Re: Le plan de Dieu de l'antiquité à aujourd'hui.
Posté : 18 août21, 05:39
par agecanonix
Poursuivons notre recherche . Dans le spoiler ci-dessous, les premières explications sur ce sujet.
La toute première prophétie biblique a été formulée dès le 3ème chapitre du premier livre, la Genèse.
Elle est porteuse d'un espoir car Dieu y projette la mort du serpent, animal symbolisant Satan, et l'existence d'une postérité issue d'une femme.
On ne sait pas si Eve a cru qu'elle était cette femme. Si c'est le cas, elle s'est trompée parce que Dieu nous en donnera plus de détail dans le tout dernier livre de la bible, la Révélation, plus de 4000 ans plus tard.
Le texte ajoute : le grand dragon, le serpent originel, celui qu’on appelle Diable et Satan
Pas de doute, le serpent bouge encore, fin du Ier siècle, à l'époque de Jean.
Comme nous savons que la Révélation est une prophétie annonçant le jour du Seigneur et donc sa parousie suivie de la fin du monde actuel, nous en déduisons que Genèse 3:15 a une portée bien plus importante que le simple fait qu'une femme écrase la tête d'un serpent.. C'est le sort de Satan qui est annoncé ici et l'apparition d'une postérité qui aurait la force, le droit et la capacité de mettre fin à sa vie.
Qui a ce droit : Romains 16:20
Voilà qui confirme que cette prophétie de Genèse est bien autre chose qu'une simple condamnation verbale d'un Dieu déçu par l'attitude de ses enfants. Elle résume la bible.
La question va donc être pour nous de suivre le fil rouge de cette postérité et comment Dieu la préservée, préparée, protégée et instruite pour sa mission pendant les 6000 années qui nous séparent de Genèse 3:15.
Vous avez compris suite au premier message ci-dessus, que nous allons rechercher une postérité, une famille, une lignée qui va miraculeusement survivre pendant au moins 4000 années pour être facilement identifiable lorsque l'ensembe de l'explication la concernant sera enfin disponible.
C'est pour moi une des plus belles preuves d'inspiration de la bible que de constater, comme vous le ferez, que la bible toute entière a été, comme qui dirait, mobilisée pour suivre la vie des membres d'une seule lignée humaine qui allait commencer lorsque Dieu en désignerait le point de départ, l'individu tête de liste d'un miracle.
Et oui, un miracle car à plusieurs reprises, cette lignée a failli disparaître, à une certaine occasion il ne restait plus qu'un enfant pour assurer la continuité du plan. Autant dire, puisque c'est Dieu qui était à la manœuvre, qu'il ne pouvait absolument rien arriver à cet enfant, du moins jusqu'à ce qu'il ait lui-même un enfant mâle qui prendrait le relai.
Qui a donc commencé cette lignée. Incontestablement, c'est Abraham. C'est l'homme de l'ancien testament, plus que Moise qui pourtant dirigera la nation entière d'Israel.
Abraham est l'homme de la promesse et si vous cherchez le lien avec notre sujet sur le plan de Dieu, en voici un:
Si vous vous demandez de quel pays il s'agit, vous avez ici le nom des habitants qui occupaient le pays d'Israël avant que les 12 tribus d'Israël ne s'y installent après leur sortie d'Egypte.
Par exemple, Jébus était le nom de la cité qui deviendra Jérusalem plus tard.
Mais cette promesse faite à Abraham allait être suivie d'une autre, infiniment plus importante et qui nous concerne au premier degré. Cette promesse créera les conditions de l'existence de la nation antique d'Israel et même de l'existence du Christianisme.
Si Dieu n'avait pas fait cette autre promesse à Abraham, jamais Jésus n'aurait vu même le jour et le mot "chrétien" n'existerait pas, si tant est que nous serions encore en vie.
Quelle est donc cette promesse ?
Et à chaque fois, la même promesse : par le moyen de ta semence se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre
On peut remarquer ce qui n'est pas une coïncidence. Abraham, sur l'ordre de Dieu, a voulu sacrifier son fils.
Dieu, évidemment, n'a pas voulu que l'action aille à son terme et il l'a stoppée rapidement. Seulement il a su à ce moment là qu'Abraham lui était fidèle et qu'il lui faisait confiance dans sa capacité à ressusciter son fils.
Nous ne pouvons pas y voir autre chose qu'une référence au fait que Dieu, de son côté, irait jusqu'au bout en sacrifiant son fils, aussi appelé "son unique", pour permettre la bénédiction des nations. Jean 1:14.
Ainsi, il y a là plus qu'un simple épisode. La colline où a lieu cette scène, ce sacrifice, est celle sur laquelle sera construit le temple, plus de 1000 ans plus tard, le lieu où symboliquement le fils de Dieu offrira sa vie. C'est donc sur le site futur de Jérusalem également.
Genèse 22:1.. II Chron 3:1.
La lecture de cette promesse nous montre également sa portée : se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre
Alors que Dieu est en train de choisir le Père de la nation d'Israël, une nation qui se verra mettre complètement à part de toutes les nations, alors qu'il instituera des lois préservant la spécificité de cette nation, lui interdisant littéralement tout contact autres que commerciaux avec les autres nations, le projet de Dieu, le coup d'après, est résolument au bénéfice de toutes les nations et non pas d'une seule.
