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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 04 sept.13, 00:54
par Pion
Espilon a écrit : Sa ressemble à ce que je t'es envoyé en MP ^^. Je penses que Dieu se permet de souffrir pour au final connaître le bonheur. D’ailleurs cela peut donner un champs de réflexion à ceux qui se demande pourquoi Dieu aurait laissé l'humanité souffrir dans le monde.
Oui en effet il m'arrive d'avoir l'impression de me relire moi-même quand je lis certains de tes commentaires, mais j'ai cheminé depuis, et peut-être me suis-je même égaré, mais je ne suis définitivement plus tout a fait a la même place ou tu te trouves en ce moment, sur quelques points.
Espilon a écrit : Je plussoi.
Ce n'est qu'une question que je me permets de poser, mais que les sceptiques s'interdisent par peur de devenir et/ou d'être considérés comme étant zozo. (face)

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 04 sept.13, 05:08
par J'm'interroge
Quel dommage que les croyants n'ont plus les réparties d'un "Vicomte"! Je pense que si les doléances légitimes de cet intervenant n'ont pas été entendues, c'est volontairement parce qu'il était devenu gênant et qu'il était préférable qu'il parte. Son esprit aiguisé l'était de trop pour beaucoup ici. La vérité blesse, c'est connu....

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 04 sept.13, 05:29
par J'm'interroge
Revenons en au sujet s'il-vous-plait!

Je le rappelle: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 04 sept.13, 07:00
par Pion
J'm'interroge a écrit :Quel dommage que les croyants n'ont plus les réparties d'un "Vicomte"! Je pense que si les doléances légitimes de cet intervenant n'ont pas été entendues, c'est volontairement parce qu'il était devenu gênant et qu'il était préférable qu'il parte. Son esprit aiguisé l'était de trop pour beaucoup ici. La vérité blesse, c'est connu....
Le roi est mort, vive le roi! Non mais que veux-tu que j'y fasse? J'ai l'impression que Vicomte était ici par générosité de coeur, et comme l'esprit ce nourrit de ce qu'il reçoit mais que Vicomte s'est finalement rendu a l'évidence que personne ici n'était réceptif, je suppose que par mesure de productivité et/ou d'efficacité et/ou gros bon sens il est parti la ou il se sent aujourd'hui certainement plus utile et je l'avoue égoïstement, a mon grand regret.
J'm'interroge a écrit :Revenons en au sujet s'il-vous-plait!

Je le rappelle: Inexistence de dieu : approche épistémologique
Que te fait dire que la démarche que j’emprunte n'est pas la bonne pour arriver a ma propre conclusion sur le sujet?

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 04 sept.13, 09:52
par pauline.px
Bonjour Pion
Pion a écrit : Je m'interroge surtout sur la possibilité du contraire. Pourquoi serait-il impossible que dieu (si il existe) soit imparfait*? Comment pourrait-il par exemple connaitre la valeur de la perte d'un être cher si il ne souffre pas, si il contrôle tout, si rien ne lui soit imprévisible?
Ma foi personnelle est que la perfection de D.ieu, béni soit-Il, doit nécessairement inclure et dépasser les aspects les plus nobles de la nature humaine.
Dans cette perspective, D.ieu, béni soit-Il, ne peut pas être moins sensible que Ses créatures.
Et par conséquent, D.ieu, béni soit-Il, est infiniment plus empathique que nous, Il vit la souffrance de celui qui souffre ainsi que les souffrances de ceux qui sont affectés par la souffrance de celui qui souffre.
Mais Il vit autant les joies, les bonheurs et les émerveillements.
Pion a écrit : Ou je ne comprends pas le sens de votre commentaire, ou vous avez mal saisie le mien? L'imprévisible est a mon avis une absolue nécessité afin de donner un sens a ma vie
1 ) Ma remarque visait à suggérer que c’est très post-moderne d’avoir goût à l’imprévisible au point que l’imprévisible puisse donner un sens à une vie. Même le primat de la nouveauté semble très "nouveau".

2 ) Votre affirmation « Ce qui sera sera » laisse largement la place à la prévision, et nos contemporains excellent dans l’art de la prévision… faut-il interdire l’exploration des déterminismes pour vous ménager un sens à votre vie ?
Pion a écrit : et en lien avec ce sentiment d'imprévu je m’imagine mal dieu (si il existe) sans ce sentiment, si non c'est un peu comme si il n'était qu'une machine a servir les humains, il les crées, il les divertit, il les éprouve, finalement il est comme une ''maman-servante'', hors cela ne fait pas de sens, quoique pas impossible sauf que comme je le disais plutôt, ça me ferait de la peine pour lui.
L’idée que D.ieu, béni soit-Il, soit Mère est présente dans la Bible.
Si vous dites à une maman que sa vie ne consiste qu’en des tâches prévisibles, répétitives, fastidieuses et que par conséquent sa vie n’a pas de sens, je crains que vous n’oubliiez l’importance que peut revêtir l’amour qu’elle porte à ses enfants.
Pion a écrit : vous êtes-vous déjà penché sut le pourquoi j'ai fait ce commentaire?
Je dois vous avouer que je n’ai pas vraiment cherché à savoir pourquoi vous avez écrit ce commentaire que je découvre à présent.
Pion a écrit : Disons par exemple que le temps n'existe pas, ni le passé ni le future, mais un simple impression instantané dans mon imaginaire ou dans le votre en ce qui vous concerne, le contenu de toute votre vie et/ou de tous les souvenirs qui s'y rattaches, après tout quel preuve avez-vous qu'hier existait?
Pour reprendre votre « Je pense donc j’existe », une fois admis le vocabulaire (vous ne reprenez pas à votre compte le SUM de Descartes) il n’existe donc qu’un seul "existant" dont je puis être certaine, ce JE sujet du verbe penser.
Tout le reste n’existe peut-être pas, du moins avec la même réalité, tout n’est peut-être qu’illusion…
Reconnaissons aussi que je ne sais rien du JE.
Le JE est sujet du verbe "penser", là je vois à peu près ce que cela signifie grossièrement puisque je pense.
Le JE est sujet du verbe "exister" qui n’a absolument aucun sens pour moi, c’est un mot plaqué sur mon ignorance, je définis l’existence comme une sorte de préalable à la pensée mais j’en ignore tout..
Bref j’ignore ce que signifie "exister" et par conséquent j’ignore si "exister" a d’autre sujets.

