Mil21 a écrit :Je suis d'accord avec toi pour les shoujo nunuche. J'ai pu décortiquer pas mal d'information tout en passant un bon moment en regardant des mangas pas très intellectuels.
C'est vrai, sans être trop intellectuel, le style est fluide et cela détends beaucoup, même si c'est fort décrié (même en Europe), pour un homme, de lire des shojos quelques peu nunuches.
Mais bon, j'ai déjà un peu expliqué le développement de cette mixité dans les gouts.
Mil21 a écrit :Il faut dire que s'ils sont si nombreux en genre, c'est parce qu'ils sont le mode d'expression artistique le plus répandu là-bas. Les informations et les messages passent énormément par les mangas là-bas, même certaines publicité (or j'ai pas encore vu Boule et Bill ou encore Lucky Luke parler de Coca Cola sur une chaîne française) c'est normal qu'il y en ait pour tous les genres dont les plus stupides, dont les gores, dont les sentimentaux etc...
Comme manga intellectuel papier, je ne saurais conseiller Jirô Taniguchi avec "Le journal de mon père" et "Quartier lointain". Là, il y a du vécu, du ressenti. Les situations sont tès réalistes et les sujets pas toujours très drôle.
Ah, quartier lointain : j'en ai déjà entendu parler !
Et si je me souviens, c'est carrément une sorte d'autobiographie.
Pour ma part, j'aime beaucoup "Sing Yesterday For Me" : c'est le style "tranche de vie", avec des personnages fort attachants. On y découvre le phénomène contraire à celui des "salary-men" : les freeters, qui sont des jeunes diplômés qui vont faire des petits boulots.
Sinon, il y a "Les fils de la terre" qui traite des agriculteurs de l'ancienne génération.
Pour la médecine et ses problèmes : "Say Hello to BLack Jack" ou (dans une moindre mesure) "Team Medical Dragon".
Comme dit dans un autre sujet : "Zipang" est très intéressant si on s'attarde plus aux subtilité entre personnages de l'"ancien" et du "nouveau" japon.
Dans une vision contraire (avec un Japon transformé en deux autres), tu as "Spirit of The Sun".
Un manga que je trouve très chouette, même si parfois difficile à appréhender (toi, ça ne devrait pas poser de problèmes), c'est "Le Conte du Charbonnier".
Et si tu cherches dans le style complètement barge, tu as "Yapou, bétail humain" (du même auteur que "Golden Boy - série où il faut attendre quelques volumes)
Mil21 a écrit :La société japonaise n'est ni limitée au Shintô (en effet, elle accueille aussi le Bouddhisme en grande partie. D'ailleurs on dit souvent qu'un Japonais nait Shinto, se marie Shinto et meurt bouddhiste parce que le Shintoïsme n'aborde pas le thème de la mort qui est considéré comme un événement triste. Le Bouddhisme se charge généralement des rites funéraires à sa place. Elle accueille également toutes les autres religions à des proportions encore très modestes) ni limité aux manga.
C'est carrément un autre mode de vie et une autre manière de voir les choses. Moi-même, elle m'est encore trop étrangère pour que je puisse la comprendre complètement.
Mais tout ça pour dire que le shintoïsme ne se limite aux japonais que parce qu'il faut comprendre comment les japonais appréhendent la vie, la nature, la société pour se faire une idée même vague de cette voie.
Dans un sens, on peut dire que le shintoïsme est plus vu comme une philosophie (comme le bouddhisme d'ailleurs) que comme une religion.
C'est bien pour ça que je précisais que le Japon était aussi une société.
Pour la vision philosophique plutôt que religieuse, c'est une chose assez courante en Asie, de manière général.
Sinon, tu me corrigeras au cas où : la superstition semble assez présente au Japon, parfois lié à la religion (petit papier porte bonheur/malheur à conjurer), la pièce à lancer dans une sorte de grille ou parfois pas du tout.
Mais le Japon semble aussi très codifié : beaucoup de choses sont traditionnelles et pas du tout religieuses : l'ikebana (arrangement floral), le thé et les aïkus sont trois exemples classiques pour illustrer ce point.
Le langage avec ses suffixes et préfixe (lorsqu'on s'adresse aux gens) est aussi représentatif de ce côté conventionnel. En cas d'erreur, cela semble choqué - ainsi, même les élèves et étudiants s'appellent entre eux par leurs noms de familles.
Ce côté tradition et codification a sans doute été renforcé par le caractère isolé du Japon.
Mil21 a écrit :Après, chacun sa manière d'appréhender les choses mais je vous en prie, ne me faites pas les remarques que j'entends sans arrêt et qui en plus d'être pénibles sont trop subjectives pour qu'on puisse se permettre de juger quelqu'un à cause de ça.
Mmmh, quels styles de préjugés pénibles entends-tu le plus souvent ?
Mil21 a écrit :Merci Mereck de ton témoignage en tout cas. Ne t'en fais pas, je ne crache pas sur les japoniaiseries, je les appelle comme ça parce que ce sont surtout les trucs qui se vendent bien mais pas forcément le meilleur qu'on puisse donner.
Pas de problèmes
Mil21 a écrit :Le meilleur est toujours sur place. Et c'est applicable pour tous les pays et les cultures du monde. Il faut y être pour réellement ressentir.
C'est clair, le tout est de voir comment y "être".