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Re: Pédophilie sur petites filles remise en cause sur le tchat.
Posté : 06 déc.25, 01:56
par Eliaqim
Ça m’oblige à poser une question très niaiseuse. Si le terme "pédophilie" n’existe pas en droit, comment font-ils pour condamner l’association lache du mot "pédophile" à de l’homosexualité comme discriminatoire ?

Re: Pédophilie sur petites filles remise en cause sur le tchat.
Posté : 06 déc.25, 02:12
par Gérard C. Endrifel
Alors d'abord :
Sens clinique (psychiatrie)
La pédophilie est une paraphilie définie par une attirance sexuelle persistante pour les enfants prépubères (en général < 13 ans).
Ce n’est pas un crime en soi tant qu’il n’y a aucun passage à l’acte.
Mais tout passage à l’acte ou tout comportement exploitant un mineur est strictement illégal.
Ensuite :
Aucune corrélation scientifique
Les recherches en psychologie, criminologie et sciences sociales montrent que :
- La majorité écrasante des agressions sexuelles sur mineurs est commise par des hommes hétérosexuels, pas homosexuels.
- L’orientation sexuelle (homosexuelle, hétérosexuelle, bi…) n’a aucun lien avec l'attirance pour les enfants.
- La pédophilie est une paraphilie, pas une orientation sexuelle.
L’attirance pour les adultes n’a rien à voir avec l’attirance pour les enfants.
Donc conclusion :
L'opinion publique.
Enfin :
Ce que dit la loi en France contre l’homophobie et la haine
Depuis la loi de 2001-2004, l’orientation sexuelle est un motif protégé : les discriminations, injures, provocations à la haine, diffamations envers des personnes en raison de leur orientation sexuelle sont interdites.
Cela veut dire que des propos publics — ou diffusés en ligne — qui assimilent un groupe (ici les homosexuel·le·s) à des comportements illégaux ou immoraux (comme la pédophilie) peuvent être considérés comme une diffamation ou une injure à caractère homophobe.
Le fait d’inciter à la haine, la violence ou la discrimination contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle est aussi puni.
Quand l’association peut être condamnée
Les cas suivants peuvent entraîner des poursuites :
- Si quelqu’un affirme publiquement que les homosexuel·le·s sont des pédophiles — ce qui constitue une affirmation fausse et stigmatisante → diffamation.
- Si ce discours est accompagné d’insultes, de propos haineux ou d’un appel à la violence → injure ou incitation à la haine/discrimination.
- Si ces propos sont diffusés en ligne, dans les médias, dans des discours publics… les lois s’appliquent de la même façon.
En pratique, des associations ou des personnes visées peuvent porter plainte, et l’auteur·rice s’expose à des amendes, voire — selon la gravité — des peines de prison.
Pourquoi la loi protège contre cette association fausse
Parce que l’orientation sexuelle est un critère protégé: tout discours attaquant quelqu’un en raison de son orientation sexuelle est interdit.
Parce que l’affirmation d’un lien entre homosexualité et pédophilie repose sur un mensonge scientifiquement et sociologiquement infondé — cela relève de la stigmatisation et du préjudice, ce que vise la législation anti-discrimination.
Si quelqu’un exprime une opinion — même hostile — mais sans incitation à la haine, sans insultes, sans diffamation → c’est plus compliqué à condamner, en vertu de la liberté d’expression. Toutefois, dès que ces propos deviennent violents, haineux, faux ou diffamatoires, la loi s’applique.