Résultat du test :
Auteur : Simplet
Date : 07 déc.22, 18:43
Message : Je suis arrivé sur ce forum le 30 août 2021. J'y ai trouvé une famille spirituelle. Comme dans toutes les familles j'ai plus d'affinités avec certains et moins avec d'autres. Il y a quelques fois des frictions, ce que je trouve normal et sain.
Mais ce soir je suis triste. Très triste...
Je vois les membres être rabaissés, humilié par de nouveaux arrivants. Je n'ai pas l'intellect qu'il faut pour mettre en mots ce que je voudrais dire. Mais j'ai trouvé un article qui pallie à mon manque. Le lien de l'article :
http://www.istenqs.org/la_fin_de_leveil.htm
Si vous croisez un éveillé,
fuyez !
Thierry Vissac
Si quelqu’un vous dit : « Je viens de m’éveiller » ou une de ces phrases impliquant qu’il ou elle a atteint l’objectif spirituel ultime de l’existence, pour votre santé mentale, je vous conseille de vous méfier. Une telle annonce est équivalente à celle de l’heureux acquisiteur du dernier modèle d’une grosse voiture de luxe allemande vous faisant savoir qu’il a obtenu quelque chose qui vous est pratiquement inaccessible. Il y a là cette idée de quelque chose qu’on peut obtenir, un avant et un après, une frontière tracée quelque part séparant l’éveillé du reste des humains.
« L’éveil », « un éveillé », « je me suis éveillé ». Les expressions sont lourdement chargées dans les milieux spirituels pour qui elles ont un sens. Elles sont pleines de l’illusion de « pouvoirs » acquis, on ne sait pour quel usage ni quel mérite, de la fin de la souffrance, d’une capacité automatique à guider et enseigner. Si vous observez le comportement des chercheurs, le vôtre, vous constaterez que toutes ces acquisitions ne sont généralement pas remises en question (relisez-les et mesurez le potentiel de rêve qu’elles contiennent). Je vous propose cet exercice de remise en question.
Tout d’abord, soyons clairs. Si la notion d’éveil a eu un sens, elle l’a complètement perdu au fil du temps. Il est évident qu’on peut s’éveiller à toutes sortes de choses dans une existence et que la vie nous invite à cela en permanence mais cet EVEIL majuscule, qui dit tout sans rien dire… ne vaut plus rien. Celui qui utilise ce terme est donc suspect. Il n’y a pas, pour personne, de fin de la souffrance, de pouvoirs à acquérir, ni de capacité réelle à guider les autres sur ce chemin le plus intime qui soit. Si l’éveil a un potentiel réel en terme de marketing, il n’en a plus du tout pour l’inspiration spirituelle. Si je devais appliquer un mot unique à un accomplissement humain de valeur, je dirais « humilité ». Et l’éveil, tel qu’on l’entend aujourd’hui, est tout le contraire de l’humilité. Il toise, domine, sépare, prétend, tranche beaucoup trop et charrie sa cohorte de mensonges. J’ai lu et entendu des dizaines de témoignages, dans les livres, les conférences, les vidéos sur Internet. Ils disent tous en substance (l’astuce suprême étant de faire semblant de ne pas le dire) : « Je ne souffre plus, je suis au-delà de vos problèmes, je vais vous montrer à quel point je me distingue de vous ».
Bien sûr, je le redis, on peut démontrer que ces mots-là ne sont pas utilisés et parfois que leur contraire est mis en avant : « Je ne suis pas différent de vous ». Mais sur le marché actuel, c’est de la poudre aux yeux. Et la plupart marchent dans la combine et l’alimentent. Le paradoxe le plus étonnant et le plus répandu est : « Je me suis éveillé, mais il n’y a personne pour s’éveiller ». Comme si l’envie judicieuse de préciser que l’éveil n’existe pas sur le plan où on le fait exister était muselée dès le début… parce qu’il faut bien se faire écouter.
L’éveil est trop souvent un sésame permettant de réciter des leçons plus ou moins bien apprises pour beaucoup trop de monde aujourd’hui. La spiritualité mérite mieux. Certes, elle est moins « fun » que le jeu des chaises musicales où chacun a aujourd’hui vocation à prendre le siège du conférencier. Mais si l’appel intérieur est authentique, personne ne peut se complaire longtemps dans le monde des éveillés. Ça veut dire à la fois abandonner cette naïveté à leur égard et retrouver le sens profond de notre existence. Ces deux éléments sont importants dans la phase de transition que nous vivons à notre époque. Nous ne pouvons plus faire le jeu des mensonges, même les plus séduisants.
Lorsque j’évoque les contraintes de l’incarnation par exemple, je bouscule les piliers du mensonge. Lorsque je parle de la souffrance comme d’une réalité humaine dont personne ne peut prétendre être libre. Comme si on devait l’être. Je m’attaque évidemment à la croyance centrale du New Age disant qu’un jour, si on travaille bien sur soi, on sera libéré des aléas de l’expérience terrestre. C’est faux. Ça n’arrive pas. Pour personne. Il y a de bonnes raisons à cela. Notre chemin spirituel n’est pas une croisière de luxe qui relèguerait les événements naturels au rang d’erreurs bonnes pour les pauvres matérialistes. Les sensations, la douleur, la souffrance ont leur rôle à jouer tout au long de notre existence. Il n’y a pas qu’elles mais il faut leur redonner leur place.
Aujourd’hui, quelqu’un qui, au cours d’une méditation ou d’un stage agréable, fait une expérience particulière de bien-être se croit automatiquement investi d’un pouvoir d’enseignement. Cet état, forcément transitoire, lui donne ce sentiment puéril que « ça y est », « les aléas de la vie ne m’atteindront plus maintenant » et « je vais le dire à qui veut m’entendre ». Dans le bouddhisme (dont je ne suis pas un représentant), on met en garde contre ce genre d’emportement très enfantin. Car, si une prise de conscience authentique s’est produite, il faut faire « retraite » pendant quelques années avant de commencer à parler et enseigner. C’est de la pure sagesse. Voilà un autre terme qui s’oppose à ce que représente l’éveil et l’éveillé aujourd’hui. La sagesse.
L’humilité et la sagesse.
Quelle que soit la valeur personnelle d’un prétendu éveillé, le mieux aujourd’hui est de contester son titre (pour soi-même, je ne suggère pas de l’agresser) à cause de tout ce qu’il comporte de scories et d’illusions. C’est ça ne pas être naïf et ne pas faire le jeu de l’illusion. Même si c’est déchirant parfois, parce qu’on sent qu’on va y perdre une part de rêve. Ne pas être naïf et ne pas faire la promotion de la naïveté comme un automatisme un peu simplet (« tiens, j’ai rencontré un nouvel éveillé sur le Net, il a l’air super »). Le second élément est encore plus important que le premier (mais il ne peut se fonder que sur ce ménage préalable) : retrouver le sens de notre existence, lequel n’est absolument pas rattaché à ce lien confus et illusoire avec « les éveillés » (avec tout précepteur spirituel à qui il manquerait la sagesse et l’humilité de reconnaître qu’il n’a aucun pouvoir (particulièrement à l’égard des lois naturelles), aucune prétention vis-à-vis de la souffrance, aucune supériorité sur ceux à qui il s’adresse, aucune capacité à sauver les autres). Il faut parfois travailler quelque temps sur ce nettoyage par le vide avant de pouvoir contempler les perspectives réelles d’une spiritualité incarnée. C’est encore une « douleur » nécessaire.
