pauline.px a écrit :Bonjour J'm'interroge
Comme vous avez témoigné de votre lassitude, j’ai encore élagué.
Ma lassitude vient de ce que l'on me lit parfois de travers.
pauline a écrit :Alors je ne comprends pas bien le sens de votre présence sur ce topique.
Si je suis ici c'est parce que la question m'intéresse, cependant, j'ai ma manière d'y répondre.
pauline a écrit :
1 ) Voulez-vous dire que je vous obligé à exposer votre phénoménologie sur un topique intitulé « essai de définition de dieu »
ou
2 ) Voulez-vous dire que vous auriez préféré que vos affirmations ne soulèvent aucune interrogation ?
Votre pseudo suggère que vous considérez comme une qualité de pouvoir s’interroger.
Ni ceci, ni cela...
Je suis heureux de pouvoir susciter un questionnement si tel est le cas. Mais j'ai déjà exposé mes vues ici et là sur ce forum, donc si tu t'intéresse à ma pensée, c'est facile, tout est à portée de clics. Si tu as des questions, j'y répondrai.
pauline a écrit :En fait, je crois avoir compris : je suis trop sotte pour vous comprendre et mes lamentables questions vous dépriment par leur bêtise.
Tu es très loin d'être sotte!! Je n'ai jamais pensé cela de toi.
Cela dit, pour quelqu'un qui n'affirme rien, tu as souvent des présupposés qui nuisent à une bonne compréhension de ce que j'explicite parfois ici et là.
pauline a écrit :
Me reprochez-vous de ne pas être bourrée de certitudes comme d’aucuns ?
Je viens de te répondre.
pauline a écrit :1 ) Le sujet que vous avez choisi de développer me paraît trop spéculatif pour affirmer quoi que ce soit ;
Spéculatif en quoi? Précise ta pensée.
Je le trouve justement le moins spéculatif possible. Mon point étant de parler des phénomènes sans aucune métaphysique implicite.
-----> Je ne dis pas que c'est facile, au contraire, mais il faut bien commencer quelque part. Je pensais que cette approche t'intéresserait.
pauline a écrit :2 ) Pour moi, il n’y a aucun enjeu. Cela m’est tout à fait égal que vous ayez raison ou pas, je suis ici pour apprendre. Il semble que je n’ai pas le niveau prérequis et que nous perdons tous les deux notre temps.
Si je cherche à avoir raison, ce n'est pas pour un motif narcissique, mais parce que je cherche à réduire autant que possible mes erreurs. -----> Dans ce sens, comme je cherche à avoir raison, je suis aussi le premier à l'admettre si l'on me montre que j'ai tort.
pauline a écrit :Curieux retournement entre le sujet et l’objet.
pauline a écrit :
Quand vous décrivez votre table en marbre :
Est-ce vous qui apparaissez à la table ou la table qui vous apparaît ? est-ce vous qui observez la table ou la table qui vous observe ?
Est-ce que la situation est symétrique entre la table et vous ?
Tu dois vraiment lire ce que je dis à ce sujet dans mes discussions avec entre autres: Pion et Bragon principalement, dans les sujets:
-
"L'âme > Qu'en est-il réellement ?":
http://www.forum-religion.org/topic28593.html
Dès la première page.
-
"Le Néant":
http://www.forum-religion.org/sciences/ ... 25319.html
A partir de a page 7.
-----> 1) En réalité il n'y a absolument rien qui corresponde à un 'sujet percevant'.
-----> 2) 'Objets' et 'sujets' sont des
éléments de l' 'apparaître' ou ne sont
rien.
pauline a écrit :On peut songer à un surgissement dans la conscience.
Dans la conscience?
La conscience est-elle un 'contenant' pour toi?
-----> Je vois que tu la conçois comme '
ce à quoi il apparaît
des choses'. Le problème avec cette définition c'est qu'elle est métaphysique et ne correspond donc à rien de réel.
pauline a écrit :Dans ces conditions, la conscience personnelle est dotée d’un statut très singulier d’immédiateté qui la distingue qualitativement des autres consciences.
Comment passes-tu de l' 'apparaître' à la conscience personnelle?
Comment passes-tu de la conscience personnelle aux '
autres' consciences?
pauline a écrit :Mais alors comment échappez-vous au solipsisme ?
Je ne m'y suis jamais enfermé!
L'attitude solipsiste c'est poser qu'il n'y a qu'un seul sujet, autrement dit: 'soi'.
