yacoub a écrit :
Tu n'es pas sans savoir, cher Michel, que la vérité Al Hak est aussi le nom d'Allah Puissant et Sage
Ainsi un maître soufi nommé Al Halladj qui a proclamé "Je suis Al Hâk" a été traîné devant un tribunal islamique, jugé et condamné
à être crucifié comme Jésus. On lui a crevé les yeux, on lui a cassé les dents, on l'a crucifié puis on a brûlé son corps et jeté ses cendres dans l'Euphrate
Ce qui prouve que l'islam est une Religion d'Amour de Paix et de Tolérance.
Dieu est el Haqq, et comme expliqué sur ce thread, il existe deux vérités : relative (la création) et absolu (celle de Dieu) ou vu sous un autre angle, relative (vu sous un angle) et absolu (en elle-même)...
Ensuite, la peine capitale pour apostasie n'est pas propre à l'islam, et je n'ai jamais dit que le Coran n'était pas "violent", après, il faut s'entendre sur les mots et démontrer en quoi, en vertu de la Bible, cet aspect est disqualifiant...
Hérésie et hérétique
Ces mots avaient une longue histoire d'utilisation dans l'église Chrétienne avant le Conseil de Nicée. Dans Corinthiens 11 : 19 (NASB), Paul dit, « Il doit aussi y avoir des factions (haireseis) parmi vous, pour que ceux qui sont approuvés puissent devenir évidents parmi vous. » Dans le contexte, Paul critique l'église Corinthienne pour le comportement inopportun touchant à la Cène. Dans ce passage haireseis signifie des désaccords, des factions ou des dissensions. Le terme apparaît aussi parmi "les travaux de la chair" dans Galates 5 : 20.
Dans Titus 3 : 10 (NASB), Paul dit, « Rejetez un homme fractionniste après un premier et deuxième avertissement, à savoir que si un tel homme est perverti et pèche, il est par moi condamné ». Le mot traduit par fractionniste par le NASB est l'adjectif grec hairetikon. Howard Marshall explique que l'utilisation du terme décrit ici « une personne qui tient des avis sectaires et les promeut dans l'église, causant ainsi la dissension dans la congrégation ». Ainsi, avec ce sens négatif du mot, l'église a employé plus tard haireseis pour décrire "les factions" qui ont dévié de La Vérité et ont divisé l'église.
Tertullien définissait le cirque comme le “temple de tous les démons”
La bataille des idées entre les païens et les chrétiens nous est témoignée également tant par les néoplatoniciens comme Plotin et Porphire, que par les chrétiens Tertullien et ensuite Lattance et Arnobe, qui nous rapportent l'accusation des païens aux chrétiens, "de vénérer un homme, de plus torturé et crucifié par des hommes", "de soutenir qu'un être, né homme et mort en croix était un dieu", de pratiquer l'Eucharistie dans laquelle le corps mangé préserverait l'âme dans la vie éternelle, un rite cannibalique non justifié même pas dans son intention mythologique ou allégorique.
En 202, Tertullien en ayant expérimenté les persécutions, rêve sadiquement, dans le livre De spectaculis, à la punition des persécuteurs dans le jugement final de Dieu : « Quel spectacle immense alors ! Qu'admirerai-je ? De qui rirai-je ? Où jouirai-je, où exulterai-je en voyant tant de rois qu'on célébrait, accueillis au ciel et gémir même avec Jupiter et ses témoins dans les ténèbres les plus profondes ? Et, comme eux, les magistrats qui persécutaient le nom du Seigneur, se consumer sur des flammes plus impitoyables que celles avec lesquelles ils s’étaient acharné sur les chrétiens en les insultant ? »[2]
Il admire, il rit, il jouit, il exulte, comme aucun intellectuel païen n’avait jamais rêvé le faire. Et, un siècle après, Lattance en 316 jouit même, sadiquement, en énumérant dans leurs atroces détails La Mort des persécuteurs, tout finit mal pour La Colère de Dieu (ce sont les titres de ses livres), et il commente : « Ceux qui avaient insulté Dieu gisent à terre, ceux qui avaient abattu le saint temple tombent dans une ruine majeure, et ceux qui avaient distingué les justes, exilent leurs âmes méchantes sous les coups célestes et les tourments mérités. »
Et Eusèbe, évêque de Nicomedia et biographe de Constantin, jouit de la représentation de la vengeance divine : « Ainsi puissent-ils périr les ennemis du Christ ! ». Et, Firmico Materno dans De error profanarum religionum, exhorte ainsi les empereurs chrétiens à persécuter les païens : « La loi du Dieu très haut exige que vous persécutiez avec sévérité le délit d'idolâtrie de toutes les manières » et, avec les modalités de la persécution, il cite le Deutéronome qui prescrit que si un frère ou un ami te pousse à l'idolâtrie, « tu l'accuseras, et que ta main soit la première à se lever sur lui pour le tuer... Et même, si jamais des cités entières cultivent le péché, il est établi qu'elles périssent. »
Et saint Jérôme auteur de la vulgate du Nouveau Testament, en intervenant dans la polémique sur le culte des pierres (les statues des dieux) chez les païens, et le culte des os (les reliques des martyrs) chez les chrétiens, employait dans ses Lettres cet affectueux et élégant langage : « Vigilanzio ouvre de nouveau sa fétide bouche et jette son plus écœurant souffle contre les reliques des saints martyrs et contre nous, qui les conservons » ; donc pieusement il suggérait que l'évêque « le délivre de la mort de la chair pour que l'esprit soit sauf..., et que les médecins coupent la langue... à ce monstre..., fou furieux ».
La tolérance religieuse (dans le sens post-Révolution du terme) est absente du vocabulaire des premiers martyrs de la religion qui se cherche encore
Et Prudenzio, dans son Peristephanon, en célébrant les martyrs chrétiens, fait ainsi parler la vierge Eulalie pendant le procès : « Me voici, je suis ennemie de votre religion démoniaque (daemonicis inimica sacris), et je piétine les idoles sous mes pieds » ; et lorsque le Pretor lui demande, non de renoncer à son dieu, mais de respecter les dieux des autres, « elle frémit et crache dans les yeux du tyran, ensuite renverse les simulacres et piétine le feu des encensoirs » ; et ensuite, torturée, elle "chante gaiement", afin que son âme vole visiblement au ciel en forme de colombe, les laissant tous troublés.
![trophy [1]](./images/smilies/trophy.gif)
Howard Marshall, les Épîtres Pastorales, dans le Commentaire Critique International (Edimbourg : T. et T. Clark, 1999), 337. »» Vu le 8 juin 06 sur (Quelques Erreurs Évidentes Dans le Da Vinci Code, Par Alain Branch -).
![silver [2]](./images/smilies/silver.gif)
L’un des deux reproches majeurs que Gibbon élabore au christianisme : « Si l'équité avait pu se faire entendre, les catholiques auraient été forcés de condamner leur propre conduite passée ou d'approuver la sévérité dont ils étaient les victimes ; mais ils persistaient à refuser aux autres l'indulgence qu'ils réclamaient pour eux-mêmes. Au même moment où ils tremblaient sous la verge de la persécution, ils vantaient la louable sévérité avec laquelle Hunneric faisait brûler vifs ou bannissait (...) » (DC, p. 1100)