J’ai souvent proposé, parfois de façon très explicite, de faire ce ménage. Mais les habitudes sont tenaces et viennent parasiter la quête du sens dont je parle. Régulièrement, en effet, on m’apporte encore aujourd’hui la nouvelle d’un récent éveillé. Il m’est arrivé de poser la question « comment le sais-tu ? ». On me répond généralement : « Comment je sais quoi ? » - « Qu’il est éveillé ! ». Grand blanc. Question taboue ou question qui renvoie au vide sidéral de la réflexion dans ce domaine ? Mais je demande aussi : « Qu’est-ce que ça veut dire, éveillé ? » ou « Qu’est-ce qu’il ou elle entend par là ? » et surtout : « Qu’est-ce que ça te fait, à toi, qu’il ou elle se dise éveillé ? » et enfin « qu’est-ce qu’il t’a promis implicitement ou explicitement ? ». Voyez, le ménage a plusieurs petites balayettes.
L’attachement que nous avons tous à un Sauveur est évidemment au cœur de ce travail. Il faut bien sûr l’accompagner de l’exploration du sens véritable de l’expérience terrestre, de ses capacités réelles, de ses promesses indéniables.
Mais pour ce qui concerne mon sujet dans ces quelques paragraphes, c’est le ménage qui prime. Faire table rase avant d’y poser les nouvelles cartes. Combien de fois ai-je proposé cette « table rase » des croyances ? Combien ont vraiment eu le courage de le tenter ? Toute discussion ultérieure sur le sens et la finalité de la vie est conditionné par cette étape préalable.
Auteur : lafrisée
Date : 07 déc.22, 20:24
Message : Bonjour Simplet ,
ô combien je suis d'accord avec toi, et c'est d'ailleurs pourquoi je refuse tout net de faire partie des "éveillés" et que la partie de moi qui l'a un peu été l'a été contre ma volonté, sans rien faire pour cela.
De façon générale, je reconnais les "éveillés", et j'en ai tout de suite aussi un peu peur ; car ils ont avec eu la possibilité d'avoir la "force", cette sensation d'écrasement juste lorsqu'ils se mettent en colère, avec la menace, en face, d'être réduit à un fêtu de paille si on n'est pas d'accord avec eux.
Et les autres éveillés, ceux qui ne veulent pas entendre parler de ce mot, traitent les gens "en cours d'éveil" comme plus bas que terre, et veut les forcer à croire qu'ils se sont trompés, qu'ils sont fous, que l'éveil n'existe pas ; je suppose que c'est pour garder leur pouvoir limité à quelques personnes, dont eux-mêmes, qu'ils pratiquent ce déroutage systématique, avec perte d'assurance à la clé.
voilà et j'en passe, mais moi aussi je me méfie radicalement des "éveillés", ou de ceux qui utilisent d'autres mots pour exprimer la même idée, ou de ceux dont je ne comprends pas les paroles, ou de ceux qui jouent sur les mots pour avoir le dernier mot sur la question justement ; pour moi, et j'en ai rencontré de très rares, les vrais "éveillés" sont des gens en compagnie desquels je me sens bien, qui parlent simplement de choses que je peux comprendre car ils savent se mettre à ma hauteur, des gens gentils au sens premier du terme, qui ne jugent pas, expliquent lorsqu'on vit des choses peu banales, en fonction de ce qu'ils ont compris, mais sans s'imposer, qui aident sans le dire (mais on le ressent bien).
Auteur : Estrabosor
Date : 07 déc.22, 21:54
Message : Bonjour Simplet,
Je pense que l'origine de l'expérience a son importance.
-Pour un chrétien, un musulman, un animiste c'est quelque chose qu'il reçoit de l'extérieur, un esprit supérieur qui lui accorde quelque chose.
Alors s'applique ce que dit Paul :1 Corinthiens 4:7Car qui est-ce qui te distingue? Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu? ce qui entraîne, souvent, une profonde humilité de la part de celui qui a reçu. Evidemment, je ne fais pas de généralité, on trouve aussi des gens arrogants et imbus de leur personne chez des gens disant avoir reçu.
-Par contre, pour l'éveil, c'est le résultat d'un travail sur soi et chez certains, cela entraîne donc un très fort sentiment de supériorité sur ceux qui n'en sont pas arrivés là.
Là encore, je ne veux pas faire de généralité et je pense d'ailleurs que les réels éveillés, étant détachés des choses, ne peuvent pas faire preuve d'arrogance ou de mépris.
Mais au final Simplet, il faut laisser le temps au temps de faire son travail et de révéler les êtres pour ce qu'ils sont réellement.
Auteur : gzabirji
Date : 07 déc.22, 22:13
Message : Estrabosor a écrit : 07 déc.22, 21:54
-Par contre, pour l'éveil, c'est le résultat d'un travail sur soi
Sauf ton respect, je m'inscris en faux vis à vis de cette affirmation. C'est exactement l'inverse qui est vrai, à savoir qu'on ne peut s'éveiller qu'à partir du moment où on cesse de vouloir "travailler sur soi", et qu'on laisse alors le Seigneur faire tout le travail.
Il n'y a aucun "travail" pour quiconque s'éveille, mais seulement du repos et du lâcher-prise.
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. (Matthieu 11;28).
Auteur : SophiaSofia
Date : 08 déc.22, 00:31
Message : Simplet a écrit : 07 déc.22, 18:43
Car, si une prise de conscience authentique s’est produite,
il faut faire « retraite » pendant quelques années avant de commencer à parler et enseigner. C’est de la pure sagesse. Voilà un autre terme qui s’oppose à ce que représente l’éveil et l’éveillé aujourd’hui. La sagesse.
L’humilité et la sagesse.
C'est ce que j'ai fait. Je ne parle d'éveil que si l'on en parle autour de moi, sinon j'emploie des mots différents : je parle de naissance de nouveau d'eau et d'Esprit, dont a parlé Jésus lui-même à Nicodème dans l'Evangile de Jean au chapitre 3, la naissance qui vient de Dieu, tel que nous pouvons le lire en Jean 1 :
" 12
Mais à tous ceux qui l'ont reçue (la lumière), à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu".
Nous n'avons aucun mérite dans cette naissance : elle vient de Dieu, non de nous-même, nous n'avons rien fait pour la mériter, nous avons simplement été sous la grâce, par la foi, l'amour et l'espérance, tout est don de Dieu.
Cela fait 14 ans que je suis née de nouveau et
gloire à Dieu seul, au début, j'ai voulu parler par enthousiasme car puissamment émerveillée, comme venant annoncer la bonne nouvelle du retour de Jésus en Esprit et en vérité infiniment joyeuse de l'avoir vu. Et en vérité, mauvais accueil, je me suis faite massacrer de toutes parts, quel que soit le milieu dans lequel je parlais, les gens ne voulaient pas croire mais voir. J'ai donc fait retraite, pas totale, mais n'intervenant plus en disant que j'étais née de nouveau car seuls ceux qui le sont (ou qui sont appelés à l'être) nous font bon accueil. Comme l'a dit Jésus, si vous étiez du monde, le monde vous aimerait car le monde aime ce qui est à lui, or lorsque nous naissons de nouveau, nous ne sommes plus de ce monde.
