Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes
Posté : 16 déc.17, 12:02
De son nom propre ou bien de son nom dans le sens de sa "personne" ?
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bof, la vraie question est de savoir quel est le nom divin employé dans les Ecritures grecques chrétiennes. Est-ce l'hébraïque יהוה ?RT2 a écrit :bof, la vraie question est de savoir si vous zouzoupestal vous considérez que le Dieu et Père d'Israël est le Dieu de Jésus, de ses disciples et des chrétiens, comme tels appelés.
Une réflexion d ce genre dans la congrégation des TdJ c'est l' excommunication assurée !RT2 a écrit :bof, la vraie question est de savoir si vous zouzoupestal vous considérez que le Dieu et Père d'Israël est le Dieu de Jésus, de ses disciples et des chrétiens, comme tels appelés.
... et aussi "parfois" à Jésus ??? Cette formulation laisse entrevoir une profonde méconnaissance du texte grec du Nouveau Testament. Le terme Kurios est appliqué à Jésus près de 600 fois dans le Nouveau Testament, tandis que ce même terme Kurios ne désigne Dieu (le Père) que dans un nombre de cas très limité, une soixantaine de fois tout au plus.Janot a écrit :La Septante a rendu YHWH par kurios, que l'on retrouve dans le NT appliqué à Dieu et aussi parfois à Jésus.
La Septante tardive, mais dis moi puisqu'on parle des textes anciens, sur quelle légitimité la version grecque de l'AT a vu YHWH disparaitre pour Kurios qui n'est pas une traduction mais un mot changé par un autre ?Janot a écrit :La Septante a rendu YHWH par kurios, que l'on retrouve dans le NT appliqué à Dieu et aussi parfois à Jésus.
le : "Je suis celui qui sera" / qui est : est rendu par o Ôn : l'Etant.
Janot a écrit :La Septante a rendu YHWH par kurios, que l'on retrouve dans le NT appliqué à Dieu et aussi parfois à Jésus.
le : "Je suis celui qui sera" / qui est : est rendu par o Ôn : l'Etant.
Et comment vouliez-vous donc que les traducteurs de la Septante rendent יהוה en grec ?RT2 a écrit :La Septante tardive, mais dis moi puisqu'on parle des textes anciens, sur quelle légitimité la version grecque de l'AT a vu YHWH disparaitre pour Kurios qui n'est pas une traduction mais un mot changé par un autre ?
Il ne s'écrit pas non plus " Capitale " en français alors que selon votre raisonnement autour du nom personnel de Dieu, c'est comme cela qu'il faudrait le rendre.Zouzouspetals a écrit :de la même façon que le nom de la capitale chinoise ne s'écrit pas 北京 en français.
Ne faites pas comme si vous vous y connaissiez en traduction, vous serez bien aimable. Vous brossez grossièrement ici une généralité au détriment des exceptions et par amateurisme considérez qu'elle s'applique à tous les termes présents dans un texte sans exception. Le propre d'une traduction n'est jamais de donner un équivalent à un nom personnel. C'est comme si vous nous disiez que le propre d'une traduction serait de donner " Prophète " à יִרְמְיָהוּ au motif qu'il serait son équivalent. D'ailleurs, en parlant de ça, chose étonnante, aucun nom personnel dans les Écritures ne s'est vu attribuer d'" équivalent " à l'exception de celui de Dieu.Zouzouspetals a écrit :Parce que c'est le propre d'une traduction, surtout lorsque le texte à traduire n'est pas dans le même alphabet que le texte traduit, de TRADUIRE, c'est-à-dire de donner un équivalent des termes de la langue de départ dans celle d'arrivée.
Aussi longtemps que vous ne considérerez pas יהוה comme étant un nom personnel, vous commettrez l'erreur de considérer que Kurios et Theos sont des " équivalents " alors qu'ils sont en réalité des substituts. Et là aussi, le propre d'une traduction n'est pas de substituer un nom personnel. Soit il est laissé tel quel - ce qui a été fait et à engendré cette histoire de PIPI lors du passage du grec au latin - soit il est transcrit phonétiquement - à condition ne pas en perdre la prononciation exacte comme c'est le cas avec le Tétragramme -, mais jamais il ne se remplace par quelque chose d'autre, notamment une antonomase.Zouzouspetals a écrit :c'est assez naturellement que יהוה a été traduit, dans la Septante, par les équivalents grecs Kurios et Theos.