Encore que ma pensée, elle aussi, a une forme d’existence, et je constate que ma pensée est séquentielle, il y a nécessairement un décalage entre ma prémisse et ma conclusion. Simultanément à la pensée séquentielle de ce JE, il semble donc "exister" ce sur quoi s’appuie la séquence de ma pensée.
J’ignore ce qui peut baigner ma pensée au point de lui donner la forme que je constate, alors dans l’ignorance je l’appelle « MON temps ».
Est-ce ma pensée qui crée MON temps au fur et à mesure de son déploiement ?
MON temps existe-t-il indépendamment de moi ?
Suis-je plongée dans UN temps ?
Je l’ignore.

Du point de vue du JE seul "existant" certain, la continuité de sa pensée lui suggère que le « il y a trois minutes » existait à sa façon. Maintenant, dès qu’il s’endort, il ne pense plus il rêve et la continuité devient hypothétique.
MON temps est peut-être fait d’un seul et même segment que je parcours inlassablement de mon réveil à mon endormissement en croyant à une succession de segments temporels.

Bref ! toutes ces considérations ont tendance à mes yeux à rendre éminemment conjectural le matérialisme des successeurs de Démocrite.
Pion a écrit : mais si dieu existe et qu'il vient interférer dans les affaires des hommes en favorisant certains d'entre eux, alors je baisserai les bras, je perdrai tout mon mérite, je ne me sentirai plus la force de regarder dans les yeux les moins fortunés**, je serai embarrassé et j'aurai honte, car je ne serai pas digne.
Si D.ieu, béni soit-Il, n’existe pas cela n’empêche pas le cosmos tout entier de venir interférer dans les affaires des hommes et ce de façon "imprévisible" en prodiguant notamment des dons à ceux-ci et des infirmités à ceux-là, faisant fructifier les plantations d’Untel et ravageant les exploitations d’un autre…
Est-ce le fait que la Nature soit (peut-être ? ?) inconsciente qui essuiera votre honte et apaisera votre embarras ?
Pion a écrit : Mais pourquoi l'obliger a choisir? N'aurait-il jamais le droit de s'émerveiller de ce qu'il aurait crée?
1 ) Il me semble que la prière n’oblige pas le divin.

2 ) Est-ce qu’un horloger s’émerveille des irrégularités de ses pendules ? Pourquoi s’émerveillerait-on seulement de l’inattendu ? D.ieu, béni soit-Il, peut s’émerveiller éternellement en contemplant la Joconde même s’Il l'a vue avant nous.

3 ) Je ne crois pas à un divin purement observateur d’une pièce de théâtre improvisée par Ses acteurs.
Pion a écrit : Donc on oublis les ''sachants''? Je ne suis pas contre l'idée, mais pourquoi garder les ''croyants''? L'idée des ''ignorants'' me plait un peu plus. C'est pour ca que j'avoue humblement ne pas savoir.
Tant que le divin ne Se révèle pas suffisamment clairement, tant que nous ne sommes pas des "sachants" il y a des "ignorants" et des "croyants" de toute sorte : ceux qui croient que le divin n’existe pas, ceux qui croient que je divin est comme ceci, ceux qui croient que le divin est comme cela, etc.
Parmi les "ignorants", il y a ceux qui n’ont aucune idée sur cette question qu’ils ne se posent pas et il y a ceux qui ont plein d’idées sur cette question qui les turlupine.
Pion a écrit : Ah! L'absolu nécessité des fameux miracles... parce j'imagine que Jésus n'aurait plus la même valeur a vos yeux si il n'avait pas accomplit ces fameux miracles au sens propre? C'est je l'avoue un des éléments qui me peine le plus de la part des chrétiens.
Qui parle de l’absolue nécessité ?

1 ) Il me semble que tous les miracles évangéliques de la vie quotidienne ont donné une audience à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Sans les miracles, aurait-on jamais entendu parler de Lui ?

2 ) Pour inviter les gens à croire en Sa filiation divine, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ne pouvait pas se contenter d’asticoter les pharisiens qui ne lui auraient sans doute accordé aucune attention. Vous pouvez regretter certains détails de son plan média...

3 ) Si quelqu’un croit que D.ieu, béni soit-Il, a créé tout l’Univers par Sa Parole, si de surcroît il souhaite que D.ieu, béni soit-Il, puisse le ressusciter pour une vie éternelle assez énigmatique… je le trouve un peu inconséquent de ne pas pouvoir admettre l’historicité de quelques thérapies spectaculaires.
Si le Fils de D.ieu, béni soit-Il, ne peut pas changer l’eau en vin comment pourra-t-il changer les trépassés en vivants ?

