Falenn a écrit :
Comment appeler une personne qui suit le premier venu sans discernement sinon qqun d'influençable, donc de faible ?
Dans "ma" genèse, dieu plante un arbre (inutile ?), interdit aux humains d'en manger (et ainsi attire leur attention sur cet arbre) en les menaçant d'un "mal" qu'ils ignorent encore (la mort), part faire un tour, laisse le "serpent qui parle" venir en son absence prôner la comestibilité du dit arbre.
Et on ose s'étonner que ces 2 ignorants (donc innocents !) en aient mangé ?!
Pourquoi auraient-ils accordé + de crédit à dieu qu'à "un serpent qui parle" ?
Pourquoi auraient-ils craint "la mort" ?
Bonjour Faleen
… Les textes de la Genèse ne sont-ils pas avant tout des écrits symboliques ? Permettant de nous faire une représentation de la réalité spirituelle dans laquelle les hommes sont arrivés. Dans ce sens, "l’arbre" de la connaissance du bien et du mal, tout comme l’arbre au milieu du jardin : l’arbre de la Vie, ne sont pas des arbres où on l’entend d’habitude…
L’arbre de la vie est là parce que la Vie est là, l’arbre de la connaissance du bien et du mal est là, parce qu’en ce lieu où se trouve la vie, le mal et le bien sont là…
Pourquoi le mal est-il là aussi, avec la vie et le bien ? Personne ne sait le dire. D’où vient-il ? Personne ne le sait non plus ? Le mal : contemporain de Dieu ?
Lorsque je lis la Genèse, et particulièrement les textes où Adam et Eve sont présent, j’ai l’impression de me trouver devant deux personnes en état de non-éveil, en état de conscience endormie, vivants comme dans un rêve éveillé, sachant sans savoir, voyant sans voir… et, perception toute personnelle, non devant deux personnes faibles ou ignorantes…
Le serpent était nu plus que tout vivant du champ qu’avait fait IHVH Elohîm, dit la traduction Chouraqui… Or, Adam et Eve aussi étaient nus ! Est-ce pour cette raison qu’Eve ne se méfie pas de ce "vivant" plus nu que tous, et qui, tout comme eux, parle ?… Personnellement, je vois là un texte qui vaudrait peut-être la peine qu’on le creuse ?!
Toujours est-il qu’un dialogue s’instaure entre ces deux vivants nus. Un dialogue bizarre où tout est faussé de manière si minime qu’il faut être vraiment éveillé si l’on désire entendre tout ce qui y est dit !
Le serpent formule sa question de telle manière, que tout lecteur attentif peut se rendre compte qu’Eve est dans la confusion bien avant que le serpent ne l’y mette.
Dieu avait dit à Adam :
de tout arbre du jardin tu mangeras, tu mangeras, mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas, oui du jour où tu en mangeras, tu mouras, tu mouras… Personnellement je n’y vois pas une menace, mais une constatation dont il lui faut parler pour avertir du danger.
Or, lorsque Eve répond au serpent, elle dit : …
du fruit de l’arbre du milieu du jardin, vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas. Elle se trompe d’arbre ! L’arbre du milieu du jardin est l’arbre de la vie…
Signifiant psychologique ? Avait-elle peur de mourir ?
Que croyait-elle vraiment ? Qu’avait-elle entendu de l’interdit posé par Dieu ? Pourquoi y ajouter : vous n’y toucherez pas ?
Si elle croit vraiment que c’est de l’arbre de la vie dont ils ne doivent pas manger, comment ne pas vouloir tester alors la parole du serpent qui dit : non vous ne mourrez pas, vous ne mourrez pas, reproduisant ainsi aux oreilles d’Eve la répétition de Dieu en son contraire.
Vos yeux se dessilleront et vous serez comme Elohîm connaissant le bien et le mal. La femme voit que l’arbre est bien à manger, (
bien et non
bon!) Pourquoi ne le voit-elle qu’a présent, puisque selon votre propre argumentation, Dieu a attiré leur attention sur cet arbre en formulant l’interdit ?
Oui appétissant pour les yeux… Qu’est-ce qui l’hypnotise ainsi tout à coup ?
Convoitable pour rendre perspicace. Pourquoi suppose-t-elle qu’elle ne l’est pas encore, (perspicace) et qu’il lui faut manger de cet arbre pour le devenir ? Pourquoi l’enjeu a-t-il basculé du
ne pas mourir à
devenir perspicace ?
Elle prend de son fruit et mange. Elle en donne aussi à son homme avec elle et il mange.
Pourquoi Adam, qui pourtant avait entendu l’énoncé de l’interdit de manière correct n’intervient-il pas ? Il prend et il mange. Pourquoi ?
Personnellement et pour revenir à la question initiale de ce fil : de quoi doutez-vous ? Je doute fort qu’Adam ai mangé de ce fruit parce qu’il voulait se faire l’égal de Dieu.
Lorsque je lis ce texte en profondeur ce n’est pas ce que j’y trouve.
Je doute également de l’interprétation courante que l’on donne à la suite du texte, qui si il est sévère c’est vrai, n’est pourtant pas une punition de Dieu.
Le propre du mal étant de faire du mal, Adam et Eve ayant bravé l’interdit, l’ont comme activé sur eux, et ce que Dieu dit ensuite n’est que la suite logique de ce qui a été mis en mouvement là.
Je ne crois donc pas à la doctrine de la rétribution si chère à tant de dénomination.
Et je ne crois pas, mais alors pas du tout, que l’on puisse expliquer le mal par la faute.
Il y aurait encore tellement à dire...
Bien à tous.
Inahwen