Abraham est donc le premier de cette longue liste d'humains qui participent à l'aventure du plan de Dieu.
C'est vers 1900 avant JC qu'Abraham reçoit cette promesse qui concerne sa descendance. La lignée passera par Isaac puis par Jacob qui verra son nom changé en "Israël".
Nous le savons, Israël aura 12 fils et une fille.
Voici ce qu'au soir de sa vie, Israël va dire à son fils Juda.
On pense que ce nom signifie “ Celui à qui il est, Celui à qui il appartient ".
On retrouve cette idée dans le texte : Le sceptre ne s’écartera pas de Juda et le bâton de commandement restera entre ses pieds. Mais on pourrait arguer qu'il ne s'agirait que d'un règne sur une seule nation si Jacob n'avait pas ajouté : Tous les peuples devront lui obéir.
Nous complétons donc notre connaissance de la promesse faite par Dieu concernant une postérité : elle passera par Abraham, par Isaac, par Jacob et enfin par Juda , elle permettra de bénir toutes les nations et leurs peuples obéiront à la postérité en question.
C'est donc d'une domination sur toutes les nations dont il est question dans la promesse faite à Abraham.
Mieux, le mot "sceptre" a été utilisé par Jacob, cette domination sera donc un royaume et comme c'est Dieu qui l'aura préparé, annoncé, prophétisé et protégé, il s'agira du ROYAUME DE DIEU..
Vous le verrez, cette idée fera son chemin à travers toute la bible en passant par Jésus pour finir avec Jean.
Ainsi, nous sommes arrivés à comprendre que la postérité d'Abraham passerait par Juda.
Mais qui après Juda ?
Il le sera d'autant plus que David va s'asseoir symboliquement sur le trône de Jéhovah.
Il dira en 1 Chron 28. Et parmi tous mes fils (car Jéhovah m’a donné beaucoup de fils), il a choisi Salomon pour s’asseoir sur le trône de Jéhovah et régner sur Israël
Une étape vient d'être franchie. La lignée issue d'Abraham accède à la fonction de Roi pour Jéhovah et au service de Jéhovah.
Le sceptre est entre les mains de cette descendance et il le restera jusqu'à la fin de la royauté sur ce petit pays.
Par contre, le droit légal de prétendre au trône n'est pas perdu. C'est la raison pour laquelle beaucoup appelleront Jésus par l'expression " fils de David", lui reconnaissant ce droit.
Voici comment Jéhovah fera allusion à ce droit lorsqu'il frappera le dernier roi d'Israël.
Les chrétiens connaissaient la généalogie de Jésus, ils s'en servaient pour expliquer que Jésus avait le droit légal de devenir roi sur Israël. Si les chrétiens comme Matthieu ou Luc ont eu accès à la généalogie de Jésus, c'est parce que c'était possible à l'époque.
Ainsi l'AT permettait de justifier une filiation d'Abraham à Zorobabel et donc jusqu'au VIème siècle avant JC, et les archives généalogiques juives permettaient de trouver le reste de l'arbre généalogique de Jésus , soit 10 générations jusque Joseph.
Ces archives, conservées à Jérusalem ont été brulées en 70 avec toute la ville mais elles étaient accessibles jusque là à Matthieu et à Luc.
Je rappelle que je m'adresse aux chrétiens de ce forum et non pas aux athées ou aux agnostiques. Un chrétien croit donc ce que les évangiles expliquent. Ainsi, voici les paroles de l'ange à destination de Joseph.
Voici une autre référence du NT qui valide l'idée que Jésus est bien fils de David avec le droit de régner.
Ce que nous allons découvrir en étudiant l'AT, c'est bien un plan qui annonçait qu'une descendance particulière allait avoir une mission et une destin hors du commun.
Quand Dieu s'adresse à Abraham, à Jacob, à Juda ou à David, il ne le fait pas dans des termes voilés, cachés, à double sens, ou symboliques. C'est tout le contraire, ces promesses sont franches, directes. Aux uns Dieu dit que toutes les nations de la terre seront bénies par leur descendance, aux autres il précise que leur descendance régnera pour y parvenir.
Le prophétisme hébreu ne pose pas la question de son interprétation, mais celui de sa réalisation. Y aura t'il un messie, un shilo, un roi, un descendant d'Abraham qui réalisera l'ensemble de ces promesse sur sa seule personne , ou sera-ce un échec.
La vraie question est là ? Et celle qui concerne le christianisme est la suivante : Jésus a t'il coché toutes les cases pour correspondre à la descendance attendue d'Abraham.
Si oui, alors cela valide l'inspiration divine de l'ensemble de la bible, de l'AT pour avoir prophétisé avec justesse sur Jésus et du NT pour avoir témoigné sur la magnifique réalisation des promesses de Dieu à travers 1 seul homme unique et remarquable.
Nous verrons la prochaine fois en quoi le prophétisme hébreu a annoncé à l'avance jusqu'à des détails infimes et incontrôlables de la vie de Jésus sans même que les chrétiens les remarquent tous et n'en tirent donc profit consciemment pour défendre leur foi.
La meilleure prophétie, la plus crédible, est souvent celle dont on n'a même pas eu conscience qu'elle se réalisait sur le moment .