4 ) Si le Très Saint Évangile était complètement dépourvu de miracles, je me demanderais quand même si je n’ai pas encore affaire à un petit Maître de Sagesse comme il y en a tant et dont je n’ai nul besoin.
Pion a écrit : Croire en une cause ou croire en dieu, il me semble que ça se vaut, non?
Je ne sais pas.
Le XXème siècle m’invite à penser qu’au plan de la nuisance, de la barbarie et de l’horreur, croire en une cause s’avère au moins aussi efficace que de croire en un divin quelconque.
Pion a écrit : Avez-vous déjà observé des insectes de près? Vous pourriez certainement y trouver des réponses a mon pourquoi je vois une injustice dans l'intervention de dieu (si il existe) sur les hommes, en particulier si vous vous munissez d'une petite branche d'arbre par exemple.
Parce que vous voulez les taquiner… si vous étiez plein d’empathie et de compassion pour ces insectes vous auriez parfois envie de les aider.
Tricheriez-vous en leur portant assistance ?
Pion a écrit : j'imagine mal dieu féliciter le champion de l'équipe qui vient de ''marquer'' le but vainqueur alors qu'en faite c'est un coup de vent soufflé par dieu en personne qui en est la cause!
Mais s’Il S’est contenté d’empêcher une rafale de vent assassine… a-t-Il triché ?
Le buteur ne saura jamais que ce fut par miracle qu’une bourrasque ne déviât son tir.
Mais néanmoins peut-être remerciera-t-il D.ieu, béni soit-Il.
Pion a écrit : Voulez-vous insinuer qu'il serait une erreur de ne pas savoir et/ou prétendre ne pas savoir?
Non, au contraire. (encore que je ne sais pas si j'ai compris votre question...)

Un jour nous saurons sans doute si l’énergie sombre existe ou si elle n’existe pas, en attendant, il est raisonnable de prétendre ne pas savoir tant que l’on n’est pas concerné par cette affaire. Je suppose qu’il y a des chercheurs passionnés qui sont animés d’une telle conviction qu’ils donnent l’impression de savoir.
Il en est de même pour D.ieu, béni soit-Il, tant qu’on n’est pas "sachant" on peut très bien se dire « Si je savais qu’un truc du genre "grand architecte de l’Univers" existe dans Sa transcendance, qu’est-ce que je ferais de cette information ? » et ne pas s’en préoccuper.
Pion a écrit : Comme tous ne sont pas pourvus des mêmes capacités de compréhensions, d'observations, de déductions logiques, etc, etc, etc, l'intime conviction intellectuelle ainsi que la foi, ne sont pas faits pour tout le monde, hors déjà la il y a injustice, sauf si avoir la foi devient un détail futile.
1 ) Ce que je veux dire c’est qu’il existe des démarches intellectuelles, logiques, rationnelles, respectueuses de la Science… qui peuvent conduire à une intime conviction intellectuelle.
Ce que je prétends c’est que cette intime conviction d’une part n’est pas un savoir et d’autre part n’est pas la foi.
Et, contrairement à ceux qui ont cru avant de se poser les questions, je crois que l’intellectuel qui s’est préoccupé d’une "belle" démarche rationnelle se retrouve provisoirement tenu à distance de la foi précisément parce qu’il a eu besoin d’un alibi intellectuel pour croire.
Il croit en une thèse, il ne croit pas encore en D.ieu, béni soit-Il.
2 ) La théologie que je confesse suggère que la foi est un don de D.ieu, béni soit-Il. Comme tout don de D.ieu, béni soit-Il, la foi relève de la liberté de D.ieu, béni soit-Il. Je prétends que D.ieu, béni soit-Il, ne refuse pas la foi à celui qui la demande avec sincérité.
3 ) Peut-être la foi relève-t-elle du superflu… Oscar Wilde disait : “Donnez-moi le superflu, je me passerai de l'essentiel
Pion a écrit : Pourquoi chercher un dessin logique? En ce qui me concerne il n'y a peut-être même pas de temps, ni de passé, ni de future, comme je l'expliquais dans mon point un peu plus haut.
Et pourtant vous utilisez deux fois le futur.
Je veux bien me passer complètement de la logique mais il faudrait se mettre d’accord sur quelques règles…
Peut-être est-ce une illusion ? si hier n’est qu’un rêve…"ce qui est maintenant" n’a pas beaucoup de raison d’être vraiment, mais alors comment "ce qui sera" pourrait advenir à l’être ?

Très cordialement
Votre sœur
pauline

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 04 sept.13, 10:08
par dan 26
[quote="pauline.px"]Bonjour Pion
Vos messages sont trop longs !!!
amicalement

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 04 sept.13, 15:37
par Pion
@dan, j'ai coupé environ 10% ....

