Je reviens maintenant sur un texte de Matthieu qui nous a beaucoup occupé jusque maintenant mais dont l'importance est capitale.
Le voici :
- « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône glorieux. 32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les gens les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. 33 Il mettra les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
34 « Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, et héritez du royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde. 35 Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire. J’étais un étranger et vous m’avez accueilli avec hospitalité. 36 J’étais nu et vous m’avez habillé. Je suis tombé malade et vous avez pris soin de moi. J’étais en prison et vous êtes venus me voir.” 37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim et t’avons-nous donné à manger, ou avoir soif et t’avons-nous donné à boire ? 38 Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous accueilli avec hospitalité, ou nu et t’avons-nous habillé ? 39 Quand t’avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés te voir ?” 40 Le Roi leur répondra : “Vraiment je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
41 « Puis il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Éloignez-vous de moi, vous qui avez été maudits, et allez dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges. 42 Car j’ai eu faim, mais vous ne m’avez pas donné à manger. J’ai eu soif, mais vous ne m’avez pas donné à boire. 43 J’étais un étranger, mais vous ne m’avez pas accueilli avec hospitalité. J’étais nu, mais vous ne m’avez pas habillé. J’étais malade et en prison, mais vous n’avez pas pris soin de moi.” 44 Alors eux aussi répondront : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim ou soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas aidé ?” 45 Il leur répondra : “Vraiment je vous le dis, dans la mesure où vous ne l’avez pas fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” 46 Et ils subiront la mort éternelle, mais les justes recevront la vie éternelle. »
Je vais prendre le temps de l'étudier dans ses moindres petits détails ce qui vous permettra, lecteurs, d'avoir toutes ces données en tête quand d'autres viendront ensuite contester mon analyse.
Le contexte :
Ce texte fait partie d'un très long discours de Jésus, prononcé 2 jours avant sa mort après qu'il ait fortement condamné les pharisiens et que l'heure soit venue de quitter la ville. Il sort donc du temple et quelques apôtres qui ont écouté ses messages de jugement, notamment sur Jérusalem, lui pose cette question:
- « Dis-nous : quand ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la période finale du monde ?
La réponse de Jésus va prendre les deux chapitres 24 et 25 de cet évangile de Matthieu.
Il va décrire la situation que connaîtra le monde au moment de sa parousie tant au niveau des événements mondiaux causés par l'homme qu'au niveau du comportement des humains en général.
Il va aussi beaucoup expliquer de choses sur le royaume qui serait naissant à ce moment là avec des recommandations destinés aux élus pour que ces derniers ne passent pas à côté du sujet et viennent perdre leur onction.
La partie du chapitre 25 qui nous occupe se situe également dans le thème de la fin du monde cat il commence ainsi:
- Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône glorieux.
Il n'y a donc aucun doute, ce que Jésus commence à expliquer ici va se passer lorsqu'il deviendra roi du royaume de Dieu, qu'il arrivera dans sa gloire.
C'est exactement ce que Jésus avait déjà expliqué en Mat 16:27.
- Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père avec ses anges, et il donnera alors à chacun ce qu’il mérite en fonction de sa conduite
Ce texte est intéressant car il nous donne un renseignement important sur la nature du jugement qu'il va prononcer.
C'est la conduite des humains qui sera examinée ce qui exclue l'idée que les oints, les élus, seraient intouchables dès lors où ils seraient adoptés par Dieu et jugés à ce moment là.
La doctrine "sauvé, sauvé pour toujours" trouverait ici ses limites car visiblement, si ce jugement concernait les élus, leur conduite serait examinée sérieusement et donc leur salut possiblement révisable.
A moins que ce jugement ne concerne pas les élus..
Le texte débute ainsi :
- Toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les gens les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. Il mettra les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Quelqu'un sur ce forum a expliqué récemment que le mot "nation" concernait l'ensemble des humains qui ne font pas partie du peuple de Dieu.
Si l'on en croit cette définition, Jésus viendrait juger des humains étrangers à l'Israël spirituelle et donc des non-oints.
Est ce crédible ?
La chronologie.
La chance que nous avons, c'est que ce texte situe précisément dans le temps le moment de ce jugement : c'est quand Jésus arrive dans sa gloire et donc quand il devient roi.
Il nous suffit maintenant de savoir ce que feront les élus à ce moment là, celui du jugement.
1 Cor 6:2 nous apprend:
Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ?
