[quote="Etoiles Célestes"]
Pour la corruption, je vous ai répondu, après libre à vous de penser ce que vous voulez, quand on veut expliquer l'évidence, on la rend plus floue, je ne peux plus rien faire pour vous,
Ensuite, je ne suis pas un homme, mais un homme inspiré de Dieu, dans la lignée des hommes de Dieu dont Jésus qu'il a lui-même annoncé...
et la Bible, qu'enseigne-t-elle ?
pour Jésus :
Joel Carmichael : « L'idée de cette nouvelle religion, avec lui-même comme sa déité, était une chose dont il [Jésus Christ] n'aurait jamais pu avoir la moindre idée. Comme Charles Guignebert l'exprime, ‘’Cela ne lui est jamais même venu à l'esprit.’’ »[1] Le théologien allemand Heinz Zahrnt a construit un tel argument, avant de conclure : « Une fois que l’histoire biblique a été dévêtue du dogme, le Christ proclamé par l’Église a semblé entrer dans un conflit inévitable avec Jésus lui-même. Il y avait une contradiction manifeste entre ce qui a été découvert, lors d’investigations historiques, concernant Jésus de Nazareth et ce que l’Église a dit de lui lors de ses enseignements ; entre ce que Jésus lui-même a proclamé à l’origine et a fait et ce que l’Église par la suite a fait de lui. »[2]
C’est la raison pour laquelle les historiographes ne sont jamais parvenus à résoudre cette énigme, et ce n’est pas la volonté qui leur a manqué ! Comment peut-on combler les écarts ? Au pire des cas, avec des clichés et, au mieux, avec des fantaisies historiques… L’image du Jésus historique qui était alors présentée n’était pas tout simplement tirée de sources historiques. Elle était en grande partie dominée par les présupposés que les scribes et érudits nourrissaient en eux.
Un autre théologien allemand Martin Kähler entérine cette idée : « Le Jésus [de la Bible] n’est rien d’autre qu’une variation moderne des produits de l’art inventif humain, pas mieux que le Christ dogmatique discrédité de la Christologie Byzantine ; les deux sont également très éloignés du vrai Christ. »[4]
La discontinuité entre le Jésus historique et le Christ de l’Église fut si grande qu’il devint presque impossible de reconnaître aucun lien unissant les deux personnages.[5]
Maudire un figuier pour ne pas produire de fruits (Matthieu 21 : 19, Marc 11 : 20-21) ; comparer les Gentils à des chiens (Matthieu 15 : 26, Marc 7 : 27) ou à des porcs (Matthieu 7 : 6), et repousser sa propre mère (Matthieu 12 : 48-50, Marc 3:31– 35, Luc 8 : 20-21) ;
Isaïe 44 : 6, qui cite avec une clarté éblouissante, « Ainsi parle le Seigneur ….'C'est moi le premier, c'est moi le dernier, en dehors de moi, pas de dieu. » Isaïe 43 : 11 rapporte, « C'est moi, c'est moi qui suis le SEIGNEUR, en dehors de moi, pas de Sauveur. »
Luc 4 : 8 rapporte Jésus disant, « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et c'est à lui seul que tu rendras ton culte. »
Contrairement à une lecture paulienne de la Bible, Jésus n’est pas venu pour racheter les péchés de l’humanité. Son message était confiné aux brebis perdues d’Israël qu’il ne manquait pas de vilipender : « Je suis venu jeter un feu sur la terre, et qu'ai-je à désirer, s'il est déjà allumé ? Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu'il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. »[6] Dans leur ivresse, ils ne se rendaient pourtant pas compte que leur destin était scellé : « Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. »[7]
Il n’était pas tendre avec les scribes et les Pharisiens qu’il traita d’hypocrites, de guides aveugles, d’ignorants, de serpents et de vipères.[8] Il avait le verbe acerbe : « N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive. »[9]
« Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi. » (Luc 19 : 27) ; « et celui qui n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une » (Luc 22 : 37) ;
Pour David Fitzgerald, auteur et historien Américain, ces quelques arguments mènent même à une conclusion nette : « La figure du Jésus est une construction du Christianisme, pas sa cause. Paul et la première génération de Chrétiens ont utilisé la version grecque Septuagint enrichie de la bible hébraïque pour créer une nouvelle foi en y ajoutant des rituels païens, des termes gnostiques, un Dieu sauveur capable de rivaliser avec ceux des Égyptiens, des Perses, des Grecs et des Romains. Nous ne saurons peut-être jamais ce qui a été le déclencheur de la propagation du christianisme. »
https://cortecs.org/wp-content/uploads/ ... _Taieb.pdf
![trophy [1]](./images/smilies/trophy.gif)
Carmichael, Joel. p. 203.
![silver [2]](./images/smilies/silver.gif)
Zahrnt, Heinz. 1817. The Historical Jesus. (Traduit de l’allemand par J. S. Bowden). New York: Harper and Row. p. 43.
![bronze [3]](./images/smilies/bronze.gif)
Ibid., pp. 47–48.
[4] Kähler, Martin. 1953. Der sogemnante historische Jesus und der geschichtliche, biblische Christus. Munich: New edition by Ernst Wolf. p. 16, as quoted by H. Zahrnt.
[5] Zahrnt, Heinz. p. 61.
[6] Luc ; 12.49-51
[7] Luc ; 13.5
[8] Voir : Mathieu ; 23.13-37 et Luc ; 11.37-53.
[9] Mathieu ; 10. 34