Bonjour pauline.px
pauline.px a écrit : Ma foi personnelle est que la perfection de D.ieu, béni soit-Il, doit nécessairement inclure et dépasser les aspects les plus nobles de la nature humaine.
Dans cette perspective, D.ieu, béni soit-Il, ne peut pas être moins sensible que Ses créatures.
Peut-être mais pourquoi?
pauline.px a écrit : Et par conséquent, D.ieu, béni soit-Il, est infiniment plus empathique que nous, Il vit la souffrance de celui qui souffre ainsi que les souffrances de ceux qui sont affectés par la souffrance de celui qui souffre.
Mais Il vit autant les joies, les bonheurs et les émerveillements.
Encore une fois peut-être, mais pourquoi et pourquoi l'affirmez-vous comme si il doit être forcé et/ou obligé d'être ou d'en être ainsi?
pauline.px a écrit : 1 ) Ma remarque visait à suggérer que c’est très post-moderne d’avoir goût à l’imprévisible au point que l’imprévisible puisse donner un sens à une vie. Même le primat de la nouveauté semble très "nouveau".

2 ) Votre affirmation « Ce qui sera sera » laisse largement la place à la prévision, et nos contemporains excellent dans l’art de la prévision… faut-il interdire l’exploration des déterminismes pour vous ménager un sens à votre vie ?
Absolument pas. Pour vous aidez a mieux comprendre ce que j'essaye de vous expliquer, disons que si vous étiez seule dans une cellule comme l'était par exemple le très honorable Nelson Mandela, vous vous retrouvez donc toute seule sans personne d'autre, cependant vous vous étiez imaginé un compagnon, peut-être même un prince charmant quoique cela n'a pas d'importance pour moi, l'important c'est que ce compagnon soit a votre gout et dans votre imagination, vous pouvez dès lors lui faire faire et faire dire ce que vous voulez, on s'entend jusque la? Maintenant comment trouvez-vous cela? C'est quand-même beau n'est-ce pas d'avoir un tel pouvoir? Le pouvoir d'imaginer! Que demander de plus? N'êtes-vous pas heureuse toute seule avec votre imagination? On peut laisser durer cela pendant des décennies si vous le voulez, voir même l'infini. Mais votre compagnon, dans votre imagination que fait-il d'imprévisible? Tout d'un coup pendant que vous pensez a tout ça, quelqu'un vous tape sur l'épaule et vous troubles dans vos pensées, curieusement c'est votre compagnon imaginaire, sauf que la il est près de vous pour de vrai, et du coup vous n’avez plus aucun contrôle sur lui et il vous invite a danser.

Voyez-vous la différence? Comprenez-vous pourquoi pour moi il est impératif que l'imprévu soit un incontournable afin de donner un sens a ma vie, ou même a dieu (si il existe)?
pauline.px a écrit :
Pour reprendre votre « Je pense donc j’existe », une fois admis le vocabulaire (vous ne reprenez pas à votre compte le SUM de Descartes) il n’existe donc qu’un seul "existant" dont je puis être certaine, ce JE sujet du verbe penser.
Tout le reste n’existe peut-être pas, du moins avec la même réalité, tout n’est peut-être qu’illusion…
Reconnaissons aussi que je ne sais rien du JE.
Le JE est sujet du verbe "penser", là je vois à peu près ce que cela signifie grossièrement puisque je pense.
Le JE est sujet du verbe "exister" qui n’a absolument aucun sens pour moi, c’est un mot plaqué sur mon ignorance, je définis l’existence comme une sorte de préalable à la pensée mais j’en ignore tout..
Bref j’ignore ce que signifie "exister" et par conséquent j’ignore si "exister" a d’autre sujets.

Encore que ma pensée, elle aussi, a une forme d’existence, et je constate que ma pensée est séquentielle, il y a nécessairement un décalage entre ma prémisse et ma conclusion. Simultanément à la pensée séquentielle de ce JE, il semble donc "exister" ce sur quoi s’appuie la séquence de ma pensée.
J’ignore ce qui peut baigner ma pensée au point de lui donner la forme que je constate, alors dans l’ignorance je l’appelle « MON temps ».
Est-ce ma pensée qui crée MON temps au fur et à mesure de son déploiement ?
MON temps existe-t-il indépendamment de moi ?
Suis-je plongée dans UN temps ?
Je l’ignore.

Du point de vue du JE seul "existant" certain, la continuité de sa pensée lui suggère que le « il y a trois minutes » existait à sa façon. Maintenant, dès qu’il s’endort, il ne pense plus il rêve et la continuité devient hypothétique.
MON temps est peut-être fait d’un seul et même segment que je parcours inlassablement de mon réveil à mon endormissement en croyant à une succession de segments temporels.

Bref ! toutes ces considérations ont tendance à mes yeux à rendre éminemment conjectural le matérialisme des successeurs de Démocrite.
Exemple: Si vos souvenirs et tout votre passé ne sont en faite qu'une sorte de data, un ramassis d’informations qui serait versé dans votre conscience de manière instantanée, alors le temps n'existe pas, il n'y a pas d'endormissement ni de réveil, il n'y a même pas d'action de rien du tout, le temps n'est qu'une illusion, et/ou une sorte de sentiment.

