse de la lumière, il la donne après une démonstration vérifiable par tous, et reproductible par tous. Ce que les autres physiciens ne manquent pas de faire.
Au contraire, rien de ce que dit un théologien n'est vérifiable, étant donné que son objet d'étude (les dieux) est imaginaire.
On ne peut donc pas mettre ce que disent ces deux personnes sur un même plan.
L'un se base sur une méthodologie scientifique, l'autre est plus dans une démarche philosophique et métaphysique.
Malentendu. Je parlais d'efficacité pratique et morale. Si on attend de savoir pour agir on agira pas, il faut croire d'abord, et la plupart du temps. Les morales philosophiques sont trop abstraites pour être aussi efficaces que les religions pratiquement, c'est pourquoi d'ailleurs onj associe les religions à la morale.
Ce sont surtout les croyants qui s'imaginent que leur religion est la garante de la morale.
On voit pourtant au quotidien que la religion ne protège absolument pas contre l'immoralité. Les hommes pieux qui se jettent dans la foule au volant d'un semi-remorque en sont un exemple parmi tant d'autres.
En fait la morale ne vient jamais de la religion. Elle n'est là que pour la cautionner aux yeux du croyants.
Il y a des gens qui croient dans le même dieu, dans la même religion, et qui ont des morales très diverses. Chacun étant persuadé que c'est SA version qui est celle de son dieu.
Les dieux ont là encore un peu la même fonction que les amis imaginaires (ce qui est normal, puisqu'ils en sont une sorte) : servir de caution morale au croyant.
C'est pour cela que les français de 1914 se jetaient au front sous un drapeau du coeur sacré de Jésus christ, tandis que les allemands d'en face portaient des boucles de ceintures marquées "
Gott mit Uns" (
dieu est avec nous)...
Auteur : Inti
Date : 22 déc.16, 13:45
Message : ChristianK a écrit :Les morales philosophiques sont trop abstraites pour être aussi efficaces que les religions pratiquement, c'est pourquoi d'ailleurs onj associe les religions à la morale
Pfff! La philo cherche des réponses en continu sur l'axe du connu et de l'inconnu alors que la religion décrete des réponses immuables sur le sens moral, humain et naturel. Tu es plus moraliste que philosophe malgré ta grande érudition en philo.

Auteur : Anonymous
Date : 23 déc.16, 02:25
Message : ChristianK a écrit :Les morales philosophiques sont trop abstraites pour être aussi efficaces que les religions pratiquement, c'est pourquoi d'ailleurs on associe les religions à la morale.
intéressant
morale, pratique, ...
les philosophies ne possèdent pas le caractères ''unificateur'', ''rassembleur'', ''religare''...
La philosophie s'adressent à la pensée, au raisonnement, la réflexion, la conscience...
Elles constatent.
Elles n'ont pas d'objectif en lien avec la progression des manières de vivre ensemble, relations entre les collectivité, les individus, ...valeurs partagés.
Auteur : Inti
Date : 23 déc.16, 03:49
Message : joeblow a écrit :Elles n'ont pas d'objectif en lien avec la progression des manières de vivre ensemble, relations entre les collectivité, les individus, ...valeurs partagés.
Et qu'est ce qui permet la remise en question de faussetés scientifiques des religions ou le sexisme, racisme ou intégrisme sclérosant des dogmes religieux??? Le questionnement philosophique et la culture philosophique. L'esprit humain questionne "le sens du bien et du mal, du vrai et du faux" d'une manière relative...l'esprit moral décrète " ce qui est bien et mal, vrai ou faux" d'une manière immuable et irréfutable.
Après on viendra se plaindre que les absolutistes et absolutismes nous assaillent de tous les côtés et que sous leurs jougs on ne peut que rêver de liberté et d'émancipation humaine. Aussi bien te doter d'une machine à te botter le cul toi même.

Auteur : Anonymous
Date : 23 déc.16, 03:57
Message : Inti a écrit :Et qu'est ce qui permet la remise en question de faussetés scientifiques des religions ou le sexisme, racisme ou intégrisme sclérosant des dogmes religieux???
Le questionnement philosophique et la culture philosophique.
L'esprit humain questionne "le sens du bien et du mal, du vrai et du faux" d'une manière relative...l'esprit moral décrète " ce qui est bien et mal, vrai ou faux" d'une manière immuable et irréfutable.
Absoluement
c'est le but et ca doit l'être
Auteur : pauline.px
Date : 23 déc.16, 04:56
Message : Bonjour Christian,
ChristianK a écrit :Toute morale a une certaine conception du bien et de la vertu (...)
Je ne le crois pas.
Beaucoup de morales laïques reposent sur l'idée qu'il est uniquement nécessaire d'apaiser les rapports sociaux selon des modalités qui peuvent rappeler les règles de politesses, les pactes de non-agression et l'équilibre de la terreur.