Il y a un temps pour chaque chose, lorsque nous naissons de nouveau de Dieu, nous sommes des enfants (émerveillés comme je l'étais, donc je peux parfaitement comprendre cet état d'être), nous avons à grandir et à nous laisser instruire par notre Père céleste, jusqu'à la mesure d'une stature adulte, et là, nous pouvons enfin parler en tant que fils de Dieu car la Parole de Dieu est vivante en nous, de manière manifestée.
Jésus a dit à ses disciples de faire de toutes les nations des disciples
en enseignant à observer tout ce qu'il a prescrit, pas enseigner autre chose que ce qu'il a prescrit, mais enseigner à observer sa doctrine, ses paroles, ce qu'il a prescrit. Enseigner comment naître de nouveau, c'est donc enseigner à observer, à mettre en pratique, ce qu'il a prescrit.
Auteur : Pollux
Date : 08 déc.22, 00:40
Message : Simplet a écrit : 07 déc.22, 18:43
Si vous croisez un éveillé,
ou un "né de nouveau" ...
Auteur : SophiaSofia
Date : 08 déc.22, 00:48
Message : Pollux a écrit : 08 déc.22, 00:40
ou un "né de nouveau" ...
Comprendre donc qu'il y a deux choses : les enfants du monde et les enfants de Dieu, deux possibilités : fuir les enfants du monde ou fuir les enfants de Dieu.
Ajouté 3 minutes 36 secondes après :
Estrabosor a écrit : 07 déc.22, 21:54
Mais au final Simplet, il faut laisser le temps au temps de faire son travail et de révéler les êtres pour ce qu'ils sont réellement.
Voilà, en peu de mots : laisser le temps au temps, il révèle les êtres pour ce qu'ils sont réellement, en gardant à l'esprit qu'à la fin, l'Amour qui vient de Dieu ne périt jamais, seul cet Amour demeurera. Ceux qui sont fils de Dieu demeurent dans l'amour de Dieu et Dieu demeure en eux, leur donnant son Amour par Christ en Dieu, en eux, en Esprit et en vérité.
Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 01:07
Message : Déjà , le mot "éveil" contient une forme de promesse , d'espoir .
Hors , celui qui n'attend rien n'est jamais déçu .
En entretenant une forme d'espoir , d'attente , cela accentue la souffrance , la frustration et donc le dualisme .
Plus vous pensez que l'éveil existe , plus vous allez essayer de vous comparer et vous vous culpabilisez de ne pas l'avoir rencontré .
Ce qui ne favorise en rien la résolution du problème de la souffrance , mais ne fait en réalité que de l'accentuer .
Je suis tout à fait d'accord avec cette idée d'inaccessibilité de l'éveil , parce que par essence c'est un mot qui ne veut rien dire et qui est le résumé de tous les fantasmes .Mais c'est un peu la même chose avec le mot dieu etc ...
a écrit :Simplet a dit : Le paradoxe le plus étonnant et le plus répandu est : « Je me suis éveillé, mais il n’y a personne pour s’éveiller »
Oui c'est une phrase qui ne veut strictement rien dire .
Le terme "éveillé" est forcément très mal choisi pour évoquer que lorsqu'on médite , l'état que l'on vie n'existe pas en tant que chose ou phénomène que l'on peut se représenter .
C'est plutôt dans ce sens que dans le bouddhisme on parle de "vacuité des phénomènes" , comme une sorte de vide de représentation . C'est de là que vient l'idée de " faire le vide en méditation " .
On ne parle pas de vide en tant que tel , mais plutôt de vide de représentation .Je suis plutôt d'avis de penser que pour parler de ce vide de représentation , mieux vaut se taire que de commencer à le nommer et l'étiqueter de telle ou telle manière .
Je suis tout à fait d'accord avec ton avis sur le coté marketting du mot "éveil" .
Auteur : SophiaSofia
Date : 08 déc.22, 01:17
Message : lafrisée a écrit : 07 déc.22, 20:24
voilà et j'en passe, mais moi aussi je me méfie radicalement des "éveillés", ou de ceux qui utilisent d'autres mots pour exprimer la même idée, ou de ceux dont je ne comprends pas les paroles, ou de ceux qui jouent sur les mots pour avoir le dernier mot sur la question justement ; pour moi, et j'en ai rencontré de très rares, les vrais "éveillés" sont des gens en compagnie desquels je me sens bien, qui parlent simplement de choses que je peux comprendre car ils savent se mettre à ma hauteur, des gens gentils au sens premier du terme, qui ne jugent pas, expliquent lorsqu'on vit des choses peu banales, en fonction de ce qu'ils ont compris, mais sans s'imposer, qui aident sans le dire (mais on le ressent bien).
Quoiqu'il en soit, laisser le temps au temps d'accomplir son oeuvre, sinon c'est aller à l'encontre des paroles de Jésus que de ne pas le laisser, car quelle que soit la manière dont nous sommes nés de nouveau, Jean 6 :
"
Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu, et vous ne croyez point. Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi; car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour".
Quiconque est né de Dieu vient à Jésus-Christ, qui ne met pas dehors celui qui vient à lui, et voit ce qu'a écrit Gzab : il a cité Matthieu, une parole de Jésus, il est donc venu à lui et il ne l'a pas mis dehors.
Auteur : dragon blanc
Date : 08 déc.22, 01:25
Message : Simplet a écrit : 07 déc.22, 18:43
Je suis arrivé sur ce forum le 30 août 2021. J'y ai trouvé une famille spirituelle. Comme dans toutes les familles j'ai plus d'affinités avec certains et moins avec d'autres. Il y a quelques fois des frictions, ce que je trouve normal et sain.
Mais ce soir je suis triste. Très triste...
Je vois les membres être rabaissés, humilié par de nouveaux arrivants. Je n'ai pas l'intellect qu'il faut pour mettre en mots ce que je voudrais dire. Mais j'ai trouvé un article qui pallie à mon manque. Le lien de l'article :
http://www.istenqs.org/la_fin_de_leveil.htm
Si vous croisez un éveillé,
fuyez !
Thierry Vissac
Si quelqu’un vous dit : « Je viens de m’éveiller » ou une de ces phrases impliquant qu’il ou elle a atteint l’objectif spirituel ultime de l’existence, pour votre santé mentale, je vous conseille de vous méfier. Une telle annonce est équivalente à celle de l’heureux acquisiteur du dernier modèle d’une grosse voiture de luxe allemande vous faisant savoir qu’il a obtenu quelque chose qui vous est pratiquement inaccessible. Il y a là cette idée de quelque chose qu’on peut obtenir, un avant et un après, une frontière tracée quelque part séparant l’éveillé du reste des humains.
« L’éveil », « un éveillé », « je me suis éveillé ». Les expressions sont lourdement chargées dans les milieux spirituels pour qui elles ont un sens. Elles sont pleines de l’illusion de « pouvoirs » acquis, on ne sait pour quel usage ni quel mérite, de la fin de la souffrance, d’une capacité automatique à guider et enseigner. Si vous observez le comportement des chercheurs, le vôtre, vous constaterez que toutes ces acquisitions ne sont généralement pas remises en question (relisez-les et mesurez le potentiel de rêve qu’elles contiennent). Je vous propose cet exercice de remise en question.
