RT2 a écrit :
Pourquoi voudrais tu que Jésus emploie le nom divin dans TES conversations ? Sinon, oui il y a bien quelque chose à démontrer.
Bonjour RT2,
Qu'y a-t-il donc à démontrer ? Et quel rapport avec la Bible de Chouraqui ?
Le Nouveau Testament, tel que nous le lisons aujourd'hui (en traduction pour la majorité des lecteurs), repose sur un texte
vérifié : les originaux du NT n'ont pas été conservés, mais les copies qui nous en restent sont suffisamment abondantes, concordantes et harmonisées pour que les biblistes s'accordent à dire que le Nouveau Testament tel que nous le lisons aujourd'hui est conforme à l'original. Et il ne contient pas la moindre occurrence du Tétragramme יהוה.
Ce qui n'est pas si étonnant que cela, puisque la langue originelle des écrits du Nouveau Testament est le
grec, alors que יהוה est formé de quatre lettres
hébraïques. Le contraire aurait donc été plus stupéfiant, comme de trouver 北京 ou Мосцоу dans un guide touristique en français.
Comment les rédacteurs du NT ont-ils appelé Dieu s'ils n'ont jamais écrit יהוה (ou une traduction équivalente en grec) ? Il suffit de reprendre le texte du Nouveau Testament, où, pour désigner Dieu, n'apparaît sous la plume des auteurs que theos, kurios ou pater.
D'aucuns pourraient élucubrer que, même s'ils n'ont jamais, pas une seule fois, au grand jamais, écrit יהוה, les auteurs testamentaires et leurs premiers lecteurs/auditeurs utilisaient abondamment יהוה dans leurs prières, leurs témoignages publics oraux, leurs conversations, leurs pensées les plus intimes... Mais sur quoi fonder de telles assertions ? "Les paroles s'envolent, les écrits restent". Et, dans l'écrit, vérifié, digne de foi, qui nous reste, יהוה n'est pas la façon dont les rédacteurs du NT ont appelé leur Dieu.
Soutenir que יהוה est le nom que les premiers chrétiens donnaient à leur Dieu, c'est comme dire que, d'après les sources cryptiques les plus secrètement assurées, Anatole était le véritable nom donné par Shakespeare à Hamlet, ou que Jules César s'appelait en réalité Gustave Alphonse de la Mirandole.