Alors, comment expliquer que l'AT soit de façon aussi évidente l'histoire d'une famille, d'Abraham à Jésus.
Vous imaginez la somme de hasard nécessaire pour qu'une promesse faite à un vieille homme, 1943 ans avant Jésus, puisse être accompagnée de toutes les traces de ce que deviendra cette lignée généalogique sans qu'aucun des maillons ne soit perdu ou inconnu.
Imaginez la hauteur du défi.
Car c'est bien beau d'écrire une telle promesse, mais ensuite, sur 1943 années, il faut suivre la famille, il faut des écrivains pour relayer la nouvelle, il faut qu'on ne perde pas la lignée de vue, il faut même qu'elle ne disparaisse pas. De plus, on voit mal cette lignée ne plus croire en YHWH, le Dieu de cette promesse .
Si on trouvait à la pelle, dans le monde, des généalogies qui remontent aussi loin, avec l'histoire extrêmement précise de beaucoup de leurs maillons, on pourrait arguer que c'est normal, mais là, ce n'est pas le cas.
C'est déjà miraculeux que cette généalogie ait été accompagnée par de nombreux écrivains qui ignorent pour la plupart que le bonhomme ou la femme dont ils expliquent la vie sont des maillons importants de cette lignée.
D'autant qu'il était déjà rarissime que l'on écrive à l'époque, mais savoir qu'en plus on écrivait, en l'ignorant, sur la même famille, c'est quasiment miraculeux.
Et n'oublions pas qu'écrire c'est déjà extraordinaire dans ces conditions là, mais que ces livres n'aient pas disparus au cours d'une époque très mouvementée ou l'incendie était l'arme de prédilection des conquérants, c'est miraculeux.
Michée a prophétisé sur Jésus , de façon extrêmement précise.
Michée, évidemment, comme tout l'AT, a été écrit bien avant la naissance de Jésus. Les chrétiens n'ont donc pas pu écrire ce texte rétrospectivement. Michée indique lui-même l'époque de la rédaction de ce livre : à l’époque de Jotam, d’Achaz et d’Ézéchias
Ce texte fait état d'un village, un tout petit village, qui doit voir naître un individu qui sera chef en Israël.
On pourrait arguer qu'il pourrait ne s'agir que d'un homme un peu plus puissant que les autres, mais le texte ajoute un détail : son origine remonte aux temps anciens.
Ce renseignement emporte tout le débat car ce texte se présente bien comme une prophétie, écrite au VIIe siècle avant notre ère et qui présente l'individu en question, le chef, comme antérieur même à la date de la réalisation de la prophétie. Il ne peut donc s'agir d'un simple humain. Cette prophétie est donc messianique.
Nous sommes, à l'époque de Michée, à la veille de la destruction totale des villes et villages d'Israël par Nebucadnezar, roi de Babylone. Pendant 70 ans, la question se posera vraiment, pour les juifs, de savoir si Jérusalem serait reconstruite.
Imaginez donc ce village, ce hameau de Bethléem Éfrata.
Ce qui caractérise souvent le prophétisme hébreu, c'est l'improbabilité de ses annonces. Dire que Bethléem Éfrata accueillera un jour le Messie, la veille de la destruction totale du royaume de Juda , c'est accumuler contre cette prophétie toutes les improbabilités possibles.
Qui mettrait aujourd'hui un Kcopec pour croire que dans quelques siècles, un petit village de 20 maisons en Afghanistan, verra naitre son futur président de la république.
Si vous comprenez cet exemple, vous savez contre quoi se heurtait le prophétisme messianique.
J'ajoute un détail. Pour quelle raison Michée a t'il besoin de citer Bethléem Éfrata comme cela, au milieu d'un texte qui ne l'attend pas, qui n'a pas besoin de ce détail pour être compris, au contraire même car ce verset est complètement hors sujet avec le contexte.
Psaume22
Ce Psaume est de David. Ecrit environ 1000 ans avant Jésus. Or David n'a pas connu cette expérience.
On connaît bien sa vie et, si elle a été mouvementée, il n'a jamais pu dire à Dieu qu'il l'avait abandonné à ce triste sort.
Evidemment, si vous connaissez l'histoire de Jésus, vous reconnaissez beaucoup de détails qui l'ont concerné.
Nous apprenons également une caractéristique du prophétisme messianique.
En effet, s'il annonce que le Messie attendu sera un jour un monarque qui dominera la terre pour toujours, ce prophétisme énonce cependant que ce descendant d'Abraham subira une mort horrible lors de sa première intervention sur la terre.
Daniel, autre prophète avait émis la même prophétie plus de 5 siècles avant Jésus : Daniel 9.
Je reviendrais sur Daniel plus tard. Je vous propose Esaie 53.
Ce texte est certe long mais, franchement (je parle ici à ceux qui savent encore ce que veut dire être franc) nous avons l'impression de lire un texte écrit au premier siècle. Or nous sommes 8 siècles avant JC .
Voici les détails que nous pouvons trouver dans ce texte .
C'est là où le prophétisme hébreu est remarquable, il ne va pas dans le sens logique d'une entreprise humaine qui, elle, construirait à son héros un avenir immédiatement radieux et glorieux.
