pauline.px a écrit :
Je crois être capable de comprendre votre point de vue même si je ne le partage pas complètement.
Tout scientifique tente de remonter de l’effet à la cause, donc poser l’absence de cause est antiscientifique.
Vous soutenez la thèse de Dawkins?
pauline a écrit :Je suis intimement convaincue que le SENS est à rechercher un étage plus haut, non pas dans le chaos immense des multivers mais dans le principe organisateur dont nous constatons une manifestation dans l’Évolution.
Tout ce bazar délirant et chaotique est soumis à une pression organisatrice qui part du désordre absolu vers des coagulations sur quelques îlots d’ordre et de beauté.
Le sens est dans la pression à laquelle est soumis tout le réel.
Et la pression n’est pas dans les fouillis de multivers, elle s’impose de l’extérieur.
De l'extérieur?
Je la vois plutôt en tant que principe intrinsèque...
pauline a écrit :Tout se passe comme si, à mes yeux, on ressentait le besoin du « préalable à l’apparition du cosmos » et que l’on disait « le préalable est l’Absolu ».
Je pressens une lueur m'indiquant que l'élimination du concept temps pourrait nous aider à mieux voir ce qu'il en retourne. Ainsi je lis votre phrase en éliminant le mot : préalable. Enlevons également le besoin qui fausserait peut-être la perspective... Le cosmos donc apparaîtrait maintenant...
Je sais, je spécule...
J’ai une vague idée du réel, et comme vous je comprends l’exigence logique qui alimente la quête de quelque chose en amont.
J'en ai fait un axiome.
Mais ce à quoi je ne peux me résoudre c’est de poser qu’il y a un Amont dont on ne sait rien et qu’il suffit de l’appeler Absolu pour que l’exigence logique soit satisfaite et que la quête s’arrête.
Je dirais qu'il en est ainsi pour l'exigence logique. En même temps, je crois que la fractale se déploie sans cesse... En un sens, l'infini étant, rien donc n'empêche qu'on l'explore indéfiniment... Peut-il en être autrement?
C’est tout à fait respectable et je vous souhaite de pouvoir approfondir votre réflexion intime sur ce sujet.
Joliment exprimé. Merci.
pauline a écrit :
Voilà pourquoi, à mes yeux, le mot Absolu est très mal choisi car Ce qui est, en vérité, ne peut être qu’au-delà de l’opposition « absolu/relatif » et plus généralement au-delà de beaucoup d'oppositions du type « A / Non-A ».
C’est Lui le fondement de toutes nos antinomies.
- ronron : En feriez-vous le tiers secrètement inclus?
La formule est belle et je la retiens.
Je crois qu'elle est de Lupasco que cite le physicien Nicolescu...
Voilà bien encore mon aveuglement : Quelle que soit la taille du sac, quelle que soit l’énumération de tout ce que ce sac contient, je ne puis y voir un Amont.
L’Amont est nécessairement tout autre à mes yeux.
[Tout autre : que l'absolu]
Vous nous en dites un mot?
Je me lance : En amont, je vois l'infini, le sans-fond...