Résultat du test :

Auteur : Erdnaxel
Date : 24 nov.16, 13:14
Message : La théorie de l'évolution est très importante. Puisqu'elle réfute scientifiquement la religion de Muhammad (qui impose de croire notamment, que nous descendons tous d'Adam et qu'Adam fût créé d'argile par Allah). La théorie de l'évolution dit que nous descendons du poisson et que nous sommes des grands singes (qui ont avec le chimpanzé un même ancêtre commun).

Attention! Quand je parle de la théorie de l'évolution, c'est en fonction de la science moderne. Il ne s'agit donc pas de prendre le livre de Darwin pour une finalité.

___

Résumer du dossier (encyclopédie Larousse) http://www.larousse.fr/encyclopedie/div ... ion/184539
"Jusqu’au 19ème siècle, la conception dominante en biologie est celle d’une création originelle des espèces conforme au mythe biblique. Les premières bases évolutionnistes sont posées à la fin du 18ème par Buffon. Au début du 19ème siècle, Jean-Baptiste Lamarck élabore une première théorie de l’évolution fondée sur l’hérédité des caractères acquis, mais c’est Charles Darwin qui apporte une contribution fondamentale à la compréhension des mécanismes évolutifs avec son ouvrage de De l’origine des espèces... Il y explique l’évolution par le jeu de la sélection naturelle opérant sur les variations dues au hasard. Pour lui, les variations sont de faible ampleur et leur accumulation progressive est responsable de l’évolution. Cinquante ans plus tard, Hugo de Vries avance une conception nouvelle (mutationnisme) de l’évolution, dans le cadre de laquelle la sélection se ferait par saut brusque. La découverte des lois de Gregor Mendel sur l’hérédité a permis de reformuler la théorie de Darwin (néodarwinisme) en donnant une explication quant à l’apparition et à la transmission héréditaires des variations spontanées observées dans les populations naturelles. De même, à la fin du 20ème siècle, s’élabore une théorie (néomutationnisme) qui, sans contredire le darwinisme, tend à réduire l’importance de la sélection naturelle. Dans la théorie de Kimura Motoo, dite « neutraliste », les mutations génétiques s’avèrent neutres vis-à-vis d’elle. C’est en se maintenant aux cours des générations que celles-là constituent un facteur d’évolution. Cent cinquante ans après Darwin, les thèses qui s’opposèrent à lui (créationnisme) ont encore des partisans, qui agissent en groupes de pression."

Je rappelle que la science, ce n'est ni une idéologie et ni une croyance (à l'inverse de l'islam):

Science (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... nce+#70678
"Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales"

Science (dictionnaire Reverso) http://dictionnaire.reverso.net/francai ... on/science
"Ensemble de connaissances sur un fait, un domaine ou un objet vérifiées par des méthodes expérimentales"  
___

Sciences naturelles (dictionnaire ...) http://www.linternaute.com/dictionnaire ... aturelles/
"Étude de tout ce qui se rapproche à la nature. Les sciences naturelles englobent ainsi l'astronomie, la botanique, la zoologie et la géologie."

Je rappelle que grand singe = anthropomorphe

anthropomorphe (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... orphe#3897
"Singe catarhinien sans queue ni callosités fessières, muni de 32 dents, se déplaçant par brachiation ou marche bipède, tel que le gibbon (famille des hylobatidés) et les pongidés (chimpanzé, gorille, orang-outan). [Les anthropomorphes forment une superfamille.]"

Image
Auteur : Karlo
Date : 25 nov.16, 01:11
Message :
La théorie de l'évolution dit que nous descendons du poisson
Attention à ce genre de raccourcis.

On ne descend pas plus du poisson qu'on ne descend du singe.
Auteur : Erdnaxel
Date : 25 nov.16, 02:27
Message :
Karlo a écrit :On ne descend pas plus du poisson qu'on ne descend du singe.


de la vidéo (je remplace juste homme par humain, car c'est la même chose pour la femme)
"L'humain descend t'il du singe? Voilà une expression galvaudée, qui est complétement fausse. Puisque l'humain ne descend pas du singe. Soyons tout de suite rassurés, l'humain fait partie des singes [...] L'expression "l'humain descend du singe", est complètement stupide. Puisqu'on sait depuis trois siècles que parmi les singes, il y a des grands singes qui ressemblent bien plus à nous qu'aux autres singes. Du coup, ça change complétement notre façon (notamment) de considérer quelle est la place de l'humain dans la nature actuelle.[...] On a toujours en tête un vieux schéma qui est hérité d'Aristote et de la pensée grecque classique qu'on appelle l'échelle naturelle des espèces [...] quand on dit l'humain descend du singe: ça a deux conséquences 1) pourquoi le singe n'a pas évolué (ricanement des babouins dans la savanes) 2) ok on descend du singe mais caché ce singe que je ne saurai voir. Donc à cause de ça ( à cause de 1) et de 2) ) on a perdu un siècle pour comprendre nos origines communes."
"

____

Espèce (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... a8ce#30950
"Ensemble d'individus animaux ou végétaux, vivants ou fossiles, à la fois semblables par leurs formes adultes et embryonnaires et par leur génotype, vivant au contact les uns des autres, s'accouplant exclusivement les uns aux autres et demeurant indéfiniment féconds entre eux."

Race (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... race/65899
"Population animale résultant, par sélection, de la subdivision d'une même espèce et possédant un certain nombre de caractères communs transmissibles d'une génération à la suivante."

Le Chimpanzé commun et le Chimpanzé Bonobo font partie de la même espèce. Le Bonobo n'est pas une race différente du Chimpanzé commun.
Image

Chimpanzé commun (Pan troglodytes) http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie ... %A9/178175
"Il existe actuellement deux espèces de chimpanzés : le chimpanzé commun, le plus courant, ou Pan troglodytes, et le bonobo (Pan paniscus), ou chimpanzé pygmée.
Les chimpanzés sont bien adaptés à la vie arboricole : corps svelte, bras longs et puissants, pouces des mains et des pieds opposables aux autres doigts. Dans les arbres, ils se déplacent le plus souvent à quatre pattes sur les branches. Sinon, ils se suspendent par les mains, avançant chacun des bras alternativement : c'est la brachiation. Le chimpanzé a un mode de locomotion mixte, terrestre et arboricole. La recherche de nourriture s'effectue essentiellement dans les arbres, mais les déplacements supérieurs à une cinquantaine de mètres, pour aller d'un arbre porteur de fruits à un autre, s'effectuent au sol. Mais, même là, la marche bipède est rarement pratiquée, et la course est occasionnelle. Au sol, ils marchent en prenant appui sur leurs pieds posés à plat, et aussi sur le dos des doigts des mains.
Vernon et Frances Reynolds, qui les ont observés en Ouganda, sont d'accord avec Jane Goodall, qui les a étudiés en Tanzanie, pour dire que les chimpanzés passent de 50 à 70 % de leur journée dans les arbres. Ils y font même souvent la sieste (et y passent la nuit, dans des nids).
Les aptitudes sensorielles des chimpanzés sont semblables à celles de l'homme : l'odorat est très peu développé et la vue prédomine. Comme chez tous les primates, les yeux ont une position très antérieure. Ils ont migré, au cours de l'évolution, vers l'avant de la tête, ce qui a permis la vision en relief. En même temps, les parties du cerveau correspondant se sont développées. Les primates diurnes ont aussi acquis la vision des couleurs et celle du relief. Cela aide les doigts agiles des singes à parvenir à des manipulations délicates. Elle est également très précieuse pour évaluer les distances, ce qui est essentiel à des animaux se déplaçant dans les arbres.
Le chimpanzé, comme les autres grands singes, est remarquable par le grand développement de son cerveau. Le volume de la boîte crânienne est d'environ 360 cm3 (500 chez les gorilles ; 1 400 chez l'homme). Mais, le poids relatif du cerveau n'est pas un critère d'intelligence, car, en proportion, le cerveau est plus lourd chez les petits singes que chez les grands. Ce grand développement du cerveau permet au chimpanzé une vie sociale très riche. Il lui permet également de résoudre des problèmes quelquefois complexes, notamment en utilisant des outils.
Le chimpanzé commun a 32 dents, comme les autres singes anthropoïdes et l'homme. Elles sont assez peu spécialisées.
Les incisives ont une forme de spatule, alors que les molaires ont des pointes, ou cuspides, très peu marquées. Ces formes de dents sont liées à leur régime végétarien et à prédominance frugivore, qui ne requiert pas d'adaptation poussée. Pour la même raison, la mâchoire du chimpanzé est peu développée, par rapport à celle du gorille, par exemple.
Le dimorphisme sexuel est peu prononcé : les mâles sont plus grands et plus lourdement bâtis. Ils ont également des canines plus grandes que celles des femelles, qui leur servent lors des combats ; ils peuvent ainsi s'infliger des blessures parfois mortelles. Les femelles qui ont des jeunes avec elles sont beaucoup plus sédentaires que les mâles. Les naissances sont relativement rares, car l'espèce est peu prolifique.
2.1. Quatre ou deux sous-espèces ?
Le chimpanzé commun est lui-même divisé en quatre sous-espèces, qui n'ont pas de nom français. La première, Pan troglodytes troglodytes, la plus courante, a le visage rosé, qui ne devient noir qu'en vieillissant. Ce chimpanzé devient chauve très jeune, et les mâles possèdent une barbe réduite. On le trouve généralement depuis le sud-est du Nigeria à l'ouest du fleuve Congo et de l'Oubangui.
La seconde est Pan troglodytes verus dont la partie inférieure du visage est claire : les mâles possèdent une véritable « barbe » avec des poils plus longs et plus fournis sur la gorge ; leur front se dégarnit avec l'âge. Cette sous-espèce vit en Afrique de l'Ouest, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée et Guinée-Bissau, au Liberia, au Mali, au Sénégal et en Sierra Leone. C'est la plus rare et la plus menacée (environ 15 000).
La troisième est Pan troglodytes vellerosus, au Cameroun et au Nigeria.
Enfin, Pan troglodytes schweinfurthi a le visage sombre, des poils denses sur la tête, même chez les vieux individus. On le trouve à l'est de l'aire de répartition de l'espèce, c'est-à-dire au nord du fleuve Congo, de l'Oubangui aux grands lacs. Cependant, comme il existe d'une façon générale de grandes variations morphologiques entre individus, ces quatre sous-espèces restent assez mal définies et des études génétiques récentes suggèrent soit de les réduire à deux clades principaux, P. t. vellerosus en Afrique de l'Ouest et P. t. troglodytes en Afrique centrale et orientale (Gonder et al. 2006), soit que ces variations sont trop infimes pour justifier cette différenciation (Fischer et al. 2006). Mais le maintien de cette division se justifie par les mesures de conservation à prendre pour protéger l'espèce."


Bonobo (pan paniscus) http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie ... %A9/178175
"La deuxième espèce est le chimpanzé pygmée, ou nain, dit bonobo (Pan paniscus). Les deux premiers noms lui conviennent mal, car il n'est pas plus petit que son cousin, seulement plus légèrement bâti. Son visage est plus longiligne, ses membres plus allongés. Son pelage et sa face sont complètement noirs. Le bonobo ressemble beaucoup au chimpanzé commun, à la fois par sa morphologie et par ses mœurs. Il n'a été érigé au rang d'espèce qu'au début du xxe siècle : en 1929, le zoologiste allemand Ernst Schwartz, examinant un crâne de chimpanzé au musée du Congo belge, lui trouva une forme inhabituelle et, un peu hâtivement peut-être, en conclut qu'il avait affaire à une nouvelle espèce. Cependant, ce n'est pas non plus une erreur, puisque son observation fut confirmée par la suite, après examen de spécimens qui appartenaient à des musées de nombreux pays. C'est une espèce rare. On ne la trouve qu'à l'ouest de la République démocratique du Congo, dans la grande boucle que forme le fleuve Congo. Les deux espèces de chimpanzés ne se mélangent donc pas. Le chimpanzé commun vit dans des habitats variés, humides et boisés dans le meilleur des cas, mais pas forcément. Le bonobo, lui, a un habitat plus spécialisé, puisqu'il n'occupe que la forêt dense humide de plaine. Ce qui, de fait, change sa façon de se nourrir : comme le bonobo vit dans un milieu plus riche, il ne passe que 30 % de son temps à manger, là où son cousin passe déjà 40 % du sien dans les régions les plus favorisées comme le parc de Gombe, en Tanzanie. Et le bonobo n'utilise pas d'outils, tant la nourriture est abondante.
Les effectifs actuels sont estimés entre 29 500 (1997) et 50 000 (2001) individus, répartis sur environ 350 000 km2. On estime cependant que d'ici 2045 sa population aura diminué de plus de 50 % par rapport aux années 1970. Les bonobos – comme les autres chimpanzés – vivent en communautés qui se scindent en petits groupes ; cependant, comme ils vivent dans un milieu moins changeant, là aussi, les sous-groupes sont de taille et de composition moins variables. Les groupes unisexués (composés soit uniquement de mâles, soit uniquement de femelles) sont très rares."

