Saint Glinglin a écrit :Si tu prétends que la fausseté du linceul n'est pas établie, c'est que tu postules qu'il est authentique.
ce n'est pas que je "prétende" que la fausseté n'est pas établie, c'est qu'elle "n'est pas" établie.
L'analyse au carbone 14 a prouvé que les rapiéçages du moyen-âge dataient ...du moyen-âge ! (trop fort...)
Je pourrais te dire : "je pense qu'il est authentique", sauf qu'en fait je m'en moque pas mal...
Je pense que ton obstination à vouloir me faire dire que je le considère comme authentique est surtout une manière pour toi de ne pas tenir compte des questions que je pose, et d'abord que le linceul pose.
Désolé, mais ces questions existent, et en premier : comment cette image qui n'est pas formée par des pigments (pas de "peinture" d'un faussaire, mais même pas non plus d'histoires de réaction de la sueur avec le tissu, rien, pas le moindre gramme de matière rapportée sur le tissu), a pu se former ?
Désolé aussi, mais, actuellement, personne n'a trouvé d'explication scientifique. Tout indique que le corps s'est comme dématérialisé, à l'intérieur du linceul, avec une émission de chaleur qui a créé l'image en chauffant le tissu.
D'autre part, le récit de l'évangile de Jean, le seul qui s'embête à faire une description très précise des linges dans le tombeau, se conclut alors par "(le disciple que Jésus aimait) voit et croit". Qu'est-ce qu'il a vu qui lui a donné la foi ?
— le linceul s'est aplati
— le "linge de tête", lui, n'est pas à plat comme le linceul, mais enroulé, et à sa place
Ce "linge de tête", c'est un linge qui était effectivement enroulé sur lui-même et placé sous le menton du mort, pour empêcher sa bouche de béer (pour éviter que des petites bêtes puissent pénétrer par là ?).
Cette "mentonnière" était donc restée enroulée, et à sa place, entre les deux pans du linceul, tout comme le linceul lui-même était resté à sa place, la partie supérieure étant juste retombée, à plat, sur l'inférieure, et emprisonnant la mentonnière entre les deux pans.
Si c'étaient des pilleurs de tombe, ou n'importe qui d'autre, qui étaient venus enlever le corps, pourquoi déjà se seraient-ils donnés la peine de le sortir du linceul ? Mais même en supposant qu'ils l'aient fait, pourquoi se seraient-ils embêtés à remettre la mentonnière exactement à sa place, et à rabattre le pan supérieur du linceul sur le tout ?
L'évangile de Jean met de grands poteaux indicateurs sur cette scène. Il précise bien, à l'ensevelissement, que le disciple que Jésus aimait avait tout examiné de près, comment Jésus avait été "préparé" et disposé dans le tombeau. Puis, au tombeau vide, rebelote, il examine bien attentivement tout ça, il nous en donne la description détaillée, et il conclut : "il voit et il croit".
Il n'y a pour moi aucun doute que c'est cela que le disciple que Jésus aimait a compris, que le corps s'était dématérialisé après que le tombeau ait été refermé. Il n'y a que lui qui l'a vu et compris, pas les autres (Pierre, etc. : les Galiléens), et c'est ce qui explique, pour une grande part, la théologie très différente de l'évangile de Jean par rapport aux synoptiques.