La résurrection du Christ, fait historique
« Et si Christ n’est pas ressuscité », enseignait l’apôtre Paul à ses disciples, « votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés » (I Corinthiens 15 : 17). La résurrection de Jésus-Christ est d’une importance capitale pour tous les chrétiens, et même pour toute l’humanité.
Parce que Jésus-Christ a vaincu la mort, nous aussi avons la chance de vivre une nouvelle vie ; nos parents et nos amis, déjà décédés, auront également cette chance. Ce message est des plus réjouissant, comme il le fut pour ces quelques femmes pieuses et étonnées qui se trouvaient devant le tombeau vide, et à qui les anges déclarèrent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n’est point ici, mais il est ressuscité» (Luc 24 : 5-6).
Un enseignement fondamental
La résurrection du Christ a toujours été considérée comme l’enseignement central du christianisme. « Si la résurrection n’est pas un fait historique, alors la puissance de la mort demeure, et avec elle, toutes les conséquences du péché », (James Hastings, A Dictionary of Christ and the Gospels, volume 2, page 514).
Michael Green, dans son ouvrage Man Alive, est catégorique : « Sans la foi en la résurrection, le christianisme n’existerait pas ». W. Robertson Nicolls, citant un autre auteur, déclare : « Le tombeau vide [du Christ] a toujours été le berceau de l’Eglise », The Church’s One Foundation, page 150).
La résurrection ancrée dans l’histoire
Evoquer Jésus-Christ et Sa vie, Sa mort et Sa résurrection, c’est aller à la racine même de la foi chrétienne, car le christianisme revendique un fondement historique. “Il existe des mythes anciens dans la littérature païenne qui relatent la mort de dieux parvenus à une certaine forme de résurrection”, écrit Philippe Rosenbaum, “mais aucun autre texte sacré ne recoupe l’histoire des hommes comme le fait la Bible. Car c’est le fait historique même de la vie de Jésus, de Sa mort et de Sa résurrection qui distingue la Parole de Dieu de tous les autres textes anciens”, How to Enjoy the Boring Parts of the Bible, page 116.
Mais les récits du Nouveau Testament furent soumis à d’intenses examens et à plusieurs attaques. Le philosophe écossais, David Hume, déclarait dans les années 1700 que les miracles, y compris la résurrection du Christ, vont à l’encontre de toutes les lois naturelles connues. Et le théologien contemporain Rudolph Bultmann tire la conclusion suivante, « Un fait historique qui implique la résurrection des morts est totalement inconcevable ».
A la lumière de tels arguments de la part des rationalistes et des critiques, il n’est pas surprenant que des théories ont été construites autour des événements de la semaine de la passion, entre autres, les deux théories suivantes :
1- La théorie d’une mort simulée : selon cette idée, Jésus ne serait pas vraiment mort, mais Il aurait simulé Sa mort sur la croix, pour duper Ses disciples en leur faisant croire qu’Il avait conquis la mort, pour ensuite continuer Sa vie ailleurs.
2- La théorie du vol : selon cette idée, les disciples et des sympathisants du Christ, et peut-être même des voleurs ou Ses propres ennemis, auraient volé Sa dépouille. Cette idée est la plus ancienne et la plus répandue des théories niant la résurrection du Christ.
De telles déclarations sont tout aussi audacieuses et surprenantes que celles faites par les détracteurs de la résurrection. Ces fausses déclarations sont comme autant de poignards dirigés contre le cœur même de la foi chrétienne. L’apôtre Pierre écrit : « Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux » (II Pierre 1 : 16).
Qui a raison ?
Qu’en est-il de la théorie de « la mort simulée » ? Cette théorie insinue que Jésus-Christ, pour une raison ou pour une autre, aurait conçu la plus grande imposture de toute l’histoire. Jésus a-t-Il feint Sa mort sur la croix en usant d’une quelconque stratégie habile et trompeuse ?
Gardons à l’esprit que les quatre évangiles constituent la première source d’information prouvant la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Christ. Le texte biblique nous fournit suffisamment d’éléments de preuve pour nous permettre de croire. Ces écrits attestent de manière convaincante que l’exécution de Jésus fut un spectacle public et validé par les autorités de l’époque (Marc 15 : 29).
« Ces choses ne se sont pas faites en cachette » (Actes 26 : 26), soutient Paul devant le roi Agrippa, qui était le personnage Juif le plus influent de son époque. Comme il avait raison ! Les ennemis mortels de Jésus-Christ étaient aux aguets et attendaient leur heure. Ils étaient déterminés à éliminer le mouvement dont Jésus était la tête (Jean 11 : 46-53). C’est la raison pour laquelle ils complotaient derrière les portes closes afin de mettre à exécution leurs plans au risque de perdre leur statut politico-religieux aux yeux du peuple (Jean 7 : 25-52). Le meurtre du Messie devait être le crime parfait.
Ponce Pilate, représentant de Rome, s’assura que Jésus-Christ était bel et bien mort (Marc 15 : 44-45). Les témoignages de l’apôtre Jean (Jean 19 : 23) et de l’évangéliste Marc (Marc 15 : 39) affirment qu’au moins quatre soldats romains, dont un centurion, ont procédé à l’exécution de Jésus. Il n’y a aucun doute que les troupes d’occupation romaines, au premier siècle, savaient ce qu’était la mort.