Ici, le Messie attendu, car il s'agit bien du Messie, doit d'abord venir et, apparemment, subir un échec cuisant : une mort de paria, abandonné de tous, dans le déshonneur, la honte, tel un malfaiteur de la pire espèce.
Pour la logique humaine on pourrait se dire : tout cela pour ça..
Voici donc écrit, dans l'AT, des siècles avant que Jésus ne l'apprenne à ses disciples, l'histoire d'un homme choisi par Dieu pour une mission qui fera de lui un Roi, dominant toute la terre, et qui pourtant, à son apparition, va être rejeté par le peuple qui devait l'accueillir. L'idée même de sa résurrection et de sa future parousie apparaît de façon subliminale dans ces textes car comment dominer toutes les nations quand on est mis à mort immédiatement. Il lui faudrait donc ressusciter pour revenir ensuite dominer la terre.
Je vais aborder maintenant une spectaculaire prophétie que Daniel a reçu de Jéhovah.
Elle se trouve au chapitre 9 de son livre :
Résumons et simplifions ce texte sans le dénaturer.
Un total de 70 semaines, soit 490 jours a été décidé pour le peuple d'Israël et sa ville sainte. Le but : supprimer le péché et oindre le Saint des Saints.
7 semaines + 62 semaines, soit 69 semaines ou 483 jours séparent la date du décret ordonnant la reconstruction de Jérusalem de l'apparition du Messie. Après la fin des 483 jours, Messie sera mis à mort sans rien avoir obtenu de concret.
La ville ira vers une nouvelle destruction alors que l'alliance entre Dieu et cette nation durera encore 7 jours, la 70ème semaine du calcul total.
Il est donc nécessaire de connaître la date du fameux décret qui permet la lecture de cette prophétie.
C'est là que nous trouvons une nouvelle preuve du caractère exceptionnel de la bible car Daniel ne donne pas le moyen de connaître cette date puisqu'il l'ignore. Cette date est encore future quand Daniel écrit . Nous sommes donc en présence d'une prophétie qui a besoin qu'un autre écrivain biblique, totalement différent de Daniel vienne apporter la clé indispensable à son déchiffrement.
Cela suppose donc beaucoup de choses. Que Daniel ait écrit une prophétie sans même pouvoir la comprendre et qu'un autre écrivain biblique apporte un renseignement sans même savoir qu'il était la clé de compréhension de ce qu'un autre que lui avait écrit.
Voici donc la clé : Néhémie 2
Deux écrivains pour une seule prophétie et aucun d'entre eux n'était capable de la comprendre.
Alors à quelle année correspond la 20ème année du roi Artaxerxés ? Les historiens retiennent deux dates possibles pour cette 20ème année: -445 ou -455 .
Prenons donc l'hypothèse -455. La prophétie a parlé de 483 jours jusqu'au Messie ce qui ferait 1 année et 4 mois pour que le Messie apparaisse. Or, aucun Messie n'apparaît en -453 ou -452.
Alors, serait ce un échec ? Tentons une dernière approche et mettons 1 jour pour une année. Cela donnerait 483 années à déduire de -455. Cela nous amène à l'an 29; (attention il n'y a pas d'année 0)
Lisons donc Luc 3.
La voix de Dieu se fait entendre pour indiquer qu'il le choisissait pour la mission. Il devient le Messie, officiellement, ce jour là soit en l'année (14+15 ) 29 de notre ère, 483 années et donc 69 semaines d'années après l'ordre d'Artaxerxés de rebâtir Jérusalem.
Le texte de Daniel indiquait qu'après la 69ème semaine, le Messie serait retranché et il l'est effectivement en l'an 33 soit donc "après" la semaine 69 et non pas "à la fin" de cette semaine.
Il nous reste la 70ème dont Daniel indiquait qu'à sa moitié le sacrifice et l'offrande cesseraient.
Ainsi, 3 années et demi plus tard, en 33 de notre ère, il ne serait plus nécessaire de pratiquer des sacrifices et des offrandes à Dieu.
Or ces procédures n'avaient qu'un seul but : obtenir le pardon des péchés.
On comprend donc la raison de la fin de ces services opérés dans le temple en 33 puisque Jésus a donné sa vie définitivement cette année là pour les péchés et ansi les anciens rites de la loi de Moise sont devenus inutiles.
Reste la "fin de l'alliance" à la fin de la 70ème semaine, soit en 36 de notre ère. Les témoins de Jéhovah pensent que la baptême et l'onction de l'esprit du premier non israélite, Corneille, un romain, scelle la fin de l'alliance qui offrait à l'Israelite l'exclusivité de la relation avec Dieu.
A partir de Corneille, les non juifs peuvent devenir chrétiens, et ils seront nombreux.
Avouez que c'est quand même assez bluffant cette précision dans la prophétie. Remarquez aussi que pour Daniel aussi, comme pour Esaïe, le Messie va d'abord venir pour mourir...
Résumons ce qui se trouve dans le spoiler.
Depuis l'Eden, Dieu a prévu qu'une postérité viendrait régler définitivement le sort des hommes et de Satan, soit en les bénissant, soit en les éliminant.
Il va choisir Abraham, puis Isaac, Jacob, Juda, David pour porter cette descendance.