Auteur : Karlo
Date : 25 nov.16, 03:36
Message : Je n'ai pas compris si c'était une réponse à ma remarque ou pas.
Auteur : pourquoipas
Date : 25 nov.16, 04:31
Message :
On ne descend pas plus du poisson qu'on ne descend du singe
Bonjour Karlo,

Pourquoi ne faut il pas le dire ainsi ?
Auteur : Karlo
Date : 25 nov.16, 05:42
Message : Bonjour,

Pour ce qui est du singe, le post d'Erdnaxel ci-dessus l'explique pas mal. Dire que nous descendons des singes n'a pas de sens en termes biologiques puisque nous faisons partie des "singes" (l'infra-ordre des Simiiformes pour le terme biologique https://fr.wikipedia.org/wiki/Simiiformes ). Les singes comme les chimpanzés ou les gorilles sont nos cousins : ils sont tout autant des simmiformes que nous le sommes nous-mêmes.

Dire que nous descendons des singes serait comme dire que nous descendons des tétrapodes (les animaux munis de 4 membres).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tetrapoda
Ou que nous descendons des vertébrés. Nous avons nous-même des vertèbres et sommes donc des vertébrés. Quel sens y a t-il alors à dire que nous descendons des vertébrés ?


Une expérience simple permet de se faire un peu à l'absurdité fondamentale de cette assertion :

Diriez-vous que les chimpanzés ou les gorilles descendent du singe ?
Est-ce que ca aurait un sens de se demander si le macaque ou le ouistiti descendent du singe ?
Et bien nous sommes exactement dans le même cas qu'eux.




Pour les poissons c'est le même principe.

Dirions-nous qu'une carpe descend des poissons ?



Bon, il faut dire quand même que c'est encore un peu plus compliqué parce que depuis le développement de la phylogénie, "poisson" n'est plus un clade biologique.
Mais on ne va pas rentrer dans ces détails ici.
J'ai trouvé cette image qui illustre un peu la question :

Image


Le plus simple est de regarder un arbre phylogénétique de l'espèce humaine.



Voici une partie de la classification phylogénétique de l'humain. Tout ca, c'est ce que nous "sommes", au sens biologique du terme (je vous laisse chercher les caractéristiques de chaque groupe si ca vous intéresse).

On va partir du plus petit échelon pour l'humain : l'espèce.
De bas en haut de cette liste, les taxons sont tous des clades qui incluent tous ceux qui se trouvent au-dessus d'eux.
J'ai mis quelques exemples d'autres animaux pour mieux se situer par rapport à eux.


L'humain est ainsi un homininé comme l'est aussi le chimpanzé, un vertébré comme le sont aussi le chimpanzé et la baleine bleue, un Rhipidistia comme tous les tétrapodes ainsi que les dipneustes (qui sont souvent dits "poissons" ), un Osteichthyes comme le sont aussi la plupart des "poissons" un bilatérien comme le sont aussi le chimpanzé, la baleine bleue et les diverses mouches. Il est aussi un eucaryote comme le sont aussi le chimpanzé, la baleine bleue, la mouche et la carotte. etc

Je précise que j'ai volontairement sauté des étages de la classification pour que ce soit un peu plus parlant et surtout moins long.

A lire toujours en gardant à l'esprit que chaque échelon inclut tous ceux qui se trouvent au dessus de lui


Espèce : Homo sapiens

Genre : Homo : inclut les espèces fossiles comme Homo neanderthalensis ou Homo erectus et ne comprend plus, existant aujourd'hui, que la seule espèce Homo sapiens.

Hominines : inclut les genres Australopithecus et Homo.

Homininiens : inclut les deux espèces de chimpanzés et les Hominines.

Homininés : inclut les précédents + le gorille

Hominidés : l'orang-outan

Hominoïdés : on ajoute les gibbons

Catarrhiniens : les singes dits "de l'ancien monde" (ceux qui n'ont pas de queue, contrairement aux singes américains)

Simiiformes : tous les singes.

Haplorrhiniens : singes + tarsiers

Primates

Euthériens : les Xénarthres et les Afrothériens pour compléter les mammifères placentaires

Thériens : nous partageons ce stade avec les marsupiaux

Mammifères : Tous les précédents cités plus les monotrèmes (ornithorynques et échidnés)

Amniotes : s'ajoutent les anciennes classes des reptiles ("reptile" est comme poisson : ce n'est plus un clade au sens biologique du terme) et des oiseaux

Tétrapodes

Sarcoptérygiens : s'ajoutent à tous les précédents les dipneustes puis cœlacanthes

Ostéichthyens ou Euteleostomi : s'ajoutent les actinoptérygiens (la majeure partie des "poissons osseux")

Gnathostomes : s'ajoutent les chondrichtyens (requins et raies : ce qu'on appelle les "poissons cartilagineux")

Vertébrés

Deutérostomiens : s'ajoutent les échinodermes (étoiles de mer, oursins…) et hémichordés

Bilatériens : animaux symétriques : s'ajoutent aux précédents, entre autres, les protostomiens qui incluent, entre beaucoup d'autres, différents groupes de vers, les arthropodes (insectes), les mollusques (escargots)

Eumétazoaires : animaux organisés, s'ajoutent aux précédents les cnidaires par exemple

Métazoaires : l'ancien règne animal, s'ajoutent aux précédents différents groupes d'éponges

Opisthocontes : s'ajoutent les champignons


Eucaryotes : Le domaine Eukaryota de la classification classique, êtres vivants à cellules à noyau ; s'ajoutent aux précédents listés ci-avant la lignée verte (algues vertes, algues rouges, plantes à fleurs), la lignée brune (algues brunes…) et toute une collection de groupements d'espèces unicellulaires








Remarque importante : ceci est une classification phylogénétique de l'humain. C'est la seule raison pour laquelle c'est lui qui est au sommet.

On peut faire la même chose pour n'importe quel autre animal connu, et ce sera alors cet animal là qui sera au sommet.



Si nous le faisons pour la carpe commune (Cyprinus carpio), ce sera ce nom d'espèce là qui se trouvera au sommet, à la place d'Homo sapiens.

Ce que nous constaterons alors, c'est qu'en partant du bas de la classification que je viens de faire, nous auront exactement la même chose jusqu'à l'échelon des Ostéichthyens . Et ce n'est qu'en remontant encore plus haut que la lignée des humains et des carpes communes commencera à diverger.

Si nous prenions les requins ou les raies, alors nos lignées se sépareraient au niveau des Gnathostomes : nous en sommes, et les requins en sont aussi.
Par contre, le groupe des Gnathostomes est lui-même subdivisé en plusieurs groupes, qui ont évolué séparément : nous, nous faisons partie de la subdivision des Ostéichthyens, et pas les requins.



A aucun moment nous ne descendons de la carpe, ou d'aucun autre "poisson". Par contre, nous sommes des Ostéichthyens, tout comme les carpes.
Et nous sommes aussi des Gnathostomes, comme tous les Ostéichthyens ainsi que les poissons cartilagineux.

Exactement de la même manière que nous ne descendons d'aucun singe : nous en sommes tout autant que n'importe quel chimpanzé, gorille ou macaque.


Je précise ca parce que l'idée que nous "descendons" du singe ou du poisson vient d'une mauvaise lecture qui se situe à ce niveau : il s'agit de considérer qu'à un moment, nos ancêtres étaient des singes (ou des poissons), mais qu'ensuite nous avons continué notre évolution jusqu'à ne plus en être, tandis que les autres singes (ou les poissons) seraient, eux, resté des singes (ou des poissons).
C'est faux, et c'est ce qu'implique de dire qu'on "descend" des singes ou des poissons.

Je ne sais pas si c'est hyper clair.
Je peux répondre aux questions ou préciser des trucs si ca vous intéresse.
Auteur : J'm'interroge
Date : 25 nov.16, 06:31
Message : Merci Karlo pour cet excellent exposé.

Ça fait du bien d'avoir ici parmi nous de vrais hommes de science.
-----------> (Car les pseudos ingénieurs à la logique bahai'e ça saoule...)

:wink:
Auteur : Karlo
Date : 25 nov.16, 06:52
Message : De rien.

Ca me fait plaisir si ca intéresse au moins une personne.
J'ai peu d'espoir que les créationnistes s'interessent à la théorie de l'évolution dans la mesure où il est bien plus simple pour eux de l'attaquer sous la forme d'un homme de paille.
Auteur : J'm'interroge
Date : 25 nov.16, 08:20
Message : Ça m'intéresse comme tout ce qui touche à la science. Surtout quand c'est très clair comme ici.

Quant aux créationnistes, je suis porté à penser qu'ils préfèrent une histoire inventée en guise d'explication fourre tout, que l'analyse des faits et l'étude des travaux scientifiques...

Les faits, ils ne les analysent pas, puisqu'ils pensent connaître l'origine des choses. Pourquoi les comparer, les interroger, en tirer des lois, puisqu'ils sont persuadés de connaître les réponses ?
Pour eux c'est très simple : tout s'explique par Dieu car Dieu est le Créateur, il est Tout Puissant et parce qu'il l'a voulu ainsi...
Dire que les choses ont pu se produire autrement que comme c'est écrit dans leur livre révélé ou que la diversité des êtres vivants ne prouve pas la Sagesse divine, est tout bonnement impensable...

Leur expliquer, ce serait comme expliquer à un fou qu'il n'est pas la réincarnation du christ quand il le croit...

J'aime bien aussi quant il disent que l'évolution "n'est qu'une théorie" et que par conséquent rien n'est prouvé... Ils n'ont pas compris qu'une théorie scientifique validée est une connaissance objective structurée, car ils confondent théories scientifiques et modèles théoriques...

Bref... Oui cela m'intéresse de lire autre chose que des sourates ou des versets censés nous prouver ceci ou cela, pour la bonne raison selon eux que c'est écrit dans un livre où l'on y lit que c'est Dieu lui-même qui s'y exprime et que par conséquent : ce ne peut être que la vérité...

Misère !
Auteur : prisca
Date : 25 nov.16, 08:33
Message :
J'm'interroge a écrit :Ça m'intéresse comme tout ce qui touche à la science. Surtout quand c'est très clair comme ici.

Quant aux créationnistes, je suis porté à penser qu'ils préfèrent une histoire inventée en guise d'explication fourre tout, que l'analyse des faits et l'étude des travaux scientifiques...

Les faits, ils ne les analysent pas, puisqu'ils pensent connaître l'origine des choses. Pourquoi les comparer, les interroger, en tirer des lois, puisqu'ils sont persuadés de connaître les réponses ?
Pour eux c'est très simple : tout s'explique par Dieu car Dieu est le Créateur, il est Tout Puissant et parce qu'il l'a voulu ainsi...
Dire que les choses ont pu se produire autrement que comme c'est écrit dans leur livre révélé ou que la diversité des êtres vivants ne prouve pas la Sagesse divine, est tout bonnement impensable...

Leur expliquer, ce serait comme expliquer à un fou qu'il n'est pas la réincarnation du christ quand il le croit...

J'aime bien aussi quant il disent que l'évolution "n'est qu'une théorie" et que par conséquent rien n'est prouvé... Ils n'ont pas compris qu'une théorie scientifique validée est une connaissance objective structurée, car ils confondent théories scientifiques et modèles théoriques...

Bref... Oui cela m'intéresse de lire autre chose que des sourates ou des versets censés nous prouver ceci ou cela, pour la bonne raison selon eux que c'est écrit dans un livre où l'on y lit que c'est Dieu lui-même qui s'y exprime et que par conséquent : ce ne peut être que la vérité...

Misère !
Il ne faut pas croire que les croyants soient sans cervelle.

Le Créationnisme c'est simple : DIEU EST TOUT PUISSANT ET DIEU CREE TOUT CE QUE DIEU VEUT.

Mais là où tu passeras à côté d'éléments qui éclairent dans la Bible, je vais les relever et dire.

La Lumière est apparue avant que le Soleil ne soit créé.

Par conséquent les photons sont corpuscules et onde.

Il y a une dualité qui existe dans les théories aujourd'hui, cet élément nous fait exploiter d'autres sources théoriques.

Puisque la Lumière fut avant même que le soleil soit, la Lumière n'a pas besoin d'une source radiante pour être.

Les photons sont autonomes.

Par conséquent ils sont synergiques.

Par conséquent ils sont composés d'une masse.

Et cette masse est électro magnétique et l'observation nous montre "l'onde".

Il y a comme cela des indications dans la Bible à ne pas négliger.

Et grâce à cela, peut être que l'homme finira pas domestiquer la Lumière pour la rendre énergie, plus de nucléaire.

Tu sais nous sommes à l'aube de notre savoir, il faut régler notre problème de pollution, Dieu a anticipé en donnant cette indication précieuse dans la Bible car nous savons que la vitesse de la lumière est l'étalonage de la vitesse la plus vite constatée mais "dans la vitesse de la lumière elle même" n'y aurait il pas possibilité d'accélération ? Nous connaissons la décélération ou plutôt la compression de la longueur de l'onde, puisque les rayons UV en témoignent, avons nous exploité l'accélération de l'onde ?

