J'm'interroge a écrit : 17 nov.25, 10:25
Ah mais ton "tout englobant" ne peut pas être ouvert et absolu à la fois.
En effet :
- S'il est ouvert, alors il n'englobe pas tout puisqu'il ne s'englobe pas lui-même.
- S'il est absolu, alors il ne peut pas être ouvert puisqu'il n'est relatif à rien.
D'ailleurs, que contiendrait un absolu qui n'est relatif à rien ?
Ce que tu dis est incohérent d'un bout à l'autre ronron.
ronronladouceur a écrit : 18 nov.25, 05:00
Je m'en tiendrai pour le moment à ce qui suit...
Votre Champ est
absolu dans son englobement puisque rien ne lui échappe... Sauf qu'il ne peut s'englober lui-meme?
Aussi le champ des possibles ne pouvant se contenir lui-même, se doit d'en appeler à l'absolu comme soutien à son existence...
Tu commets une erreur de catégorie à chaque ligne :
1.
« Votre Champ est absolu dans son englobement puisque rien ne lui échappe. »
Faux. Le Champ des possibles n’englobe rien. Il ne « contient » pas les choses : il est la structure selon laquelle elles existent.
Dire qu’il « englobe » serait comme dire que la logique « englobe » les propositions : non, les propositions existent par la logique, pas dans un contenant logique.
2.
« Sauf qu’il ne peut s’englober lui-même ? »
Bien sûr qu’il ne s’englobe pas lui-même, parce qu’il n’est pas un tout, pas un ensemble, pas un objet.
La question « s’englobe-t-il lui-même ? » n’a tout simplement pas de sens : c’est comme demander si la relation de causalité est contenue dans la causalité.
3.
« Le champ des possibles ne pouvant se contenir lui-même… »
Encore une fois : il ne se “contient” pas, parce qu’il n’est pas un contenant.
Tu réinjectes sans cesse la métaphore du réceptacle (contenant), alors que tu en as plusieurs fois reconnu toi-même l’incohérence.
4.
« …se doit d’en appeler à l’absolu comme soutien à son existence. »
C’est le glissement le plus visible.
Tu postules que ce qui ne se contient pas doit être « soutenu » par quelque chose d’absolu.
Mais cette idée suppose exactement ce qui est en jeu : l’existence d’un « tout absolu » clos, total, auto-fondé.
Or ce concept est incohérent (auto-inclusion, régression, contradiction interne).
Le Champ des possibles n’a pas besoin d’un « soutien », pas plus que la logique n’a besoin d’un « support absolu ».
Il n’est pas quelque chose qui existe : il est la structure d’existence.
Tu essaies de recatégoriser cette structure en entité, puis en contenant, puis en absolu.
Mais bien qu'il s'agisse d'une structure, elle n’est ni un objet, ni un tout, ni un absolu.
Ta conclusion repose donc sur une série d’amalgames conceptuels :
- structure = ensemble
- ensemble = contenant
- contenant = tout
- tout = absolu
Chacune de ces identifications est fausse, et l’ensemble produit une contradiction.
Le Champ des possibles n’a pas la moindre propriété qui l’obligerait à être « absolu » ou « englobant ».
Il n’est ni clos, ni total, ni auto-inclusif.
Il est simplement la trame des compatibilités possibles, et tout ce qui existe est relationnellement structuré par elle.
Aucune trace d’un absolu requis (lequel est par ailleurs un concept creux).
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Tu insistes parce que tu mélanges constamment trois registres conceptuels différents sans jamais les distinguer :
1. Tu prends toute structure pour un objet.
Dès que je parle de « trame », de « structure », de « compatibilité », tu convertis ça en « chose », comme si je parlais d’un contenant.
Tu n’arrives pas à penser une structure autrement que comme un “quelque chose” qui existerait à côté du reste.
2. Tu projettes automatiquement l’idée de totalité.
Dès qu’une structure est générale, tu la transformes en « Tout ».
Dès qu’elle est englobante au sens structurel, tu la transformes en « englobante au sens spatial » — comme un sac géant.
C’est un réflexe métaphysique : ce qui structure tout doit contenir tout.
3. Tu confonds dépendance structurelle et dépendance ontologique.
Quand je dis : « toute chose existe par cette trame », tu comprends :
« la trame doit exister avant les choses », comme un fondement, un support, un Absolu.
Alors qu’évidemment je parle d’une co-détermination structurelle, pas d’une cause première.
4. Tu tiens absolument à réintroduire un Absolu.
C’est un schéma théologique internalisé.
Dès qu’une notion échappe à un contenant, tu conclus :
« Donc il faut un Absolu pour la soutenir ».
Tu n’expliques jamais pourquoi : c’est un présupposé.
Tu ne peux pas concevoir une structure sans substrat ultime.
5. Tu utilises les mêmes mots que moi, mais pas dans le même sens.
Quand je dis « non clos », « pas un objet », « pas un ensemble », tu entends simplement :
« un tout plus subtil, mais quand même un tout ».
Donc tu crois réfuter une thèse que je ne soutiens pas.
En bref :
- Tu réifies ce qui n’est pas réifiable.
- Tu spatialises ce qui n’est pas spatial.
- Tu totalises ce qui n’est pas un tout.
- Tu absolutises ce qui n’est pas absolu.
Je parle de structure ; tu transformes ça en divinité minimale.
Mon discours glisse entre tes doigts parce que tu le retraduis constamment dans ton cadre théologique implicite, ce qui produit toutes tes « incohérences » projetées.
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