Nous retrouvons cette idée en Rév 20:4 lorsque la résurrection des élus a lieu, Jean remarque qu'ils devront juger les nations:
Et j’ai vu des trônes, et ceux qui se sont assis dessus ont reçu le pouvoir de juger (...)Et ils ont pris vie et ont régné avec le Christ pendant 1 000 ans
Rév 2:26-27 est plus précis encore :
Et au vainqueur, à celui qui se conforme à mes actions jusqu’à la fin, je donnerai pouvoir sur les nations, et il les mènera avec un bâton de fer, si bien qu’elles seront brisées comme des récipients d’argile — ce pouvoir, je l’ai moi-même reçu de mon Père
Suivez la logique du raisonnement suivant: En Rév 19, nous apprenons ceci sur Jésus :
- Les armées célestes, habillées de fin lin, blanc et pur, le suivaient sur des chevaux blancs. 15 Et de sa bouche sort une longue épée aiguisée pour frapper les nations, et il les mènera avec un bâton de fer.
Or nous venons d'apprendre en Rév 2:26-27 que les élus aussi useront du bâton de fer contre les nations.
Comme tous ceux qui meurent en Rév 19:19-21 ne le font qu'une seule fois, si nous voulons que les élus vainqueurs utilisent aussi le bâton de fer contre les nations , c'est à ce moment là où jamais.
Ce qui nous apprend une chose : quand Jésus arrive dans sa gloire, il est avec les élus et c'est avec eux qu'il frappe les nations avec un bâton de fer..
Il est donc impossible que les gens des nations et plus précisément les brebis qui seront sauvées soit les élus car ces élus sont déjà scellés et en action avec Jésus lors de ce jugement , ils y participent activement.
Les ressuscités :
Pour ceux qui imaginent que ces nations pourraient être l'ensemble des ressuscités non élus, rappelons que la Révélation situe leur jugement 1000 années après que Jésus soit arrivé dans sa gloire.
Le motif du jugement.
Il apparaît clairement que le motif unique qui va permettre à Jésus et à ses 144000 frères de juger les gens de toutes ces nations concerne leur attitude manifestée pour ou contre les frères du Christ lorsqu'ils se trouvaient, pour les derniers d'entre eux, encore sur la terre.
Y a t'il eu de la part des nations une aide ou un secours, de quelque ordre que ce soit en faveur des frères de Jésus, fussent ils les plus petits ?
Cela ressort de cette phrase:
- “Vraiment je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Vous remarquerez que deux groupes sont bien distingués, celui qui aide et celui qui est aidé.
Remarquez aussi que Jésus ne dit pas :
où vous l’avez fait à l’un des plus petits de vos frères
Cela paraît anodin, mais c'est la seule formule qui aurait pu permettre de penser que les gens des nations seraient peut-être d'autres chrétiens élus.
L'ampleur du rassemblement, toutes les nations, des milliards de personnes. La caractère unique de l'évènement : Jésus devient roi, il entre dans sa gloire. Le résultat de ce jugement : des quantité de condamnations à mort; tout cela ne plaide pas pour une simple admonestation de chrétiens élus qui auraient simplement oublié leur devoirs communautaires.
L'image utilisée par Jésus.
Observez la scène de Mat 25 : un trône, et devant ce trône des gens de toutes les nations, innombrables, incomptables qui sont jugés par Jésus, et un jugement qui élimine une bonne parie des gens des nations qui disparaissent.
Quelques instant plus tard, une Grande Foule qui reste, que personne ne peut compter, de toutes les nations, devant un trône, devant Jésus même, et qui remercient Dieu et Jésus pour leur salut.
Rév 7 c'est le moment après Mat 25..
L'explication du jugement:
Chacun sait que ne pas aider quelqu'un en prison n'est pas un motif suffisant pour être condamné à mort et il n'est pas difficile de comprendre qu'une cause plus sérieuse, mais en accord avec cette idée, est à la base de tous ces jugements.
Ce n'est pas pour leur côté sympathique que les frères du Christ servent de "marqueur" pour décider de la vie ou de la mort de tous les gens de ces nations.
C'est parce qu'ils sont frères du Christ et parce que les gens des nations le sauraient qu'un jugement de cet ordre est juste et possible.
Jésus a émis le principe qui soutient ce raisonnement : Mat 10:42
- Vraiment je vous le dis, si quelqu’un donne à boire un simple verre d’eau fraîche à l’un de ces petits parce que c’est un disciple, il ne perdra pas sa récompense. »
Remarquez l'intention : c'est parce que c'est un disciple de Jésus, un de ses frères donc, que la personne en question lui offre de l'eau fraiche.
C'est un acte de foi mais Jésus ne sous entend absolument pas que cette personne deviendra un élu.
Il ne conditionne pas la récompense au fait d'être un jour un frère du christ. Non ! il dit que le don de l'eau fraiche assure
déjà la récompense.