Tout d’abord, soyons clairs. Si la notion d’éveil a eu un sens, elle l’a complètement perdu au fil du temps. Il est évident qu’on peut s’éveiller à toutes sortes de choses dans une existence et que la vie nous invite à cela en permanence mais cet EVEIL majuscule, qui dit tout sans rien dire… ne vaut plus rien. Celui qui utilise ce terme est donc suspect. Il n’y a pas, pour personne, de fin de la souffrance, de pouvoirs à acquérir, ni de capacité réelle à guider les autres sur ce chemin le plus intime qui soit. Si l’éveil a un potentiel réel en terme de marketing, il n’en a plus du tout pour l’inspiration spirituelle. Si je devais appliquer un mot unique à un accomplissement humain de valeur, je dirais « humilité ». Et l’éveil, tel qu’on l’entend aujourd’hui, est tout le contraire de l’humilité. Il toise, domine, sépare, prétend, tranche beaucoup trop et charrie sa cohorte de mensonges. J’ai lu et entendu des dizaines de témoignages, dans les livres, les conférences, les vidéos sur Internet. Ils disent tous en substance (l’astuce suprême étant de faire semblant de ne pas le dire) : « Je ne souffre plus, je suis au-delà de vos problèmes, je vais vous montrer à quel point je me distingue de vous ».
Bien sûr, je le redis, on peut démontrer que ces mots-là ne sont pas utilisés et parfois que leur contraire est mis en avant : « Je ne suis pas différent de vous ». Mais sur le marché actuel, c’est de la poudre aux yeux. Et la plupart marchent dans la combine et l’alimentent. Le paradoxe le plus étonnant et le plus répandu est : « Je me suis éveillé, mais il n’y a personne pour s’éveiller ». Comme si l’envie judicieuse de préciser que l’éveil n’existe pas sur le plan où on le fait exister était muselée dès le début… parce qu’il faut bien se faire écouter.
L’éveil est trop souvent un sésame permettant de réciter des leçons plus ou moins bien apprises pour beaucoup trop de monde aujourd’hui. La spiritualité mérite mieux. Certes, elle est moins « fun » que le jeu des chaises musicales où chacun a aujourd’hui vocation à prendre le siège du conférencier. Mais si l’appel intérieur est authentique, personne ne peut se complaire longtemps dans le monde des éveillés. Ça veut dire à la fois abandonner cette naïveté à leur égard et retrouver le sens profond de notre existence. Ces deux éléments sont importants dans la phase de transition que nous vivons à notre époque. Nous ne pouvons plus faire le jeu des mensonges, même les plus séduisants.
Lorsque j’évoque les contraintes de l’incarnation par exemple, je bouscule les piliers du mensonge. Lorsque je parle de la souffrance comme d’une réalité humaine dont personne ne peut prétendre être libre. Comme si on devait l’être. Je m’attaque évidemment à la croyance centrale du New Age disant qu’un jour, si on travaille bien sur soi, on sera libéré des aléas de l’expérience terrestre. C’est faux. Ça n’arrive pas. Pour personne. Il y a de bonnes raisons à cela. Notre chemin spirituel n’est pas une croisière de luxe qui relèguerait les événements naturels au rang d’erreurs bonnes pour les pauvres matérialistes. Les sensations, la douleur, la souffrance ont leur rôle à jouer tout au long de notre existence. Il n’y a pas qu’elles mais il faut leur redonner leur place.
Aujourd’hui, quelqu’un qui, au cours d’une méditation ou d’un stage agréable, fait une expérience particulière de bien-être se croit automatiquement investi d’un pouvoir d’enseignement. Cet état, forcément transitoire, lui donne ce sentiment puéril que « ça y est », « les aléas de la vie ne m’atteindront plus maintenant » et « je vais le dire à qui veut m’entendre ». Dans le bouddhisme (dont je ne suis pas un représentant), on met en garde contre ce genre d’emportement très enfantin. Car, si une prise de conscience authentique s’est produite, il faut faire « retraite » pendant quelques années avant de commencer à parler et enseigner. C’est de la pure sagesse. Voilà un autre terme qui s’oppose à ce que représente l’éveil et l’éveillé aujourd’hui. La sagesse.
L’humilité et la sagesse.
Quelle que soit la valeur personnelle d’un prétendu éveillé, le mieux aujourd’hui est de contester son titre (pour soi-même, je ne suggère pas de l’agresser) à cause de tout ce qu’il comporte de scories et d’illusions. C’est ça ne pas être naïf et ne pas faire le jeu de l’illusion. Même si c’est déchirant parfois, parce qu’on sent qu’on va y perdre une part de rêve. Ne pas être naïf et ne pas faire la promotion de la naïveté comme un automatisme un peu simplet (« tiens, j’ai rencontré un nouvel éveillé sur le Net, il a l’air super »). Le second élément est encore plus important que le premier (mais il ne peut se fonder que sur ce ménage préalable) : retrouver le sens de notre existence, lequel n’est absolument pas rattaché à ce lien confus et illusoire avec « les éveillés » (avec tout précepteur spirituel à qui il manquerait la sagesse et l’humilité de reconnaître qu’il n’a aucun pouvoir (particulièrement à l’égard des lois naturelles), aucune prétention vis-à-vis de la souffrance, aucune supériorité sur ceux à qui il s’adresse, aucune capacité à sauver les autres). Il faut parfois travailler quelque temps sur ce nettoyage par le vide avant de pouvoir contempler les perspectives réelles d’une spiritualité incarnée. C’est encore une « douleur » nécessaire.
J’ai souvent proposé, parfois de façon très explicite, de faire ce ménage. Mais les habitudes sont tenaces et viennent parasiter la quête du sens dont je parle. Régulièrement, en effet, on m’apporte encore aujourd’hui la nouvelle d’un récent éveillé. Il m’est arrivé de poser la question « comment le sais-tu ? ». On me répond généralement : « Comment je sais quoi ? » - « Qu’il est éveillé ! ». Grand blanc. Question taboue ou question qui renvoie au vide sidéral de la réflexion dans ce domaine ? Mais je demande aussi : « Qu’est-ce que ça veut dire, éveillé ? » ou « Qu’est-ce qu’il ou elle entend par là ? » et surtout : « Qu’est-ce que ça te fait, à toi, qu’il ou elle se dise éveillé ? » et enfin « qu’est-ce qu’il t’a promis implicitement ou explicitement ? ». Voyez, le ménage a plusieurs petites balayettes.
L’attachement que nous avons tous à un Sauveur est évidemment au cœur de ce travail. Il faut bien sûr l’accompagner de l’exploration du sens véritable de l’expérience terrestre, de ses capacités réelles, de ses promesses indéniables.
Mais pour ce qui concerne mon sujet dans ces quelques paragraphes, c’est le ménage qui prime. Faire table rase avant d’y poser les nouvelles cartes. Combien de fois ai-je proposé cette « table rase » des croyances ? Combien ont vraiment eu le courage de le tenter ? Toute discussion ultérieure sur le sens et la finalité de la vie est conditionné par cette étape préalable.
Bonjour à vous mon frère.
Vous êtes arrivé le 30 Août et je peux vous redire encore ceci:
Merci de votre présence !
Et merci de votre partage avec nous, même si je trouve que vous ne le faite pas assez souvent.
Mais qui dit pas, pas se fait pareil !
Et comme on nous dit aussi souvent, soyez patient, car tout viendra en temps et lieux...
Merci à vous encore pour ce beau partage...

Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 01:26
Message : Pollux a écrit : 08 déc.22, 00:40
ou un "né de nouveau" ...
Effectivement !

Naître de nouveau et s'éveiller, c'est exactement la même chose.
Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 01:30
Message : a écrit :Garzibdji a dit : Effectivement !

Naître de nouveau et s'éveiller, c'est exactement la même chose.
C'est de la soupe new age marketting que vous nous faites là .
En employant des mots qui ne veulent rien dire vous essayez de faire le gourou et faire croire que vous savez de quoi vous parlez , alors que ce sont justes des beaux mots choisis qui font mouches dans la sphère new age , sans qu'on ne sache ce que ces termes veulent vraiment dire . Mais ça fait beau et les gens adorent ça .C'est le propre du marketting , faire du packaging pour vendre le produit à l'intérieur , du relooking de produit .Plus le produit est nul , et plus il faut le relooker pour faire croire qu'il est de qualité .
Prenez un vin , une piquette , et annoncez le médaillé de partout , et les gens vont accourir pour l'acheter .
Auteur : Pollux
Date : 08 déc.22, 01:32
Message : gzabirji a écrit : 08 déc.22, 01:26
Effectivement !

Naître de nouveau et s'éveiller, c'est exactement la même chose.
Oui, le même fantasme ...
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 01:39
Message : Pollux a écrit : 08 déc.22, 01:32
Oui, le même fantasme ...
Je dirais que le fantasme consiste plutôt à tourner en boucle dans le rêve, jusqu'à ce que mort s'en suive.
Le fantasme consiste à croire que le monde est tel que nous le percevons, sans même nous rendre compte que la perception que nous en avons n'existe que dans notre esprit.
(relire cette phrase lentement, merci)

Auteur : Pollux
Date : 08 déc.22, 01:47
Message : gzabirji a écrit : 08 déc.22, 01:39
Le fantasme consiste à croire que le monde est tel que nous le percevons ...
Il suffit de comprendre la physique pour savoir que le monde n'est pas tel que nous le percevons.
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 01:52
Message : Pollux a écrit : 08 déc.22, 01:47
Il suffit de comprendre la physique pour savoir que le monde n'est pas tel que nous le percevons.
C'est bien, Pollux, voilà déjà une excellente étape de franchie pour toi.
Il semblerait malheureusement que peu de gens autour de nous ne parviennent à "comprendre la physique" aussi bien que toi.

Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 01:53
Message : a écrit :gzarbadji a dit : Le fantasme consiste à croire que le monde est tel que nous le percevons, sans même nous rendre compte que la perception que nous en avons n'existe que dans notre esprit.
Oui sauf qu'il ne faut pas oublier que le mot "esprit " est lui même un concept , une idée , objet de tous les fantasmes .
Par exemple il définit arbitrairement que nous sommes un individu distinct de notre environnement et que l'esprit fait des propres projections mentales partant d'un lui même pour percevoir un extérieur à lui . Dissonance cognitive .
C'est de là que nait l'idée de l'éveil de l'esprit , chose qui ne veut rien dire en soi .
Dans un monde en inter-relation et interdépendance , il n'existe pas de dualité sujet objet .
Auteur : Pollux
Date : 08 déc.22, 01:58
Message : gzabirji a écrit : 08 déc.22, 01:52
C'est bien, Pollux, voilà déjà une excellente étape de franchie pour toi.

Je l'ai déjà dépassée depuis longtemps.
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 02:01
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 01:53
Oui sauf qu'il ne fait pas oublier que le mot "esprit " est lui même un concept , une idée , objet de tous les fantasmes .
Certes. Au lieu de "dans notre esprit", j'aurais pu écrire "dans notre tête". Les mots ne sont que des pointeurs, Vic, n'oublie pas, c'est la base.
Ajouté 2 minutes 41 secondes après :
Pollux a écrit : 08 déc.22, 01:58
Je l'ai déjà dépassée depuis longtemps.
C'est parfait !