Non pas encore.
Auteur : Karlo
Date : 25 nov.16, 08:49
Message : C'est une parodie des concordistes ou c'est sérieux ?
Auteur : prisca
Date : 25 nov.16, 08:59
Message :
Karlo a écrit :C'est une parodie des concordistes ou c'est sérieux ?
Non, pas une parodie.

Il faut bien pallier au problème de pollution, énergie au charbon, échappement pots d'échappement, nucléaire etc ....

Pourquoi Dieu n'aurait pas tendu une perche pour que nous la saisissions.

Je ne suis pas physicienne mais je suis curieuse de nature, ça n'enlève rien.

Et être croyante n'enlève rien, bien au contraire, puisque je vais voir, que dans sa grande Miséricorde Dieu pourrait nous aiguiller pour trouver solution à notre problème.

Pourquoi pas.

Maintenant l'avenir nous le dira.

Ceci dit, je me suis documentée, j'ai essayé de comprendre l'expérience "les fentes de Young" ainsi que le chat de Schrödinger.

A partir du moment où tu as cette volonté de pouvoir assimiler des théories, rien n'est exclu pour que quiconque puisse au moins comprendre, tout comme la théorie de l'expansion de l'Univers que je trouve incomplète car il reste des probabilités qui n'ont pas été exploitées, alors remettre la théorie du big bang en question parce qu'il y a une évidence à mes yeux qui ne peut pas se conjuguer, pourquoi pas, nous sommes tous des etres pensants et non dépourvus de matière grise, il suffit de se donner la peine quelque fois et ne pas se dire, ce domaine là n'est pas de mon ressors.
Auteur : Karlo
Date : 25 nov.16, 09:03
Message : Le problème, c'est que ton exposé concordiste ci-dessus souffre des mêmes énormes carences et failles logiques que les autres exposés concordistes.


Quant à savoir si ton ami imaginaire peut t'aider à faire des découvertes scientifiques, c'est une question qui n'a pas de pertinence pour ceux qui ne croient pas à son existence.

Ce qu'on peut dire, par contre, c'est que le raisonnement croyant est radicalement incompatible avec le raisonnement scientifique.
Auteur : prisca
Date : 25 nov.16, 09:08
Message :
Karlo a écrit :Le problème, c'est que ton exposé concordiste ci-dessus souffre des mêmes énormes carences et failles logiques que les autres exposés concordistes.


Quant à savoir si ton ami imaginaire peut t'aider à faire des découvertes scientifiques, c'est une question qui n'a pas de pertinence pour ceux qui ne croient pas à son existence.
Si demain le photon se révèle être onde et à la fois corpuscule, je dirais moi, merci Seigneur, libre à toi de dire, c'est bien, je suis content, enfin un monde sans pollution.

C'est tout.
Auteur : Karlo
Date : 25 nov.16, 09:16
Message : Le photon n'est ni onde ni corpuscule. Il a par contre des propriétés habituellement liées à ces deux choses.
Mais enfin bon, là n'est pas la question.

Si tu tiens absolument à remercier une entité magique pour ca, grand bien t'en fasse. Mais ca n'aura aucun rapport avec la science.



Bref : je ne vois pas très bien le rapport entre ton intervention et le sujet de ce topic : l'évolution biologique.
Auteur : Erdnaxel
Date : 25 nov.16, 11:49
Message :


Fossile (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... sile/34717
"Débris ou empreinte de plante ou d'animal, ensevelis dans les couches rocheuses antérieures à la période géologique actuelle, et qui s'y sont conservés."

Génétique (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... ique#36510
"Relatif à l'hérédité, aux gènes."

Gène (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... A8ne/36501
"Segment d'A.D.N. conditionnant la synthèse d'une ou de plusieurs protéines et, donc, la manifestation et la transmission d'un caractère héréditaire déterminé."

Anatomie (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... tomie#3304
"Science qui a pour objet l'étude de la forme et de la structure des êtres organisés, et celle des rapports des organes qui les constituent : Anatomie humaine, anatomie végétale."

Hominidé (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... 3%a9#40145
"Mammifère primate à locomotion partiellement ou totalement bipède, présentant de fortes aptitudes à la vie sociale et à l'apprentissage, tel que l'homme actuel et les espèces fossiles les plus voisines considérées comme des ancêtres possibles de notre espèce. (Les hominidés forment une famille, du groupe des hominoïdes.)"

Hominoïde (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... afde#40149
"Primate supérieur dépourvu de queue, tel que les gibbons, l'orang-outan, le gorille, le chimpanzé, ainsi que l'homme actuel et ses ancêtres fossiles les plus proches. (Ainsi définis, les hominoïdes constituent un petit sous-ordre de primates, divisé en trois familles : hylobatidés, pongidés et hominidés. D'autres auteurs font des hominidés un sous-ordre distinct et incluent hylobatidés et pongidés dans le très vaste sous-ordre des simiens, au sein duquel ces deux familles forment le groupe des anthropomorphes.)"
Auteur : J'm'interroge
Date : 25 nov.16, 11:59
Message :
prisca a écrit :Le Créationnisme c'est simple : DIEU EST TOUT PUISSANT ET DIEU CREE TOUT CE QUE DIEU VEUT.
Lis bien les trois phrases de ma signature.

:)
Auteur : Inti
Date : 25 nov.16, 12:24
Message : Un croyant est un créationniste qui s'assume et s'affirme. Un athée est un créationniste qui s'ignore. Un agnostique est un créationniste timide. :hi:
Auteur : kaboo
Date : 25 nov.16, 12:25
Message : Bonjour. :)

C'est vrai que mélanger science et religion, c'est comme mélanger science fiction et fantastique.
Dans les 2 cas, le savoir ou la théorie s'oppose à la magie ou à l'irréel.

La science ne nie pas une origine inconnue de la vie, simplement elle cherche à comprendre à définir cette source.

Etant donné que l'homme et les singes ont une origine commune, on ne peut pas dire que l'homme descende du singe.
Dans le cas contraire, on pourrait dire également que les singes sont les descendants de l'homme.

Que l'on soit homme ou insecte, la base de la vie est la même pour tous. Ca s'appelle le code génétique.

En effet, ce qui nous différencie, ce sont nos chromosomes.

Que dire de l'ADN (Acide DésoxyriboNucléique) et de l'ARN (Acide RiboNucléique) ?
Certains peuvent être activés ou désactivés.

ADN non codant.
L’ADN non codant, autrefois appelé improprement ADN poubelle (junk DNA en anglais, terme inventé par le chercheur Susumu Ohno en 1972), désigne l’ensemble des séquences du génome qui ne sont pas traduites en protéines ou qui n'ont pas de fonction biologique identifiée. Une proportion très importante de tous les génomes eucaryotes est composée de cette classe d’ADN dont la fonction biologique est mal connue mais est récemment apparue avoir été sous-estimée. L’ADN non codant peut jouer un rôle dans la régulation de la transcription ou dans l’organisation du génome. De plus, certaines séquences sont transcrites en ARN mais non traduites en protéines, et c’est l’ARN qui a un rôle fonctionnel dans la cellule. Enfin, certaines séquences peuvent aussi ne pas avoir de rôle, ou encore avoir un rôle pour l’instant inconnu.
https://fr.wikipedia.org/wiki/ADN_non_codant

Incroyable. Certains nobles concordistes (merci pour ce mot) sont déjà dessus. :lol:

:lol: :lol: :lol:

Pardon. :oops:

Cordialement. :D
Auteur : Erdnaxel
Date : 25 nov.16, 12:26
Message :


Encyclopédie Larousse http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/homme/58559

Introduction

"En dépit de la position tout à fait particulière au sein du monde vivant que lui confèrent la richesse de sa culture et l'incomparable diversité de ses comportements, l'espèce humaine est néanmoins une espèce animale. Dans la classification biologique, l'homme est un mammifère de l'ordre des primates et de la famille des hominidés, famille qui comprend également ses ancêtres fossiles. En outre, les recherches actuelles sur l'évolution de la lignée humaine conduisent à classer dans la même famille l’orang-outan, le gorille et le chimpanzé, abolissant ainsi certaines frontières biologiques entre l'homme et les grands singes.
Puisque, du point de vue de la biologie, l'être humain est un animal, il doit être défini en fonction des autres espèces animales et selon les caractéristiques qui lui sont propres. Du point de vue des sciences de l'évolution, il possède en outre une histoire, dont les origines remontent à plusieurs millions d'années : la recherche de ces origines, ainsi que l'étude de cette histoire font l'objet d'une discipline particulière, la paléontologie humaine, qui s'appuie sur d'autres disciplines, telles que les sciences de la préhistoire, la génétique et la primatologie."


La place de l'homme dans le monde animal

Doué d'intelligence et communiquant par le langage, l'homme se caractérise également par son cerveau volumineux (dont la masse, rapportée à la masse totale du corps, est la plus importante parmi les animaux vertébrés), par ses mains, qui permettent la manipulation fine d'objets, et par sa station debout, avec une marche sur deux jambes (bipédie). L'ensemble de ces particularités anatomiques et comportementales le distinguent de ses plus proches parents actuels, les chimpanzés.

Classification
Au sein de la classe des mammifères, l'espèce humaine appartient à l'ordre des primates, que l'on divise en deux ensembles, celui des strepsirrhiniens, formé par les lémuriens (jadis appelés prosimiens), les galagos et les loris, et celui des haplorrhiniens, les tarsiers et les « singes » (anciennement simiens). La classification des primates a beaucoup varié depuis l'identification du groupe par le Suédois Carl von Linné (1707-1778). On en a définitivement exclu certains animaux (comme les chauves-souris), mais de nombreux savants du xixe s., tel le Britannique Richard Owen (1804-1892), en ont également retiré l'homme, qu'ils ne souhaitaient pas classer parmi les singes.
Dans le modèle de classification qui tend à s'imposer actuellement, l'homme est bien classé parmi les haplorrhiniens, au sein d'un groupe qui englobe aussi les grands singes (singes anthropomorphes, ou anthropoïdes, tels les chimpanzés). Jusqu'à la fin des années 1990, le modèle dominant séparait ce groupe en trois familles, celle des hylobatidés (gibbons et siamangs), celle des pongidés (orang-outan, gorille et chimpanzé) et celle des hominidés (homme).


Les hominoïdes et l'homme
"Les données paléontologiques recueillies au cours des années 1990, ainsi que des études de biologie moléculaire, rapprochent les premiers ancêtres de l'homme (genre Australopithecus ou Ardipithecus) de ceux des grands singes. On a ainsi créé un nouvel ensemble pour regrouper les hommes, les grands singes et leurs ancêtres fossiles, sous le nom d'hominoïdes (terme jadis réservé aux seuls hommes).
Le groupe des hominoïdes rassemble deux petites familles : la famille des hylobatidés (gibbons) et celle des hominidés, divisée elle-même en deux sous-familles, celle des ponginés (orangs-outans) et celle des homininés (gorille, chimpanzé et homme).
On sait que les hominoïdes étaient autrefois plus diversifiés (au cours d'une période s'étendant entre −15 et −2 millions d'années). C'est particulièrement vrai pour les hominines, tribu de la sous-famille des homininés, réduite aujourd'hui à notre seule espèce (Homo sapiens), mais dont il existe plusieurs représentants fossiles."


L'ascendance de l'homme

Après Aristote (384-322 avant J.-C.), qui décrit et classe de nombreuses espèces animales, et jusqu'au xixe s., les savants considèrent l'homme comme le but ultime d'une création divine et le placent, seul, au sommet de l'échelle des êtres. Quelques-uns, toutefois, tels Galien (130-200), puis Linné, soulignent sa grande ressemblance avec les singes. Pour Charles Darwin (1809-1882), fondateur de la théorie de l'évolution, comme pour Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829), auteur des premières idées évolutionnistes, il ne fait plus de doute que l'homme descend du singe.
En outre, Darwin s'oppose à toute idée de hiérarchie au sein du monde vivant : il n'y voit que le résultat de variations aléatoires conduisant à la diversification des espèces sous l'effet des contraintes extérieures (ce qu'il appelle la « sélection naturelle »). Pourtant, une fois ses idées évolutionnistes admises, l'homme est encore perçu comme une espèce unique, supérieure, issu en droite ligne d'un « chaînon manquant », intermédiaire entre la lignée simienne et la lignée humaine.
Aujourd'hui, si la quête du chaînon manquant peut paraître vaine (aucun être fossile ne s'est vu attribuer ce statut), l'évolution des ancêtres et des proches parents de l'homme n'est plus perçue comme une voie rectiligne, le long de laquelle les caractères primitifs (mode de vie arboricole, petite taille, petit cerveau…) laissent progressivement la place à des caractères humains. Au contraire, les voies évolutives apparaissent multiples, les caractères typiquement humains deviennent incertains et les espèces se multiplient au rythme des découvertes.