C'est du même ordre que les paroles du malfaiteur qui réconforte Jésus, malfaiteur qui se voit promettre le paradis alors qu'il ne pouvait pas être un élu.
C'est du même ordre que JB qui a fait du bien à Jésus et à beaucoup de ses disciples sans pour autant être un élu non plus.
C'est le samaritain (païen) qui aide un juif (peuple de Dieu à ce moment là) et qui ne sera jamais juif.
Il y a la place pour d'autres humains dans l'amour de Dieu, il suffit que ceux qui s'y croient ??? bien installés, se serrent un peu et acceptent de partager notre seigneur et surtout notre Dieu Jéhovah.
a suivre et à compléter.
Explication complémentaire de mat 10:42
- Vraiment je vous le dis, si quelqu’un donne à boire un simple verre d’eau fraîche à l’un de ces petits parce que c’est un disciple, il ne perdra pas sa récompense. »
Jésus commence par parler de "quelqu'un."
La définition de cette expression est, selon un dictionnaire : un personne indéterminée.
C'est à dire que Jésus n'établit aucune règle qui soit obligatoire pour que n'importe qui puisse être ce "quelqu'un".
Il est donc absolument impossible d'affirmer que ce quelqu'un devrait être un élu.
C'est d'autant plus vrai que cela serait inutile : un élu n'a pas besoin d'offrir de l'eau pour être récompensé, il l'est déjà puisqu'élu, justement.
Etre élu peut même déjà être perçu comme la récompense ultime.
Donc, pour en revenir à notre texte, une personne absolument indéterminée pourrait recevoir une récompense, non pas parce qu'elle offrirait de l'eau à un nécessiteux quelconque, mais à un disciple de Jésus.
Et la, pour le compte, nous n'avons pas un "quelqu'un" quelconque, mais un individu bien défini : un disciple de Jésus, et même un petit.
Nous avons donc cette opposition entre un quelqu'un quelconque et un individu bien cerné, bien repéré, bien défini.
Nous avons aussi la marque d'une intention ; l'eau est offerte parce qu'un ""quelqu'un" quelconque se rend compte qu'il a en face de lui un disciple de Jésus qui a soif.
Ce n'est pas l'individu qui a soif qui crée cette action, c'est la connaissance qu'a ce "quelqu'un" que cet homme est disciple de Jésus.
Ce qui sous-entend que ce quelqu'un estime Jésus et le reconnait comme digne d'avoir des disciples.
Et pourtant, le texte n'impose pas que ce "quelqu'un" soit un élu.
Et enfin le texte décide d'une récompense sans imposer d'abord que ce "quelqu'un" devienne un élu.
En effet, ce texte dit que l'action de ce quelqu'un, qu'il devienne un élu ou non, suscitera une récompense qui ne pourra pas être perdue.
Il y a donc de la place pour "quelqu'un" qui ne serait pas un élu, mais qui considèrerait Jésus comme digne d'avoir des disciples, ce qui sous entend une adhésion au message de Jésus.
Un héritage.
Il nous reste à expliquer une phrase :
- “Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, et héritez du royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde"
Nous retrouvons deux actions plutôt positives à destination des gens des nations qui seront mises à part comme des brebis.
Elles sont déclarées être "bénies". Voilà qui nous rappelle un texte, une promesse qui concernait des bénédictions liées à des nations.
Genèse 22:
"par ta postérité toutes les nations seront bénies"
Nous avons en Mat 25 la postérité, Jésus et ses frères, les nations, et la bénédiction. Voilà qui colle bien !
Elles héritent du royaume préparé depuis la fondation du monde.
Voici la définition sur le net du mot royaume :
État gouverné par un roi, une reine ; territoire d'une monarchie.
Ainsi "royaume" est aussi le mot qui désigne non pas l'Etat qui est dirigé par un roi, mais
le territoire, concrètement les terres qui appartiennent au Roi.
Ce qui nous amène à conclure que si la terre est bien dirigée par Jésus pendant les 1000 ans, et elle l'est, alors le mot "royaume" peut désigné cette terre qui en constitue le territoire.
Dès lors où un humain hérite d'un bout de terre ici bas, alors, on peut écrire qu'il hérite du royaume préparé depuis l'origine.
Et en quoi ce projet était il préparé depuis l'origine ? Voici les instructions confiées à l'homme dès le commencement du monde:
- Après cela, Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et devenez nombreux ; remplissez la terre et soumettez-la ; tenez dans la soumission les poissons de la mer, les animaux ailés du ciel et tous les animaux qui se déplacent sur la terre. »
Juste retour des choses .