Bof ! Tu as beau leur montrer toutes le preuves que le Dieu de Mahomet n'a fait que reprendre les dires des uns et des autres, ils ne te croiront jamais.
L'histoire fantasmagorique de Zul-Qarnayn par exemple, Mahomet l'a sans doute entendu dans las souks de la Mecque ou lors de ses pérégrination quand il était caravanier :
Or cette histoire est tirée du pseudo Callisthène, un roman traduit en latin vers 338-340 par Julius Valerius Polemius qui transfigure pour plus de dix siècles l'image déjà dénaturée du Macédonien Alexandre III le Grand.
Extrait :
Le passage "les portes de fer":
J'ai trouvé là des peuples qui mangeaient la chair humaine et buvaient le sang comme de l'eau ; qui n'enterraient pas leurs morts mais les mangeaient […] Entendant qu'Alexandre le roi des Macédoniens était arrivé, ils dirent, "il (nous) tuera tous, fera la perte nos villes et les accablera". Ainsi prenant la fuite, ils se suivirent les uns les autres, un peuple poussant l’autre et tous s’incitant à la fuite. De ces derniers il y avait vingt-deux rois, et je les ai poursuivis avec mes troupes jusqu'à ce qu’ils se retranchent dans les deux grandes montagnes qui s'appellent "les seins du nord". Il n'y a qu’une sortie ou entrée à ces grandes montagnes dont la taille dépasse celle des nuages des cieux, et les montagnes s'étendent si loin qu'elles sont comme deux murs à droite et à gauche vers le nord à la grande mer, qui est.... et la terre de l'obscurité. Et j'ai pensé à des moyens de les empêcher de sortir de ces grandes montagnes dans lesquelles ils s’étaient rendus. L’espace entre les grandes montagnes était de 46 aunes royales. A nouveau, de tout mon coeur j'ai prié la déité exaltée, et il a entendu ma prière. Et la déité exaltée a commandé aux deux montagnes et elles se sont déplacées et se sont rapprochées jusqu’à une distance de douze aunes et là j'ai fait des portes de cuivre larges de 12 aunes, et de 60 aunes de haut, et les ai enduites en dedans et en dehors de sorte que ni le feu ni le fer, ni aucun autre moyen ne devraient pouvoir détacher le cuivre ; puisque le feu s’éteindrait contre lui et que le fer se briserait. Dans ces portes, j'ai fait une autre construction de pierres, dont chacune était large de onze aunes, haute de 20 aunes, et profonde de 60 aunes. Et après avoir fait ceci j'ai fini la construction en appliquant un mélange d'étain sur les pierres,... de sorte que personne ne puisse rien entreprendre contre les portes. Je les ai appelées les portes caspiennes. J’y ai enfermé Vingt-deux Rois.
C’est ainsi que des passages d'un roman sont devenus des versets sacrés du coran !
Hé oui, Gog et Magog c'est du pseudo-Callisthène, version postchrétienne (comme la fable des sept dormants d'Éphèse, reprise par le coran et tenue pour vraie puisque l'auteur immédiat du Coran est Dieu selon les mahométans).
http://www.memo.fr/Dossier.asp?ID=217
Les récupérations :
Les juifs En Orient, pendant que le mythe s'ancre dans les mentalités populaires et s'enrichit de nouvelles fables, les juifs, dans une démarche revendicative, annexent à leur tour le héros macédonien. Le pseudo-Callisthène leur a déjà ouvert la voie, narrant une rencontre entre le Macédonien et le grand prêtre de Jérusalem. Le Talmud - ouvrage de littérature rabbinique -, reprenant cette tradition, fait d'Alexandre un héros sémitique, défenseur et propagateur de la religion du Dieu unique.
Les chrétiens Faisant leur propre lecture du pseudo-Callisthène, les chrétiens d'Orient y trouvent à leur tour matière à exégèse. Le syriaque Jacques de Sarudj, dans une homélie métrique datée de 514, insiste tout particulièrement sur le voyage au pays des ombres et la construction de la muraille destinée à contenir les assauts de Gog et Magog. Ces deux missions «divines» sont à ses yeux la marque de la prédestination d'Alexandre. Cette version syriaque du pseudo-Callisthène est suivie d'autres, araméenne, copte, géorgienne, éthiopienne, indienne et même malaise. Toutes amplifient à souhait les exploits d'un Alexandre surhomme et à la limite du divin.
Les musulmans:
Au VIIe siècle, ce fut au tour de l'islam d'aborder l'épopée alexandrine. La sourate de la caverne mentionne Dul-Qarnaïn, dit «le Bicornu» - surnom qui proviendrait de la représentation d'Alexandre avec les cornes d'Amon sur les monnaies hellénistiques - ainsi que Gog et Magog, qualifiés par la Bible d'ennemis de Dieu. Au Xe siècle, des historiens musulmans, tels que Tabari et Masudi, élargissent les conquêtes d'Alexandre à la Chine et au Tibet; le second cite également une tradition faisant de Dul-Qarnaïn le descendant d'un conquérant yéménite. A la même époque, l'Iranien Firdousi, par orgueil national, fait d'Alexandre un fils naturel de Darius. Deux siècles plus tard, Nizami rétablit la filiation véritable de «Iskandar» (nom iranien du Macédonien), mais place l'Iran au centre des aventures alexandrines.