L'étape suivante consiste à réaliser que la personne que nous pensons être n'est elle aussi que le résultat d'une perception qui n'existe que dans notre tête.
As-tu déjà réalisé cela aussi, Pollux ?
Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 02:06
Message : a écrit :Gzarbadji a dit : L'étape suivante consiste à réaliser que la personne que nous pensons être n'est elle aussi que le résultat d'une perception qui n'existe que dans notre tête.
Non, ce que tu décris n'existe pas .
La perception ne se fait pas d'un point de vue local , c'est une inter-relation avec l'environnement .
Ca ne veut rien dire de tout faire partir de ta tête .
Ce que nous semblons percevoir ne se passe pas que dans notre tête .
Si il te fait trouver un pointeur , il n'a pas de localisation particulière , hors tu utilises le pointeur pour nous faire croire à une façon de se fixer quelque part plus qu'ailleurs .
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 02:10
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 02:06
Ce que nous semblons percevoir ne se passe pas que dans notre tête .
Vraiment ? Ça se passe où d'autre alors ?
(la réponse "dans ton cul" n'est pas valable

)
Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 02:12
Message : Si il te fait trouver un pointeur , il n'a pas de localisation particulière , hors tu utilises le pointeur pour nous faire croire à une façon de se fixer quelque part plus qu'ailleurs .
a écrit :gzarbadji a dit : Vraiment ? Ça se passe où d'autre alors ?
(la réponse "dans ton cul" n'est pas valable

)
Si tu cherches un fondement hypothétique aux phénomènes , il n'est pas possible de trouver où la scène se passe ou où elle ne se passe pas .
En réalité ce que nous percevons n'a qu'une existence relative .
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 02:14
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 02:12
Si il te fait trouver un pointeur , il n'a pas de localisation particulière , hors tu utilises le pointeur pour nous faire croire à une façon de se fixer quelque part plus qu'ailleurs .
Oulah, tu m'as perdu, là.

Quand tu écris "hors", tu veux dire "or", de "mais ou et donc
or ni car", les conjonctions de coordination ?
Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 02:17
Message : a écrit :Gzarbadji a dit : Oulah, tu m'as perdu, là.
C'est exactement ce qui se passe quand on tente d'analyser " qui suis je " on s'y perd .
Existe t'il un " je" distinct de son environnement ?
"Je" ne se distingue pas clairement d'une convention arbitraire dans un cadre arbitrairement choisi .
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 02:19
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 02:12
En réalité ce que nous percevons n'a qu'une existence relative .
C'est déjà bien de l'admettre.

Mais relative à quoi ?
Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 02:20
Message : a écrit :Gzarbadji a dit : C'est déjà bien de l'admettre.

Mais relative à quoi ?
A son environnement .
Chaque chose n'existe que relativement à son environnement , et donc elle n'est pas vraiment distincte .
Raison pour laquelle quand on cherche " qui suis je" , on tombe sur une sorte de vide de représentation , on s'y perd .
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 02:21
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 02:17
C'est exactement ce qui se passe quand on tente d'analyser " qui suis je " on s'y perd .
C'est parce que tu t'y prends mal, sans doute.

Auteur : Pollux
Date : 08 déc.22, 02:21
Message : gzabirji a écrit : 08 déc.22, 02:01
L'étape suivante consiste à réaliser que la personne que nous pensons être n'est elle aussi que le résultat d'une perception qui n'existe que dans notre tête.
Je sais très bien que ma vie sur Terre n'est qu'un rôle temporaire.
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 02:24
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 02:20
A son environnement .
Ah ok, sauf que l'environnement nous le percevons lui aussi, et cette perception n'existe elle aussi que dans notre mental.
Ajouté 1 minute 54 secondes après :
Pollux a écrit : 08 déc.22, 02:21
Je sais très bien que ma vie sur Terre n'est qu'un rôle temporaire.
La question n'est pas vraiment là, Pollux. La question est que ce que tu appelles "ma vie" n'est rien d'autre que la perception mentale que tu en as.
As-tu déjà réalisé cette étape ?
Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 02:27
Message : a écrit :Gzarbadji a dit : Ah ok, sauf que l'environnement nous le percevons lui aussi, et cette perception n'existe elle aussi que dans notre mental.
Un mental ça se forge parce que tu prends conscience d'un environnement .
Le mental ne peut pas précéder l'environnement .
Ca n'est pas ton mental qui crée ton environnement non .
Auteur : Pollux
Date : 08 déc.22, 02:28
Message : gzabirji a écrit : 08 déc.22, 02:24
La question n'est pas vraiment là, Pollux. La question est que ce que tu appelles "ma vie" n'est rien d'autre que la perception mentale que tu en as.
As-tu déjà réalisé cette étape ?
Les questionnements philosophiques ne m'intéressent pas.
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 02:30
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 02:27
Un mental ça se forge parce que tu prends conscience d'un environnement .
Le mental ne peut pas précéder l'environnement .
Ca n'est pas ton mental qui crée ton environnement non .
En effet le mental ne crée rien du tout. Par contre, il "perçoit". Et la perception que tu as de ton environnement est absolument unique. Chacun sa propre perception. Chaque perception n'existe que dans le mental de celui qui perçoit. C'est scientifique, je n'invente rien.

Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 02:51
Message : a écrit :gzarbadji a dit : En effet le mental ne crée rien du tout. Par contre, il "perçoit". Et la perception que tu as de ton environnement est absolument unique. Chacun sa propre perception. Chaque perception n'existe que dans le mental de celui qui perçoit. C'est scientifique, je n'invente rien.
Et donc le mental se perçoit lui même distinctement de tout autre chose de son environnement parce qu'il est absolument distinct et unique ?
Par quel tout de passe passe ? Justement le mental n'existe pas indépendamment de son environnement . Il ne peut pas être absolument unique .
je le répète , nous n'existons pas en tant que chose ou phénomène que l'on peut se représenter . Plus on essait de se représenter précisément ce que nous sommes , plus nous nous perdons .
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 03:09
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 02:51
Et donc le mental se perçoit lui même distinctement de tout autre chose de son environnement parce qu'il est absolument distinct et unique ?
Par quel tout de passe passe ?
Tu veux dire "tour" sans doute. Et bien il n'y a pas de tour de passe passe. Le mental se perçoit lui-même, oui, c'est ce que j'appelle la "conscience mentale". Comme toutes les autres, cette perception-là est absolument unique, chacun la sienne, et elle est toujours très partielle et superficielle surtout quand on n'a pas l'habitude de s'y arrêter.

Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 03:23
Message : a écrit :gzarbadji a dit : Le mental se perçoit lui-même, oui, c'est ce que j'appelle la "conscience mentale".
Déjà , le mental seul perçoit pas .
Donc ne percevant pas , il ne peut pas se percevoir lui même .
Le mental est dépourvu de sens .
Pour percevoir il faut de sens .
Et les sens n'existent pas en dehors de l'environnement dont ils réagissent aux signaux .
C'est toute l'erreur du "je pense donc je suis de Descartes " .
Auteur : lafrisée
Date : 08 déc.22, 03:23
Message : Pollux a écrit : 08 déc.22, 02:28
Les questionnements philosophiques ne m'intéressent pas.
Pollux ne se pose pas en être sachant, et pourtant il sait des choses, j'en ai l'intime conviction, que tu ignores du tout au tout, Gza.
Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 03:28
Message : C'est plutôt de la neuroscience dont il est question , rien à voir avec de la philo.
Descartes pensait que le mental ou l'esprit existaient indépendamment des sens et que le mental était le siège de la perception .
Et on sait avec la neuroscience que le mental ou la conscience ne peuvent se construire sans des images , des représentations fournies par les sens .
Descartes pensait que le mental ou le "je" pouvait se voir lui même, et existait en dehors de son environnement et en était distinct .
Il pensait qu'on pouvait donc démontrer l'âme de cette manière et sa spécificité .
Le fait que le mental soit le siège de la perception se construit sans les sens et indépendamment d'eux est largement contredit par les expériences en neuroscience. En fait , la perception n'a pas d'existence purement locale et c'est ce qui fait que le perçu ne peut pas se percevoir .
Il faut comprendre cette absence de localité de la perception . En fait la perception monopolise les sens et le mental , c'est un phénomène d'ensemble et c'est donc interdépendant de l'environnement lui même .
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 03:40
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 03:23
Déjà , le mental seul perçoit pas .
Certes, il y a la perception sensorielle aussi, tu as raison sur ce point.
Donc ne percevant pas , il ne peut pas se percevoir lui même .
Attends attends, ce n'est pas clair là.

Tu dis tout d'abord que le "mental seul" ne perçoit pas, ok, je suis d'accord. Mais ensuite tu glisses en affirmant que du coup le mental ne perçoit rien du tout.
Est-ce qu'il ne perçoit pas "seul" ou bien est-ce qu'il ne perçoit pas "du tout" selon toi ?
Ajouté 3 minutes 34 secondes après :
lafrisée a écrit : 08 déc.22, 03:23
Pollux ne se pose pas en être sachant, et pourtant il sait des choses, j'en ai l'intime conviction, que tu ignores du tout au tout, Gza.
Son personnage sait sans doute beaucoup de choses, Lafrisée, pourquoi en douterais-je ? Et des choses que j'ignore, sans aucun doute. Le monde est plein de choses que j'ignore. Par exemple, j'ignore toujours quelle est ta définition du mot "âme", Lafrisée.

Auteur : vic
Date : 08 déc.22, 03:41
Message : a écrit :gzarbadji a dit : Attends attends, ce n'est pas clair là. Tu dis tout d'abord que le "mental seul" ne perçoit pas, ok, je suis d'accord. Mais ensuite tu glisses en affirmant que du coup le mental ne perçoit rien du tout.
Non , je dis que le mental ne peut se percevoir lui même puisqu'il n'est pas la perception .
Tu affirmes plus haut que le mental se perçoit lui même , ça n'est pas possible .
Le mental est juste un des éléments de la perception , avec les sens .
Et il n'y a jamais eu d'indépendance du mental à son environnement .
Il n'y a donc pas de possibilité de faire du mental un phénomène local qu'on peut distinguer très clairement d'un autre absolument, mais seulement relativement à des définitions conventionnelles et justement arbitraires que l'on pose .
Auteur : lafrisée
Date : 08 déc.22, 03:44
Message : gzabirji a écrit : 08 déc.22, 03:40
Certes, il y a la perception sensorielle aussi, tu as raison sur ce point.
Attends attends, ce n'est pas clair là.

Tu dis tout d'abord que le "mental seul" ne perçoit pas, ok, je suis d'accord. Mais ensuite tu glisses en affirmant que du coup le mental ne perçoit rien du tout.
Est-ce qu'il ne perçoit pas "seul" ou bien est-ce qu'il ne perçoit pas "du tout" selon toi ?
Ajouté 3 minutes 34 secondes après :
Son personnage sait sans doute beaucoup de choses, Lafrisée, pourquoi en douterais-je ? Et des choses que j'ignore, sans aucun doute. Le monde est plein de choses que j'ignore. Par exemple, j'ignore toujours quelle est ta définition du mot "âme", Lafrisée.
Je sais ou je crois savoir, ou mon personnage croit savoir - ce qu'est l'âme. (mais je n'en parle que peu ou pas et avec peu de monde)
Et justement l'âme de Pollux m'apparaît plus lumineuse que celle de la plupart des participants de ce forum.
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 04:11
Message : lafrisée a écrit : 08 déc.22, 03:44
Je sais ou je crois savoir, ou mon personnage croit savoir - ce qu'est l'âme. (mais je n'en parle que peu ou pas et avec peu de monde)
Et justement l'âme de Pollux m'apparaît plus lumineuse que celle de la plupart des participants de ce forum.
Oui, d'accord, mais es-tu consciente que pour beaucoup de gens ici cette dernière déclaration n'aura aucun sens ? Une "âme lumineuse", qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Quelqu'un comme Pollux y verra au mieux une sorte d'allegorie poétique, au pire un nouveau fantasme religieux.
Plus sérieusement, si tu ne prends pas la peine de définir ce terme "âme" que tu emploies, alors chacun comprendra tes propos d'une manière qui lui est propre, selon son propre conditionnement religieux ou spirituel. Là encore je n'invente rien. L'une des bases d'une saine communication, c'est d'être disposé à expliquer le sens des mots qu'on emploie.

Sinon, on est dans ce qu'on appelle "l'effet Barnum". (petit clin d'œil à Erdnaxel)
Ajouté 15 minutes 23 secondes après :
vic a écrit : 08 déc.22, 03:41Le mental est juste un des éléments de la perception , avec les sens .
Ok mais alors que perçoit le mental, selon toi ?
Auteur : lafrisée
Date : 08 déc.22, 04:14
Message : je ne peux les définir avec des mots, je ressens quelquefois leur "poids" , leur pesanteur, sans que je puisse utiliser de mots. Et je les ai "vu" aussi, une fois et senti aussi, très souvent.
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 04:27
Message : lafrisée a écrit : 08 déc.22, 04:14
je ne peux les définir avec des mots, je ressens quelquefois leur "poids" , leur pesanteur, sans que je puisse utiliser de mots. Et je les ai "vu" aussi, une fois et senti aussi, très souvent.
C'est encore très vague, je trouve. Tu vois et tu sens des âmes. Ça paraît très bizarre, dit comme ça.
Auteur : lafrisée
Date : 08 déc.22, 04:34
Message : Ta réponse montre bien que tel n'est pas ton cas.
J'arrête ma discussion avec toi ici.
Ajouté 2 minutes après :
Pollux a écrit : 08 déc.22, 02:28
Les questionnements philosophiques ne m'intéressent pas.

Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 04:59
Message : Pollux a écrit : 08 déc.22, 02:28
Les questionnements philosophiques ne m'intéressent pas.
C'est scientifique, pas philosophique.