Moi je dis qu'il n'y a que l' 'apparaître', cela n'a rien à voir.
Je ne nie aucune évidence.
Il apparaît que je ne suis pas le seul, donc je ne suis pas le seul.
pauline a écrit :Vous écrivez « …dont je suis en mesure de parler et que je peux également décrire plus en détail, c'est ce que je vois, c'est donc ce qui apparaît »
Qu’est-ce qui apparaît ?
Ce qui apparaît dans cet exemple, c'est ma table, autrement dit: ce que je décris.
pauline a écrit :À qui ou à quoi cela apparaît-il ?
Cela apparaît
.
Le langage usuel me ferait dire: ceci
m'apparaît et comme je te le décris, ceci
t'apparaît également d'une certaine manière. Mais je trouve cette façon de parler impropre à décrire réellement ce qui ce passe ou ce dont on parle.
Nous y reviendrons...
pauline a écrit :Quelle est votre définition de « apparaître » ?
L'apparaître, c'est tout ce qui apparaît.
Tout simplement!
Ce ne sont pas des choses '
en soi' qui n'existent pas, simplement des
apparences.
pauline a écrit :Est-ce d’ailleurs un verbe ou un substantif ?
On l'emploie comme un substantif, mais c'est un verbe, 'Le' Verbe en fait!
pauline a écrit :
Croyez-vous en la génération spontanée d’un système autorégulé ?
C'est une excellente question! En fait, cette approche fait exploser le paradoxe.
-----> Très schématiquement: un système auto-régulé est équivalent à un 'se maintenir'. Or un 'se maintenir' n'est pas dans le temps.
Connais-tu cette phrase de Boèce? ----->
"L'instant qui passe fait le temps, l'instant qui demeure fait l'Eternité"
Ceci illustre très bien ma pensée.
pauline a écrit :
C’est amusant.
J’ai l’impression que vous ne saisissez pas que la question que nous nous posons, ici sur ce topique, devant la poule et l’œuf n’est pas de savoir comment les deux s’articulent et comment le système fonctionne mais si l’Aurornis Xui est leur ancêtre ou non.
Cher Pauline, la causalité circulaire dont je parle, donne tous les éléments qui permettent de très bien répondre à ces questions justement, aussi bien à l'une qu'à l'autre.
pauline a écrit :Si l’univers est un immense « poule et œuf » débordant de complexité, de boucles, de bretzels… et de conditionnements directs, rétrogrades et alternatifs… aussi subtils et raffinés soient-ils… la question est « Son existence relève-t-elle d'un conditionnement ? Si non, pourquoi ?»
Son existence relève de l'apparaître...
-----> Je m'explique: les conditions que nous mettons en évidences n'en sont que des 'aspects', des aspects de l' 'apparaître'.
pauline a écrit :
des relations logiques entre quoi ?
Serais-tu si matérialiste pour ne pas comprendre ce dont je parle?
Comme tu dois le savoir, la logique est purement formelle.
S'il doit y avoir des 'quelques choses' à quoi réfèrent ces 'quoi', ce ne seraient que des étapes de ce qui pourrait bien être en réalité 'un calcul' (logique).
pauline a écrit :d'où viennent ces relations ?
Du 'Champ du possible'.
pauline a écrit :
Est-ce votre définition de la "connaissance" ? ou bien est-ce une profession de foi sur la connaissance ?
C'est une conclusion logique portant sur le 'connaissable'.
pauline a écrit :
Puisque vous avez affirmé que « être » et « pouvoir être » ne sont pas synonymes alors comment déterminez-vous parmi ce qui n’est pas « ce qui peut être » ?
Par la logique.
pauline a écrit :Bref ! quel est votre détecteur de ce qui n’est que potentiel ?
Si vous n’êtes pas un absolu déterministe, alors comment définissez-vous le potentiel ?
Tout dépend de ce que l'on entend par déterministe.
Le potentiel c'est uniquement le 'prévu' (donc encore une fois un 'aspect' de l' 'apparaître').
pauline a écrit :
a) Quatre remarques simples, manifestement sans aucun intérêt à vos yeux.
Si si, relativement à d'autres considérations si, elles sont intéressantes, mais que sous un angle conventionnel.
Or je cherche à établir un discours sur le réel qui soit
totalement exempt de présupposés métaphysiques.
Quand tu dis que ton observation c'est déjà du passé en raison du décalage entre perception et conscience, enfin notre pensée étant séquentielle, la verbalisation est presque tout entière du passé, tu le dis à partir de quel référentiel?
