Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique
Posté : 24 sept.12, 08:17
Pourquoi et comment cet esprit existerait depuis et pour toujours ?
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Tu confonds enfer et salle de torture. Ou tu confonds Dieu avec Allah.Pion a écrit : Selon toi pourquoi s’imaginer tout ça? Je vais te décrire l'enfer selon ma théorie. Voici un esprit existant dans le vide, aucune matière n'existe et le temps non plus, donc en ce sens un esprit dans le Néant sans rien d'autre que la conscience d’être seul depuis et pour toujours......
Je ne sais pas pourquoi, tout ce que je sais c'est que a seule chose dans la quelle je suis certain a 100% est l’existence de mon esprit, le pourquoi n'a aucune importance sans preuve tout n'est que spéculation, mais ce qui est, est.Lip69 a écrit :Pourquoi et comment cet esprit existerait depuis et pour toujours ?
Je ne vois pas ou tu veux en venir.jusmon de M. & K. a écrit : Tu confonds enfer et salle de torture. Ou tu confonds Dieu avec Allah.
On sent bien chez toi la volonté de porter le débat haut. Mais il y a ce quelque chose qui fait que ça coince.Pion a écrit : Je ne sais pas pourquoi, tout ce que je sais c'est que a seule chose dans la quelle je suis certain a 100% est l’existence de mon esprit, le pourquoi n'a aucune importance sans preuve tout n'est que spéculation, mais ce qui est, est.
Je ne vois pas ou tu veux en venir.
Évidemment car je ne veux pas avoir raison.Pie XII a écrit : On sent bien chez toi la volonté de porter le débat haut. Mais il y a ce quelque chose qui fait que ça coince.
Sans savoir pourquoi et comment, comment peux-tu affirmer quoi que ce soit ?Pion a écrit : Je ne sais pas pourquoi, tout ce que je sais c'est que a seule chose dans la quelle je suis certain a 100% est l’existence de mon esprit, le pourquoi n'a aucune importance sans preuve tout n'est que spéculation, mais ce qui est, est.
Je suis bien d'accord: on ne peut pas prouver que Dieu existe... à la limite le comprendre oui...Lip69 a écrit :Le pourquoi ne nécessite pas de preuves pourtant !
[...]
Pourquoi un esprit quelconque existerait depuis toujours et pour toujours ?
Mais on peut prouver son inexistence selon une approche épistémologique. C'est même le sujet de ce fil de discussion, d'ailleurs.totocapt a écrit : Je suis bien d'accord: on ne peut pas prouver que Dieu existe... à la limite le comprendre oui...
On ne prouve que ce qu'on veut bien croire, de ce qu'on veut bien projeter sur le mot "Dieu"; donc à partir de là...Vicomte a écrit :Mais on peut prouver son inexistence selon une approche épistémologique. C'est même le sujet de ce fil de discussion, d'ailleurs.
Je ne comprends pas cet argument. Qu'est-il censé prouver ?totocapt a écrit : On ne prouve que ce qu'on veut bien croire, de ce qu'on veut bien projeter sur le mot "Dieu"; donc à partir de là...
ou encoreA0. L'approche épistémologique examine le domaine du connaissable. Autrement dit, elle examine les conditions de possibilités de validation d'un discours sur le réel à caractère descriptif ou prédictif.
ou encoreB1. Tout concept définit un rapport au réel, lequel est forgé nécessairement a posteriori.
ou encoreC0. Selon cette approche, tout objet (c'est-à-dire toute portion isolable du réel) dépend du sujet : c'est le détenteur des concepts qui produit l'objet
Pourtant il me semble premièrement qu'une quantité non négligeable (peut être la plus grande partie) de nos représentations innées/spontanées sur le monde ne reposent pas spécifiquement sur le langage, même si celui ci intervient parfois/par exemple dans leurs mise en relation. Aussi pourrait-tu spécifier si dans ta démarche épistémologique l'ensemble de cognitions ou représentations non-propositionnelles n'ont effectivement aucune pertinences pour le sujet ?C3. "Exister" signifie donc "être objectivable", c'est-à-dire correspondre à l'ensemble des traits définis par le sujet. (4) (Ex. "Une table.")
