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La mort de Michel Servet

Posté : 13 oct.07, 09:09
par Andrès
Michel Servet, fut partisant d'une réforme profonde du christianisme de son temps.
Il chercha à revenir au christianisme du début, c'est à dire que Jésus y est reconnu comme Fils de Dieu, et non comme Dieu le Fils.
Michel servet suivait la ligne de l'Arianisme qui s'opposat au dogme de la trinité.
Michel Servet fut un savant et un érudit.
Äprès une courte vie, bien remplie, faite de recherches aussi bien dans la médecine que la géographie et la théologie. Il fut mis à mort à Genève, pour avoir eux le tort de vouloir proclamé le retour à la vérité.
par
Andrès

Posté : 16 oct.07, 04:41
par medico
*** g 5/06 p. 18-19 Michel Servet, seul dans sa quête de la vérité ***

MICHEL SERVET voit le jour en 1511, dans le village de Villanueva de Sigena, en Espagne. Il devient très tôt un élève brillant. Un biographe écrira qu’“ à l’âge de 14 ans il connaît le grec, le latin et l’hébreu, et [qu]’il a une vaste connaissance de la philosophie, des mathématiques et de la théologie ”.

Alors qu’il est encore adolescent, Servet se retrouve secrétaire de Juan de Quintana, confesseur de l’empereur espagnol Charles Quint. Au cours de ses voyages officiels, il constate les divisions religieuses profondes qui affligent son pays, où juifs et musulmans ont été exilés ou convertis de force au catholicisme.

À l’âge de 16 ans, Servet part en France étudier le droit à l’Université de Toulouse. C’est là qu’il voit pour la première fois une Bible complète. Il est alors strictement interdit de la lire, mais Servet le fait en cachette. Au bout de sa première lecture, il se jure de la lire “ des milliers de fois encore ”. La Bible qu’il étudie est probablement la Polyglotte de Complute, une version où figurent les langues originales (hébreu et grec) avec, en parallèle, une traduction latine. Son étude des Écritures ainsi que la décadence morale du clergé qu’il a constatée en Espagne ébranlent sa foi dans la religion catholique.

Ses doutes augmentent lorsqu’il assiste au sacre de Charles Quint. Le roi espagnol est couronné empereur du Saint Empire romain par le pape Clément VII. Assis sur sa chaise à porteurs, le pape reçoit le roi, qui lui baise les pieds. Servet écrira plus tard : “ J’ai vu de mes propres yeux que le pape était porté sur les épaules des princes, en grande pompe, et adoré par le peuple le long des rues. ” Impossible pour lui de concilier tout ce faste et cette prodigalité avec la simplicité de l’Évangile.

Sa quête de la vérité religieuse

Discrètement, Servet abandonne son emploi chez Quintana et entreprend seul sa recherche de la vérité. Selon lui, le message du Christ ne s’adresse ni aux théologiens ni aux philosophes, mais au petit peuple qui désire le comprendre et le mettre en pratique. Il est donc bien résolu à examiner le texte biblique dans les langues originales et à rejeter tout enseignement contraire aux Écritures. Détail intéressant, le mot “ vérité ” et ses dérivés sont les termes qui apparaissent le plus souvent dans ses écrits.

En étudiant l’Histoire et la Bible, Servet parvient à la conclusion que le christianisme s’est corrompu au cours des trois premiers siècles de notre ère. Il apprend que Constantin et ses successeurs ont propagé de faux enseignements qui ont finalement conduit à l’adoption de la Trinité comme doctrine officielle. À l’âge de 20 ans, Servet publie Des erreurs du dogme trinitaire (De Trinitatis erroribus), œuvre qui fera de lui l’une des principales cibles de l’Inquisition.

Servet est clairvoyant. “ Dans la Bible, écrit-il, il n’est pas fait mention de la Trinité [...]. Nous apprenons à connaître Dieu, non pas grâce à nos conceptions philosophiques orgueilleuses, mais grâce à Christ. ” Il aboutit aussi à la conclusion que l’esprit saint n’est pas une personne, mais la force de Dieu en action

Posté : 16 oct.07, 10:54
par jc91
L'avis de Servet n'est que l'avis de Servet.

Posté : 17 oct.07, 02:35
par medico
jc91 a écrit :L'avis de Servet n'est que l'avis de Servet.
lui ses références ils les tiraient de la bible et pas de la philosophie.
il y a bien une chose ou les protestants et les catholiques étaient d'accord c'est bien sur sa mort .

Posté : 17 oct.07, 07:26
par Alisdair
Qu'entends--tu par là ? Que sa mort était profitable aux deux courants ?
Possible...