Paléontologie et préhistoire
Les outils de pierre taillée, œuvres des ancêtres de la lignée humaine, sont connus depuis l'Antiquité. Pourtant, il faut attendre le xixe s. pour voir la naissance d'une véritable science ayant pour objet l'histoire de l'homme et de son « industrie » (outils et autres vestiges de son activité) avant le développement des premières civilisations. Cette science, qui regroupe aujourd'hui plusieurs disciplines, est la préhistoire.
Le Français Jacques Boucher de Crèvecœur de Perthes (1788-1868) soutient que les pierres taillées retrouvées à côté d'ossements fossiles sont l'œuvre d'hommes préhistoriques. Édouard Lartet (1801-1871), puis Gabriel de Mortillet (1821-1898) définissent la succession des périodes de la préhistoire. La publication de Lartet, Sur l'ancienneté géologique de l'espèce humaine (1860), est considérée comme l'ouvrage fondateur de la paléontologie humaine. L'abbé Henri Breuil (1877-1961) étudie les vestiges archéologiques et les peintures rupestres, interprétant leur évolution.

Les découvertes de fossiles
Au 20ème siècle, le premier parent fossile de l'homme moderne dont on étudie des ossements est l'homme de Neandertal, découvert en 1856. En 1891, sur l'île de Java (Indonésie), un Néerlandais, Eugène Dubois, découvre un fossile baptisé « pithécanthrope », qui se voit attribuer le nom latin de Pithecanthropus erectus, mais que l'on nommera ensuite Homo erectus, en le classant dans le même genre que l'homme moderne, le genre Homo. Les paléontologues qui consacrent leurs travaux aux fossiles humains et pré-humains deviennent des paléoanthropologues.
Le premier australopithèque est découvert en 1924, en Afrique du Sud, par Raymond Dart (1893-1988). Après de longues controverses, les australopithèques sont reconnus, dans les années 1950, comme les plus anciens représentants de la lignée humaine, ce que confirme la découverte, par Mary Leakey (1913-1996) et Louis Leakey (1903-1972) d'un squelette d'australopithèque associé à des outils de pierre taillée, dans les gorges d'Olduvai, en Tanzanie. De nombreux autres hominidés fossiles seront mis au jour sur le continent africain.

L'anthropologie moléculaire
Chacun des chromosomes de nos cellules est constitué d'une longue molécule d'ADN (associée à des protéines). Cet ADN est le support des gènes, qui représentent à la fois le plan d'édification de chaque organisme et les fondements de ses caractères et de ses aptitudes. C'est sur les molécules d'ADN que portent les mutations génétiques qui, lorsqu'elles concernent les cellules reproductrices, peuvent être transmises d'une génération à l'autre. Certaines mutations consistent en des modifications ponctuelles n'ayant pas de conséquence néfaste sur l'individu qui les porte. Elles peuvent s'additionner régulièrement au cours du temps. Ainsi, l'anthropologie moléculaire peut-elle estimer le degré de parenté entre les individus, les populations et les espèces, en fonction des variations observées au sein de portions données de l'ADN, ou des protéines formées à partir de celles-ci.
À la lumière des données recueillies par l'anthropologie moléculaire, les grands singes africains (chimpanzé, gorille) apparaissent plus proches de l'homme que des autres singes. En outre, les mutations ponctuelles s'accumulent à un rythme que les généticiens estiment stable sur de longues périodes. Cette véritable « horloge moléculaire » permet de dater (avec toutefois un large degré d'approximation) le moment où la lignée des grands singes s'est séparée de celle de l'homme. Ainsi, la lignée humaine pourrait-elle avoir divergé de celle des grands singes il y a 8, voire 10 millions d'années, une période pour laquelle on dispose de peu d'indices fossiles.
L'analyse particulière de l'ADN des mitochondries, ces éléments des cellules qui sont transmis par la mère et non par le père (car elles sont absentes de la partie du spermatozoïde qui pénètre l'ovule lors de la fécondation), indique que, si certains ancêtres ont pu migrer hors d'Afrique, notre propre espèce, Homo sapiens, serait apparue en Afrique. C'est le modèle génétique de l'« Ève mitochondriale »."

Auteur : pourquoipas
Date : 25 nov.16, 14:00
Message : Merci Karlo (et aux autres également) d'avoir prit le temps d'expliquer.
Je pense que tu es clair oui, mais ca reste difficile de se représenter tout ca

Je comprends tout et son contraire (au sujet de la génétique et de la sélection naturelle plus particulièrement), je ne sais plus quoi penser :pout:
Auteur : Erdnaxel
Date : 25 nov.16, 14:15
Message : Autres approches de l'évolution de l'homme http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/homme/58559

"La compréhension des mécanismes d'apparition de la lignée humaine se fonde en grande partie sur l'étude des conditions écologiques qui pouvaient régner en Afrique il y a 5 à 10 millions d'années. En effet, conformément à la théorie de l'évolution, les conditions écologiques (climat, ressources alimentaires, compétition avec d'autres espèces…) jouent un rôle fondamental dans l'expression de nouveaux caractères adaptatifs et dans l'apparition d'espèces nouvelles.

L'East Side Story, un scénario abandonné
En 1983, le Français Yves Coppens propose un modèle explicatif de l'origine de la lignée humaine à l'est du continent africain. Il y a environ 8 millions d'années, l'effondrement de la vallée du Rift (qui s'étend de la mer Rouge au Mozambique et parcourt l'est africain) et le soulèvement de la bordure occidentale de cette vallée entraînèrent des changements climatiques. L'est du continent africain s'assécha et se couvrit de savanes, alors que l'ouest demeurait humide et forestier.
Selon cette théorie, les ancêtres communs des hommes et des grands singes auraient évolué séparément de part et d'autre du Rift : à l'ouest, ils seraient demeurés arboricoles, alors qu'à l'est l'environnement faiblement arboré aurait favorisé l'acquisition de caractères pré-humains, notamment la marche bipède. Ce scénario, baptisé par son auteur East Side Story, a été réfuté par Yves Coppens lui-même (2003) à la suite de la découverte de deux représentants de la lignée humaine à l’ouest du Rift, au Tchad : Abel (un australopithèque, baptisé Australopithecus bahrelghazali), en 1995, et Toumaï (Sahelanthropus tchadensis, un membre de la lignée humaine âgé de 7 millions d’années, en 2001.

L'étude des grands singes
Puisque les chimpanzés et les gorilles sont les plus proches parents actuels de l'homme, l'étude précise de leurs aptitudes et de leurs comportements peut aider les paléoanthropologues à comprendre certaines étapes de l'évolution de l'homme.
La Britannique Jane Goodall (née en 1934) a été la première à entreprendre des études sur le terrain (en Tanzanie) du comportement des chimpanzés : ses observations révèlent une organisation sociale et des aptitudes à l'apprentissage (utilisation d'outils) insoupçonnées. D'autres primatologues, comme l'Américaine Dian Fossey (1932-1985) qui étudie les gorilles de montagne au Ruanda, contribuent à réduire l'ampleur du fossé social et culturel traditionnellement placé entre l'homme et les grands singes africains.
En outre, on reconnaît, depuis 1929, deux espèces chez les chimpanzés : le chimpanzé commun (Pan troglodytes) et le chimpanzé « nain », ou bonobo (Pan paniscus). Le bonobo n'a été observé pour la première fois dans son habitat naturel (forêt du sud du fleuve Congo) qu'au cours des années 1970 : outre son comportement social, très « humain », il présente la caractéristique d'être aussi à l'aise dans les arbres qu'au sol, où il marche redressé, ce qui le rend à la fois plus arboricole et plus bipède que les autres grands singes. Ainsi, la locomotion dans les arbres n'interdit-elle pas la bipédie, elle semblerait même dans ce cas la favoriser, la suspension par les bras permettant le redressement du corps.

Le cladisme
Mis au point par l'Allemand William Hennig (1913-1976), le cladisme est une méthode de classification des espèces qui se fonde sur les caractères évolués hérités d'un ancêtre commun. Ainsi, les plumes représentent le caractère évolué, hérité d'un ancêtre reptile (un dinosaure), qui suffit à identifier le groupe des oiseaux. Cette forme de classification, qui recherche les parentés exclusives entre les espèces pour les regrouper, confirme notamment la proximité entre l'homme et les chimpanzés.

L'origine des langues
En comparant les quelques milliers de langues parlées actuellement dans le monde, les linguistes peuvent les regrouper en familles. Or, depuis le milieu des années 1990, l'Américain Merritt Ruhlen soutient, sur la base d'une recherche des mots partagés par toutes les familles de langues actuelles, que celles-ci dérivent d'une seule langue ancestrale, d'origine africaine.

Origine et évolution de la lignée humaine

La lignée humaine est issue de primates vivant en Afrique. On considérait jusqu'au début des années 2000 qu'elle débutait avec les australopithèques, il y a 4 à 6 millions d'années. Cependant, des fossiles découverts en 2000 et 2001 (l'« Ancêtre du Millénaire » [Orrorin tugenensis], daté de 6 millions d'années, et « Toumaï » [Sahelanthropus tchadensis], daté de 7 millions d'années) pourraient représenter des ancêtres plus anciens et plus proches de la lignée des grands singes.

Des origines mystérieuses
Daté d'environ 20 millions d'années, Proconsul, singe au mode de vie largement terrestre, mais à la locomotion quadrupède, était considéré comme l'ancêtre probable des grands singes et des australopithèques. Depuis 1997, on connaît un autre candidat à ce statut : Moropothecus (17 millions d'années), aux mœurs arboricoles, mais dont la capacité à se tenir suspendu aux branches, qui provoquait le redressement du corps, favorisait peut-être la station debout et la bipédie.
Découvert en Afrique de l'Est, le kenyapithèque est peut-être apparenté à l'otavipithèque (Afrique du Sud et Namibie). Ses fossiles, datant de 15 à 12 millions d'années, sont fragmentaires.

Les australopithèques
Deux genres, d'une ancienneté supérieure à 4 millions d'années, représentent les premiers hominidés. Il s'agit du genre Australopithecus (les australopithèques), représenté par au moins quatre espèces, et du genre Ardipithecus (deux espèces mises au jour en Éthiopie : Ardipithecus Ramidus, en 1992, et Ardipithecus kadabba, en 2001). Si les Ardipihecus présentent des caractères les rapprochant à la fois des australopithèques et des grands singes africains (gorille et chimpanzé), la tribu des hominines (lignée humaine) semble bien issue des australopithèques.

http://www.larousse.fr/encyclopedie/ima ... on/1300019
Image

Lucy et les autres australopithèques
L'espèce Australopithecus afarensis est bien connue depuis la découverte, en 1976, du squelette presque complet de « Lucy » (3,2 millions d'années). Célébrée comme notre « arrière-grand-mère », Lucy ne représente pourtant plus les ancêtres directs de l'homme depuis la mise au jour, dans les années 1990, de plusieurs autres fossiles d'australopithèques. Trois espèces, Australopithecus africanus, Australopithecus anamensis et Australopithecus bahrelgahazali, (Abel), se révèlent plus proches de la souche ancestrale du genre humain (Homo) et, parmi eux, Australopithecus africanus possède le crâne le plus « humain ».
L'étude des australopithèques révèle que leur marche bipède était encore imparfaite (petites enjambées accompagnées d'un fort balancement du corps) et qu'ils pouvaient très bien grimper aux arbres. D'une taille comprise entre 1,10 m (Lucy) et 1,50 m, ils avaient un petit cerveau (de l'ordre de 400 cm3) et une face proéminente au niveau des mâchoires (prognathisme).

Les paranthropes
Découverts en Afrique à partir de 1938 et identifiés dans les années 1960 comme des australopithèques « robustes » à cause de leurs fortes mâchoires, les paranthropes ont retrouvé un statut distinct de celui des australopithèques. Contemporains des premiers humains (genre Homo), ils représentent un autre genre d'homininés, à la dentition adaptée à une nourriture végétale coriace (racines, graines…), mais au cerveau plus développé que celui de la plupart des australopithèques. En outre, ils devaient présenter une plus grande aptitude à la bipédie, ainsi qu'une meilleure dextérité manuelle (Paranthropus garhi).
Les paranthropes vivaient durant une période de diversification des homininés, entre 2,5 et 1,4 million d'années, qui faisait suite à l'« âge des australopithèques ». Ils cohabitaient en Afrique avec plusieurs représentants du genre Homo (Homo habilis, Homo rudolfensis, puis Homo ergaster et Homo erectus). Si leurs liens de parenté avec les australopithèques sont encore mal établis (Paranthropus robustus pourrait descendre de Australopithecus africanus), on considère qu'ils se sont éteints sans descendance.

__________________________________________________________________________

Je rappelle pour ceux qui ont des questions sur la théorie de l'évolution, c'est plus dans ce topic qu'il faut aller: "Toutes les réponses sur l'Evolution" http://www.forum-religion.org/sciences/ ... -1350.html
Auteur : Karlo
Date : 25 nov.16, 14:39
Message : Dis nous ce que tu comprends si tu veux. On essaiera de rendre ca plus clair si possible.


Selon la théorie actuelle, il y a 3 mécanismes principaux dans l'évolution : la mutation, la dérive génétique, et la sélection naturelle.
Auteur : pourquoipas
Date : 25 nov.16, 14:39
Message :
Attention! Quand je parle de la théorie de l'évolution, c'est en fonction de la science moderne. Il ne s'agit donc pas de prendre le livre de Darwin pour une finalité.
Il y a des inconnues ? si oui, lesquelles ?
Auteur : Erdnaxel
Date : 25 nov.16, 14:53
Message : Les premiers humains http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/homme/58559

Considéré comme le premier représentant du genre humain, en dépit de nombreuses controverses scientifiques, Homo habilis est apparu en Afrique il y a environ 2,5 millions d'années.