Il indique que cette descendance régnera sur la terre mais qu'auparavant, dans une première venue, elle donnera sa vie en portant sur elle la condamnation qui pèse sur tous les hommes à cause de leurs péchés.
Il va même jusqu'à donner le moyen de connaître en quelle année cette descendance recevra l'onction qui fera d'elle le messie attendu.
Le risque de cette prophétie : qu'aucun individu ne se lève au moment annoncé. L'avantage : une authentification de l'individu quasi certaine surtout s'il est bien légitimement un descendant de David et donc d'Abraham et s'il réalise les très nombreuses prophéties assez précises comme celle d'Esaïe 53 que nous avons étudiée.
a suivre..
La toute première prophétie biblique a été formulée dès le 3ème chapitre du premier livre, la Genèse.
- Genèse 3:15. Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance. Il t’écrasera la tête, et tu le blesseras au talon. »
Elle est porteuse d'un espoir car Dieu y projette la mort du serpent, animal symbolisant Satan, et l'existence d'une postérité issue d'une femme.
On ne sait pas si Eve a cru qu'elle était cette femme. Si c'est le cas, elle s'est trompée parce que Dieu nous en donnera plus de détail dans le tout dernier livre de la bible, la Révélation, plus de 4000 ans plus tard.
- Une femme était revêtue du soleil, et la lune était sous ses pieds, et elle avait sur la tête une couronne de 12 étoiles (...) Un autre signe est apparu dans le ciel. Regardez ! Un grand dragon couleur de feu, avec sept têtes et dix cornes, et un diadème sur chaque tête ; et sa queue traîne le tiers des étoiles du ciel, et il les a jetées sur la terre. Et le dragon se tenait devant la femme qui était sur le point d’accoucher, prêt à dévorer son enfant lorsqu’elle accoucherait
Le texte ajoute : le grand dragon, le serpent originel, celui qu’on appelle Diable et Satan
Pas de doute, le serpent bouge encore, fin du Ier siècle, à l'époque de Jean.
Comme nous savons que la Révélation est une prophétie annonçant le jour du Seigneur et donc sa parousie suivie de la fin du monde actuel, nous en déduisons que Genèse 3:15 a une portée bien plus importante que le simple fait qu'une femme écrase la tête d'un serpent.. C'est le sort de Satan qui est annoncé ici et l'apparition d'une postérité qui aurait la force, le droit et la capacité de mettre fin à sa vie.
Qui a ce droit : Romains 16:20
- De son côté, le Dieu qui donne la paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds
Voilà qui confirme que cette prophétie de Genèse est bien autre chose qu'une simple condamnation verbale d'un Dieu déçu par l'attitude de ses enfants. Elle résume la bible.
La question va donc être pour nous de suivre le fil rouge de cette postérité et comment Dieu la préservée, préparée, protégée et instruite pour sa mission pendant les 6000 années qui nous séparent de Genèse 3:15.
Vous avez compris suite au premier message ci-dessus, que nous allons rechercher une postérité, une famille, une lignée qui va miraculeusement survivre pendant au moins 4000 années pour être facilement identifiable lorsque l'ensembe de l'explication la concernant sera enfin disponible.
C'est pour moi une des plus belles preuves d'inspiration de la bible que de constater, comme vous le ferez, que la bible toute entière a été, comme qui dirait, mobilisée pour suivre la vie des membres d'une seule lignée humaine qui allait commencer lorsque Dieu en désignerait le point de départ, l'individu tête de liste d'un miracle.
Et oui, un miracle car à plusieurs reprises, cette lignée a failli disparaître, à une certaine occasion il ne restait plus qu'un enfant pour assurer la continuité du plan. Autant dire, puisque c'est Dieu qui était à la manœuvre, qu'il ne pouvait absolument rien arriver à cet enfant, du moins jusqu'à ce qu'il ait lui-même un enfant mâle qui prendrait le relai.
Qui a donc commencé cette lignée. Incontestablement, c'est Abraham. C'est l'homme de l'ancien testament, plus que Moise qui pourtant dirigera la nation entière d'Israel.
Abraham est l'homme de la promesse et si vous cherchez le lien avec notre sujet sur le plan de Dieu, en voici un:
- Ce jour-là, Jéhovah conclut une alliance avec Abram, en disant : « À ta descendance je donnerai ce pays, du fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, l’Euphrate : le pays des Kénites, des Kenizites, des Kadmonites, 20 des Hittites, des Perizites, des Refaïm, 21 des Amorites, des Cananéens, des Guirgashites et des Jébuséens. »
Si vous vous demandez de quel pays il s'agit, vous avez ici le nom des habitants qui occupaient le pays d'Israël avant que les 12 tribus d'Israël ne s'y installent après leur sortie d'Egypte.
Par exemple, Jébus était le nom de la cité qui deviendra Jérusalem plus tard.
Mais cette promesse faite à Abraham allait être suivie d'une autre, infiniment plus importante et qui nous concerne au premier degré. Cette promesse créera les conditions de l'existence de la nation antique d'Israel et même de l'existence du Christianisme.
Si Dieu n'avait pas fait cette autre promesse à Abraham, jamais Jésus n'aurait vu même le jour et le mot "chrétien" n'existerait pas, si tant est que nous serions encore en vie.
Quelle est donc cette promesse ?