Il me parait significatif que désormais les questions morales ne sont régulées ni par une haute idée de la nature humaine, ni par l'amour de la vertu mais plutôt par l'individualisme et un primat du principe de plaisir.
Il devient extrêmement difficile de proférer des réserves morales vis à vis de tout ce qui est appelé aujourd'hui "sociétal" : comment contester l'adoption plénière ? comment défendre l'adoption sous X, comment critiquer les règles de l'IVG sans recourir à un Bien et à une Vertu qui dépassent de loin les considérations individuelles des personnes concernées ?
Personnellement, je ne serais pas surprise qu'il soit nécessaire à la morale d'adopter un point de vue qui dépasse celui des humains.
Très cordialement
votre sœur
pauline
Auteur : Anonymous
Date : 23 déc.16, 05:55
Message : pauline.px a écrit :
Personnellement, je ne serais pas surprise qu'il soit nécessaire à la morale d'adopter un point de vue qui dépasse celui des humains.
Très cordialement
votre sœur
pauline
Je pense...
Qu'Il faut savoir, ou apprendre à se projeter vers ce qu'on peut être de mieux.
Tenter de se voir sous tous nos angles.
Auteur : ChristianK
Date : 23 déc.16, 07:20
Message : pauline.px a écrit :Bonjour Christian
--------------------
Toute morale a une certaine conception du bien et de la vertu
----------------------
Je ne le crois pas.
Beaucoup de morales laïques reposent sur l'idée qu'il est uniquement nécessaire d'apaiser les rapports sociaux selon des modalités qui peuvent rappeler les règles de politesses, les pactes de non-agression et l'équilibre de la terreur.e
Exact, ce sont les approches pragmatiques minimalistes. Mais tout contrat et toute rêgle font appel à une notion de bien sous-jacente (il est préférable de survivre plutôt que de mourir) et aux dispositions habituelles (vertu, habitude acquise de respect des contrats) qui favorisent les buts visés
Karlo a écrit :Donner foi à un pote qui nous dit qu'il pleut dehors, c'est une chose. La pluie, ce n'est pas franchement un enjeu.
Par contre, si on commence à parler d'entités magiques, d'origine de l'univers, d'origine de la vie, de la théorie de l'évolution etc etc, je ne me contenterai pas de croire sur parole un ami. Je lui demanderais quelles sont ses preuves. Parce que ce qu'il avance comporte des enjeux beaucoup plus grands que celui de savoir si il pleut dehors ou pas.
Ensuite vous confondez la confiance qu'on accorde à des spécialistes, tous domaines confondus.
Pour la vitesse de la lumière par exemple, bien sûr que tout le monde n'a pas l'opportunité d'aller dans un labo pour reproduire une expérience et déduire la vitesse de la lumière.
Mais tout le monde le pourrait, techniquement, si il le voulait vraiment.
Et ca, ca fait une grosse différence avec vos affirmations de dieux, de miracles, vos récits mythiques d'origines de l'univers, etc, que vous avancez systématiquement sans aucune preuve et que personne ne peut jamais vérifier effectivement, au contraire de la vitesse de la lumière.
Vous êtes trop relativiste.
Votre désir de protéger votre croyance vous fait beaucoup édulcorer votre méthodologie et vous conduit à mettre sur le même pieds des propositions qui n'ont rien à voir, ainsi qu'à comparer un physicien et un théologien.
Ces deux choses n'ont pourtant rien à voir : l'objet d'étude du physicien existe de façon indubitable. C'est à partir de ce matériau qu'il travaille, d'ailleurs.
Quand un physicien dit donne une valeur à la vitesse de la lumière, il la donne après une démonstration vérifiable par tous, et reproductible par tous. Ce que les autres physiciens ne manquent pas de faire.
On ne peut donc pas mettre ce que disent ces deux personnes sur un même plan.
L'un se base sur une méthodologie scientifique, l'autre est plus dans une démarche philosophique et métaphysique.
Oui, mais il s’agit d’un argument d’autorité, et tu as raison, il est vrai que cet argument va s’appliquer différemment en science empirique (mais attention : voir la philo des sciences sociologisante de Paul Feyerabend, ou il compare les croyances scientifiques aux croyances religieuses…) et ailleurs. Tu vois la différence. En histoire toutefois, comme pour la mort de César le 15 mars, on a seulement l’argument testimonial, donc d’autorité, comme en religion. On ne peut jamais le vérifier au labo, et pourtant nous avons une certitude morale telle qu’il est déraisonnable de la nier.
Mais une chose à la fois. D’abord la foi naturelle est pleine de bon sens en général. Donc on n’a pas toujours les preuves, soi-même. Donc la foi est très raisonnable, c’est le contraire qui ne l’est pas.