Auteur : SophiaSofia
Date : 08 déc.22, 05:06
Message : vic a écrit : 08 déc.22, 03:41
Non , je dis que le mental ne peut se percevoir lui même puisqu'il n'est pas la perception .
Tu affirmes plus haut que le mental se perçoit lui même , ça n'est pas possible .
Le mental est juste un des éléments de la perception , avec les sens .
Et il n'y a jamais eu d'indépendance du mental à son environnement .
Il n'y a donc pas de possibilité de faire du mental un phénomène local qu'on peut distinguer très clairement d'un autre absolument, mais seulement relativement à des définitions conventionnelles et justement arbitraires que l'on pose .
En effet, le mental ne peut se percevoir lui-même. C'est la conscience qui prend conscience d'elle-même en s'auto-observant : la conscience de soi-même.
Comment la conscience peut-elle s'auto-observer ? par la Conscience universelle, Dieu : en soi, conscience, et en dehors de soi, Conscience universelle, car Dieu est Esprit, Père des esprits.
Ajouté 5 minutes 1 seconde après :
Je me permets de copier ici un message de Lafrisée sur le sujet :
lafrisée a écrit : 30 nov.22, 21:17
la machine que nous sommes est à l'image de Dieu, conçue par Lui, avec des dimensions inconnues actuellement par la science :
la délocalisation de la conscience, la mémoire de l'eau, la dimension invisible où la majorité des événements prennent racine.
La science actuellement commence à peine à comprendre certaines choses, en étudiant les phénomènes quantiques, qui, scientifiquement, échappent totalement à toute logique, et qui pourtant sont prouvés.
"Selon Jean Staune, qui vient de publier Jésus. L’enquête chez Plon, les propos que tient le Christ dans l’Évangile de saint Jean montrent définitivement qu’il n’est pas seulement un homme mais l’incarnation de celui qui est à l’origine de notre Univers. Et les derniers progrès de la science donnent une crédibilité nouvelle à cette affirmation qui a pu paraître absurde pendant deux mille ans."
"Le paradigme de la rationalité classique a été anéanti par le théorème de Gödel qui apporte une forte crédibilité aux témoignages de grands mathématiciens disant qu’ils sont en contact avec « un monde des mathématiques».
L’idée d’une évolution orientée, canalisée ou pouvant se répéter développée respectivement par Denton, Conway-Morris ou de Duve donne une crédibilité scientifique à des intuitions comme celle de Teilhard de Chardin qui avance qu’un être pourvu d’une conscience de lui-même devait apparaître, que nous étions en quelque sorte « attendus» voire même que les nœuds du grand arbre sont « prédéterminés depuis le big bang. »
https://www.cielterrefc.fr/vers-un-mond ... -sciences/
Auteur : gzabirji
Date : 08 déc.22, 07:20
Message : SophiaSofia a écrit : 08 déc.22, 05:06
En effet, le mental ne peut se percevoir lui-même.
Coucou ma sœur bien-aimée.

Je suis bien d'accord avec toi que le mental est beaucoup plus facilement observable depuis l'espace de notre être véritable. Cependant, je ne comprends pas vraiment pourquoi tu écris que le mental ne peut pas se percevoir lui-même.
Je m'explique : si tu demandes à une personne non-éveillée si elle est consciente de disposer d'un mental, elle te répondra systématiquement "oui", tu es d'accord ?
Comment sait-elle qu'elle dispose d'un mental, si ce n'est avec son mental justement ?
C'est en ce sens que je dis que le mental se perçoit lui-même. C'est ce que j'appelle la "conscience mentale".
(je reprends le dialogue avec toi car ceux qui ont ouvert ce topic sur l'éveil trouvent ça trop "philosophique"

)
Auteur : Pollux
Date : 08 déc.22, 07:26
Message : lafrisée a écrit : 08 déc.22, 03:23
Pollux ne se pose pas en être sachant, et pourtant il sait des choses, j'en ai l'intime conviction, que tu ignores du tout au tout, Gza.
Merci, c'est gentil.

Auteur : SophiaSofia
Date : 08 déc.22, 07:58
Message : gzabirji a écrit : 08 déc.22, 07:20
Coucou ma sœur bien-aimée.

Je suis bien d'accord avec toi que le mental est beaucoup plus facilement observable depuis l'espace de notre être véritable. Cependant, je ne comprends pas vraiment pourquoi tu écris que le mental ne peut pas se percevoir lui-même.
Je m'explique : si tu demandes à une personne non-éveillée si elle est consciente de disposer d'un mental, elle te répondra systématiquement "oui", tu es d'accord ?
Comment sait-elle qu'elle dispose d'un mental, si ce n'est avec son mental justement ?
C'est en ce sens que je dis que le mental se perçoit lui-même. C'est ce que j'appelle la "conscience mentale".
(je reprends le dialogue avec toi car ceux qui ont ouvert ce topic sur l'éveil trouvent ça trop "philosophique"

)
Salut mon frère bien-aimé,
Parce que ce que tu définis par mental, je l'entends comme étant l'ego (grec), le petit "je" qui se prend pour le grand "Je" (le Soi). J'emploie comme tu le sais les mots conscience-esprit/coeur-âme (le coeur étant la source de l'âme) pour désigner un être humain et son enveloppe, le corps, c'est beaucoup plus simple.
Si je demande à une personne non-éveillée si elle est consciente de disposer d'un ego, elle me répondra systématiquement oui. Si je lui demande comment elle sait qu'elle dispose d'un ego, elle me répondra qu'elle le sait
en elle-même parce qu'elle le constate (et qu'elle aimerait bien s'en passer le plus souvent), sans prendre conscience à ce moment qu'elle le dit à partir de son Soi en disant : (
en elle-même).
L'éveil ou la naissance de nouveau se produit lorsque le grand "Je" (le Soi) détrône le petit "je" (l'ego) et s'assoit sur son trône qui est le sien, usurpé par le petit "je" auparavant. Et pour régner en Maître sur "
le trône de sa gloire", le Soi va chasser l'ego (l'illusion de l'âme psuche) et le pousser dehors, restera dans le Royaume le "Je" (Père, Conscience/Esprit) et son "je" (Fils, Coeur/Zoe, vie éternelle), un, l'un dans l'autre.
Auteur : Pollux
Date : 08 déc.22, 07:59
Message : gzabirji a écrit : 08 déc.22, 04:11
Quelqu'un comme Pollux y verra au mieux une sorte d'allegorie poétique, au pire un nouveau fantasme religieux.
Tu me connais mal. Je suis rationnel mais pas que.
La rationalité et la spiritualité sont réconciliées chez moi et les deux vivent en harmonie.
Je considère sa remarque comme sincère et je lui retourne le compliment puisque pour moi ses messages se démarquent de la majorité par leur sensibilité et leur lumière toute spéciale qui nous fait voir les choses sous un angle différent.
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