- Genèse 12:1 Et Jéhovah se mit à dire à Abram : “ Va-t’en de ton pays, de ta parenté et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai ; je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; oui, je rendrai grand ton nom ; et montre-toi une bénédiction. Oui, je bénirai ceux qui te bénissent, et qui appelle le mal sur toi, je le maudirai, et par ton moyen se béniront à coup sûr toutes les familles du sol. ”
- Genèse 18:18: Abraham, en effet, va vraiment devenir une nation grande et forte ; oui, par son moyen se béniront toutes les nations de la terre
- Genèse 22:15 :‘ Oui, je jure par moi-même ’, c’est là ce que déclare Jéhovah, ‘ que, puisque tu as fait cette chose et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai à coup sûr et je multiplierai à coup sûr ta semence comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer ; et ta semence prendra possession de la porte de ses ennemis. Et par le moyen de ta semence se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre, parce que tu as écouté ma voix. ’ ”
Et à chaque fois, la même promesse : par le moyen de ta semence se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre
On peut remarquer ce qui n'est pas une coïncidence. Abraham, sur l'ordre de Dieu, a voulu sacrifier son fils.
Dieu, évidemment, n'a pas voulu que l'action aille à son terme et il l'a stoppée rapidement. Seulement il a su à ce moment là qu'Abraham lui était fidèle et qu'il lui faisait confiance dans sa capacité à ressusciter son fils.
Nous ne pouvons pas y voir autre chose qu'une référence au fait que Dieu, de son côté, irait jusqu'au bout en sacrifiant son fils, aussi appelé "son unique", pour permettre la bénédiction des nations. Jean 1:14.
Ainsi, il y a là plus qu'un simple épisode. La colline où a lieu cette scène, ce sacrifice, est celle sur laquelle sera construit le temple, plus de 1000 ans plus tard, le lieu où symboliquement le fils de Dieu offrira sa vie. C'est donc sur le site futur de Jérusalem également.
Genèse 22:1.. II Chron 3:1.
La lecture de cette promesse nous montre également sa portée : se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre
Alors que Dieu est en train de choisir le Père de la nation d'Israël, une nation qui se verra mettre complètement à part de toutes les nations, alors qu'il instituera des lois préservant la spécificité de cette nation, lui interdisant littéralement tout contact autres que commerciaux avec les autres nations, le projet de Dieu, le coup d'après, est résolument au bénéfice de toutes les nations et non pas d'une seule.
Abraham est donc le premier de cette longue liste d'humains qui participent à l'aventure du plan de Dieu.
C'est vers 1900 avant JC qu'Abraham reçoit cette promesse qui concerne sa descendance. La lignée passera par Isaac puis par Jacob qui verra son nom changé en "Israël".
Nous le savons, Israël aura 12 fils et une fille.
Voici ce qu'au soir de sa vie, Israël va dire à son fils Juda.
- « Toi, Juda, tu recevras des louanges de tes frères. Ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père s’inclineront devant toi. Juda est un lionceau. Tu remonteras après avoir dévoré ta proie, mon fils. Il s’est couché, il s’est étendu comme un lion. Et qui ose faire lever un lion ? Le sceptre ne s’écartera pas de Juda et le bâton de commandement restera entre ses pieds jusqu’à ce que Shilo vienne. Tous les peuples devront lui obéir
On pense que ce nom signifie “ Celui à qui il est, Celui à qui il appartient ".
On retrouve cette idée dans le texte : Le sceptre ne s’écartera pas de Juda et le bâton de commandement restera entre ses pieds. Mais on pourrait arguer qu'il ne s'agirait que d'un règne sur une seule nation si Jacob n'avait pas ajouté : Tous les peuples devront lui obéir.
Nous complétons donc notre connaissance de la promesse faite par Dieu concernant une postérité : elle passera par Abraham, par Isaac, par Jacob et enfin par Juda , elle permettra de bénir toutes les nations et leurs peuples obéiront à la postérité en question.
C'est donc d'une domination sur toutes les nations dont il est question dans la promesse faite à Abraham.
Mieux, le mot "sceptre" a été utilisé par Jacob, cette domination sera donc un royaume et comme c'est Dieu qui l'aura préparé, annoncé, prophétisé et protégé, il s'agira du ROYAUME DE DIEU..
Vous le verrez, cette idée fera son chemin à travers toute la bible en passant par Jésus pour finir avec Jean.
Ainsi, nous sommes arrivés à comprendre que la postérité d'Abraham passerait par Juda.
Mais qui après Juda ?
- (Psaumes 89:2) « J’ai conclu une alliance avec celui que j’ai choisi ; j’ai juré à mon serviteur David : “J’établirai solidement ta descendance pour toujours, je consoliderai ton trône durant toutes les générations.” »
(Isaïe 11:1) Une petite branche sortira de la souche de Jessé et une pousse issue de ses racines produira du fruit.
(Isaïe 11:10) Ce jour-là, la racine de Jessé se dressera comme un signal pour les peuples. Les nations se tourneront vers lui pour être guidées, et son lieu de repos deviendra glorieux.
(Isaïe 53:2) Il s’élèvera comme une jeune pousse devant lui, comme une racine qui sort d’une terre desséchée. Son aspect ne sera ni majestueux ni splendide ; et son apparence ne nous attirera pas à lui.
