ultrafiltre a écrit :le hasard est un concepte très spécial
il n'existe pas mathématiquement parlant
c'est le seul concept connu (à part celui de Dieu)
qui mathématiquement parlant n'existe pas et qui intuitivement soit toujours omniprésent dans nos pensées
même le concept de Dieu il peut se faire abscent mais le hasard lui il nous quittera jamais
bref c'est une glue qui colle à la peau
Bravo !
Le hasard et Dieu n’existent pas
mathématiquement.
Dans les têtes, le hasard est négation de la causalité, alors qu’en fait il est causalité.
De même on peut dire que Dieu est négation de l’absurde. Mais on ne peut dire qu’il est absurde.
Au fait, tu as oublié de dire que les mathématiques n’existent pas non plus. Tu sais pourquoi ? Parce que quelle que soit leur complexité, elles ne servent qu’à mesurer des variations en plus ou en moins. As-tu déjà diné avec une variation ? Jamais ! Une variation, ça n’existe pas, donc les maths non plus !
Cela dit, revenons à nos moutons, à notre question.
Si Dieu n’est pas, il y a quoi alors ?
Cette question ne signifie pas : « s’il n’y a pas Dieu, alors qui a fait le monde ? », non, donc elle n’a rien à voir avec le hasard. Cette question
je ne la pose pas en amont, mais en aval. Et elle signifie :
Si Dieu n’est pas, où aller alors chercher, où trouver, le sens de ce monde ? Car, comme déjà dit plus haut, les choses (ou le monde), pour être, doivent l’être par le sens, pas par le simple fait d’être. Si le sens n’est pas, ce monde ne serait alors qu’un amas de choses bêtement amoncelées. Ce qui ne saurait s’admettre parce que heurtant le sens, cet étalon, le seul étalon de vérité. Si donc il n’est rien qui donne du sens au monde, alors qu’il en faut nécessairement, et qu'il ne reste que Dieu, c’est que Dieu est. CQFD .
Cette démonstration faite, revenons maintenant au hasard ou plutôt à la Nature.
On peut admettre que la Nature soit capable de tout faire, jusqu’aux choses les plus complexes. Mais je lui mets une limite : il ne faudrait pas qu’elle se fasse Dieu déguisé en Nature. Ce serait une imposture.
-je ne l’autorise pas par exemple à te doter d’oreilles pour l’écouter (écouter la Nature). Parce que là, excuse-moi, ce n’est plus une Nature. C’est un Dieu.
-je ne l’autorise pas non plus à mettre en moi (qui suis de la Nature) cette exigence, ce besoin de trouver du sens à la Nature (au monde). Parce que là cela signifierait que c’est la Nature (moi) qui exige que la Nature ait un sens. Et comme dans l’exemple précédent, cette prouesse qui consiste à se chercher un sens à soi-même, ça ne peut pas être une prouesse de la Nature. C’est Dieu.