Ensuite tu vas dire que l’argument d’autorité, souvent valide, va tout à coup devenir toujours invalide en certains domaines,comme la religion. Et tu vas demander des preuves. Mais justement, si l’ami, comme pour la pluie, est un ami aux qualités très spéciales qui augmentent énormément son autorité, et que d’autre part Kant avance que la raison pure pratique implique Dieu, il est possible que l’autorité de l’ami soit telle qu’elle compense la faiblesse inductive du message (qui p.ex. peut être exceptionnel, inhabituel etc. contrairement à la pluie, qui arrive assez souvent). La preuve que tu demande c’est l’argument d’autorité lui-même, la crédibilité du locuteur. Mais ce n’est pas une preuve démonstrative, et il est mieux de parler de fondement.
Un pas de plus : sur certains sujets, à cause de leur nature, on n’a rien de mieux que des fondements, il n’y pas depreuve de labo pcq il ne PEUT PAS y en avoir. Or sur des sujets cruciaux il est raisonnable (surtout du pt de vue de la raison pratique) de devoirprendre position seulement sur des fondements, sans preuves démonstratives.
Malentendu. Je parlais d'efficacité pratique et morale. Si on attend de savoir pour agir on agira pas, il faut croire d'abord, et la plupart du temps. Les morales philosophiques sont trop abstraites pour être aussi efficaces que les religions pratiquement, c'est pourquoi d'ailleurs onj associe les religions à la morale.
------------------------------
Ce sont surtout les croyants qui s'imaginent que leur religion est la garante de la morale.
)...
Encore un malentendu. Je ne parlais pas de garant, mais d’efficacité pratique. Une fois qu’on a une conception du bien les religions ont davantage d’instruments culturels pour mettre cette conception en pratique, tandis que les philos restent plus théoriques, sans beaucoup de moyens pratiques (genre exemens de conscience, actes quotidiens etc
Auteur : ChristianK
Date : 23 déc.16, 07:20
Message : pauline.px a écrit :Bonjour Christian
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Toute morale a une certaine conception du bien et de la vertu
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Je ne le crois pas.
Beaucoup de morales laïques reposent sur l'idée qu'il est uniquement nécessaire d'apaiser les rapports sociaux selon des modalités qui peuvent rappeler les règles de politesses, les pactes de non-agression et l'équilibre de la terreur.e
Exact, ce sont les approches pragmatiques minimalistes. Mais tout contrat et toute rêgle font appel à une notion de bien sous-jacente (il est préférable de survivre plutôt que de mourir) et aux dispositions habituelles (vertu, habitude acquise de respect des contrats) qui favorisent les buts visés
Karlo a écrit :Donner foi à un pote qui nous dit qu'il pleut dehors, c'est une chose. La pluie, ce n'est pas franchement un enjeu.
Par contre, si on commence à parler d'entités magiques, d'origine de l'univers, d'origine de la vie, de la théorie de l'évolution etc etc, je ne me contenterai pas de croire sur parole un ami. Je lui demanderais quelles sont ses preuves. Parce que ce qu'il avance comporte des enjeux beaucoup plus grands que celui de savoir si il pleut dehors ou pas.
Ensuite vous confondez la confiance qu'on accorde à des spécialistes, tous domaines confondus.
Pour la vitesse de la lumière par exemple, bien sûr que tout le monde n'a pas l'opportunité d'aller dans un labo pour reproduire une expérience et déduire la vitesse de la lumière.
Mais tout le monde le pourrait, techniquement, si il le voulait vraiment.
Et ca, ca fait une grosse différence avec vos affirmations de dieux, de miracles, vos récits mythiques d'origines de l'univers, etc, que vous avancez systématiquement sans aucune preuve et que personne ne peut jamais vérifier effectivement, au contraire de la vitesse de la lumière.
Vous êtes trop relativiste.
Votre désir de protéger votre croyance vous fait beaucoup édulcorer votre méthodologie et vous conduit à mettre sur le même pieds des propositions qui n'ont rien à voir, ainsi qu'à comparer un physicien et un théologien.
Ces deux choses n'ont pourtant rien à voir : l'objet d'étude du physicien existe de façon indubitable. C'est à partir de ce matériau qu'il travaille, d'ailleurs.
Quand un physicien dit donne une valeur à la vitesse de la lumière, il la donne après une démonstration vérifiable par tous, et reproductible par tous. Ce que les autres physiciens ne manquent pas de faire.
On ne peut donc pas mettre ce que disent ces deux personnes sur un même plan.
L'un se base sur une méthodologie scientifique, l'autre est plus dans une démarche philosophique et métaphysique.
Oui, mais il s’agit d’un argument d’autorité, et tu as raison, il est vrai que cet argument va s’appliquer différemment en science empirique (mais attention : voir la philo des sciences sociologisante de Paul Feyerabend, ou il compare les croyances scientifiques aux croyances religieuses…) et ailleurs. Tu vois la différence. En histoire toutefois, comme pour la mort de César le 15 mars, on a seulement l’argument testimonial, donc d’autorité, comme en religion. On ne peut jamais le vérifier au labo, et pourtant nous avons une certitude morale telle qu’il est déraisonnable de la nier.