Notez ceci : les implacables ennemis du Christ, des adversaires n’attendant que le moment propice pour écraser le mouvement chrétien naissant, auraient-ils permis au Christ de feindre Sa propre mort, alors qu’Il était entre leurs mains ? Un tel raisonnement semble illogique et contraire à leurs motifs ; de plus si une telle chose avait pu se produire, elle serait en total contradiction avec le texte biblique.
En utilisant le simple bon sens, John Stott a démoli la théorie de « la mort simulée ». Il s’est demandé si nous pouvions réellement croire « qu’après les douleurs et les rigueurs d’un procès, les moqueries, la flagellation et la crucifixion, comment pouvait-Il survivre…dans un sépulcre taillé dans le roc, sans chaleur, sans nourriture, sans soins médicaux ? Et qu’Il aurait pu, de surcroît, trouver suffisamment de force pour réaliser l’exploit surhumain de faire glisser la pierre qui fermait le tombeau…sans éveiller l’attention du soldat romain qui faisait la garde ? Qu’Il puisse ensuite apparaître à Ses disciples de telle manière à leur donner l’impression qu’Il était vainqueur de la mort ?…Une telle crédulité de la part des disciples, si elle eut existé, est moins crédible que l’incrédulité de Thomas » (Basic Christianity, page 49).
La propagande au premier siècle
L’argument le plus ancien qui est avancé pour nier la résurrection du Christ est l’intrigante théorie supposant que le corps du Christ fut volé. Voilà une affirmation qui pourrait sembler sérieuse. La preuve la plus convaincante pour réfuter la résurrection aurait été d’exposer Son corps en public. Une telle exposition de Son corps aurait eu pour effet de mettre rapidement fin au supposé mythe de Sa résurrection qui commençait à se répandre rapidement.
Plus d’une fois dans l’histoire, des exhumations publiques eurent lieu. Pourquoi les leaders de l’époque n’ont-ils pas procédé à l’exhumation du corps de Christ ? Il y avait une bonne raison : Le Christ était ressuscité avec Son corps. Le récit des Evangiles demeure le plus plausible. N’oublions pas que les chefs de Jérusalem « donnèrent aux soldats une forte somme d’argent », pour répandre la rumeur que les disciples de Jésus-Christ avaient volé Son corps (Matthieu 28 : 11-15). Cependant, la théorie du vol est elle aussi indéfendable, peu importe qui l’on croit être les voleurs. Tout d’abord, si les gardes étaient endormis, comment purent-ils savoir qui étaient ceux qui vinrent voler le corps. En second lieu, les responsables religieux à Jérusalem avaient compromis leur propre plan mensonger en plaçant une garde en faction devant le tombeau pour empêcher qu’une telle chose ne se produise.
L’auteur Paul Little s’interroge dans son ouvrage Know Why You Believe : « Quel juge vous entendrait si vous lui disiez que pendant votre sommeil, votre voisin est entré dans votre maison, et qu’il a volé votre téléviseur ? Qui sait ce qui se passe lorsque l’on dort ? Une telle affirmation ne serait pas prise au sérieux dans un tribunal ».
Dans son livre The Resurrection and the Life, George Hanson souligne que : « La foi simple du chrétien qui croit en la résurrection n’est rien en comparaison de la crédulité des sceptiques qui accepteront les fables les plus improbables et les plus invraisemblables plutôt que d’admettre l’authenticité des certitudes historiques ».
Toute explication, pour être crédible, doit être conforme aux faits. La théorie du vol ne l’est pas. La preuve contre elle est imparable. Même l’existence de l’Eglise du Nouveau Testament constitue une preuve que quelque chose s’est vraiment produit à Jérusalem, quelque chose qu’aucun adversaire ne peut expliquer. Il ne fait aucun doute que ces arguments en faveur de la résurrection sonnent vrai.
Une question de foi
Le christianisme n’est pas une suite d’arguments astucieux ou d’idées controversées et sujettes à polémique. C’est la raison pour laquelle la validité du témoignage des Ecritures ne peut être à la merci du dernier best-seller ou de la dernière découverte archéologique au Moyen-Orient. En fin de compte, le christianisme repose sur la foi ; la foi basée sur la relation vivante et constante que nous avons avec Jésus-Christ notre Sauveur.
L’apôtre Thomas exigeait la preuve la plus convaincante : « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point » (Jean 20 : 25). Thomas vit, il vérifia, et ensuite il crut. Mais Jésus tire la leçon de ces moments dramatiques en déclarant : « Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (verset 29).
Oliver Barclay écrit ceci : « Le Jésus historique a toujours constitué une puissance formidable dans la vie des hommes et ce, des années après Sa mort. Ce n’est pas tant le fait qu’un miracle s’est produit… La raison principale étant que les disciples en parlèrent tellement souvent ; ils affirmaient que Jésus était vivant et qu’Il était à nouveau avec eux » (Reasons for Faith, page 115). C’est aussi la raison pour laquelle les disciples mirent Jérusalem sens dessus dessous et qu’ils influencèrent le monde entier avec leur message (Actes 17 : 6). Le Christ vivant avait complètement changé leurs vies. Il peut en faire autant pour vous.
http://www.lemondeavenir.com/articles/r ... orique.htm