En ce qui concerne le JE, le JE c'est ni plus ni moins mon ambassadeur.
pauline.px a écrit :
Si D.ieu, béni soit-Il, n’existe pas cela n’empêche pas le cosmos tout entier de venir interférer dans les affaires des hommes et ce de façon "imprévisible" en prodiguant notamment des dons à ceux-ci et des infirmités à ceux-là, faisant fructifier les plantations d’Untel et ravageant les exploitations d’un autre…
Est-ce le fait que la Nature soit (peut-être ? ?) inconsciente qui essuiera votre honte et apaisera votre embarras ?
Oui
pauline.px a écrit : 1 ) Il me semble que la prière n’oblige pas le divin.
Cela me surprendrait en effet.
pauline.px a écrit :
2 ) Est-ce qu’un horloger s’émerveille des irrégularités de ses pendules ? Pourquoi s’émerveillerait-on seulement de l’inattendu ? D.ieu, béni soit-Il, peut s’émerveiller éternellement en contemplant la Joconde même s’Il l'a vue avant nous.
Voila ici il ne s'agit pas d'une prière mais d'une affirmation obligeant dieu (si il existe) a avoir vue la Joconde avant nous c'est en particulier de ce genre d'obligations dont je parles, en ce qui concerne l'horloger, tout comme l'artiste ou l'alchimiste, je ne pense pas qu'il s'émerveille autant de ses oeuvres que de l'émerveillement des autres par rapport a ses oeuvres, sauf si l'oeuvre en question se mettait a parler et bouger toute seule exactement comme le fait Pinocchio.
pauline.px a écrit : 3 ) Je ne crois pas à un divin purement observateur d’une pièce de théâtre improvisée par Ses acteurs.
Vous m'amenez donc a cette possibilité selon laquelle, si j'étais dieu je serais moi***, j’ajouterais aussi que j'apprécie bien interagir avec vous. :D
pauline a écrit :Tant que le divin ne Se révèle pas suffisamment clairement, tant que nous ne sommes pas des "sachants" il y a des "ignorants" et des "croyants" de toute sorte : ceux qui croient que le divin n’existe pas, ceux qui croient que le divin est comme ceci, ceux qui croient que le divin est comme cela, etc.
Parmi les "ignorants", il y a ceux qui n’ont aucune idée sur cette question qu’ils ne se posent pas et il y a ceux qui ont plein d’idées sur cette question qui les turlupine.
En très grande partie d'accord.
pauline.px a écrit : Qui parle de l’absolue nécessité ?
pauline.px a écrit : 1 ) Il me semble que tous les miracles évangéliques de la vie quotidienne ont donné une audience à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Sans les miracles, aurait-on jamais entendu parler de Lui ?
Mais justement on en parle! Et les miracles n'ont probablement même pas eu lieu! Vous voulez dire qu'ils ont eu lieu pour de vrai? Selon moi qu'ils aient eu lieu ou non n'est d'aucune importance, le vrai miracle c'est qu'on parle de lui 2000 ans après!
pauline.px a écrit : 2 ) Pour inviter les gens à croire en Sa filiation divine, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ne pouvait pas se contenter d’asticoter les pharisiens qui ne lui auraient sans doute accordé aucune attention. Vous pouvez regretter certains détails de son plan média...
Vous ne vous rendez pas compte de la souffrance que vous m'imposez en ce moment.....
mais le sauveur dont vous parlez, il les a asticoter, il les a défié et ce jusqu’à s'en faire crucifier!
pauline.px a écrit : 3 ) Si quelqu’un croit que D.ieu, béni soit-Il, a créé tout l’Univers par Sa Parole, si de surcroît il souhaite que D.ieu, béni soit-Il, puisse le ressusciter pour une vie éternelle assez énigmatique… je le trouve un peu inconséquent de ne pas pouvoir admettre l’historicité de quelques thérapies spectaculaires.
Si le Fils de D.ieu, béni soit-Il, ne peut pas changer l’eau en vin comment pourra-t-il changer les trépassés en vivants ?
Je cherche encore....
pauline.px a écrit : 4 ) Si le Très Saint Évangile était complètement dépourvu de miracles, je me demanderais quand même si je n’ai pas encore affaire à un petit Maître de Sagesse comme il y en a tant et dont je n’ai nul besoin.
Derrière chaque Maître de Sagesse se trouve ''un quelqu'un'', vous n'en avez peut-être nul besoin, mais je me refuse de jeter qui que ce soit.
pauline.px a écrit :Parce que vous voulez les taquiner… si vous étiez plein d’empathie et de compassion pour ces insectes vous auriez parfois envie de les aider.
Tricheriez-vous en leur portant assistance ?
Oui! Je sais que je triche en intervenant en faveur de certains aux dépends de d'autres, mais ce ne sont que des insectes, quoique si on se compare a eux face a dieu, il n'y a guère de différence, et eux si ils venaient qu'a savoir que je suis intervenu, qu'en penseraient-ils admettant qu'ils auraient une conscience comparable a la notre? Ils seraient probablement déçues, mais qu'elles sont leurs options face a tout ça? Pas grand chose certes, et c'est en ce sens, que je dis ce qui sera, sera. Qu'il y ait un dieu ou non, quelles sont nos options face a un futur que l'on ne contrôle* pas? Et c'est tant mieux ainsi, a mon avis.
pauline.px a écrit : Mais s’Il S’est contenté d’empêcher une rafale de vent assassine… a-t-Il triché ?
Le buteur ne saura jamais que ce fut par miracle qu’une bourrasque ne déviât son tir.
Mais néanmoins peut-être remerciera-t-il D.ieu, béni soit-Il.
Boff si il insiste il peut remercier les tortues a plumes volantes aussi... :shock:
pauline a écrit : Un jour nous saurons sans doute si l’énergie sombre existe ou si elle n’existe pas, en attendant, il est raisonnable de prétendre ne pas savoir tant que l’on n’est pas concerné par cette affaire. Je suppose qu’il y a des chercheurs passionnés qui sont animés d’une telle conviction qu’ils donnent l’impression de savoir.
Il en est de même pour D.ieu, béni soit-Il, tant qu’on n’est pas "sachant" on peut très bien se dire « Si je savais qu’un truc du genre "grand architecte de l’Univers" existe dans Sa transcendance, qu’est-ce que je ferais de cette information ? » et ne pas s’en préoccuper.
J'ai une supposition sur l'énergie sombre, j'en parlerai peut-être plus tard et/ou sur un autre fil.
pauline a écrit : 1 ) Ce que je veux dire c’est qu’il existe des démarches intellectuelles, logiques, rationnelles, respectueuses de la Science… qui peuvent conduire à une intime conviction intellectuelle.
Ce que je prétends c’est que cette intime conviction d’une part n’est pas un savoir et d’autre part n’est pas la foi.
Et, contrairement à ceux qui ont cru avant de se poser les questions, je crois que l’intellectuel qui s’est préoccupé d’une "belle" démarche rationnelle se retrouve provisoirement tenu à distance de la foi précisément parce qu’il a eu besoin d’un alibi intellectuel pour croire.
Il croit en une thèse, il ne croit pas encore en D.ieu, béni soit-Il.
2 ) La théologie que je confesse suggère que la foi est un don de D.ieu, béni soit-Il. Comme tout don de D.ieu, béni soit-Il, la foi relève de la liberté de D.ieu, béni soit-Il. Je prétends que D.ieu, béni soit-Il, ne refuse pas la foi à celui qui la demande avec sincérité.
3 ) Peut-être la foi relève-t-elle du superflu… Oscar Wilde disait : “Donnez-moi le superflu, je me passerai de l'essentiel
Ouin... ça ne règle pas le problème de ceux qui ne peuvent pas concevoir et/ou comprendre et/ou conclure et/ou etc, etc, etc... tout ça! Vous pouvez peut-être vous passer de ceux-la, moi je me dois de les considérer et je ne peux les jeter.
pauline a écrit : Et pourtant vous utilisez deux fois le futur.
Je veux bien me passer complètement de la logique mais il faudrait se mettre d’accord sur quelques règles…
Peut-être est-ce une illusion ? si hier n’est qu’un rêve…"ce qui est maintenant" n’a pas beaucoup de raison d’être vraiment, mais alors comment "ce qui sera" pourrait advenir à l’être ?
Pour commencer j'ai énumérer plusieurs suppositions, comme de raison, il peut y en avoir qui sont en contradiction avec d'autres, comment pourrais-je trouver la vérité si je ne pose des questions qui ne vont que dans un sens? Le temps me semble plus que possible, je le prends même pour acquis, mais si je me trompais? Alors de la vient ma supposition sur le temps qui n'existe pas, comme dans mon exemple un peut pus haut.

