Saviez-vous que la France se trouve parmi les pays les moins religieux d’Europe ?

Forum sur L'ACTUALITÉ (francais)
Répondre
medico

Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Avatar du membre
Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Messages : 67983
Enregistré le : 27 juin05, 06:23
Réponses : 1
Localisation : FRANCE

Contact :

Saviez-vous que la France se trouve parmi les pays les moins religieux d’Europe ?

Ecrit le 01 mars21, 02:57

Message par medico »

Saviez-vous que la France se trouve parmi les pays les moins religieux d’Europe ?

La part des personnes ne déclarant aucune appartenance religieuse augmente sensiblement ces dernières années, en France, près de 15 % se déclarent athées. Néanmoins, les religions n’y ont pas pour autant disparu comme en témoigne l’actualité récente, qu’il s’agisse de controverses autour du port de vêtement religieux ou l’expression d’opinions critiquant la religion comme l’a récemment mis en avant l’« affaire Mila », une adolescente attaquée pour ses déclarations contre l’islam, jugées insultantes.


Le recteur de la mosquée de Bagnolet Mohamed Rakkaby (à droite) prononce un discours, au côté du prêtre de Bagnolet Patrick Morvan (à gauche) lors d’une messe en hommage au prêtre Jacques Hamel à Saint-Leu, Église Saint-Gilles Bagnolet, près de Paris, 31 juillet 2016. Thomas Samson/AFP
La réalité de la France d’aujourd’hui est celle d’une pluralité religieuse grandissante, dans une société où les rapports entre groupes religieux sont en train de se modifier de façon rapide. Cela implique un changement de la place des religions, qui sont elles-mêmes en évolution, souvent en tension entre des aspirations opposées.

La France n’est plus catholique
Jusque dans les années 1970, plus de 85 % des Français étaient catholiques tandis qu’aujourd’hui, selon la plupart des enquêtes, cela ne représenterait plus que 50 % de la population ou moins. Cette tendance est notamment analysée par Danièle Hervieu-Léger dans Catholicisme, la fin d’un monde. Cinquante ans plus tard, le paysage religieux s’avère bien plus divers.


Personnes (de différents pays) se déclarant n’appartenir à aucune religion en particulier.
Certes, d’autres religions ont coexisté en France auparavant. Le judaïsme était déjà présent dans la Gaule romaine, et avec la Réforme qui a installé le protestantisme en France, plusieurs minorités religieuses ont ainsi existé dans le pays à travers les siècles.

Mais la diversité d’aujourd’hui, observée depuis un demi-siècle, offre un caractère totalement inédit. S’il existe de nombreux groupes religieux, dont certains sont plus visibles, ils sont souvent mal connus, et on mesure mal cette diversité.

Une diversité mal connue
Seuls certains groupes sont médiatiquement connus : en effet, on parle surtout dans les médias de l’islam ou du protestantisme évangélique, souvent présentés comme une menace, mais peu du bouddhisme (qui compterait 2 % de membres selon l’État des lieux de la laïcité en France, ou de l’orthodoxie (1 %) par exemple.

L’information à propos de la plupart des petits groupes religieux est par ailleurs souvent difficile à trouver, ces derniers sont avant tout connus à travers des clichés qui tendent à fournir une image sans nuances des groupes et ne rendent pas compte du pluralisme religieux interne à ces groupes, faussant l’image de la diversité contemporaine.

Cette diversité est d’ailleurs sous-estimée du fait d’un autre stéréotype qu’il convient également de réfuter : celui de « la France catholique ». Si, comme évoqué précédemment, le catholicisme a longtemps été en France en situation d’hégémonie, les catholiques sont aujourd’hui, d’un point de vue numérique, minoritaires. Pour autant, du fait d’une part que le catholicisme romain constitue encore la très grande part des croyants en France, d’autre part parce que son influence sociale reste importante, c’est une « minorité paradoxale », comme l’explique le chercheur Frédéric Gugelot dans les chapitres « catholicismes » de l’ouvrage Les minorités religieuses en France : minoritaire en chiffre, mais majoritaire en termes de poids dans l’imaginaire collectif.

Des équilibres religieux qui changent
Un changement d’importance se joue là, celui de l’évolution des équilibres religieux : nous ne nous trouvons plus dans un pays où quasiment tous appartiennent à la même confession, mais dans une société où un peu plus de la moitié des personnes disent appartenir à une religion, et où cette appartenance est diverse.

Cette diversité religieuse implique une plus grande confrontation religieuse : la majorité des Français fréquentent des personnes dont ils ne partagent pas les convictions religieuses. Celle-ci peut jouer positivement, amenant plus de mobilité et de mixité religieuse (par exemple, de mariages mixtes).


Croyants qui assistent à un hommage à feu l’ancien grand rabbin français Joseph Sitruk, à la Grande Synagogue de la Victoire de Paris, le 25 septembre 2016, la veille de ses funérailles à Jérusalem. Thomas Samson/AFP
Or si découvrir d’autres religions peut conduire certains à une plus grande ouverture d’esprit, chez d’autres, cela peut constituer un élément déclencheur d’une mobilisation de leur identité et du passage à un comportement de type fondamentaliste.

À travers la réalisation qu’avoir des convictions différentes ne signifie pas forcément être une moins bonne personne, certains peuvent évoluer vers une plus grande tolérance. Inversement, cependant, cela peut conduire à des crispations identitaires et à des positions plus rigides.


Cathédrale orthodoxe russe à Paris, 2019. Pixabay, CC BY
L’équilibre entre religions sur le plan des relations internationales change également : quasiment tous les groupes religieux sont en situation minoritaire dans certains pays, et majoritaire ailleurs. De ce fait, pratiquement tous les groupes religieux, et cela souvent d’autant plus qu’ils sont minoritaires, fonctionnent aujourd’hui en réseau transnational. L’implication de la Russie dans la construction de la cathédrale orthodoxe russe de Paris, la dimension médiatique du Dalaï-Lama tibétain en exil, ou encore le statut des Rohingya musulmans en Birmanie, sont autant d’exemples de la dimension extranationale de minorités religieuses.

Qu’en est-il de la non-affiliation religieuse ?
En France, l’importance donnée aux religions est remise en cause par le nombre croissant de personnes affirmant ne pas avoir d’affiliation religieuse. Ce groupe est varié, et est constitué de personnes indifférentes à la question des croyances religieuses aussi bien que de personnes convaincues qu’il faut lutter contre les croyances et les institutions religieuses.

Certes, de nombreux pays d’Europe (et même hors d’Europe) sont concernés par la baisse du nombre de ceux qui affichent des convictions religieuses. Notamment, les jeunes affichent moins de convictions que leurs aînés. Les différences sont importantes d’un pays à l’autre ; mais la France reste, selon « European Value Study », le pays qui compte le plus d’athées convaincus.

Là encore, des tensions se créent dans la société, entre ceux qui estiment que les convictions religieuses ne sont pas suffisamment prises en compte, et ceux qui trouvent qu’elles prennent trop de place.

Des polarisations communes
La plupart des groupes religieux connaissent des préoccupations communes. En effet, ils rencontrent tous une difficulté à concilier les générations, comme l’évoque Jérôme Gidoin à propos du bouddhisme. Entre « anciens » et « jeunes », des différences de rapport à la langue, à la pratique, à l’intensité religieuse, à la culture, ou encore à la demande de reconnaissance sociale, créent fréquemment des tensions (lire le travail à ce sujet de Servet Ertul pour l’immigration turque).
https://theconversation.com/la-diversit ... ou%20moins.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Retourner vers « Actualité religieuse »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 34 invités