Il me semble que cette objection constitue un biais de formation philosophique, lié à l'histoire particulière du développement de la logique en tant que discipline de l'esprit, qui fait du langage un champ privilégié de l'exercice de la pensée objective et rationnelle, si ce n'est le champ propre et exclusif.Aëltas Derelowen a écrit :[...]
- Si c'est bien le cas : Est tu par exemple en mesure de dire qu'un aphasique ayant perdu l'usage du langage mais pas de l'ensemble de ses facultés de raisonnements n'est pas en mesure d'obtenir une connaissance ?
Si ce n'est pas le cas : quel statut épistémologique donnerais tu aux représentations non propositionnelles ? Comme certaines inférences du niveau de l'évidence qui -comme nous le savons par le biais de l'anthropologie cognitive- sont déterminantes dans le cadre des modes de pensé religieux.
Je regrette d'en venir immédiatement aux arguments ad hominem, mais si il y a un biais d'objection ici, avant de mettre en doute ma formation, peut être faudrait-il chercher dans la formulation ambiguë de ton argumentaire la cause de mon étonnement. Celui ci en effet laisse largement ouverte cette possibilité d'interprétation qui n'est justement pas la mienne (Je ne part pas du principe que le langage est l'ultime source de la rationalité, et j'affirme l'importance des cognitions non propositionnelles.)Il me semble que cette objection constitue un biais de formation philosophique, lié à l'histoire particulière du développement de la logique en tant que discipline de l'esprit, qui fait du langage un champ privilégié de l'exercice de la pensée objective et rationnelle, si ce n'est le champ propre et exclusif.
Reformulons ma question, lorsque tu sort du cadre du langage, quels sont les modalités de validation cognitives d'une démarche épistémologiques ?L'approche épistémologique n'est pas sise dans le champ du langage, c'est plutôt le champ du langage qui est intégré et dépassé par ce qu'elle ouvre dans son entreprise de mettre en place les conditions permettant de produire, du point de vue du sujet connaissant, un rapport aux manifestations du Réel le plus fiable possible.
Il te faut d'abord plus clairement définir ce que tu appelles "cadre du langage". Parles-tu de langage-outil, de langage-représentation, de langage-contenu ? Parles-tu de cadre restrictif, de cadre définition, de cadre méthodologique ? Ton exemple de l'aphasique laisse tout de même penser que tu établis un lien de covalence, voire d'identité, entre fonction du langage et fonction de la cognition.Aëltas Derelowen a écrit :Reformulons ma question, lorsque tu sort du cadre du langage, quels sont les modalités de validation cognitives d'une démarche épistémologiques ?
Au contraire, j'utilise l'exemple des aphasiques car il semble montrer sur le plan clinique que l'on peut perdre les fonctions cognitives du langages sans pour autan perdre ses facultés à manipuler des représentations complexes. Mon idée en revanche est que le langage est l'outil par excellence de la manipulation "consciente", "délibéré" , "de haut niveaux" c'est à dire celle qui est le plus soumise à l'ajustement de l’expérience et de l'habitude cognitive. En manipulant les éléments du langage, le sujet met en lien au travers de signes différents éléments de concepts relatifs à des facultés de l'esprit. Si je parle d'un animal, j'ai alors la forme générale de cet animal qui me vient à l'esprit, de la même manière que plusieurs attentes concernant les choses qui tombent dans cette catégories deviendrons alors implicites pour moi, cette idée fera également intervenir un certains nombres d'implications venant de ma mémoire sémantique.Ton exemple de l'aphasique laisse tout de même penser que tu établis un lien de covalence, voire d'identité, entre fonction du langage et fonction de la cognition.