Et quel distinction fais-tu entre perception et conscience?
Quand tu dis qu'on n’observe que la différence, le contraste et la variation, je suis d'accord avec toi. Mais quand tu poursuis en disant qu'une observation sans passé n’existe pas, alors là désolé de te contredire, mais non! La phrase correcte c'est plutôt qu'une observation n'existe pas sans
mémoire. Saisis-tu la nuance?
pauline a écrit :b ) vous ne pouvez pas reprocher à quelqu’un qui nie l’objectivité du présent de ne parler que du passé.
Nous n'avons pas la même perception de ce qui est objectif chère amie!
Pour moi l'objectivité c'est ce qui est '
reconnu' comme étant un fait. J'insiste sur le fait que la
reconnaissance intersubjective et par conséquent le
langage sont tout aussi nécessaires que l'
expérience pour constituer un fait.
pauline a écrit :c ) vous semblez contraint au "seul présent" uniquement par cohérence avec votre "seul apparaître".
Si je suis contraint au "seul présent" comme tu dis, c'est parce qu'il n'y a rien d'autre Pauline!
Tu sembles prendre comme une évidence qu'il y a autre chose en dehors de l'apparaître... Tu ne peux absolument pas l'inférer chère amie!
-----> Donne moi seulement une preuve de ce que tu supposes, ou lâche sur le champ toute cette métaphysique qui n'apporte rien à la connaissance!
pauline a écrit :Cela n'est guère probant.
Ah bon?! Malgré A. Aspect et la violation des inégalités de Bell?
pauline a écrit :d ) je peux envisager une sorte de présent de l’évocation, de la pensée non verbale.
Je peine un peu plus à envisager le présent de la pensée discursive et de la verbalisation.
Et quand il s’agit de la perception des phénomènes, je suis convaincue que l’observation exige l’évocation simultanée du passé et par conséquent ce n’est pas l’apparaître qui habite cet énigmatique présent c’est l’évocation du passé "immédiat" à la lumière de l’évocation du passé.
...et l'évocation du passé c'est un souvenir, et un souvenir c'est de l'apparaître, et l'apparaître c'est du présent.
Je reprends cette phrase de toi:
"je suis convaincue que l’observation exige l’évocation
simultanée(1) du passé et par conséquent ce n’est pas l’apparaître qui habite cet énigmatique présent
c’est l’évocation du passé "immédiat" à la lumière de l’évocation du passé(2)."
(1): " '
simultanée' "... Tiens donc!
(2): "
c’est l’évocation du passé "immédiat" à la lumière de l’évocation du passé" : dis moi: Ceci apparaît-il? Si oui, de quelle manière, à partir de quel référentiel? En tant que 'contenu de conscience' (voir la définition que je donne à cette expression), n'est-ce pas plutôt une 'variation', ou mieux dit: une 'différenciation' ou mieux dit encore une 'signification' (pas forcément verbalisée d'ailleurs) ou encore mieux dit encore: une information?
pauline a écrit :1 ) Veuillez me pardonner, mais à ma connaissance Gödel n’a fait qu’exhiber une solution curieuse aux équations d’Einstein au grand dam d’Einstein, lui-même, car cette solution offre théoriquement la possibilité de messages plus véloces que la lumière.
pauline a écrit :
J’ignore ce que signifie pour vous « être possible » ;
Au sens usuel, la plupart des modèles cosmologiques dont débattent les scientifiques d'aujourd'hui sont "possibles", ils ne sont pourtant pas tous valides, il ne suffit pas d’être "possible" pour être.
Non, cela n'a pas de sens de parler de ces modèles comme 'possibles', ils sont seulement envisageables pour décrire 'certains aspects' de l'apparaître, c'est tout. Il peuvent très bien s'avérer faux.
S'il s'avèrent être opérationnels, alors on parlera en terme de possibilité pour des événements dont ils rendent compte.
'Être possiblement vrai' ce n'est pas 'être possible'.
Il y a deux façons d'évoquer quelque chose de possible: 1) en termes de probabilité et 2) en termes de cheminement logique.
Il n'est donc pas correcte de parler de tous ces modèles non encore vérifiés comme de modèles possibles.
Ce sont des modèles qui sont peut-être cohérents en apparence, mais qui ne sont pas forcément possibles dans le sens où je l'entends, c'est-à-dire comme 'pouvant être'.
De plus, comment un modèle pourrait-il être autre chose qu'un modèle, ou autrement dit: une simplification?
Très cordialement de même.
