spin a écrit :Là, j'ai comme l'impression que certains physicalistes (ou seulement toi ? J'ai vu la page wiki sur le physicalisme, je ne retrouve pas cette notion de "lois d'organisation") font rentrer par la fenêtre sous le nom de lois d'organisation ce qu'ils ont chassé par la porte sous le nom de Dieu. Je me trompe ?
Et d'une manière générale, il me semble que le physicalisme tel qu'il est défini par ses promoteurs (voir wiki) est parfaitement incapable d'intégrer des choses comme conscience, liberté, bien, mal
Comme je l'ai dit la métaphysique, le spiritualisme ou la théologie n'ont pas de copyright sur les concepts traitant de l'organisation spatio temporelle et ses phénomènes et manifestations. C'est assez évident que le vocable dieu servait de constat premier et à rendre compte du fait cosmique dans sa " mécanique céleste"? C'est le concept dieu en tant qu'ingénieur, architecte, créateur, Démiurge au code moral révélé qui a laissé perplexe.
L'erreur créationniste de l'athéologie ou scepticisme est de croire devoir nier tout constat et " mécanique ou principe d'organisation atomique" au sein du cosmos pour nier la thèse du dessein intelligent, surtout que cette angle d'approche est taillé sur mesure pour le fait anthropique comme finalité et summum de la création. Lois d'organisation Universelles est un concept autant scientifique que philosophique. Le questionnement est philosophique et la réponse est scientifique autant que possible.
En outre, le physicalisme soutient la thèse selon laquelle il n’existe pas de savoir philosophique constitué de thèses qui lui soient propres, qui soient distinctes et indépendantes des thèses scientifiques, et il conçoit l’activité philosophique dans le prolongement de l’activité scientifique, d’abord comme une recherche sur les structures du savoir[2], puis comme un exercice de clarification et d’interprétation des connaissances scientifiques[3].
Je ne vois pas pourquoi le physicalisme ne serait pas en mesure d'aborder les questions du phénomène de la conscience, de l'esprit ou âme dans un sens biologique, physiologique, énergétique. On dit que masse=énergie. Tu penses encore en termes physique ( nature) et Métaphysique ( conscience, esprit) séparant en deux mondes masse/énergie. La dimension physique est la seule porte d'entrée à notre portée pour accéder possiblement au réel fondamental, un peu comme pour la physique quantique. Je ne vois pas en quoi la métaphysique vu comme un lieu spirituel supérieur à la matière peut aider à réconcilier science et philosophie et favoriser la connaissance de la réalité universelle, à part l'esprit pensant qui cherche l'esprit.
Pour ce qui est des valeurs morales, humaines et concepts tels que liberté, bien et mal, cas de conscience ça reste du domaine de la philosophie sociale et de la conscience collective. Le spritualisme n'a pas le monopole de la conscience morale, du sens moral, de la spiritualité. Le spiritualisme peut être associé à un sens moral particulier, à une culture philosophico-religieuse mais ça reste bien un rapport science et conscience au même titre que peut l'être le physicalisme et la philosophie : réalisme philosophique, naturalisme philosophique....
D'ailleurs le bien et mal n'existent pas en termes d'absolu. La preuve! On a pas arrêté de rendre bien ce qui était mal hier et vice versa. Les mœurs et mentalités évoluent avec une marge d'essais et erreurs. Et le bien et mal existent avant tout dans la sensation. Belle occasion de donner au bien et mal une réalité plus naturelle et réelle que idéalisée et absolument définie. Et de ce côté là il semble que le physicalisme comme regard semble plus pertinent que la " métaphysique comme principe rationnel non sensible".
Sens moral et sens humain ne vont pas toujours dans le même sens. Parfois c'est à l'aide du second qu'on revisite le non sens d'un sens moral devenu caduc. Le colonialisme ou l'esclavagisme fut le grand sens moral d'une époque et culture. La science et la conscience c'est le savoir faire et savoir penser d'homo sapiens depuis l'aube de son " humanitude, humanité et hommerie".
