Dans cette succession, il n’y a rien de traditionnel. La démission du pape ne l’étant pas, la procédure qui suit révèle aussi des surprises. Finalement, le Conclave qui élira le successeur de Benoît XVI pourrait commencer avant le 15 mars. Donc, plus tôt qu’annoncé.
Oui, la Constitution apostolique prévoit bien le début du Conclave 15 à 20 jours après le début de la période dite de “siège vacant”. Seulement cette fois, le pape n’est pas passé dans l’au-delà. “La situation est différente, et la Constitution était pensée en cas de mort du Saint Père”, a expliqué, hier, le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.
Plusieurs cardinaux auraient déjà posé la question d’une anticipation du Conclave. Une clause de la Constitution vaticane le permet en cas d’accord au sein du collège des 117 cardinaux électeurs, qui se réuniront dans le plus grand secret dans la Chapelle Sixtine.
En attendant, les spéculations vont bon train sur les qualités requises et la provenance du futur chef d’une Église d’un milliard de fidèles.
Pas de grande fête...
Pour les derniers jours de pontificat de Benoît XVI, un programme léger est prévu. Et le pape l’a annoncé, pas question d’organiser une grande fête institutionnelle pour le grand jour.
Les adieux se feront le mercredi 27 février, avec la dernière audience générale le matin sur la place Saint-Pierre. Puis le lendemain, Benoît XVI arrivera dans la résidence d’été des papes à Castel Gandolfo par hélicoptère peu après 17 heures, il dînera, saluera le personnel de service, priera dans la chapelle. Et à 20 heures, il ne sera tout simplement plus pape.
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