levergero a écrit :Si j'ai bien compris, pour toi Dieu n'est pas à l'origine de l'univers ni de tout ce qu'il contient, dont la terre où les hommes sont seuls responsables de ce qui s'y passe dont la violence, les catastrophes naturelles, les maladies et la mort. C'est bien ça?
Je dis tout simplement que l'homme est responsable de sa condition humaine et relations avec ses environnements ambiants. Il est sa propre cause intelligente ou non Intelligente au sens de manque de discernement ou d'humanité.
Entre la thèse il y a un créateur organisateur et l'antithèse, non il n'y a que hasard et contingence absolue il y a une synthèse sur un principe organisateur et pouvoir structurant intrinsèques à la matière qui ne met pas au Centre de la question ( ou création) le fait anthropique comme nécessité ou hasard. Nécessité ou hasard concerne essentiellement le fait anthropique et emprunte un biais cognitif métaphysique et non pas physicaliste. L'approche physicaliste emprunte la voie des possibilités et probabilités pour comprendre le possible de l'impossible, discerner le réel et l' irréel au sein du spatio temporel.
Le fait anthropique est un épiphénomène au sein du phénomène astrophysique.
La métaphysique est surtout un anthropocentrisme qui contamine le questionnement philosophique et les réponses scientifiques.
Ce qui est à l'origine du tout et du possible sont des lois d'organisation de la matière dont nous n'avons pas tous les tenants et aboutissants. Les lois d'organisation du matérialisme intégral et universel sont complètes. Notre connaissance est incomplète. L'idée qu'il existe une double réalité, physique et métaphysique, pour bien démarquer le spirituel du naturel, la matière et ses lois d'organisation ( le divin) , est plus une nébulosité qu'un jet de lumière sur le réel fondamental.
On peut toujours mettre la main de Dieu derrière les extinctions de masse comme celle de l'époque des dinosaures qu'on se demande bien pourquoi un Démiurge dans sa toute puissance aurait fait un tel détour pour en arriver à homo spiritualis comme finalité et summum de la création. L'évolutionnisme a sa propre portée philosophique. Mais pour l'instant c'est le créationnisme qui s'impose comme explication ultime et définitive du vivant et du possible.
Dans le hasard et la nécessité même le formalisme quantique verse dans un anthropocentrisme avec la nécessité d'un observateur pour la détermination d'un fait de nature. En théologie on parle de finalité et en théorie quantique de nécessité.
L'homme n'est pas responsable de ce qui se trame au sein du spatio temporel et du mouvement terrestre mais il est responsable de ses conditions d'existence au sein de ses milieux ambiants. En ce sens il est sa propre cause intelligente. Situer sa cause intelligente en dehors de sa réalité objective et physique ne fait que tromper l'homme sur son vrai pouvoir d'action. Le pouvoir des dieux a surtout servi à cautionner un ordre moral et social à l'avantage de certains et désavantages de certains autres. Si ça marche? Et comment!!!!
Pour ce qui est des "bébés mal en point" ça ne se comprend qu'à travers la biologie, la théologie ne servant qu'à mettre un visage sur une " logique du vivant qui nous échappe".