Et ben, Logos, que d'efforts pour tenter de me démolir !! je citais de mémoire, mais j'attends avec intérêt tes sources pour les "600 fois", car à l'évidence, pour tout ce que j'ai lu de toi concernant le NT, le grec ne t'est pas familier ; à moi, si. Je l'ai amplement montré et démontré, ce qui n'est pas ton cas. En plus, tu cites à longueur de posts des passages comme s'ils étaient tous d'égale valeur sur un plan linguistique et historique... quel niveau !Logos a écrit : La réalité du Texte grec des Saintes Écritures révèle donc l'exact contraire de ce qui est affirmé ici par Janot.
Ne croyez pas tout ce que vous lisez, même si les gens qui écrivent se font passer pour des "connaisseurs". Vérifiez toutes choses, c'est la Bible elle-même qui vous le demande.
Cordialement.
Zouzouspetals a écrit :de la même façon que le nom de la capitale chinoise ne s'écrit pas 北京 en français.
Il s'écrirait en français Capitale si les Chinois, considérant 北京 comme trop sacré pour être prononcé à tout venant, lui substituaient le terme chinois de capitale lorsqu'ils le lisaient à haute voix.Gérard C. Endrifel a écrit :Il ne s'écrit pas non plus " Capitale " en français alors que selon votre raisonnement autour du nom personnel de Dieu, c'est comme cela qu'il faudrait le rendre.
Zouzouspetals a écrit :Parce que c'est le propre d'une traduction, surtout lorsque le texte à traduire n'est pas dans le même alphabet que le texte traduit, de TRADUIRE, c'est-à-dire de donner un équivalent des termes de la langue de départ dans celle d'arrivée.
Je n'ai jamais dit que ce qui a été fait, dès la traduction de la Septante, pour le Tétragramme hébraïque יהוה est la norme pour tous les noms de l'Ancien Testament. יהוה est un nom unique qui a subi un traitement propre, en raison de la façon dont les Juifs le considéraient (et lui substituaient, lors de la lecture orale, des termes génériques hébreux, Adonaï et Elohim, pour ne pas avoir à le prononcer). Si déjà, en hébreu, ils ne le disaient plus, ils n'allaient certainement pas en donner une traduction phonétique pour des hellénophones. D'où les Kurios et Theos de la Septante, équivalents grecs des Adonaï et Elohim de la lecture publique.Gérard C. Endrifel a écrit :Ne faites pas comme si vous vous y connaissiez en traduction, vous serez bien aimable. Vous brossez grossièrement ici une généralité au détriment des exceptions et par amateurisme considérez qu'elle s'applique à tous les termes présents dans un texte sans exception. Le propre d'une traduction n'est jamais de donner un équivalent à un nom personnel. C'est comme si vous nous disiez que le propre d'une traduction serait de donner " Prophète " à יִרְמְיָהוּ au motif qu'il serait son équivalent. D'ailleurs, en parlant de ça, chose étonnante, aucun nom personnel dans les Écritures ne s'est vu attribuer d'" équivalent " à l'exception de celui de Dieu.
Zouzouspetals a écrit :c'est assez naturellement que יהוה a été traduit, dans la Septante, par les équivalents grecs Kurios et Theos.
Je considère יהוה non seulement comme un nom personnel mais aussi et surtout comme le Nom que les Juifs, par un respect exagéré sans doute, ont cessé de prononcer... et de traduire comme les autres.Gérard C. Endrifel a écrit :Aussi longtemps que vous ne considérerez pas יהוה comme étant un nom personnel, vous commettrez l'erreur de considérer que Kurios et Theos sont des " équivalents " alors qu'ils sont en réalité des substituts. Et là aussi, le propre d'une traduction n'est pas de substituer un nom personnel. Soit il est laissé tel quel - ce qui a été fait et à engendré cette histoire de PIPI lors du passage du grec au latin - soit il est transcrit phonétiquement - à condition ne pas en perdre la prononciation exacte comme c'est le cas avec le Tétragramme -, mais jamais il ne se remplace par quelque chose d'autre, notamment une antonomase.