Mais une chose à la fois. D’abord la foi naturelle est pleine de bon sens en général. Donc on n’a pas toujours les preuves, soi-même. Donc la foi est très raisonnable, c’est le contraire qui ne l’est pas.
Ensuite tu vas dire que l’argument d’autorité, souvent valide, va tout à coup devenir toujours invalide en certains domaines,comme la religion. Et tu vas demander des preuves. Mais justement, si l’ami, comme pour la pluie, est un ami aux qualités très spéciales qui augmentent énormément son autorité, et que d’autre part Kant avance que la raison pure pratique implique Dieu, il est possible que l’autorité de l’ami soit telle qu’elle compense la faiblesse inductive du message (qui p.ex. peut être exceptionnel, inhabituel etc. contrairement à la pluie, qui arrive assez souvent). La preuve que tu demande c’est l’argument d’autorité lui-même, la crédibilité du locuteur. Mais ce n’est pas une preuve démonstrative, et il est mieux de parler de fondement.
Un pas de plus : sur certains sujets, à cause de leur nature, on n’a rien de mieux que des fondements, il n’y pas depreuve de labo pcq il ne PEUT PAS y en avoir. Or sur des sujets cruciaux il est raisonnable (surtout du pt de vue de la raison pratique) de devoirprendre position seulement sur des fondements, sans preuves démonstratives.
Malentendu. Je parlais d'efficacité pratique et morale. Si on attend de savoir pour agir on agira pas, il faut croire d'abord, et la plupart du temps. Les morales philosophiques sont trop abstraites pour être aussi efficaces que les religions pratiquement, c'est pourquoi d'ailleurs onj associe les religions à la morale.
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Ce sont surtout les croyants qui s'imaginent que leur religion est la garante de la morale.
)...
Encore un malentendu. Je ne parlais pas de garant, mais d’efficacité pratique. Une fois qu’on a une conception du bien les religions ont davantage d’instruments culturels pour mettre cette conception en pratique, tandis que les philos restent plus théoriques, sans beaucoup de moyens pratiques (genre exemens de conscience, actes quotidiens etc
Auteur : Karlo
Date : 23 déc.16, 20:03
Message : On tourne en rond. Tu répètes que la foi est très importante et très intéressante sans jamais expliquer pourquoi.
Moi je peux continuer à répéter que la foi, c'est simplement se baser sur le fantasme plutôt que sur la preuve, et que par là même ce n'est pas une méthode capable de faire approcher de la vérité ou d'acquérir des connaissances fiables.
Contrairement à la méthode scientifique, reposant sur la démonstration et la preuve.
Or, quand il est question de question scientifiques telles que l'origine de l'univers, de la vie, etc etc, il faut choisir si on veut rester dans le fantasme théologique, ou bien si on veut vraiment chercher une solution sérieuse à ces questions.
Encore un malentendu. Je ne parlais pas de garant, mais d’efficacité pratique. Une fois qu’on a une conception du bien les religions ont davantage d’instruments culturels pour mettre cette conception en pratique, tandis que les philos restent plus théoriques, sans beaucoup de moyens pratiques (genre exemens de conscience, actes quotidiens etc
Je ne vois pas très bien où c'est sensé mener.
Bien sûr qu'il est plus facile d'imposer une morale si elle prend appui sur une entité magique surpuissante créatrice du monde et chef de tous les humains.
Il suffit juste de convaincre les gens de se délire, et ensuite on peut leur imposer à peu près ce qu'on veut.
Les philosophies morales moins absolues sont beaucoup plus difficiles à mettre en pratique.
Parce qu'elles sont plus raisonnées, plus complexes. Qu'elles doivent être discutées en permanence, retravaillées, ajustées, corrigées...
Contrairement aux religions qui prétendent toute apporter la vérité toute-cuite.
Là encore, la religion est plutôt inférieure à la non-religion dans la mesure où là encore, la religion s'avère au mieux inutile, au pire nuisible.
Auteur : pauline.px
Date : 23 déc.16, 23:51
Message : Bonjour Christian
ChristianK a écrit :Exact, ce sont les approches pragmatiques minimalistes. Mais tout contrat et toute rêgle font appel à une notion de bien sous-jacente (il est préférable de survivre plutôt que de mourir) et aux dispositions habituelles (vertu, habitude acquise de respect des contrats) qui favorisent les buts visés
Bien sûr, on peut inverser la proposition en affirmant que "
Est BIEN ce que ma morale semble viser. Est vertueux tout comportement moral qui exige un renoncement " puisque la notion de BIEN n'a guère de sens en soi.
La morale serait donc un dispositif intellectuel pour définir le Bien et le Mal.
Toutefois, on imagine volontiers une sorte de morale scientiste ou positiviste qui dans sa casuistique étudierait "scientifiquement" les avantages et les inconvénients de tel ou tel comportement.