***Un humain parmi les humains par exemple.
*On en contrôle peut-être une partie, mais si minime.

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 06 sept.13, 06:46
par pauline.px
Bonjour Pion,

Pour alléger et rester dans le droit fil du sujet (et aussi par manque de temps), je vous propose de ne pas développer ici la discussion autour du Nouveau Testament.
Pion a écrit : Peut-être mais pourquoi?
Je reconnais très volontiers qu’il est délicat de répondre à votre question sans tenir compte du point de vue religieux.

Je tente le coup.

Si l’on retient, fût-ce provisoirement, l’hypothèse que tout ce qui existe, au plus large sens du terme, trouve son principe en un "truc" (que nous intitulerons "divin" pour caricaturer) plutôt que dans une petite collection d’"existants "de base, on peut tenter de spéculer sur ce Principe.

À la faveur de la remarque de Vic sur l’impossibilité qu’un "existant" puisse être à l’origine de TOUS les "existants", j’ai prétendu que l’on doit en déduire que ce Principe n’existe pas, mais qu’Il est.
À mon avis, mais ce n’est qu’un avis, le Principe ne peut que nous échapper à tout jamais.

Il faudrait plus exactement dire que ce Principe ne peut pas exister en tant que Principe mais qu’il n’est pas impossible que le Principe se dote d’une existence ne serait-ce que dans la perspective d'entrer en relation avec intime avec d’éventuels d’autres existants, par exemple la Création.
Certes, ce divin qui existe notamment pour entrer en relation avec les "existants" est conjectural.
Tel le Grand Architecte de l’Univers, le Principe peut avoir tout amené à l’existence sans aucune intention d’accompagner les "existants".

Je rebondis sur un item crucial de la démonstration de Vicomte.
« A1. On ne peut connaître une chose qu'à partir de notre entendement. Notre approche écarte donc tout "miracle épistémologique", c'est-à-dire un phénomène surnaturel faisant naître instantanément une connaissance chez un sujet donné sans activité de son esprit. (1) »

Cet item conteste assez sévèrement la conjecture selon laquelle existe un divin prêt à interagir avec les "existants". En effet, si ce "divin-interactif" est incapable de nous inspirer subtilement des associations d’idées, des intuitions, des éclairs de génie… alors je Le vois mal faire exploser le Big Bang puis animer l’Évolution.

Si on accepte cet item de Vicomte, je ne crois pas (pour l’avoir longtemps contestée) que la démonstration de Vicomte soit rigoureuse car (c'est toujours la remarque de Vic qui est à l'œuvre) on ne peut fonder rigoureusement TOUS les concepts à partir d’un premier concept, donc il existe autre chose de plus fondamental que les concepts.

Mais si on accepte l’item de Vicomte alors l’inexistence de D.ieu, béni soit-Il, relève presque de la tautologie : s’il n’existe pas un divin prêt à interagir avec les "existants" alors D.ieu, béni soit-Il, n’existe pas.