Michel Servet a eu le grand tort de croire et de parler de l'unitarisme divin en pleine aire Calvinienne.
Comme a dit Bèze un des amis de Calvin pas d'accord avec cette exécution barbare "On ne tue pas une idée en tuant un homme, en tuant un homme on ne fait que tuer un homme".

J'avoue que cette tyrannie de Calvin m'étonne quand on sait que ses pensées lui ont valu les mêmes risques que ce qu'il a fait encourir à ses hérétiques. L'assurance d'avoir la vérité conduit bien souvent à l'aveuglément.

J'aurais d'autres choses à dire sur "l'avoir" qu'on considèe un peu trop comme croyant au contraire de "l'être" , mais nous ne serions plus vraiment dans le bon cadre pour en discuter.


Si une discussion perso et non dogmatique vous interesse...@

Posté : 18 oct.07, 04:54
par medico
SERVET a fuit l'inquisition il espérait trouver refuge a GENEVE , bien mal lui en prit .

le 27 octobre 1553 à Genève, en Suisse. Michel Servet est brûlé sur le bûcher. Son bourreau, Guillaume Farel, bras droit de Jean Calvin, lance cet avertissement aux témoins de l’exécution : “ [Servet] est un homme sage qui pensait sans doute enseigner la vérité, mais il est tombé aux mains du Diable [...]. Gare que cela ne vous arrive ! ” Qu’a fait ce malheureux pour mériter un tel sort ?
voila ici toute la charité chrétienne en action .

Posté : 18 oct.07, 08:35
par jc91
medico a écrit :SERVET a fuit l'inquisition il espérait trouver refuge a GENEVE , bien mal lui en prit .

le 27 octobre 1553 à Genève, en Suisse. Michel Servet est brûlé sur le bûcher. Son bourreau, Guillaume Farel, bras droit de Jean Calvin, lance cet avertissement aux témoins de l’exécution : “ [Servet] est un homme sage qui pensait sans doute enseigner la vérité, mais il est tombé aux mains du Diable [...]. Gare que cela ne vous arrive ! ” Qu’a fait ce malheureux pour mériter un tel sort ?
voila ici toute la charité chrétienne en action .
Ne résume pas la charité chrétienne à ce genre d'acte, que l'on désapprouve et condamne.

Posté : 18 oct.07, 09:42
par Andrès
[2] Bonjour,
Il me semble que Michel Servet avait une perception différente du St-Esprit qu'Arius et les premiers chrétiens.
Pour eux le St-Esprit est "une personne" d'ou la formule Baptismale :
"au nom du Père,(et) du Fils et du St-Esprit".
Il n'empèche que Michel Servet nous a laissé un trésor de foi et de connaissance.
Andrès

Posté : 19 oct.07, 02:53
par medico
jc91 a écrit : Ne résume pas la charité chrétienne à ce genre d'acte, que l'on désapprouve et condamne.
ok mais le protestantisme a t'il fait son méa culpa pour cela ?
LA statue de M SERVET se trouve a ANNEMASSE en HAUTE SAVOIE , GENEVE se trouve a moins de 8 km et je pense pas qu'il y ait une rue portant son nom dans cette ville.

Posté : 19 oct.07, 03:45
par sainte blandine
Je ne sais même pas qui c'est

Posté : 19 oct.07, 09:11
par Alisdair
Je ne pense pas, le protestantisme réformé français garde encore une forte affection pour Calvin.
En dépit des crimes de l'homme.


C'est une chose qui me dérange énormément (je suis de tendance réformée mais d'une aile libérale telle que conçue par Barth).

Posté : 22 oct.07, 22:39
par medico
Dans sa quête de la vérité, Servet en vient également à employer le nom de Jéhovah. Quelques mois après que William Tyndale a utilisé ce nom dans sa traduction du Pentateuque, Servet publie Des erreurs du dogme trinitaire, livre tout au long duquel il cite le nom de Jéhovah. “ L’autre nom, explique-t-il, le plus saint de tous, הוהי, [...] peut être interprété ainsi : [...] ‘ celui qui fait être ’, ‘ celui qui transforme en essentiel ’, ‘ la cause de l’existence ’. ” Il fait aussi remarquer : “ Le nom de Jéhovah ne convient qu’au Père. ”

En 1542, Servet édite aussi la célèbre traduction latine de la Bible par Sanctes Pagninus Dans ses nombreuses notes marginales, il met encore en valeur le nom divin. Par exemple, il mentionne le nom Jéhovah en marge de textes-clés tels que Psaume 83:18, où figure le mot “ Seigneur ”.

Dans sa dernière œuvre, Restitution du christianisme, voici ce qu’il dit concernant le nom divin, Jéhovah : “ [Il] est clair [...] que nombreux furent ceux qui prononcèrent ce nom dans l’Antiquité. ”

Re: La mort de Michel Servet

Posté : 15 avr.23, 22:13
par medico