(Jérémie 23:5) « Écoutez !, déclare Jéhovah. Un jour viendra où je ferai apparaître pour David une jeune pousse qui sera juste. Un roi régnera et fera preuve de perspicacité ; il fera respecter le droit et la justice dans le pays.
(Jérémie 33:15) À cette époque-là et en ce temps-là, je ferai germer pour David une jeune pousse qui sera juste, et qui fera régner le droit et la justice dans le pays.
(Révélation 5:5) Mais l’un des anciens m’a dit : « Ne pleure plus. Regarde ! Le Lion de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu ; il peut donc ouvrir le rouleau et ses sept sceaux. »
Il le sera d'autant plus que David va s'asseoir symboliquement sur le trône de Jéhovah.
Il dira en 1 Chron 28. Et parmi tous mes fils (car Jéhovah m’a donné beaucoup de fils), il a choisi Salomon pour s’asseoir sur le trône de Jéhovah et régner sur Israël
Une étape vient d'être franchie. La lignée issue d'Abraham accède à la fonction de Roi pour Jéhovah et au service de Jéhovah.
Le sceptre est entre les mains de cette descendance et il le restera jusqu'à la fin de la royauté sur ce petit pays.
Par contre, le droit légal de prétendre au trône n'est pas perdu. C'est la raison pour laquelle beaucoup appelleront Jésus par l'expression " fils de David", lui reconnaissant ce droit.
Voici comment Jéhovah fera allusion à ce droit lorsqu'il frappera le dernier roi d'Israël.
- « Mais ton jour est arrivé, ô toi l’homme blessé à mort, chef méchant d’Israël.(...) “Retire le turban et enlève la couronne.(...) Et elle n’appartiendra à personne jusqu’à ce que vienne celui qui a le droit légal, et je le lui donnerai.”
Les chrétiens connaissaient la généalogie de Jésus, ils s'en servaient pour expliquer que Jésus avait le droit légal de devenir roi sur Israël. Si les chrétiens comme Matthieu ou Luc ont eu accès à la généalogie de Jésus, c'est parce que c'était possible à l'époque.
Ainsi l'AT permettait de justifier une filiation d'Abraham à Zorobabel et donc jusqu'au VIème siècle avant JC, et les archives généalogiques juives permettaient de trouver le reste de l'arbre généalogique de Jésus , soit 10 générations jusque Joseph.
Ces archives, conservées à Jérusalem ont été brulées en 70 avec toute la ville mais elles étaient accessibles jusque là à Matthieu et à Luc.
Je rappelle que je m'adresse aux chrétiens de ce forum et non pas aux athées ou aux agnostiques. Un chrétien croit donc ce que les évangiles expliquent. Ainsi, voici les paroles de l'ange à destination de Joseph.
- Mais après qu’il eut réfléchi à cela, voyez, l’ange de Jéhovah lui apparut dans un rêve et lui dit : « Joseph, fils de David, n’aie pas peur de prendre ta femme
Voici une autre référence du NT qui valide l'idée que Jésus est bien fils de David avec le droit de régner.
- Ceux qui marchaient devant Jésus et ceux qui le suivaient criaient : « S’il te plaît, sauve ! Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah ! Béni est le royaume qui vient, le royaume de notre père David ! Sauve, s’il te plaît, là-haut dans les hauteurs ! »
Ce que nous allons découvrir en étudiant l'AT, c'est bien un plan qui annonçait qu'une descendance particulière allait avoir une mission et une destin hors du commun.
Quand Dieu s'adresse à Abraham, à Jacob, à Juda ou à David, il ne le fait pas dans des termes voilés, cachés, à double sens, ou symboliques. C'est tout le contraire, ces promesses sont franches, directes. Aux uns Dieu dit que toutes les nations de la terre seront bénies par leur descendance, aux autres il précise que leur descendance régnera pour y parvenir.
Le prophétisme hébreu ne pose pas la question de son interprétation, mais celui de sa réalisation. Y aura t'il un messie, un shilo, un roi, un descendant d'Abraham qui réalisera l'ensemble de ces promesse sur sa seule personne , ou sera-ce un échec.
La vraie question est là ? Et celle qui concerne le christianisme est la suivante : Jésus a t'il coché toutes les cases pour correspondre à la descendance attendue d'Abraham.
Si oui, alors cela valide l'inspiration divine de l'ensemble de la bible, de l'AT pour avoir prophétisé avec justesse sur Jésus et du NT pour avoir témoigné sur la magnifique réalisation des promesses de Dieu à travers 1 seul homme unique et remarquable.
Nous verrons la prochaine fois en quoi le prophétisme hébreu a annoncé à l'avance jusqu'à des détails infimes et incontrôlables de la vie de Jésus sans même que les chrétiens les remarquent tous et n'en tirent donc profit consciemment pour défendre leur foi.
La meilleure prophétie, la plus crédible, est souvent celle dont on n'a même pas eu conscience qu'elle se réalisait sur le moment .
Alors, comment expliquer que l'AT soit de façon aussi évidente l'histoire d'une famille, d'Abraham à Jésus.
Vous imaginez la somme de hasard nécessaire pour qu'une promesse faite à un vieille homme, 1943 ans avant Jésus, puisse être accompagnée de toutes les traces de ce que deviendra cette lignée généalogique sans qu'aucun des maillons ne soit perdu ou inconnu.