Aussi, permettez-moi d’explorer un peu l’hypothèse explicitement niée par Vicomte.

Supposons donc :
1 ) Il émane du Principe une sorte de "divin-interactif" prêt à interagir avec les "existants".
2 ) Ce divin "existe" au sens qu’Il tient Son existence du Principe comme tous les autres "existants". »

D’abord, émanant du Principe, tout ce qui est divin échappe logiquement à tout déterminisme. S’il y a des raisons pour que le divin existe de cette façon-là et pas d’une autre, ces raisons sont enfouies dans le Principe et nous échappent. Au niveau de sa nature, le divin-interactif n’est soumis à rien, n’est forcé par rien, n’est soumis à aucune contrainte, il ne dépend que du Principe.

Bref ! La nature du divin-interactif, Ses qualités, Ses attributs ne sont pas le produit de déterminismes que nous pourrions explorer.
Alors il faut les conjecturer par leurs conséquences et leurs hypothétiques manifestations.
De surcroît, une fois posée l’hypothèse de l’existence de ce divin-interactif on peut soupçonner un libre projet divin dans cette existence puisque ce divin-interactif partage d’une certaine manière la "vie" de la Création.

Alors, permettez-moi une comparaison un peu scabreuse.
Sans matériel sophistiqué, un sourd de naissance peut certainement discuter musique classique, un aveugle de naissance peut certainement discuter photographie, mais pourront-ils aborder tous les sujets en y échangeant sur un pied d’égalité avec un entendant ou un clairvoyant ? Auront-ils accès à tout ?
Pour ne risquer de blesser personne, je n’ose pas me prononcer plus avant car ce n’est qu’une comparaison simpliste mais elle me suggère que Celui qui a vocation (entre autres, je ne puis être limitative) à interagir avec le Créé possède très probablement au moins la même réceptivité, au sens le plus large, que nous, au moins la même sensibilité, au sens le plus large, que nous, etc. et ce probablement à un niveau plus élevé.

En conclusion, je doute fortement que si ce divin-interactif existe alors Il soit infichu de percevoir ce que nous percevons, ressentir ce que nous ressentons, connaître ce que nous connaissons…

Voilà donc une poupée gigogne où se superposent des hypothèses dont aucune ne s’impose d’elle-même. À tout moment, on peut quitter le navire avec un « pourquoi serait-ce comme ceci ? » en guise d’adieu.
Inversement on peut s’amuser à associer des noms du vocabulaire "sacré" des grandes doctrines métaphysiques à ces concepts hypothétiques.
Pion a écrit : On peut laisser durer cela pendant des décennies si vous le voulez, voir même l'infini. Mais votre compagnon, dans votre imagination que fait-il d'imprévisible?
Je suis convaincue que je ne peux pas prévoir ce que j'imaginerais demain. Beaucoup de romanciers prétendent que leurs personnages leur échappent parfois.
Pion a écrit : Voyez-vous la différence? Comprenez-vous pourquoi pour moi il est impératif que l'imprévu soit un incontournable afin de donner un sens a ma vie, ou même a dieu (si il existe)?
Si le temps n’est qu’une illusion, c’est comme avec mes poupées, c’est moi qui invente l’imprévu. L’imprévu n’a pas d’autre source que ma fantaisie.
Pion a écrit : Exemple: Si vos souvenirs et tout votre passé ne sont en faite qu'une sorte de data, un ramassis d’informations qui serait versé dans votre conscience de manière instantanée, alors le temps n'existe pas, il n'y a pas d'endormissement ni de réveil, il n'y a même pas d'action de rien du tout, le temps n'est qu'une illusion, et/ou une sorte de sentiment.
Cela me fait songer à un parachutage de livres, tout d’un coup des bouquins atterrissent à vos pieds, c’est instantané. Ce qui l’est moins c’est votre lecture. Je peine à percevoir le sens que l’on pourrait donner à une conscience instantanée qui ne pourrait aligner deux syllabes.
Pion a écrit : Oui
Il me semble que vous suggérez ici que la conscience serait un privilège de l’humain et des quelques animaux peut-être.

Or, une bonne façon d’échapper à l’idée d’un Principe divin est de comparer l’Univers à un automate auto-reproductif dont nous serions, chacun de nous, des sous-automates, dès lors il paraît audacieux de spéculer que les sous-automates pourraient avoir des propriétés plus aiguës, plus subtiles que l’automate global dont ils dépendent. C'est possible, tout est possible, mais nullement certain.

Peut-être touchons-nous ici un élément psychologique qui plaide en faveur de l’athéisme : il est assez apaisant de s’interdire d’imaginer des intentions dans les phénomènes naturels.

