Laïka a écrit :La tentative de récupération du premier moteur d'Aristote ne saurait s'appliquer à autre chose qu'au dieu des déistes.
Il n'y aucune tentative de récupération, et nous sommes en effet juste dans la problématique de Dieu comme premier moteur.
Certainement pas au "Dieu personnel" des chrétiens.
Oui, c'est une autre question et le passage de l'un à l'autre n'est pas si difficile
Bref, si Dieu est l'acte pur il ne peut pas engendrer directement le mouvement
Délolé, mais là je n'ai pas vu le raisonnement qui permet de conclure
il ne peut pas avoir de "volonté",
Si et cela peut se montrer dès que l'on définit ce qu'est la volonté en Dieu
Ce n'est pas compatible avec la dogme chrétienne
De quel dogme s'agit-il ?
Voilà pour l'aspect thomiste de la preuve.
Aristote ou St Thomas. En fait St Thomas n'a fait que reprendre la logique du raisonnement d'Aristote en abordant d'autres considérations
Côté logique, on observe que cette preuve (j'emploie le terme par politesse

) nous sort de nul part l'idée de perfection. Pourquoi un premier moteur serait-il parfait?
En fait, si. J'y reviendrai s'il le faut. Sans perfection ontologique pas de premier moteur immobile à l'origine du mouvement des êtres en puissance de passer à l'acte
Si on est prêt à postuler quelque chose d'aussi abracadabrant qu'un dieu, pourquoi ne pas postuler un objet fini et contingent qui serait en mesure de causer toute notre réalité?
Un objet fini et contingent n'est pas en mesure de causer toute la réalité dont il fait partie. Il ne peut être la cause de lui-même. Pour cela il faut être infini et nécessaire...
Tiens, je suppose une grenouille éternelle, et le monde est sorti de sa Bouche. Ça vous branche?

et je suppose une mouche éternelle qui est mangé par ta grenouille qui nous branche sur la preuve par la causalité :
PREUVE DE L’EXISTENCE DE DIEU PAR LA CAUSALITE
1. «Ici, on ne part pas du mouvement en tant que tel, mais de l’être au terme du mouvement, de l’être causé ». Et c’est un fait constaté par tous, que les êtres qui nous entourent et qui bougent, se meuvent et changent, ont une ou plusieurs causes expliquant leur état actuel.
2. « Or, tout ce qui est causé, est causé par un autre, au moins partiellement ». En effet, pour produire un effet, il faut être. Dire qu’un être serait cause de lui-même, ce serait prétendre qu’il agit, qu’il produit un effet avant d’être, hypothèse absurde !...
3. « Il est impossible de remonter à l’infini dans la série des causes intermédiaires ». Car si toute cette série, même infinie, n’était composée que de causes secondes, cette série dans son ensemble, comme toutes ces causes secondes, attendraient d’exister grâce à une cause première, qu’aucune dans cette série ne pourrait donner. Et du néant rien ne sort…
4. « Il faut donc sortir de la série des causes secondes ». Nous sommes logiquement conduits à chercher l’origine des tous les êtres causés, et d’arriver à la Cause de toutes les causes qui est la Cause Première efficiente et productrice de toutes les séries de causes, elle seule Cause Incausée.