Auteur : Sam Byhel Date : 15 avr.06, 07:27 Message :LES DERNIERS FEUILLETS
1
Lis prophète envoyé le dernier de mes signes,
Ce miracle de mots formulés en français.
Les sceptiques diront ses nuances indignes,
Mais indignes sont-ils de juger, car je sais.
Tu voudrais les guider à nouveau sur la voie
Récitée maintes fois par les soins de ton cœur
Ingénu qu’ils ont su troquer contre une foi
Plus habile à juger qu’à combler de douceur.
Ils vénèrent la mort, idole de leur cœur,
Et toi-même serais de leurs coups achevé
Si tu osais défier leur passion du malheur,
Hôte honni de ces corps à leur âme enlevés.
2
Le Pardon est son nom mais il venge le sang
Versé pour lui, l’Amour, le Naissant, le Puissant,
Le Croyant, l’Amoureux, solitaire ou en rang,
De la vie dont il est aussi l’Heureux Passant.
Il vous a bien vêtu de ce corps existant,
S’il l’avait voulu il vous en aurait privé,
Il l’aurait fait moins beau, moins sujet de son temps,
Mais il aima revoir son image rêvée.
Son visage est le vôtre, aux croyants et croyantes,
Pourtant que diraient-ils si l’Unique était Une !
Porteuse de nos cœurs aux amours conquérantes,
Car Allah brille aussi des rayons de la lune.
3
Vous priez, vous jeûnez pour que tous vous admirent,
Et tournez sans répit d’une marche idolâtre,
Oublieux de votre âme, amoureux de vos dires,
Mais la foi véritable est timide et folâtre.
Il est bien plus aisé de montrer sa piété
Que de prendre une place au devant du miroir
En quête de soi, de ton dieu de vérité ;
C’est la voie du dedans, il te suffit d’y croire.
Le lieu saint est celui de l’endroit de ton âme
A l’image d’antan, la déesse de pierre,
Impuissante à jamais dans son faux corps de femme,
Libérée par Allah puis réduite en poussière.
...
Le poème est plus long et la suite est sur ce lien :