Homo habilis et Homo rudolfensis
Décrit en 1964 par Louis Leakey, John Napier et Philip Tobias, Homo habilis possède un cerveau bien plus volumineux que celui des australopithèques (650 cm3 en moyenne) et une dentition typiquement humaine. Cependant, sa taille demeure comparable à celle des australopithèques (1,10 à 1,40 m) et son squelette traduit un mode de vie à la fois terrestre et arboricole. Une autre espèce, contemporaine, Homo rudolfensis, montre un cerveau plus développé (750 cm3) et des mâchoires plus robustes, combinant des caractères plus humains, mais aussi plus « australopithèques ».
La comparaison des caractères deHomo habilis et de Homo rudolfensis avec ceux des autres membres du genre Homo, d'une part, et ceux des australopithèques, d'autre part, apporte des arguments aux paléontologues qui les considèrent non comme des humains, mais comme des australopithèques « récents ». En outre, si Homo habilis pouvait tailler et utiliser des outils de pierre (d'où son nom d'« homme habile »), cette capacité semble partagée par les derniers australopithèques.

Homo ergaster et Homo erectus
Il y a environ 1,8 million d'années, alors qu'Homo habilis n'a pas encore disparu de la scène préhistorique, Homo ergaster montre toute une panoplie de caractères typiquement humains. Bien plus grand (jusqu'à 1,80 m), c'est un excellent marcheur, doté d'un plus gros cerveau (800 cm3), qui construit les premiers campements et manipule différents outils. L'étude des empreintes de son cerveau sur son crâne permet d'affirmer qu'il maîtrisait le langage.
Avec Homo ergaster, la lignée humaine commence son expansion géographique : d'Afrique, il colonise l'Asie (pratiquement dès la période de son expansion en Afrique, il y a 1,8 million d'années), puis l'Europe (il y a plus d'un million d'années). En Asie, il donnera l'espèce Homo erectus (« pithécanthrope »). Il y eut plusieurs mouvements migratoires et certaines populations de Homo ergaster demeurèrent en Afrique (ou y revinrent). Ces migrations ont favorisé les différenciations génétiques compatibles avec l'apparition d'autres espèces. Quant à la conquête du feu, il est peu probable qu'on puisse l'attribuer à Homo erectus (les foyers les plus anciens clairement authentifiés datent de 450 000 ans).

Neandertal et Cro-Magnon
On a identifié deux espèces, contemporaines de Homo ergaster, qui pourraient être à l'origine des derniers représentants de la lignée des homininés, l'homme de Neandertal et l'homme de Cro-Magnon. Il s'agit d'une part de Homo heidelbergensis (daté de 500 000 ans), africain et, d'autre part, de Homo antecessor, découvert en Espagne (sierra d'Atapuerca) et plus ancien (780 000 ans).

http://www.larousse.fr/encyclopedie/ima ... ne/1005325
Image

Quoi qu'il en soit, les Néandertaliens (Homo neanderthalensis) apparaissent en Europe il y a plus de 200 000 ans, à partir d'une longue lignée de « pré-néandertaliens », tel l'homme de Tautavel, daté de 450 000 ans. Quant à l'homme de Cro-Magnon ou « homme moderne » (Homo sapiens), c'est-à-dire notre espèce, il émerge probablement d'un groupe de « sapiens archaïques » ou « proto-Cro-Magnons », il y a environ 100 000 ans.

http://www.larousse.fr/encyclopedie/ima ... on/1004071
Image

Les Néandertaliens
Longtemps considéré comme une sous-espèce de l'homme moderne (alors appelé Homo sapiens neanderthalensis), l'homme de Neandertal s'en distingue par de nombreux traits morphologiques. Des caractères anatomiques (au niveau de l'oreille interne) permettent de le considérer comme une espèce distincte. Son corps, plus trapu, traduit une adaptation au climat froid qui régnait en Europe durant les périodes glaciaires. À cause de sa face plus oblique et de son crâne allongé, on a fait de lui un être fruste, de faible intelligence. On sait aujourd'hui que son organisation sociale était élaborée. Son cerveau (1 600 cm3) se révèle plus volumineux que celui de l'homme moderne. Bon chasseur et fabricant d'armes et d'outils, il fut le premier à instaurer des rites funéraires.
Les Néandertaliens sont bien répandus en Europe il y a environ 100 000 ans. Une partie de leur population migre ensuite au Proche-Orient et en Asie centrale (il y a environ 75 000 ans). Là, ils rencontrent les précurseurs de l'homme moderne, qui s'installeront en Europe il y a 40 000 ans. C'est à cette époque que les Néandertaliens entament leur déclin. Confinés dans quelques territoires du sud de l'Europe, probablement à cause de l'expansion de l'homme moderne, ils s'éteignent il y a 30 000 ans.

La fin de la diversité humaine
Les opinions divergent quant à l'origine géographique de l'homme moderne. En effet, on trouve ses représentants primitifs (des « proto-Cro-Magnons ») en Asie (notamment en Chine et au Proche-Orient) et en Afrique, et certains voient parmi les pré-néandertaliens d'Europe des précurseurs de l'homme de Cro-Magnon. Pourtant, l'anthropologie moléculaire et les données paléontologiques plaident en faveur d'une origine africaine.
Plus grand que les Néandertaliens et plus robuste que les hommes actuels, l'homme de Cro-Magnon va connaître une formidable évolution culturelle et sociale. Colonisant tout l'Ancien Monde et gagnant l'Amérique et l'Australie, il inaugure une période d'expansion sans précédent de la lignée humaine, dont il est pourtant l'ultime représentant.

Auteur : prisca
Date : 26 nov.16, 00:33
Message :
prisca a écrit :Le Créationnisme c'est simple : DIEU EST TOUT PUISSANT ET DIEU CREE TOUT CE QUE DIEU VEUT.
J'm'interroge a écrit :
Lis bien les trois phrases de ma signature.

:)
Tout connaître à tout est impossible, c'est ce qui est écrit dans ta signature.

Justement, je te répondrais : "Tout connaître à tout est impossible".

Toi, homme, tu ne peux pas prétendre tout connaître à tout, par conséquent, tu ne peux pas connaître que Dieu connaisse tout puisque toi homme tu ne connais rien alors que Dieu connaît tout.

Tu peux avoir là, dans la seconde, 3 lynx qui courent dans ta maison, si Dieu le veut, sans explication aucune, là..... parce qu'à DIEU rien n'est impossible.
Auteur : kaboo
Date : 26 nov.16, 00:38
Message :
pourquoipas a écrit :Il y a des inconnues ? si oui, lesquelles ?
Dans la théorie de la sélection, pas forcément naturelle, l'homme y est pour beaucoup.
Idem pour les OGM (Organisme Génétiquement Modifié).
Que dire des radiations ?
Du réchauffement planétaire ?

Si autrefois, l'évolution dépendait des caprices de la nature, de nos jours, l'homme y est pour beaucoup.

Tu devrais regarder cette vidéo de vulgarisation présenté par Carl Sagan (à partir +/- de minutes 20.
Il est question d'un fleuve ou d'un lac, ... dans lequel il n'y a que des "crabes samouraïs".
Pendant longtemps les hommes se sont demandé pourquoi il n'y avait que ce type de crabe.

Les Japonnais vénéraient les Samouraïs, aussi, lorsqu'ils remontaient les filets de pêches, ils rejetaient tous ceux qui avaient une tête de crabes sur leurs carapaces.
Avec le temps, ils ont fini par comprendre que c'est l'homme qui était à l'origine de cette sélection.


Cordialement. :hi:
Auteur : Erdnaxel
Date : 26 nov.16, 01:57
Message : Les humains, les oiseaux, les poissons, les insectes et les dinosaures sont des animaux. Par exemple:
- un Homo sapiens est un animal
- une cigogne est un animal
- une baleine est un animal
- une guêpe est un animal
- un vélociraptor est un animal

Insecte (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... ecte/43299
"Animal invertébré articulé, respirant par des trachées et dont la tête est indépendante du thorax, qui comprend trois anneaux portant chacun une paire de pattes. (Chez la plupart des espèces, l'adulte a des ailes, ce qui n'est le cas chez aucun autre animal invertébré. Les insectes constituent une immense classe d'arthropodes [1 million d'espèces environ].)"

Arthropode (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... opode#5521
"Animal constitué d'une suite d'anneaux durs extérieurement, souplement articulés entre eux et dont certains portent une paire d'appendices ventro-latéraux (pattes par exemple), eux-mêmes divisés en segments articulés."

Image

Image
Auteur : Erdnaxel
Date : 27 nov.16, 08:15
Message :


Dinosaure (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... aure/25657
"Reptile fossile de l'ère secondaire, dont il a existé de nombreuses espèces aux formes et aux tailles très diverses."

Reptile (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... tile/68528
"Nom de classe de vertébrés tétrapodes tels que lézards, serpents, tortues et crocodiles de la faune actuelle et de très nombreuses formes, parfois géantes, de l'ère secondaire. (Les formes actuelles rampent plutôt qu'elles ne marchent.)"
___

Plante (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... ante#61029
"Pied d'un végétal, c'est-à-dire individu issu d'une graine ou d'un organe pérennant unique."
Auteur : J'm'interroge
Date : 27 nov.16, 09:05
Message :
prisca a écrit :Tout connaître à tout est impossible, c'est ce qui est écrit dans ta signature.

Justement, je te répondrais : "Tout connaître à tout est impossible".

Toi, homme, tu ne peux pas prétendre tout connaître à tout, par conséquent, tu ne peux pas connaître que Dieu connaisse tout puisque toi homme tu ne connais rien alors que Dieu connaît tout.

Tu peux avoir là, dans la seconde, 3 lynx qui courent dans ta maison, si Dieu le veut, sans explication aucune, là..... parce qu'à DIEU rien n'est impossible.

Auteur : Erdnaxel
Date : 27 nov.16, 09:53
Message :


Image

Hominoïde (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... AFde/40236
"Primate supérieur dépourvu de queue, tel que les gibbons, l'orang-outan, le gorille, le chimpanzé, ainsi que l'homme actuel et ses ancêtres fossiles les plus proches. (Ainsi définis, les hominoïdes constituent un petit sous-ordre de primates, divisé en trois familles : hylobatidés, pongidés et hominidés. D'autres auteurs font des hominidés un sous-ordre distinct et incluent hylobatidés et pongidés dans le très vaste sous-ordre des simiens, au sein duquel ces deux familles forment le groupe des anthropomorphes.)"

Hominidé (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... 3%a9#40145
"Mammifère primate à locomotion partiellement ou totalement bipède, présentant de fortes aptitudes à la vie sociale et à l'apprentissage, tel que l'homme actuel et les espèces fossiles les plus voisines considérées comme des ancêtres possibles de notre espèce. (Les hominidés forment une famille, du groupe des hominoïdes.)"

Hylobatidé (définition Larousse) http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... 3%a9#40856
"Nom de famille attribué aux gibbons."
Auteur : pourquoipas
Date : 27 nov.16, 16:10
Message :
Karlo a écrit :Dis nous ce que tu comprends si tu veux. On essaiera de rendre ca plus clair si possible.
Selon la théorie actuelle, il y a 3 mécanismes principaux dans l'évolution : la mutation, la dérive génétique, et la sélection naturelle.
Le schéma de l'évolution naturelle me semble plausible et à la fois, j'ai quelques questions ou rélfexions parasites....

Je comprends qu'on partirait tous d'un seul et même organisme vivant aquatique (qui se nomme ? un eucaryote, c'est ça ? :pout: ), capable de se reproduire seul. Il y en aurait eu qu'un seul, ou bien plusieurs (sans lien entre eux)? est-ce qu'ils différaient un peu les uns des autres ? étaient-ils localisés à divers endroits? pouvaient-il se croiser ? Est-il exclus (ou pas) qu'un organisme semblable mais terrestre (puisque la terre peut-être humide) ait pu lui aussi évoluer ? ce qui pourrait expliquer autrement la diversité ?
Darwin présentait-il cet organisme comme né du fruit du hasard, sans chercher plus loin ? Il me semble que cet organisme est ultra complexe, l'idée d'une intelligence créatrice est totalement exclue ?

Ensuite, si je comprends bien, la mutation entre en jeu, puis la sélection naturelle. Ces deux processus expliqueraient la diversité.
Par contre, je n'ai pas encore entendu parler de la dérive génétique, ou très peu, que je ne différencie pas vraiment de la mutation..

Pour se représenter mentalement l'évolution des espèces, on peut s'imaginer un arbre gigantesque dont le tronc n'a pas une importance capitale, il s'agit plutot de porter attention aux diverses branches et multiples ramifications pour comprendre l'évolution, donc.

