Guy Pagès a écrit :Monsieur le Président,
Permettez-moi d’attirer votre attention sur la très, très regrettable confusion que vous entretenez entre antisémitisme et islamophobie. Ainsi encore lors de votre voyage à Alger le 3 décembre dernier vous vous avez affirmé :
«Quand on menace un Arabe, un Musulman ou un Juif en France, on menace la République». Or, être arabe ou juif est un fait de nature qui ne dépend en rien de la volonté ou de la liberté de qui est arabe ou juif, et c’est pourquoi il est injuste de reprocher à quelqu’un d’être arabe ou juif.
Par contre, être musulman n’est pas un fait de nature mais relève, en principe, d’un choix libre et personnel, puisque l’islam se présente comme étant une religion, laquelle, à ce titre, comme toute religion, implique une conception particulière de Dieu, de l’homme et du monde, que l’on est libre d’identifier à la Vérité ou pas. Et parce que cette identification relève du travail de la réflexion, il appartient à chacun de la soumettre à l’examen critique de sa raison. Or, votre discours, ici comme ailleurs, interdit la critique de l’idéologie islamique…
En France, personne n’est encore obligé d’être musulman, comme tout un chacun a le droit d’exprimer les raisons pour lesquelles il pense que l’islam ne correspond pas à la Vérité… sans devoir encourir pour cela les blâmes et menaces du Chef de l’Etat français :
«Le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme ne s’expliquent pas, ils se combattent. Il n’y a rien de plus semblable à un antisémite qu’un islamophobe. Tous deux ont le même visage, celui de la bêtise et celui de la haine»
En interdisant ainsi la critique de l’islam vous vous êtes non seulement fait l’ennemi de la liberté de penser et donc de la dignité humaine que vous prétendez par ailleurs défendre, mais encore un puissant vecteur de l’islamisation de notre pays… Vous ne sauriez servir deux maîtres (Lc XVI, 13), vous ne pouvez servir à la fois la Vérité et le Mensonge, Celui qui a dit
«Je suis la Vérité» (Jn XIV, 6) et celui qui La rejette (1 Jn II, 22-23 ; IV, 2-3).
«Qui n’est pas avec Moi est CONTRE Moi» disait Notre Seigneur Jésus-Christ (Mt XII, 30)
Avec l’assurance de ma prière, de mes respects et de ma reconnaissance pour la très haute charge que vous assumez au service de notre pays, veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de la confusion que nombre de mes amis et moi-même éprouvons pour la livrée que l’islam vous fait porter au service des desseins d’hégémonie planétaire que son fondateur lui a légués et dont l’histoire témoigne quasiment partout douloureusement,
L’abbé Guy Pages, le 5 Mars 2009
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