Bonjour à toutes et à tous,
Je crains que Zénon d’Élée ne partage pas votre opinion.
ronronladouceur a écrit : 19 sept.23, 03:34
Je crains que sa flèche qui touche la cible ne lui donne tort au plan de la pensée...
Tout dépend de son intention.
Personnellement je crois que Zénon sait que la flèche atteint sa cible et que son propos est de contester les raisonnements qui usent de la notion extrêmement contestable d’infini.
ronronladouceur a écrit : Au rythme où va l'expansion de l'univers toujours accélérant, j'ai bien peur, en tout cas pour le moment, qu'elle ait tort...
La taille aurait-elle un rapport étroit avec l’ordre ?
Le problème avec l’ordre c’est qu’il est difficile à définir.
Vous prenez un jeu de carte, comment savoir s’il est ordonné ou non ? Bien sûr, il y a des ordres qui sautent aux yeux mais cela ne signifie pas qu’un ordre abscons n’est pas un ordre. C’est la devinette « Pourquoi : U – D – T – Q – C – S ? »
En revanche, le livre de la Genèse précise que l’ordonnancement consiste à opérer des distinctions, on commence dans l’obscurité par un fouillis où rien ne se distingue… C'est d'ailleurs ainsi que, souvent, nous abordons le désordre le plus confus, on essaie de repérer des ressemblances et des dissemblances.
ronronladouceur a écrit : Des semences dont il est question dans ''L'on récolte ce que l'on sème'... Il faudrait examiner ce qui a causé l'état... Il n'est pas si rare de voir des personnes remercier pour leur état... Il nous faut toute la perspective...
J’avoue n’avoir aucune idée de ce que peuvent représenter ces semences.
Vous-même, en avez-vous une idée ?
Est-ce que ces semences concernent aussi bien l’auteur de l’accident que la victime ?
ronronladouceur a écrit :Christ aurait-il pu dire à toutes les personnes qu'il a guéries : «Va, ne pèche plus...»?
Au paralytique de Bethesda :
Jean 5:14
Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : "Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive".
D’une manière générale, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ n’a pas de souci pour parler d’αμαρτια (Hamartia) voire de βλασφημια (Blasphème).
Souvent Il pardonne sans attendre la moindre trace de repentir…
ronronladouceur a écrit :La question du silence du Père pèse lourd. Depuis tous ces siècles...
Si Sa parole n’est pas écoutée, cela peut peser sur Son désir de communiquer.
Et de surcroît je ne vois pas bien ce qu’Il pourrait dire de plus sans avoir l’air de Se répéter : Matthieu 5:37
Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin.
Personnellement, la question essentielle n’est pas la croyance mais la confiance.
ronronladouceur a écrit :Je peux me montrer compatissant, même pleurer, mais pourquoi en ajouter en souffrant de la souffrance des autres?
Étymologiquement, "compatir" c’est souffrir avec. Ce n’est évidemment pas la même souffrance.
Ces manifestations "
se montrer" "
pleurer" peuvent témoigner, chez certaines personnes, d’une réelle souffrance psychologique.
Dira-ton qu’on ne souffre pas pour ses enfants ou les personnes aimées ?
Mon sentiment est que pour l’humain être sans péché relève de l’utopie et que pour cette raison ce n’est pas le péché qui importe aux yeux de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
ronronladouceur a écrit :??
Matthieu 12:30
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. 31 C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes,
Plutôt cohérent avec
Esaïe 1:18
Venez et plaidons ! dit Y.HWH. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; S’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine.
Esaïe 55:7c … À notre D.ieu, qui ne se lasse pas de pardonner.
Je rappelle que le père attend, guette et embrasse son fils prodigue avant même l’expression de son repentir.
Jean 9:41 Jésus leur dit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais maintenant vous dites : "Nous voyons !" : votre péché demeure. »
Ce qui ne signifie pas non plus qu’Il condamne…
ronronladouceur a écrit : Jésus invite-t-il par là à réfléchir?
Réfléchir ?
Pour quoi faire ? c'est probablement ce qui perd les quelques pharisiens qui s'insurgent.
C’est face à un dilemme qu’il faut réfléchir.
Dans une randonnée en terre inconnue, met-on en doute le guide ? C'est le sens de la racine de l'hébreu "amen", faire confiance les yeux fermés.
Quand on crée le Mal, le Mal est créé, rien ne peut l’annihiler.
ronronladouceur a écrit : Peut-être pas systématiquement?
Comme on dit, le pardon ne signifie pas l'oubli automatique...
J’écrase une fourmi, l'événement est gravé.
L’univers est le témoin éternel de cet événement, même si je la ressuscite.
J’ignore si l’univers peut oublier.
Quelle perspective permet d’ôter des morceaux "malheureux" du passé ?
ronronladouceur a écrit : La relation d'aide? La compréhension? L'acceptation? De saines lectures? Des exercices pratiques? Etc.
On peut espérer les ôter de notre esprit, mais pas de l’univers.
Les moyens pour apprivoiser ces "
morceaux malheureux" sont assez modestes.
ronronladouceur a écrit : Et il y a Christ : «Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.» (Mt 6, 34)
Ni de souci pour le passé?
Je ne crois pas que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ parle du souci du passé, de toute façon au contraire du souci du lendemain, le souci d’avant-hier n’est pas "inquiétude", mais il peut être "remord", "chagrin"…
ronronladouceur a écrit :Et vous comment gérez-vous la chose?
Je tente de vivre de façon cohérente l’alliance avec le Père comme une relation d’amour.
Je ne me fais pas d’illusion, les relations d’amour sont toujours perçues de façons asymétriques : on croit bien faire ou on croit ne pas mal faire, et on se gourre souvent…
Mais la confiance règle tout : Le Père fera le mieux pour moi. Si je suis irrécupérable il vaut mieux qu’il m’élimine, non ? Si je dois être corrigée… eh bien d'accord...
Très cordialement
Votre sœur
pauline