Bien que je comprenne un minimum le rôle de la génétique et le principe de la sélection naturelle, c'est dans les faits que j'ai du mal à me les représenter, et ce, pour toutes les espèces, dans la durée...
J'ai du mal à saisir comment on passe d'un poisson par exempe à un être vivant apte à vivre hors de l'eau. Ils ont certes quelques points communs mais aussi beaucoup de différences, indispensables à la survie. La capacité pulmonaire serait attribuée en dernier par exemple? Il y a t-il un ordre dans lequel les choses se font (génétiquement) ? si oui, ca voudrait dire que le processus est plutôt intelligent, non ? (intelligence non abordée dans la théorie me semble-t-il?) Avoir la possiblité d'explorer un autre mondre (aquatique ->terrestre) via du matériel génétique très complexe fabriqué par hasard (si l'on considère que la génétique n'est pas un processus intelligent), je trouve ça... curieux.
Je sais pas si je suis très claire :pout:
Ou alors, pour 100 espèces existantes, la nature en a fait 10, 20 ou 30 fois plus... elle s'est "ratée" plusieurs fois, et parmi toutes ces tentatives, quelques unes ont fonctionné... ? du coup, il n'y aurait plus à y voir une forme d'intelligence..

Dans le "répertoire" de classement de l'évolution, j'ai cru comprendre qu'il manquait énormément d'espèces...parce qu'elles n'existent plus ou bien parce qu'on est pas encore en mesure de tout "répertorier" (trop d'espèces).
Cela dit, a-t-on au moins un seul exemple (sans trou) qui démontre clairement l'évolution d'une espèce aquatique à un espèce terrestre par exemple ? Comment s'est fait la transition, par étapes ? supposées ou prouvées ? Autant j'arrive à imaginer qu'un organisme terrestre, une fois suffisament "résistant", puisse se développer puis que sa génétique mute donnant naissance à une espèce diversifiée, qui devra à son tour être suffisamment "résistance" etc etc. Autant, au niveau de la transition aquatique-terrestre, j'ai plus de mal. Non pas que je l'imagine impossible, mais j'aurais besoin de plus de détails, et puis, comme suggéré plus haut, je n'exclue pas la possibilité d'un développement terrien, indépendant (si j'ai bien compris la théorie, elle dit bien que tout à commencé uniquement dans l'eau). Serait-il impossible ou surprenant que deux organismes vivant primitif (l'un terrien, l'autre aquatique) soient tout de même fait d'un matériel génétique semblable, en partie ?

Aussi, je n'exclue pas la possibilité que certains organismes aient pu évoluer par contraintes environnementales. Un peu comme l'humain aurait perdu, au fil du temps, un muscle du dos qu'il ne travaillait plus (merci l'ergonomie), je me dis que potentiellement, une espèce entière (voire plusieurs) auraient pu, par exemple, adopter des positions vicieuses pour assurer leur survie, et ainsi, influencer leur morphologie (toutefois, j'ai lu qu'on accordait aucun crédit à cette théorie proposée par je ne sais plus qui, bien avant celle de Darwin il me semble).

Sinon,j'ai lu aussi que la philogénie était plus une supposition (sur les liens génétiques) qu'une certitude (alors que de ce que je comprends de la théorie, j'ai plus l'impression qu'elle est-aujourd'hui en tout cas- faite de quelques certitudes quand meme, à ce sujet là notamment)




Kaboo, merci pour la vidéo, je vais regarder ca ; -)
Auteur : Karlo
Date : 28 nov.16, 00:18
Message : Woh... J'aurais préféré une question à la fois ^^

c'est plus facile de répondre à des questions très précises.


D'abord, il faut bien séparer l'abiogenèse de l'évolution : ce sont deux champs d'études différents.
L'évolution n'explique pas comment la vie a émergé. Elle ne sert pas à ca.

Il existe diverses théories qui tentent de décrire comment la vie a pu émergé, et une foule d'expériences sont réalisées dans le but de comprendre.
https://www.youtube.com/watch?v=zU-LUpdAsRM
https://www.youtube.com/watch?v=gTkgSpqQXzg

Ce genre de vidéos didactiques sont facilement trouvables, mais rien ne remplace une vraie bibliothèque scientifique.

Personnellement je connais un peu certaines de ces théories, d'autres beaucoup moins, donc je ne me permettrai pas d'émettre de jugement ici.


Darwin présentait-il cet organisme comme né du fruit du hasard, sans chercher plus loin ?
Darwin ne parle pas d'abiogenèse. Sa théorie ne sert pas à expliquer cela.

Il me semble que cet organisme est ultra complexe
Qu'appelles-tu ultra-complexe ? Il s'agit semble t-il d'un organisme unicellulaire des plus basiques. Ce n'est a priori pas d'une complexité insurmontable.




Pour la dérive génétique, en gros c'est la variation des fréquences alléliques (voir une définition de ce terme si inconnu) à cause des phénomènes aléatoires de la vie, mais non-lié aux mutations génétiques.

Ca peut être dû a de très nombreux facteurs.

L'exemple type, c'est : imagine toi une population d'humains (ou d'autres choses) donnée. Cette population est là, avec son matériel génétique, ses fréquences alléliques, etc
Mais une partie de cette population décide (ou bien se retrouve par hasard, on s'en fout) de s'exiler sur une ile déserte.

La partie de la population qui s'exile pourra facilement avoir une composition différente de celle de la population globale de départ. Et c'est à partir de cette base qu'une nouvelle population va se construire.
Maintenant si on attend des générations et des générations sans contacts entre les deux populations, et bien la population d'exilés se retrouvera fort différente de la population de base. Alors qu'elles n'en formaient qu'une à la base.

Cet article l'explique sans doute mieux que moi : http://www.futura-sciences.com/sante/de ... ique-7461/



J'ai du mal à saisir comment on passe d'un poisson par exempe à un être vivant apte à vivre hors de l'eau.
Tout à fait graduellement.
En fait il n'y a pas de séparation franche entre les amphibiens et les poissons.

Tous les sarcoptérygiens possèdent des caractéristiques qui seront partagées par les tétrapodes.
Les cœlacanthes ont par exemple un proto-poumon qui commence à ressembler à celui des animaux terrestres. Leurs nageoires ont également une ossature qui leur permet de servir de proto "patte".
Les Ceratodontimorpha (comme les dipneustes par ex) sont aussi dans ce cas là. On les appelle les "poissons pulmonés", et ils peuvent carrément sortir de l'eau et se déplacer sur terre avec leurs nageoires osseuses.


Quelles seraient tes questions sur l'évolution des tétrapodes vers une possibilité de sortir de l'eau ?


Ou alors, pour 100 espèces existantes, la nature en a fait 10, 20 ou 30 fois plus... elle s'est "ratée" plusieurs fois, et parmi toutes ces tentatives, quelques unes ont fonctionné... ? du coup, il n'y aurait plus à y voir une forme d'intelligence..
Oui, c'est ca. Des "ratages", il y en a en permanence. Y compris chez l'humain. Les maternités raisonnent de ces questions liées aux malformations génétiques ou aux mutations dangereuses.
En permanence, il y a des mutations qui apparaissent.
Et c'est simplement la capacité de reproduction de leurs porteurs qui va déterminer si elles résistent sur la durée ou non.





Ensuite je dirais qu'il faut faire très attention à la notion d'espèce. On l'utilise par commodité pour pouvoir classer facilement, mais elle apporte aussi un certain nombre de représentations mentales fausses.
Il ne s'agit pas de catégories cloisonnées et nettement identifiables entre elles. Il faudrait plutôt parler d'un continuum d'individus plus ou moins proches selon certains caractères (génétiques, anatomiques... ).
C'est nous qui définissons les "frontières" pour créer des cases, mais elles n'existent pas objectivement.

Par exemple : il n'y a jamais eu de jour où un Homo erectus a donné naissance à un Homo sapiens. De la même manière qu'il n'y a jamais eu d'animal aquatique qui ait un jour donné naissance à un animal terrestre.
Il y a un continuum. Des poissons munis de vessies natatoires, puis de poumons pouvant leur permettre de respirer hors de l'eau.
Des nageoires de plus en plus robustes permettant des mouvements plus faciles hors de l'eau...




si j'ai bien compris la théorie, elle dit bien que tout à commencé uniquement dans l'eau).
Oui. C'est dans l'eau qu'on trouve à la fois les fossiles les plus anciens et les plus simples d'organismes vivants.
Les organismes terrestres qu'on observe apparaissent bien plus tard et sont déjà beaucoup plus complexes.



Sinon,j'ai lu aussi que la philogénie était plus une supposition (sur les liens génétiques) qu'une certitude (alors que de ce que je comprends de la théorie, j'ai plus l'impression qu'elle est-aujourd'hui en tout cas- faite de quelques certitudes quand meme, à ce sujet là notamment)
La philogénie se base sur la proximité de l'information génétique sur les individus.
Ce sont ses principes qui sont à l'oeuvre quand on demande par exemple à la police d'identifier le lien de parenté entre deux individus.
C'est bien plus que des suppositions ^^




Je suis désolé si tu n'as pas le sentiment que je réponde assez précisément à tes questions. C'est toujours plus délicat d'expliquer de très grands principes bien vastes en faisant les démonstrations qui vont avec. Normalement, ca prend la taille d'un manuel universitaire d'expliquer les bases de tout ca ^^
Auteur : pourquoipas
Date : 28 nov.16, 10:42
Message :
Woh... J'aurais préféré une question à la fois ^^
c'est plus facile de répondre à des questions très précises.
D'abord, il faut bien séparer l'abiogenèse de l'évolution : ce sont deux champs d'études différents.
L'évolution n'explique pas comment la vie a émergé. Elle ne sert pas à ca.
Il existe diverses théories qui tentent de décrire comment la vie a pu émergé, et une foule d'expériences sont réalisées dans le but de comprendre.
https://www.youtube.com/watch?v=zU-LUpdAsRM
https://www.youtube.com/watch?v=gTkgSpqQXzg
Ce genre de vidéos didactiques sont facilement trouvables, mais rien ne remplace une vraie bibliothèque scientifique.
Personnellement je connais un peu certaines de ces théories, d'autres beaucoup moins, donc je ne me permettrai pas d'émettre de jugement ici.
Darwin ne parle pas d'abiogenèse. Sa théorie ne sert pas à expliquer cela.

Oui, j'ai posé pas mal de questions désolée
Avec tous les supports contradictoires sur le sujet, ca sème le doute
Mais effectivement, ne rien savoir (comme Darwin) de l'origine de la vie n'empeche pas d'en comprendre certain mécanisme (dont l'évolution par ex)


Il me semble que cet organisme est ultra complexe
--Qu'appelles-tu ultra-complexe ? Il s'agit semble t-il d'un organisme unicellulaire des plus basiques. Ce n'est a priori pas d'une complexité insurmontable.
Ultra-complexe, tel qui l'est présenté par certains cherchant à contredire la théorie de l'évolution et s'attardant sur la complexité de l'organisme de base pour orienter les pensées.
Peu importe..
J'ai compris (le principal je pense) via un de tes liens vidéos "Abiogénèse, l'orignine de la vie"
Pour la dérive génétique, en gros c'est la variation des fréquences alléliques (voir une définition de ce terme si inconnu) à cause des phénomènes aléatoires de la vie, mais non-lié aux mutations génétiques.
Ca peut être dû a de très nombreux facteurs.
L'exemple type, c'est : imagine toi une population d'humains (ou d'autres choses) donnée. Cette population est là, avec son matériel génétique, ses fréquences alléliques, etc
Mais une partie de cette population décide (ou bien se retrouve par hasard, on s'en fout) de s'exiler sur une ile déserte.
La partie de la population qui s'exile pourra facilement avoir une composition différente de celle de la population globale de départ. Et c'est à partir de cette base qu'une nouvelle population va se construire.
Maintenant si on attend des générations et des générations sans contacts entre les deux populations, et bien la population d'exilés se retrouvera fort différente de la population de base. Alors qu'elles n'en formaient qu'une à la base.
Cet article l'explique sans doute mieux que moi : http://www.futura-sciences.com/sante/de ... ique-7461/

Je mets ici une partie de cet article qui m'a permis de mieux comprendre (pour ceux qui comme moi auraient du mal ^^)
Cette différenciation peut être due à un échantillonnage non représentatif du génome, lors de la fondation d'une nouvelle population ou de son histoire, qui provoque une sur-représentativité et une sous-représentativité de certains allèles.




Tout à fait graduellement.
En fait il n'y a pas de séparation franche entre les amphibiens et les poissons.
Tous les sarcoptérygiens possèdent des caractéristiques qui seront partagées par les tétrapodes.
Les cœlacanthes ont par exemple un proto-poumon qui commence à ressembler à celui des animaux terrestres. Leurs nageoires ont également une ossature qui leur permet de servir de proto "patte".
Les Ceratodontimorpha (comme les dipneustes par ex) sont aussi dans ce cas là. On les appelle les "poissons pulmonés", et ils peuvent carrément sortir de l'eau et se déplacer sur terre avec leurs nageoires osseuses.
Quelles seraient tes questions sur l'évolution des tétrapodes vers une possibilité de sortir de l'eau ?
Pas de question

Ensuite je dirais qu'il faut faire très attention à la notion d'espèce. On l'utilise par commodité pour pouvoir classer facilement, mais elle apporte aussi un certain nombre de représentations mentales fausses.
Il ne s'agit pas de catégories cloisonnées et nettement identifiables entre elles. Il faudrait plutôt parler d'un continuum d'individus plus ou moins proches selon certains caractères (génétiques, anatomiques... ).
C'est nous qui définissons les "frontières" pour créer des cases, mais elles n'existent pas objectivement.
Les cases ou classements aident à comprendre et à la fois ca porte à confusion oui
Mais je pense mieux comprendre à présent.


