Bonjour Saint Glinglin,
Saint Glinglin a écrit :Dans Luc, tout se passe entre prêtres :
23.4 Pilate dit aux principaux sacrificateurs et à la foule : Je ne trouve rien de coupable en cet homme.
23.5 Mais ils insistèrent, et dirent: Il soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu'ici.
Pourquoi Pilate parlerait-il à une foule qui n'intervient pas dans le dialogue ?
1 ) Luc 22, 66
Quand le jour fut venu, le collège des anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s’assemblèrent... 23, 1 Ils se levèrent tous, et ils conduisirent Jésus devant Pilate.
Donc parmi les présents, nous trouvons des anciens du peuple, des prêtres, des scribes, des soldats, Jésus et Pilate...
Re-donc tout ne se passe pas entre prêtres.
2 ) En général, les foules ne participent pas vraiment à un dialogue, elles peuvent tout au plus vociférer ou manifester leur sentiment par des cris. La foule n'est utile que pour rendre public le pseudo-procès.
Saint Glinglin a écrit : Plus loin :
23.13 Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, les magistrats, et le peuple, leur dit:
23.14 Vous m'avez amené cet homme comme excitant le peuple à la révolte. Et voici, je l'ai interrogé devant vous, et je ne l'ai trouvé coupable d'aucune des choses dont vous l'accusez;
Il est tout de même curieux de dire au peuple que Jésus a été interrogé devant lui.
L'interrogatoire, dont nous n'avons peut-être pas l'intégralité, s'est déroulé devant les anciens du peuple, représentants du peuple.
Puis il y a eu la tentative d'entretien avec Hérode.
Quand Jésus est ramené, Pilate fait revenir les principaux sacrificateurs, les magistrats, et le peuple.
Tout ceci prend du temps.
Saint Glinglin a écrit : Ensuite, on trouve :
23.17 A chaque fête, il était obligé de leur relâcher un prisonnier.
23.18 Ils s'écrièrent tous ensemble: Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas.
Comment la foule pourrait-elle avoir spontanément une telle idée ?
Le "ils" ne désigne donc que les sacrificateurs.
Déduction arbitraire.
Et le saint apôtre et évangéliste Matthieu détaille :
Matthieu 27:17 Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus, qu’on appelle Christ ? 18 Car il savait que c’était par envie qu’ils avaient livré Jésus. 19 Pendant qu’il était assis sur le tribunal, sa femme lui fit dire : Qu’il n’y ait rien entre toi et ce juste ; car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. 20 Les principaux sacrificateurs et
les anciens persuadèrent à la foule de demander Barabbas, et de faire périr Jésus.
Évidemment il est peu probable que le mot
foule désignât des milliers de personnes, on a affaire à des gens qui ne sont pas là par hasard et les partisans de Jésus sont aux abonnés absents.
Matthieu 27:21 Le gouverneur prenant la parole, leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Ils répondirent : Barabbas. 22 Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qu’on appelle Christ ? Tous répondirent : Qu’il soit crucifié ! 23 Le gouverneur dit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Qu’il soit crucifié !
Donc il y a bien une foule chez Matthieu comme chez Luc. Chez Marc, la foule monte avec l'idée de faire libérer quelqu'un...
Alors en effet rien n'est spontané mais ce n'est pas une surprise puisque s'accomplit la volonté de D.ieu, béni soit-Il.
Saint Glinglin a écrit : Il n'y a pas de foule non plus dans Jean
Jean 18:35 Pilate répondit : Moi, suis-je Juif ?
Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi : qu’as-tu fait ?
"ta nation" ne désigne pas les prêtres, Pilate a donc reçu des Judéens laïcs.
Plus loin nous avons des Judéens ET des prêtres :
Jean 19, 14 C’était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux
Juifs : Voici votre roi.
14 (BYZa) ἦν δὲ Παρασκευὴ τοῦ Πάσχα, ὥρα δὲ ⌜ὡσεὶ⌝ ἕκτη: καὶ λέγει τοῖϛ
Ἰουδαίοιϛ, Ἴδε, ὁ βασιλεὺϛ ὑμῶν.
15 Mais
ils s’écrièrent : Ote, ôte, crucifie-le ! Pilate
leur dit : Crucifierai-je votre roi ?
Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n’avons de roi que César.
15 (BYZa)
Οἱ δὲ ἐκραύγασαν, Ἆρον, ἆρον, σταύρωσον αὐτόν. Λέγει
αὐτοῖϛ ὁ Πιλάτοϛ, Τὸν βασιλέα ὑμῶν σταυρώσω; Ἀπεκρίθησαν
οἱ ἀρχιερεῖϛ, Οὐκ ἔχομεν βασιλέα εἰ μὴ Καίσαρα.
De sorte qu'il est impossible d'affirmer que lorsque le saint apôtre et évangéliste Jean dit ιουδαιος tout au long de cet épisode il ne pense qu'aux prêtres.
Saint Glinglin a écrit :Dans Matthieu, elle n'est pas nécessaire
Vous avez raison, pour votre argumentaire il y a des tas de trucs nécessairement superflus... ce qui est nécessaire pour vous c'est de parler d'interpolations.
Saint Glinglin a écrit :C'est tout de même la moindre des choses que le sacrificateur s'assure du bon déroulement des rites
Avez-vous un verset qui impose cette charge au sacrificateur ?
Si je vous comprends bien, tantôt il y a des rajouts tantôt il y a des oublis...
Saint Glinglin a écrit :Dans Luc, Pilate annonce faire battre Jésus mais ne le fait pas.
Donc Pilate juge que Jésus est coupable et
mérite au moins d'être flagellé.
Que peut-on conclure d'une absence ? Que conclure du fait que la flagellation n'est pas relatée chez Luc ?
Saint Glinglin a écrit :Dans Marc, le mot φραγελλώσας n'est pas indispensable à l'équilibre du verset
Cela ne signifie pas qu'il soit interpolé.
Le saint apôtre et évangéliste Jean parle lui aussi de flagellation, et comme souvent sa chronologie ne coïncide pas avec les synoptiques.
Comme vous le suggérez, les Chants du Serviteur Souffrant sont des prophéties qui trouvent ici leur réalisation.
Saint Glinglin a écrit :Ce sont les sacrificateurs qui ont amené l'Agneau à Pilate.
Mais tout le sacrifice est réalisé par des Romains selon des modalités qui ne correspondent pas à des rituels ni romains ni juifs.
Saint Glinglin a écrit :1 Cor 5.7 Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.
Nous avons bien un sacrifice, mais ce n'est ni une pâque juive ni une pâque romaine.
Cela me rappelle les ouvrages passionnants de Bernard Dubourg.
En effet, les noms propres ne sont pas fortuits comme les Pères de l'Église se plaisaient à le mettre en évidence.
Mais il faut lire la Peshitta (une traduction en français, annotée et commentée en disponible en français) pour savoir quel sens fut donné à certain de ces noms propres par les premiers chrétiens (notamment Magdalena).
Toutes ses significations d'arrière-plan ont une importance considérable mais elles n'épuisent pas le sujet, elles sont là notamment pour confirmer que tout est opéré par D.ieu, béni soit-Il,
Saint Glinglin a écrit :Vous êtes donc d'accord pour lire ici le déroulement d'un rituel et non un procès politique.
Il y a un procès religieux, il y a une sorte de comédie politico-judiciaire...
Mais l'essentiel est qu'il y a le sacrifice voulu par le Père et par le Fils.
Pourquoi parler de "rituel" ?
Très cordialement
votre sœur
pauline