Ah oui. Vous avez donc l'habitude de lire יִרְמְיָהוּ dans votre exemplaire de la Bible en français, vous ? Et est-ce donc là un autre nom du Dieu Tout-puissant ?Gérard C. Endrifel a écrit :Il suffit simplement de considérer un nom personnel biblique comme יִרְמְיָהוּ pour s'en convaincre. On ne lui a pas donné d'équivalent, on ne l'a pas remplacé par un autre mot ayant une toute autre signification. Aucun souci de barrière linguistique.Rien de ce que vous évoquez pour le nom divin n'a été appliqué à ce nom personnel-là.
Sauf qu'il s'agit, avec יהוה, du Nom particulier de Dieu en hébreu, celui qui n'est donné à aucun humain, celui qui est traité comme une exception bien avant la rédaction des Ecritures grecques chrétiennes.Gérard C. Endrifel a écrit :Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres - le plus flagrant reste encore celui de Jésus, יהושע, il contient carrément plus de la moitié du tétragramme sans que ça n'ait posé de problème à qui que ce soit pour le rendre en grec puis en latin puis ensuite en français. Alors on peut faire le choix, comme vous, de ne pas croire en l'existence d'une volonté farouche toujours d'actualité de faire disparaître le nom divin des Écritures, seulement il faut bien se rendre à l'évidence qu'aucun autre nom personnel ne s'est vu attribuer d'" équivalent " à l'exception de celui de Dieu. Rien que ça, ça donne matière à réfléchir. Il n'y a aucune raison valable justifiant un traitement si particulier.
Pourquoi pensez-vous donc que le Nom personnel de Dieu en hébreu ne pourrait pas avoir un traitement particulier que n'ont aucun des noms d'hommes ou de leurs dieux ? Et encore une fois, quel a été le choix, semblable d'après vous aux autres noms de l'AT, qu'ont suivi les traducteurs de la Septante ?Gérard C. Endrifel a écrit :Toutes celles que vous vous obstinez à ressasser inlassablement comme une machine depuis des lustres devraient obligatoirement s'appliquer à tous les noms personnels figurant dans la Parole de Dieu et pas juste à un seul, seulement ce n'est pas le cas, il n'en est rien. Tout le monde peut le constater quelle que soit sa traduction de la Bible.
Gérard C. Endrifel a écrit :Il y a donc, contrairement à ce que vous affirmez, fatalement quelque chose de pas très " naturel " dans ce qui a été fait.
Gérard C. Endrifel a écrit :Sans parler du fait que vous dites que יהוה a été traduit par Kurios et Theos alors qu'à la base, יהוה ne signifie ni l'un ni l'autre. Étymologiquement parlant, il y a même un fossé énorme entre יהוה dont la racine provient du verbe hébreu hawah(devenir) et ces deux mots grecs. La moindre des choses, quand on donne un équivalent, c'est d'en donner un ayant une signification proche à défaut d'être identique.
Le propre d'une traduction n'est pas non plus de transformer un titre en nom personnel. Le propre d'une traduction est de "traduire". Votre pseudo-Bible TMN est censé être traduite sur la base des "Textes originaux", c'est indiqué noir sur blanc dans la préface. Les "Textes originaux" contiennent-ils "Jéhovah" ? Non ! Ils contiennent invariablement [Kurios] et [Theos].Gérard C. Endrifel a écrit :Et là aussi, le propre d'une traduction n'est pas de substituer un nom personnel.
La Septante tout court, pas tardive,car les chrétiens n'ont pas accepté les corrections, pourtant légitimes, apportées par les rabbis de Jérusalem (Aquila..; dont le fameux : la vierge est enceinte: Isaïe 7,14, l'hébreu almah [jeune femme] traduit à tort par parthenos). Je renvoie à l'ouvrage passionnant et fondamental sur le Septante : "la bible grecque des septante", Harl, Dorival, Munnich, ed. Cerf 1994. Il apparaît que les compétences des traducteurs ne sont pas homogènes. Quant aux théories de la traduction, elles sont nombreuses ; en tout cas, il est accepté qu"on traduit des idées, pas des mots, et des idées pouvant être comprises dans la langue-cible.RT2 a écrit : La Septante tardive, mais dis moi puisqu'on parle des textes anciens, sur quelle légitimité la version grecque de l'AT a vu YHWH disparaitre pour Kurios qui n'est pas une traduction mais un mot changé par un autre ?