Oui. C'est dans l'eau qu'on trouve à la fois les fossiles les plus anciens et les plus simples d'organismes vivants.
Les organismes terrestres qu'on observe apparaissent bien plus tard et sont déjà beaucoup plus complexes.
Si je comprends bien, on ne peut pas vraiment répondre à la question suivante :
Disposant sensiblement de mêmes matériaux pour se contruire, un organisme aquatique et un organisme terreste pouvaient-ils se développer, indépendamment l'un de l'autre (pas nécessairement à la même période)? et finalement, se ressembler génétiquement ?

La philogénie se base sur la proximité de l'information génétique sur les individus.
Ce sont ses principes qui sont à l'oeuvre quand on demande par exemple à la police d'identifier le lien de parenté entre deux individus.
C'est bien plus que des suppositions ^^
:D
C'est la définition même de la philogénie qui parle de suppositions ": succession des espèces animales ou végétales que l'on suppose descendre les unes des autres et qui constituent le phylum"
Phylum :"Souche primitive d'où est issue une série généalogique; par extension, ensemble constitué par une forme animale ou végétale (espèce ou groupe plus large) et par ses ascendants et/ou descendants supposés".


Ce qui me renvoie à mon questionnement sur une possible (je n'affirme rien, je me questionne juste) vie terrestre indépendante de la vie aquatique, ayant toutefois un matériel génétique semblable (en partie) puisque disposant, de base, de matériaux similaires pour se construire.

Je suis désolé si tu n'as pas le sentiment que je réponde assez précisément à tes questions. C'est toujours plus délicat d'expliquer de très grands principes bien vastes en faisant les démonstrations qui vont avec. Normalement, ca prend la taille d'un manuel universitaire d'expliquer les bases de tout ca ^^
Je sais bien oui ; -)
Merci d'avoir prit le temps d''expliquer, j'y vois plus clair à présent.
Auteur : Erdnaxel
Date : 28 nov.16, 11:50
Message : Biologie http://www.larousse.fr/encyclopedie/div ... ogie/27091

"Ensemble de toutes les sciences qui étudient les espèces vivantes et les lois de la vie. (Synonyme : sciences biologiques.)
Dans son acception la plus large, la biologie correspond aux « sciences de la vie » et couvre tous les aspects de l'étude du monde vivant. Elle regroupe les disciplines consacrées aux animaux, aux végétaux et aux micro-organismes, à leur environnement et à leur évolution. Cependant, on tend à utiliser le terme « biologie » dans un sens plus restrictif, limité aux sciences qui ont pour objets d'étude les cellules et les molécules constitutives des êtres vivants, et dont les applications médicales et industrielles sont multiples.


Les sciences biologiques

L'organisation des sciences biologiques est liée à celle du monde vivant et, pour bien comprendre le découpage de la biologie en différentes disciplines ainsi que les relations entre ces disciplines, il est nécessaire de s'intéresser à la façon dont la vie s'organise et se manifeste, de sa forme la plus élémentaire (la cellule, l'organisme) à la plus complexe (le milieu écologique).

Les niveaux d'organisation du monde vivant

Organismes, populations, milieux

Animaux, végétaux, champignons et micro-organismes (ou « microbes ») représentent l'ensemble des êtres vivants, ou organismes. Chaque organisme se compose d'au moins une cellule, unité élémentaire de la vie, et beaucoup (les « pluricellulaires ») en possèdent des milliards. Ces cellules sont elles-mêmes constituées de molécules, dont les éléments de base sont les atomes.
Les organismes dépendent étroitement de leur environnement, où ils puisent la matière et l'énergie nécessaires à leur survie (eau, lumière, nourriture). L'ensemble des organismes d'un lieu donné, ou biotope, représente une communauté vivante, ou biocénose. L'entité formée par un milieu géographique et une communauté vivante est un écosystème, élément de base de l'environnement naturel. L'ensemble des écosystèmes de la planète forme la biosphère, c'est-à-dire la faible portion de la Terre et de l'atmosphère favorable à la vie.


De la molécule à la biosphère

Molécules, cellules, organismes, biocénoses, écosystèmes : de l'échelle moléculaire à celle de la biosphère, les systèmes biologiques s'organisent en niveaux successifs et emboîtés, qui représentent autant d'objets d'étude des disciplines de la biologie.

Les niveaux moléculaires et cellulaires
Les cellules animales, végétales, ainsi que celles de nombreux organismes unicellulaires (protistes) ont une structure complexe : elles renferment des éléments internes, les organites, impliqués dans les différentes fonctions cellulaires. La cellule des bactéries, relativement plus simple, ne comprend pas d'organites. Les organites sont eux-mêmes des associations de molécules : des macromolécules (grosses protéines, A.D.N., glucides et lipides complexes) et des molécules simples. Entre ces dernières et les macromolécules, on peut distinguer plusieurs niveaux d'organisation.
La biologie cellulaire, ou cytologie, étudie la cellule, sa composition (cloisons, cytoplasme, organites), ses propriétés et ses fonctions (nutrition, croissance, reproduction, échanges avec le milieu environnant, etc.). La biochimie étudie les molécules biologiques et leurs réactions chimiques (mises en jeu lors de la respiration, de la nutrition, de la croissance, etc.). Issue de la biochimie et de la physique, la biologie moléculaire est centrée sur l'étude des macromolécules, à partir des données de la biologie cellulaire et de la génétique. Cette discipline trouve de nombreuses applications en médecine et dans les biotechnologies.

Les niveaux anatomiques
Dans un organisme pluricellulaire (animal, plante), les cellules se regroupent pour former des tissus. Un organe est un assemblage de cellules spécialisées, ou de tissus, réalisant une tâche particulière (les reins des animaux effectuent l'épuration de leur milieu intérieur). Plusieurs organes peuvent être associés dans l'exécution d'une fonction, formant ainsi un appareil (les reins, les uretères, la vessie et l'urètre forment l'appareil urinaire).
L'anatomie est la science spécialisée dans l'étude des organes, de leur structure et de leur agencement dans l'organisme. Les tissus qui constituent les organes sont l'objet d'une discipline de l'anatomie : l'histologie. Quant à la physiologie, elle étudie le fonctionnement des organes, à l'échelle des cellules qui les composent, des tissus, des appareils ou de l'organisme entier.

Les niveaux écologiques
Les organismes ne sont jamais isolés. Au sein d'une même espèce, ils entretiennent entre eux des relations (sexualité, concurrence, etc.) qui structurent les populations présentes dans chaque milieu naturel. En outre, dans un même milieu, plusieurs populations d'espèces différentes cohabitent et interagissent (compétition, prédation, association, etc.). Ces groupements d'êtres vivants sont dépendants de leur environnement physique, avec lequel ils constituent les écosystèmes.
L'écologie étudie les relations entre les êtres vivants et entre ceux-ci et leur environnement à différents niveaux, de la population à l'écosystème. Ses techniques d'analyse, empruntées à différentes disciplines (biologie, physique, chimie, sciences de la Terre, etc.), permettent d'appréhender les écosystèmes dans leur ensemble (la biosphère) et de rendre compte des problèmes d'environnement à l'échelle régionale (pollution, par exemple) ou planétaire (effet de serre).


Autres disciplines de la biologie

On peut également diviser les sciences biologiques, selon les organismes étudiés, en biologie animale, ou zoologie, biologie végétale, ou botanique, et biologie des micro-organismes, ou microbiologie.
D'autres disciplines de la biologie sont consacrées au recensement des espèces vivantes (étude de la biodiversité) et à leur classification (systématique, taxinomie). La structure et l'organisation des formations végétales (forêts, prairies, savanes, etc.) relèvent de la phytosociologie. Le comportement animal est l'objet de l'éthologie et de la psychologie animale (béhaviorisme).
Enfin, des disciplines étudient la reproduction et la croissance des êtres vivants (biologie de la reproduction, embryologie, génétique du développement), la transmission des caractères héréditaires et l'expression des gènes (génétique mendélienne, génétique moléculaire), ainsi que les êtres fossiles et l'évolution (paléontologie)."

Auteur : indian
Date : 28 nov.16, 11:56
Message : pas de Geant, Bon prodigieux...tout à fait divin...que cette quête, élevation, incommensurable progression en science depuis le point tournant de 1844.
Auteur : Erdnaxel
Date : 28 nov.16, 13:08
Message :
Erdnaxel a écrit :La théorie de l'évolution dit que nous descendons du poisson et que nous sommes des grands singes
Je reviens sur ce que j'ai dit tout au début.

Comme beaucoup de gens répètent sans arrêt l'expression galvaudée "l'humain (ou l'homme) descend du singe" et que ça crée l'embrouille. J'ai décidé d'ouvrir ce topic en disant une autre expression galvaudée, qui est "l'humain descend du poisson". Et j'ai ajouté que nous sommes des grands singes (en espérant créer un déclique").

Alors pour expliquer simplement:

Je descends de mon père (appelons-le Mohamed) . Mohamed (homo sapiens) est biologiquement un singe, au même titre qu'un gorille est biologiquement un singe. Donc je descends forcément d'un singe. Comme j'aurai pu dire que je descends d'un homo sapiens (ou d'un grand singe) . Mais là où ça crée l'embrouille, c'est qu'en disant cela, ça peut laisser penser que moi-même je ne suis pas un singe (ou plus un singe) . Ce qui est totalement faux, puisque je suis biologiquement un grand singe (de l'espèce humaine, genre homo sapiens). Après:


De la vidéo (18m10s):
"On peut ainsi reconstituer la grande histoire de la vie qui serait apparu sur Terre, il y a -3,8 milliards d'années. Nous serions tous issu d'un organisme unicellulaire proche des bactéries. Beaucoup plus tard, vers -540 millions d'années, la vie se diversifie. Des êtres pluricellulaires, puis les premiers animaux apparaissent d'abord dans les océans. Puis les plantes et les animaux colonisent la Terre ferme. À partir de moins de -225 millions d'années, ce sont les dinosaures qui dominent le monde. La majorité d'entre eux disparaît, il y a -65 millions d'années."

Si je remonte mon arbre généalogique. À un moment donné, je vais tomber sur un poisson. Donc je peux dire aussi que je descends du poisson. Mais par contre, je ne suis pas pour autant biologiquement un poisson.
Auteur : J'm'interroge
Date : 28 nov.16, 19:34
Message :
indian a écrit :pas de Geant, Bon prodigieux...tout à fait divin...que cette quête, élevation, incommensurable progression en science depuis le point tournant de 1844.
Oh je sens qu'il veut encore nous caser son blabla'isme celui-là !
Auteur : Karlo
Date : 29 nov.16, 00:19
Message : C'est dommage que les créationnistes ne profitent pas des ressources à leur disposition pour se renseigner un peu sur les théories qu'ils prétendent pourtant démonter...

Pourtant tout est là...

Le résultat, c'est que les discours créationnistes sont d'une part bourrés de sophismes divers et variés (hommes de paille, appel à l'ignorance, appel à l'autorité, procès d'intention, généralisation abusive, pente glissante, .... presque tous peuvent avoir leur place dans le discours créationniste.

Et d'autre part, tout simplement à côté de la plaque : étant donné qu'ils n'utilisent pas de concept ou de catégories scientifiques (ou quand ils essayent, ils le font mal, comme avec la notion de "hasard" par exemple).
Or c'est problématique, parce qu'on ne peut pas vraiment répondre à un discours aussi mal construit.
Il faudrait d'abord débunker tous les biais, toutes les mauvaises utilisations, toutes les inventions, tous les mensonges. Ca prend du temps, et pour un résultat nul puisque celui qui veut absolument croire croira, peu importent les preuves qu'il aura ou non.