Pourtant, on ne peut pas restreindre la morale à la quête du moindre mal et à une forme d'optimisation des comportements sociaux. Quels que soient la définition des optimums...
Car la morale répond également à des questions du type : "Puis-je tromper mon compagnon à condition de me débrouiller pour qu'il n'en sache jamais rien ?" qui exclut par définition l'éventualité de nuire à ce compagnon.
Si je ne nuis pas, dois-je m'abstenir ?
Si mon indélicatesse ne sera connue que de moi, dois-je m'abstenir ? etc.
Dans les morales qui déconseillent de tels comportements, semble cachée là-dessous une idée que l'honneur d'être un humain impose de se conduire comme si tous nos actes étaient connus d'un autrui (le Sur-Moi, le divin, la nature, la patrie...) dont l'opinion a une valeur et qui évaluera nos comportements.
Je pense encore aux morales de non-violence radicale (légitime défense, attitude vis à vis des animaux, l'euthanasie, l'avortement...) qui reposent sur un principe universel, absolu qui pointe plutôt vers un MAL à proscrire plutôt qu'un BIEN à rechercher. Ici encore, on agit selon l'idée que l'on se fait de la grandeur de l'Humain...
très cordialement
votre sœur
pauline
Auteur : Karlo
Date : 24 déc.16, 00:33
Message : Je ne comprends pas bien cette volonté de confier votre morale à l'approbation d'un ami imaginaire.
Pouvez-vous en dire plus ?
Auteur : pauline.px
Date : 24 déc.16, 03:28
Message : Bonjour Karlo,
Karlo a écrit :Parce qu'elles sont plus raisonnées, plus complexes. Qu'elles doivent être discutées en permanence, retravaillées, ajustées, corrigées...
Si une doctrine doit être réétudiée et réajustée pour chaque cas particulier, peut-on lui accorder le statut de "MORALE" ?
La morale n'est-elle pas une machine à distinguer ce que je dois faire de ce que je ne dois pas faire ?
Si, pour le moindre cas particulier, la machine s'arrête et me refile la responsabilité du choix, est-elle une morale ?
Karlo a écrit :Contrairement aux religions qui prétendent toute apporter la vérité toute-cuite.
J'ai quand même l'impression que les morales sécularisées posent, elles aussi, des vérités toutes faites. D'ailleurs, comment faire autrement ?
Karlo a écrit :Là encore, la religion est plutôt inférieure à la non-religion dans la mesure où là encore, la religion s'avère au mieux inutile, au pire nuisible.
La curiosité est que beaucoup de morales "religieuses" proclament le "
tu ne tueras point" et qu'en définitive tout le monde s'en fout, on légitime des tas d'exceptions et en général on les justifie sans argument particulièrement religieux mais plutôt par des arguments très "pragmatiques".
La morale du Kulturkampf en Allemagne et de la laïcité en France n'ont pas empêché, ni même regretté, la boucherie inutile et inimaginable de la Grande Guerre.
Par contre, il y a des morales religieuses si rigoureuses que personne ne s'y soumet.
très cordialement
votre sœur
pauline
Auteur : Karlo
Date : 24 déc.16, 03:39
Message : Si une doctrine doit être réétudiée et réajustée pour chaque cas particulier, peut-on lui accorder le statut de "MORALE" ?
Bien sûr. C'est d'ailleurs déjà le cas avec la morale religieuse : il y a autant de morales différentes qu'il y a de croyants. Et ce parce que leur morale ne vient pas de leurs textes sacrés.
Elle ne fait que s'appuyer dessus à posteriori.
C'est pour ca qu'on trouve à la fois des chrétiens d'extrême droite et des chrétiens d'extrême gauche. Avec tout ce qu'il y a entre les deux. Et donc des morales très différentes.
Pareil pour les autres religions.
Si, pour le moindre cas particulier, la machine s'arrête et me refile la responsabilité du choix, est-elle une morale ?
Tout à fait. C'est même comme ca que la morale s'élabore et évolue.
Notre morale n'est plus la même aujourd'hui qu'il y a 1000 ans.
Et ce n'était pas la même non-plus 1000 ans avant.
Etc etc
Nos morales sont constamment travaillées et réajustées en fonction de nos expériences, en fonction de l'évolution de nos idées, etc.
Qu'on soit religieux ou pas.
J'ai quand même l'impression que les morales sécularisées posent, elles aussi, des vérités toutes faites. D'ailleurs, comment faire autrement ?
Dans une morale qui ne prend aucun garant cosmique universel, il n'y a pas spécialement de vérité révélée.
Chacun a son opinion, et si besoin est on en discute pour savoir quelle marche on adopte.
La curiosité est que beaucoup de morales "religieuses" proclament le "tu ne tueras point" et qu'en définitive tout le monde s'en fout, on légitime des tas d'exceptions et en général on les justifie sans argument particulièrement religieux mais plutôt par des arguments très "pragmatiques".