Mais quels arguments peuvent nous garantir que la conscience est réservée à quelques mammifères ici et à leurs homologues sur les exo-planètes ?
Pion a écrit :je ne pense pas qu'il s'émerveille autant de ses oeuvres que de l'émerveillement des autres par rapport a ses oeuvres, sauf si l'oeuvre en question se mettait a parler et bouger toute seule exactement comme le fait Pinocchio.
Eh bien, si le divin-interactif existe, c’est exactement ce qui Lui arrive.
L’œuvre prend toujours davantage d’autonomie vis-à-vis de ce vieux Gepetto, tout heureux de l’émancipation de sa créature.
Pion a écrit : Vous m'amenez donc a cette possibilité selon laquelle, si j'étais dieu je serais moi***, j’ajouterais aussi que j'apprécie bien interagir avec vous.
C’est très gentil, je suis votre humble servante…
Pion a écrit : Ouin... ça ne règle pas le problème de ceux qui ne peuvent pas concevoir et/ou comprendre et/ou conclure et/ou etc, etc, etc... tout ça! Vous pouvez peut-être vous passer de ceux-la, moi je me dois de les considérer et je ne peux les jeter.
Non, je ne peux pas me passer ceux-là !
Au risque de faire hurler de rire certains et de pieuse réprobation d’autres, la perspective d’un tri divin qui me sauverait pour ma foi et qui me priverait de tous les miens impies me fait vraiment peur.
Perso, la question du rejet éventuel m’offusque et, par conséquent, me taraude.

Il me semble que nous sommes ici face à une inégalité universelle : des tas de gens passent à côté de la musique classique, des tas de gens passent à côté du soccer, des tas de gens passent à côté des grandes randonnées pédestres, des tas de gens passent à côté de la démarche spirituelle... je ne peux rien en dire de plus.
Est-ce dommage de passer à côté du soccer ? de la musique classique ?
Je l’ignore pour les autres…

Très cordialement
Votre sœur
pauline

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 06 sept.13, 09:53
par dan 26
pauline.px a écrit :
Il me semble que nous sommes ici face à une inégalité universelle : des tas de gens passent à côté de la musique classique, des tas de gens passent à côté du soccer, des tas de gens passent à côté des grandes randonnées pédestres, des tas de gens passent à côté de la démarche spirituelle... je ne peux rien en dire de plus.
Est-ce dommage de passer à côté du soccer ? de la musique classique ?
Je l’ignore pour les autres…
Tu me fais penser aux deux collègues qui veulent se prouver mutuellement que le sport différent qu'ils pratiquent est le meilleur. exemple le fameux conflit avec les rugbymans et les footbaleurs!!!
amicalement

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 06 sept.13, 11:22
par Pion
dan 26 a écrit : Tu me fais penser aux deux collègues qui veulent se prouver mutuellement que le sport différent qu'ils pratiquent est le meilleur. exemple le fameux conflit avec les rugbymans et les footbaleurs!!!
amicalement
Je pense que l'important c'est aussi de se battre.
Se battre pour gagner peu importe l'équipe ou le sport, en faite se battre pour ce en quoi on ''croit'', pour nos propres opinions et pour ce et ceux qui nous tient a coeur.
Ainsi on arrive inévitablement a opposer nos façon de voir a celle des autres, en ce qui me concerne j'ai la conviction jusqu’à maintenant d'avoir grandit en échangeant avec les autres en personne et/ou sur ce forum et plus particulièrement avec Vicomte et pauline.px.
:D

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 06 sept.13, 14:42
par J'm'interroge
@ Pion
Pion a écrit : Le roi est mort, vive le roi! Non mais que veux-tu que j'y fasse? J'ai l'impression que Vicomte était ici par générosité de coeur, et comme l'esprit ce nourrit de ce qu'il reçoit mais que Vicomte s'est finalement rendu a l'évidence que personne ici n'était réceptif, je suppose que par mesure de productivité et/ou d'efficacité et/ou gros bon sens il est parti la ou il se sent aujourd'hui certainement plus utile et je l'avoue égoïstement, a mon grand regret.
Oui, tu as certainement raison...

Il n'a pas été du tout apprécié à sa juste valeur.
Que te fait dire que la démarche que j’emprunte n'est pas la bonne pour arriver a ma propre conclusion sur le sujet?
Ta propre conclusion?! Si cette dernière n'est valable qu'à tes yeux, elle n'aura que peu ou pas de valeur épistémologique, je le crains...


PS: Ils sont vraiment, vraiment trop longs tes messages!! (Pauline aussi...!!) Essayez de faire plus court afin d'être moins dissuasifs! ;)

Merci d'avance, cordialement.

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 06 sept.13, 19:39
par dan 26
attention car se battre pour sa religion, c'est la source de toutes des guerres de religions ?
amicalement

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 07 sept.13, 00:02
par pauline.px
Bonjour Dan 26,
dan 26 a écrit :Tu me fais penser aux deux collègues qui veulent se prouver mutuellement que le sport différent qu'ils pratiquent est le meilleur. exemple le fameux conflit avec les rugbymans et les footbaleurs!!!
amicalement
Pourquoi pas en effet.
Il me semble que, dans ce genre de "polémique sans fin", il convient de respecter la sensibilité de l'autre.
C'est à dire : le pro-rugby doit éviter de cracher sur tout ce qui lui déplait dans le football, et le pro-foot d'en faire autant contre le rugby.

Et, précisément, votre mot "conflit" m'interpelle...
Si on veut que le "débat" ne tourne pas au "conflit", il est préférable de magnifier son sport préféré plutôt que de déprécier le sport préféré de l'autre.

Très cordialement,
votre sœur
pauline

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 07 sept.13, 01:02
par J'm'interroge
Encore une fois, quel est le rapport avec le sujet?

Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Posté : 07 sept.13, 08:45
par Pion
dan 26 a écrit : attention car se battre pour sa religion, c'est la source de toutes les guerres de religions ?
amicalement
Salut dan,
Tu as tout a fait raison alors maintenant tu vas cessé d’argumenter avec qui que ce soit, puisse que tu n'es pas prête a te battre pour tes idées? ^^