Ce qui amène à la question : est-il utile de parler d'évolution aux créationnistes, et si oui, comment ?
Auteur : John Difool
Date : 29 nov.16, 01:08
Message :
Karlo a écrit :Ce qui amène à la question : est-il utile de parler d'évolution aux créationnistes, et si oui, comment ?
Comme j'avais répondu sur un autre de tes sujets : il faut à mon sens parler d'abord du fonctionnement de la méthode scientifique avant de parler des théories qui en résultent. Sinon, on se retrouve avec des arguments du type "tu as ta théorie et moi j'ai la mienne", complètement hors de propos vu que les méthodes à l'origine des deux "théories" (scientifique et créationniste) ne peuvent absolument pas être mises sur le même plan d'un point de vue rigueur. Tant qu'on adhère au leitmotiv "toutes les théories sont kiff-kiff" alors il ne sert à rien d'expliquer ce que dit une "théorie" issue d'une méthode en particulier.
Auteur : Erdnaxel
Date : 29 nov.16, 02:23
Message :
Karlo a écrit :C'est dommage que les créationnistes ne profitent pas des ressources à leur disposition pour se renseigner un peu sur les théories qu'ils prétendent pourtant démonter...
:interroge: Bien des créationnistes (sur le fond) s'en fichent pas mal de la vérité scientifique (parfois ils ne comprennent même pas ce que veut dire le mot science). Ils suivent une doctrine religieuse (ou une doctrine sectaire) et ils cherchent plus à démolir la théorie de l'évolution qu'à la réfuter. Car la théorie de l'évolution réfute et met en valeur la fausseté de leurs doctrines religieuses ou sectaires.
Karlo a écrit :Le résultat, c'est que les discours créationnistes sont d'une part bourrés de sophismes divers et variés (hommes de paille, appel à l'ignorance, appel à l'autorité, procès d'intention, généralisation abusive, pente glissante, .... presque tous peuvent avoir leur place dans le discours créationniste.
Un créationniste a aussi tendance à utiliser pour convaincre (pour ne pas dire tromper) :
- l'argument de notoriété
- l'argument d'autorité
- l'affirmation gratuite
- l'argument victimaire
- la démagogie
- la rhétorique
- le pointillisme
- le déni de réalité
- la manipulation des mots
- inverser les rôles
- etc.
Karlo a écrit :Ce qui amène à la question : est-il utile de parler d'évolution aux créationnistes, et si oui, comment ?
Oui il est utile. Par contre, il n'est pas utile d'essayer de faire comprendre à un créationniste (confirmé et impliqué dans une doctrine politico religieuse) qu'il se trompe totalement. Car il se moque fondamentalement de la vérité, il suit sa doctrine.

Il faut prendre leurs erreurs, expliquer pourquoi elles sont fausses et rétablir la vérité. Ensuite il ne faut pas s'enliser dans "des dialogues" inutiles. Une fois expliqué l'individu honnête (ou qui n'a pas perdu "la foi en la vérité") qui veut comprendre finira par comprendre.
Auteur : indian
Date : 29 nov.16, 02:47
Message :
J'm'interroge a écrit :Oh je sens qu'il veut encore nous caser son blabla'isme celui-là !

reconnaissez vous le developpement des sciences et de la connaissance depuis quelques siècles?
Auteur : Karlo
Date : 29 nov.16, 02:53
Message : Image

C'est ca qu'il faudrait enseigner... Mais c'est compliqué.

Plus compliqué que de se laisser aller à la croyance aveugle...
Auteur : indian
Date : 29 nov.16, 03:07
Message :
Karlo a écrit :Image

C'est ca qu'il faudrait enseigner... Mais c'est compliqué.

Plus compliqué que de se laisser aller à la croyance aveugle...

Ca prend de l'ouverture d'esprit.
Ce qui ma foi est plutôt saint..euh...sain. :wink:
Auteur : J'm'interroge
Date : 29 nov.16, 07:36
Message :
Karlo a écrit :Or c'est problématique, parce qu'on ne peut pas vraiment répondre à un discours aussi mal construit.
Il faudrait d'abord débunker tous les biais [...] Ca prend du temps, et pour un résultat nul puisque celui qui veut absolument croire croira, peu importent les preuves qu'il aura ou non.
Oui !

Le fait est qu'il n'y a pas égalité entre le discours scientifique et le discours religieux.

Le scientifique est rigoureux, intransigeant avec lui même alors que le religieux est une machine à affirmer gratuitement.

Comment rivaliser face à des "indians" ? ... Toi tu vas prendre une heure, voire plus, pour pondre un article correct, réfléchi, travaillé, argumenté et nourri de recherches approfondies, tu vas te donner du mal, alors qu'un 'indian' ne va même pas te lire un mot sur deux croyant déjà connaître le contenu de tes lignes, et en même pas cinq minutes, une fois que ton message vient d'être posté, tu vois qu'il te répond trois vérités contradictoires tout droit sorties de son imaginaire... Pire, tu constates avec stupeur qu'il a pendant ce temps déjà répondu sur trois autres fils...

_______________
Karlo a écrit :Ce qui amène à la question : est-il utile de parler d'évolution aux créationnistes, et si oui, comment ?
John Difool a écrit :Comme j'avais répondu sur un autre de tes sujets : il faut à mon sens parler d'abord du fonctionnement de la méthode scientifique avant de parler des théories qui en résultent. Sinon, on se retrouve avec des arguments du type "tu as ta théorie et moi j'ai la mienne", complètement hors de propos vu que les méthodes à l'origine des deux "théories" (scientifique et créationniste) ne peuvent absolument pas être mises sur le même plan d'un point de vue rigueur. Tant qu'on adhère au leitmotiv "toutes les théories sont kiff-kiff" alors il ne sert à rien d'expliquer ce que dit une "théorie" issue d'une méthode en particulier.
Oui, je crois que tu as raison John Difool...

Une autre façon est d'amener le croyant à développer ses vues jusqu'à ce qu'il s’aperçoive de lui-même (avec ton aide), la vacuité de ses propos.

Au sujet des différents types de théories.

Pour moi il y en a de 2 sortes : les théories fumeuses et les théories scientifiques.

Mais il y a aussi en science ce que l'on appelle les modèles théoriques. À la différence des théories scientifiques, ils ne sont que partiellement validés.
Or je constate que même des gens qui se disent scientifiques confondent parfois les 2.

Concernant les modèles théoriques :
- Les modèles théoriques proprement désignés, comme par exemple : le "modèle standard", ceux de l"atome", celui du "Big Bang" (ce n'est pas une théorie scientifique !), celui de la "dualité onde-corpuscule", etc...
- Et ce qui est faussement pris pour tel et qui ne sont en vrai que des impostures pseudo scientifiques, comme par exemple : celui des "cordes" trompeusement appelé "théorie des cordes" (qui n'est en réalité qu'une théorie fumeuse en rien scientifique), celui de "l'énergie noire", ou encore celui de l' "intelligent design" qui est peut-être le plus facile à démasquer, etc...

_______________
J'm'interroge a écrit :Oh je sens qu'il veut encore nous caser son blabla'isme celui-là !
indian a écrit :reconnaissez vous le developpement des sciences et de la connaissance depuis quelques siècles?
Oui et ?

Quel est le rapport ?

L'eau mouille donc Dieu existe c'est ça ?
Auteur : indian
Date : 29 nov.16, 07:48
Message :
J'm'interroge a écrit : J'm'interroge
Oh je sens qu'il veut encore nous caser son blabla'isme celui-là !

indian : Reconnaissez vous le developpement des sciences et de la connaissance depuis quelques siècles?


Oui et ?
Quel est le rapport ?
L'eau mouille donc Dieu existe c'est ça ?
:) Le rapport... et bien il me semble être le ratio entre les connaissances acquises depuis 200 ans et celles acquises au cours des 14 000 000 000 dernières...

Beaucoup / Pas Beaucoup = Un méga gros chiffre

L'eau mouille car elle est humide. Question de différence.

Mais que vient faire Dieu la dedans? :hum:
Auteur : J'm'interroge
Date : 29 nov.16, 08:07
Message : C'est vraiment une perte de temps que de te répondre ou de réagir à tes posts. Comme je n'aime pas la pollution, je vais donc arrêter. :D
Auteur : indian
Date : 29 nov.16, 08:09
Message :
J'm'interroge a écrit :C'est vraiment une perte de temps que de te répondre ou de réagir à tes posts. Comme je n'aime pas la pollution, je vais donc arrêter. :D

:mains:
Premier ''R''

Vaut toujours mieux Réduire avant de Réutiliser ou Recycler :mains:

Image
Auteur : pourquoipas
Date : 29 nov.16, 09:36
Message :
Karlo a écrit : Ce qui amène à la question : est-il utile de parler d'évolution aux créationnistes, et si oui, comment ?

Oui c'est utile.
Si tu parles pour toi seul, regarde -si tu le juges nécessaire - ce que tu peux changer dans :
- ton approche
- ton écoute
- ton discours
Auteur : Erdnaxel
Date : 29 nov.16, 14:42
Message : Charles Darwin (partie 1) http://www.larousse.fr/encyclopedie/per ... win/115722

Image

1. Les années de jeunesse

1.1. Un terreau scientifique
"Charles Darwin est le cinquième de six enfants ; il grandit au sein d’une famille prospère et cultivée. Son père est médecin. Son grand-père paternel, Erasmus Darwin, avait été célèbre tout à la fois comme poète, comme botaniste et comme zoologiste. Son grand-père maternel est Josiah Wedgwood, grand céramiste de la reine Charlotte, qui avait entièrement renouvelé l'art de la porcelaine en Angleterre.

1.2. L’éveil à la nature
Charles Darwin se montre peu intéressé par les études, tant à l'école secondaire de Shrewsbury qu'à l’université d'Édimbourg, où il entre en 1825 pour étudier la médecine et suivre ainsi la voie paternelle. C’est là qu’il commence à s’intéresser à l’histoire naturelle, par le biais de l’étude des invertébrés marins, à laquelle l’initie l’un de ses professeurs, Robert Grant (1793-1874). Mais d’intérêt pour la médecine, point. Son père lui propose alors de devenir pasteur de l’Église anglicane. Il faut cependant, pour être ordonné, valider un premier cycle d’études universitaires : en 1827, Charles Darwin intègre le Christ's College de Cambridge.
En 1831, âgé de vingt-deux ans, il obtient son Bachelor of Arts degree. Il n’a toujours rien d’un étudiant modèle, mais ces années à Cambridge ont développé son intérêt passionné pour le monde vivant, qu’il nourrit notamment auprès de son professeur de botanique, John Stevens Henslow (1795-1861). À ses heures perdues, en compagnie d’autres étudiants, il parcourt la campagne pour collectionner des spécimens de coléoptères. Peu après l’obtention de son diplôme, Darwin apprend les rudiments de la géologie auprès d’Adam Sedgwick (1785-1873), au cours d’une expédition dans le pays de Galles.

2. Le voyage providentiel

2.1. Naturaliste à bord du Beagle
John Henslow a alors l'idée d'adresser une lettre de recommandation en faveur de Darwin au capitaine Robert Fitzroy, commandant du HMS Beagle, navire de recherche de la Royal Navy. Lorsque le bateau lève l'ancre pour l'Amérique du Sud, en décembre 1831, en vue d'améliorer le relevé des côtes de Patagonie, Darwin est à bord en tant que naturaliste.

2.2. Des observations fécondes
Le voyage va durer plusieurs années, jusqu'en octobre 1836 : îles du Cap-Vert, côtes sud-américaines, îles Galápagos (les 13 espèces de « pinsons » qu’il y capture lors de son séjour vont avoir un rôle très important dans l’élaboration de sa future théorie), Tahiti, Nouvelle-Zélande, Australie, Tasmanie, îles Cocos, Maldives, île Maurice, Sainte-Hélène, Ascension, Le Cap, Brésil, retour au Cap-Vert, Açores et retour. Merveilleusement heureux de voir tant de paysages dont il a rêvé, libre de courir où il veut à chaque escale, Charles Darwin remplit ses livres de bord d’observations géologiques et zoologiques.
Il manifeste sa reconnaissance envers John Henslow en lui adressant de longues lettres riches d'observations inédites et de remarques pénétrantes. Henslow publie, à l'insu de Darwin, les meilleures de ces lettres, si bien qu'à son retour le naturaliste du Beagle constate qu’il est reconnu auprès les hommes de sciences britanniques comme l'un des espoirs de la jeune génération.

3. Douze heures par jour de travail solitaire

3.1. Une théorie pour les atolls
En 1838, Charles Darwin devient secrétaire de la Geological Society, et membre de la Royal Society dès 1839, à trente ans. Il a gardé de ses années d'études une aversion viscérale pour l'enseignement, si bien qu’il ne briguera jamais aucune chaire professorale.
Le jeune savant épouse en janvier 1839 Emma Wedgwood, sa cousine germaine. La même année, il publie Journal de recherche (Journal of Researches) – passé à la postérité sous le titre de Voyage du Beagle (Voyage of the Beagle), titre apparu sur une édition de 1905. Récit de voyage tiré de son journal écrit à bord, cet ouvrage inclut également une théorie de l'origine volcanique des atolls.

3.2. Un homme paisible
Tout concourt à faire de l'ancien navigateur autour du monde un homme sédentaire et retiré. Une santé médiocre l'oblige à ménager ses forces physiques : c’est ainsi qu’il va mener à bien son œuvre immense en passant douze heures par jour dans son lit ! Son caractère paisible ne s'accommodera pas des violentes polémiques que sa doctrine va provoquer. Il laissera à ses admirateurs le soin de défendre ses thèses, ce dont ils s'acquitteront d'ailleurs brillamment.
Lui privilégie le soin de s'occuper de sa femme et de ses sept enfants, avec infiniment de délicatesse, comme de ses pigeons, de ses fleurs de serre et de tous les êtres vivants dont il s'est entouré dans sa maison de Down (comté de Kent). Il vit de ses rentes, à l’abri des nécessités financières, et travaille à son grand œuvre, qu’il entend affiner dans ses moindres détails."

Nombre de messages affichés : 50