Tout à fait : ce genre de precepte n'a pas grand chose à voir avec la religion, et n'importe qui vivant en société peut se rendre compte de ce qui se passe si on se massacre pour un oui ou pour un non.
On retrouve d'ailleurs les mêmes principes chez les autres animaux sociaux.
Là encore, le dieu ne sert que de caution magique universelle. Il est surtout là pour manier le bâton et la carotte.
Par contre, il y a des morales religieuses si rigoureuses que personne ne s'y soumet.
Oui, sans doute.
Et il y a aussi des morales religieuses qui sont rejetées par la plupart des gens. Qu'ils soient religieux ou non.
La morale du jihadiste kamikaze par exemple.
Auteur : pauline.px
Date : 25 déc.16, 06:33
Message : Bonjour Karlo,
Karlo a écrit :il y a autant de morales différentes qu'il y a de croyants
Mouais... Il y autant de morales différentes qu'il y a d'athées... Il y autant de morales différentes qu'il y a de plombiers-zingueurs....
Cela devient compliqué de parler d'une morale en se réfugiant derrière la diversité des adaptations individuelles de la-dite morale.
Karlo a écrit :Nos morales sont constamment travaillées et réajustées en fonction de nos expériences, en fonction de l'évolution de nos idées, etc.
Qu'on soit religieux ou pas.
Nos morales ?
J'avoue que je ne sais plus du tout de quoi vous parlez.
Karlo a écrit :Notre morale n'est plus la même aujourd'hui qu'il y a 1000 ans.
(...)
Chacun a son opinion, et si besoin est on en discute pour savoir quelle marche on adopte.
De quelle morale s'agit-il ?
On dirait que vous ne parlez que d'ajustement du comportement individuel.
Qu'entendez-vous donc par MORALE ?
très cordialement
votre sœur
pauline
Auteur : Karlo
Date : 25 déc.16, 08:44
Message : Mouais... Il y autant de morales différentes qu'il y a d'athées... Il y autant de morales différentes qu'il y a de plombiers-zingueurs....
Cela devient compliqué de parler d'une morale en se réfugiant derrière la diversité des adaptations individuelles de la-dite morale.
Bien sûr qu'il y a autant de morales qu'il y a d'individus.
Et oui : c'est compliqué d'en parler, du coup.
Et alors ?
Nos morales ?
J'avoue que je ne sais plus du tout de quoi vous parlez.
Et bien... de nos morales.... La tienne, la mienne, celle de ton père, celle du mien, celle de mon voisin de pallier, celle de la fille que tu as croisée dans la rue tout à l'heure... Nos morales, quoi... Je ne vois pas bien comment faire plus clair...
De quelle morale s'agit-il ?
On dirait que vous ne parlez que d'ajustement du comportement individuel.
Non, ca va beaucoup plus loin que ca.
Par exemple, quand le pape appelait à la croisade en terre sainte, ca ne choquait personne.
Imaginez ce qui se passerait aujourd'hui si le pape appelait les chrétiens à aller conquérir Jérusalem par la force...
Auteur : yacoub
Date : 25 déc.16, 08:58
Message : Par exemple, quand le pape appelait à la croisade en terre sainte, ca ne choquait personne.
Imaginez ce qui se passerait aujourd'hui si le pape appelait les chrétiens à aller conquérir Jérusalem par la force...
La première croisade a commencé en 1095, le jihad a commencé en 622.
Des dizaines de pays chrétiens sont passés à l'islam de force comme l'Afrique du Nord.
Les croisades ont été une réponse tardive pour arrêter l'expansion islamique.
Auteur : Karlo
Date : 25 déc.16, 16:07
Message : Et l'expansion chrétienne s'est faite dans la paix et l'amour ?
Auteur : pauline.px
Date : 25 déc.16, 21:25
Message : Bonjour Karlo,
Karlo a écrit :Bien sûr qu'il y a autant de morales qu'il y a d'individus.
Donc cela n'a aucun sens de parler de morale athée.
Karlo a écrit :Et bien... de nos morales.... La tienne, la mienne, celle de ton père, celle du mien, celle de mon voisin de pallier, celle de la fille que tu as croisée dans la rue tout à l'heure... Nos morales, quoi... Je ne vois pas bien comment faire plus clair...
Sincèrement j'ignore si tous ces gens, dont moi, suivons une morale.
Nous avons, certes, des comportements qui sont du champ de la morale, mais nos réponses à une situation donnée suivent-elles une morale qui préexistait à cette situation ou bien relève-t-elles d'automatismes comportementaux, de notre inconscient, de la pulsion irrépressible, de notre spontanéité, d'un pragmatisme plus ou moins bien éclairé, du hasard...
Pourquoi parler de UNE MORALE si la cohérence de nos comportements n'est pas lié à un système intellectuel préétabli propre à orienter nos choix et nos comportements ?
Karlo a écrit :
Par exemple, quand le pape appelait à la croisade en terre sainte, ca ne choquait personne.
Imaginez ce qui se passerait aujourd'hui si le pape appelait les chrétiens à aller conquérir Jérusalem par la force...
Mais s'agit-il de morale ou de statut actuel du Pape ? car la situation a changé, le Pape disposait d'un vrai pouvoir temporel, d'un vrai état et d'une armée, la guerre était un état de fait quasi-permanent... De surcroît cet appel répondait, fût-ce tardivement pour des raisons géopolitiques, à l'agression musulmane et à la conquête arabe.
Nous savons aussi que lorsque Benoît XV a développé des efforts pour interrompre la boucherie de la Grande Guerre, cela a choqué des tas de beaux esprits.
Aujourd'hui des tas d'intellectuels respectables font des appels à des interventions armées, au nom de vagues considérations humanitaires, et ça ne choque personne.
Inversement, il y a des gens qui réclament des casques bleus en Palestine et des contrôles internationaux sur la colonisation juive, et l'opiniâtre refus israélien ne choque personne.
Mais pour tous ces gens qui sont choqués ou tous ceux qui ne le sont pas, parle-t-on ici de morale ou de réalisme ?
Enfin, le capitaliste qui licencie malgré ses énormes bénéfices refuse d'être soumis à un jugement moral, pour lui il ne fait que suivre le comportement rationnel du capitaliste qu'il est.
Voilà pourquoi je ne crois pas que l'on puisse galvauder le terme MORALE pour y faire entrer tout ce qui semble régir nos comportements. Le machiavélisme peut régir nos comportements, et pourtant il est rare d'associer le machiavélisme à une morale.
Très cordialement
votre sœur
pauline
Auteur : ChristianK
Date : 30 déc.16, 11:01
Message : pauline.px a écrit :Bonjour Christian
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Exact, ce sont les approches pragmatiques minimalistes. Mais tout contrat et toute rêgle font appel à une notion de bien sous-jacente (il est préférable de survivre plutôt que de mourir) et aux dispositions habituelles (vertu, habitude acquise de respect des contrats) qui favorisent les buts visés
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Bien sûr, on peut inverser la proposition en affirmant que "Est BIEN ce que ma morale semble viser. Est vertueux tout comportement moral qui exige un renoncement " puisque la notion de BIEN n'a guère de sens en soi.
La morale serait donc un dispositif intellectuel pour définir le Bien et le Mal.
Toutefois, on imagine volontiers une sorte de morale scientiste ou positiviste qui dans sa casuistique étudierait "scientifiquement" les avantages et les inconvénients de tel ou tel comportement.
Oui mais ca ne change rien : l’avantage sera un avantage moral, donc il y aura une certaine conception du bien. Et donc il y aura des dispositions habituelles (vertus) qui favorisent la réalisation de ce bien. L`’éthique de la connaissance de Monod implique forcément des vertus.
Les philosophies morales moins absolues sont beaucoup plus difficiles à mettre en pratique.
Parce qu'elles sont plus raisonnées, plus complexes. Qu'elles doivent être discutées en permanence, retravaillées, ajustées, corrigées...
Contrairement aux religions qui prétendent toute apporter la vérité toute-cuite.
.
Tu dis que les religions sont plus faciles à mettre en pratique : cette facilité est justement un avantage pratique. Mais ce nèst pas le point principal, qui nèst pas une question de fondement, mais de mécanisme culturel, de prise d`habitudes (vertus). La religion est moins abstraite, elle a toutes sortes de codes d’action, de mécanismes de mise en pratique concrète au jour le jour, pas la philo.
Karlo a écrit :On tourne en rond. Tu répètes que la foi est très importante et très intéressante sans jamais expliquer pourquoi.
Moi je peux continuer à répéter que la foi, c'est simplement se baser sur le fantasme plutôt que sur la preuve, et que par là même ce n'est pas une méthode capable de faire approcher de la vérité ou d'acquérir des connaissances fiables.
On ne tourne pas en rond : la connaissance que César est mort le 15 mars repose sur la foi naturelle. La foi est indispensable pcq nous ne savons pas tout. La foi est un argument dàutorité, indispensable même en science. Reste à examiner les fondements de la foi religieuse, et on ne peut parler de fantasmes que si ces fondements sont invalides.
Ensuite le Dieu de Spinoza est affaire de philo, pas de foi.
Le positivisme scientiste n`’est rien d’autre qu’une philo, laquelle n’est pas une science empirique.
Contrairement à la méthode scientifique, reposant sur la démonstration et la preuve.
Ici il faut être prudent. Lìnduction scientifique est une croyance, Claude Bernard qualifiait de postulat la constance des lois de la nature, sur laquelle repose toute induction scientifique. Autour de ces questions, voir Popper.
Bien sur que la science, la philo, la religion sont distincts. Mais que la science procède dùne facon ne prouve pas que làrgument dàutorité religieux soit invalide. C`est juste une autre voie.
Or, quand il est question de question scientifiques telles que l'origine de l'univers, de la vie, etc etc, il faut choisir si on veut rester dans le fantasme théologique, ou bien si on veut vraiment chercher une solution sérieuse à ces questions.
Certes, mais pas de problème, car la religion ne traite pas de ca sous làngle sous lequel les sciences empiriques en traitent.
Auteur : Karlo
Date : 30 déc.16, 11:24
Message : Certes, mais pas de problème, car la religion ne traite pas de ca sous làngle sous lequel les sciences empiriques en traitent.
tout à fait. Elles ne s'embarrassent pas du réel et ne parlent que de l'imaginaire.
Auteur : ChristianK
Date : 30 déc.16, 11:34
Message : La philo traite de Dieu et n'a rien d'imaginaire.
La mort de César le 15 mars est indémontrable et n'est pas imaginaire.
Auteur : Karlo
Date : 30 déc.16, 12:07
Message : La philo traite de Dieu et n'a rien d'imaginaire.
C'est la théologie, une simple branche de la philo, qui traite de dieu. Et si : c'est un objet d'étude imaginaire.
La mort de César le 15 mars est indémontrable et n'est pas imaginaire.
Ca c'est la question de la preuve en science humaine. Complètement différent d'inventer une entité magique surpuissante pour expliquer tout ce qu'on ne comprend pas.
Auteur : pauline.px
Date : 30 déc.16, 23:16
Message : Bonjour Christian,
Merci pour votre attention et vos contributions si éclairantes.
Pauline avait écrit notamment "
La morale serait donc un dispositif intellectuel pour définir le Bien et le Mal. Toutefois, on imagine volontiers une sorte de morale scientiste ou positiviste qui dans sa casuistique étudierait "scientifiquement" les avantages et les inconvénients de tel ou tel comportement."
ChristianK a écrit :Oui mais ca ne change rien : l’avantage sera un avantage moral, donc il y aura une certaine conception du bien. Et donc il y aura des dispositions habituelles (vertus) qui favorisent la réalisation de ce bien. L`’éthique de la connaissance de Monod implique forcément des vertus.
J'émettrais néanmoins une réserve.
Les économistes libéraux nous invitent à penser que les agents économiques visent toujours l'optimisation.
Mais peut-on considérer comme "morale" une science ou une technique qui offrirait des avantages considérables aux plus cyniques ou aux plus intelligents au détriment des autres ?
Si un surdoué met en oeuvre des stratégies scientifiques pour devenir un dictateur omnipotent et que ces stratégies marchent, peut-on les qualifier de morale ?
Peut-on parler de vertu chez celui qui exploite ses connaissances à son seul profit ? Ce dictateur aura-t-il le culot de parler de ses vertus et du Bien ?
N'y a-t-il pas une dimension "
intérêt supérieur de la collectivité humaine" dans la notion de Morale ?
D'où la question :
La Morale n'est-elle pas une école de la frustration ?
très cordialement
votre sœur
pauline
Auteur : ChristianK
Date : 05 janv.17, 12:43
Message : Tu as raison si tu poses la questions des vraies ou hautes morales. Mais on peut considérer les morales indépendamment de leur vérité. On peut parler de morale hitlérienne etc. Malgré toute la fausseté, il y a conception du bien et de la vertu (vertu veut simplement dire dispositions habituelles qui facililitent l'action )
Karlo a écrit :
C'est la théologie, une simple branche de la philo, qui traite de dieu. Et si : c'est un objet d'étude imaginaire.
Seule la théologie naturelle est en philo, il y aussi la théologie religieuse.
Spinoza et Kant rejettent que Dieu soit imaginaire. Tant que l’inexistence n’est pas démontrée, le caractère imaginaire reste affirmé gratuitement. L’inexistence de Dieu sera donc aussi imaginaire.
Au lieu de imaginaire un vocabulaire plus formel est utile : Une affirmation gratuite ne prouve pas que son objet n’existe pas ou n’est pas vrai, il peut exister d’autre part. Pour aller plus loin il faut une preuve d’inexistence, et la gratuité d’une affirmation d’existence n’est jamais unepreuve d’inexistence. Je ne sais pas p n’implique pas je sais non-p.
La mort de César le 15 mars est indémontrable et n'est pas imaginaire
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Ca c'est la question de la preuve en science humaine. Complètement différent d'inventer une entité magique surpuissante pour expliquer tout ce qu'on ne comprend pas.
Pas seulement. Il n’y a pas de preuve pour La date, seulement un argument d’autorite. Or L’existence de Dieu peut etre crue par le meme moyen, avec des differences.
Et d’autre Part Spinoza nie simplement que Dieu soit invente et il avance des arguments independants de la religion.
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