Imaginez la hauteur du défi.
Car c'est bien beau d'écrire une telle promesse, mais ensuite, sur 1943 années, il faut suivre la famille, il faut des écrivains pour relayer la nouvelle, il faut qu'on ne perde pas la lignée de vue, il faut même qu'elle ne disparaisse pas. De plus, on voit mal cette lignée ne plus croire en YHWH, le Dieu de cette promesse .
Si on trouvait à la pelle, dans le monde, des généalogies qui remontent aussi loin, avec l'histoire extrêmement précise de beaucoup de leurs maillons, on pourrait arguer que c'est normal, mais là, ce n'est pas le cas.
C'est déjà miraculeux que cette généalogie ait été accompagnée par de nombreux écrivains qui ignorent pour la plupart que le bonhomme ou la femme dont ils expliquent la vie sont des maillons importants de cette lignée.
D'autant qu'il était déjà rarissime que l'on écrive à l'époque, mais savoir qu'en plus on écrivait, en l'ignorant, sur la même famille, c'est quasiment miraculeux.
Et n'oublions pas qu'écrire c'est déjà extraordinaire dans ces conditions là, mais que ces livres n'aient pas disparus au cours d'une époque très mouvementée ou l'incendie était l'arme de prédilection des conquérants, c'est miraculeux.
Michée a prophétisé sur Jésus , de façon extrêmement précise.
- Et toi, ô Bethléem Éfrata, celle qui est trop petite pour être parmi les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui sera chef en Israël, dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours d’autrefois
Michée, évidemment, comme tout l'AT, a été écrit bien avant la naissance de Jésus. Les chrétiens n'ont donc pas pu écrire ce texte rétrospectivement. Michée indique lui-même l'époque de la rédaction de ce livre : à l’époque de Jotam, d’Achaz et d’Ézéchias
Ce texte fait état d'un village, un tout petit village, qui doit voir naître un individu qui sera chef en Israël.
On pourrait arguer qu'il pourrait ne s'agir que d'un homme un peu plus puissant que les autres, mais le texte ajoute un détail : son origine remonte aux temps anciens.
Ce renseignement emporte tout le débat car ce texte se présente bien comme une prophétie, écrite au VIIe siècle avant notre ère et qui présente l'individu en question, le chef, comme antérieur même à la date de la réalisation de la prophétie. Il ne peut donc s'agir d'un simple humain. Cette prophétie est donc messianique.
Nous sommes, à l'époque de Michée, à la veille de la destruction totale des villes et villages d'Israël par Nebucadnezar, roi de Babylone. Pendant 70 ans, la question se posera vraiment, pour les juifs, de savoir si Jérusalem serait reconstruite.
Imaginez donc ce village, ce hameau de Bethléem Éfrata.
Ce qui caractérise souvent le prophétisme hébreu, c'est l'improbabilité de ses annonces. Dire que Bethléem Éfrata accueillera un jour le Messie, la veille de la destruction totale du royaume de Juda , c'est accumuler contre cette prophétie toutes les improbabilités possibles.
Qui mettrait aujourd'hui un Kcopec pour croire que dans quelques siècles, un petit village de 20 maisons en Afghanistan, verra naitre son futur président de la république.
Si vous comprenez cet exemple, vous savez contre quoi se heurtait le prophétisme messianique.
J'ajoute un détail. Pour quelle raison Michée a t'il besoin de citer Bethléem Éfrata comme cela, au milieu d'un texte qui ne l'attend pas, qui n'a pas besoin de ce détail pour être compris, au contraire même car ce verset est complètement hors sujet avec le contexte.
Psaume22
- Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (...) Ne reste pas loin de moi, car le malheur est proche et je n’ai personne d’autre pour me secourir. (...) Ils ouvrent la bouche toute grande contre moi, comme un lion rugissant qui déchire sa proie. Je suis répandu comme de l’eau ; tous mes os sont démis. Mon cœur est devenu comme de la cire ; il fond au-dedans de moi. Ma force s’est desséchée comme un tesson de poterie ; ma langue colle à mes gencives ; tu me fais descendre dans la poussière de la mort. Car des chiens m’entourent ; comme une bande de malfaiteurs ils se rapprochent de moi, comme un lion ils s’attaquent à mes mains et à mes pieds. Je peux compter tous mes os.
Ils me regardent et me fixent des yeux. Ils se partagent mes vêtements et tirent au sort mes habits. Mais toi, ô Jéhovah, ne reste pas loin ! Tu es ma force ; viens vite à mon secours
Ce Psaume est de David. Ecrit environ 1000 ans avant Jésus. Or David n'a pas connu cette expérience.
On connaît bien sa vie et, si elle a été mouvementée, il n'a jamais pu dire à Dieu qu'il l'avait abandonné à ce triste sort.
Evidemment, si vous connaissez l'histoire de Jésus, vous reconnaissez beaucoup de détails qui l'ont concerné.
- 1) Ce qu'il dit en mourant.
2) L'hostilité de ceux qui entouraient le lieu du supplice.
3) Ses mains et ses pieds torturés par la mise sur le poteau.
4) Ses vêtements tirés au sort.
5) La préservation de tous ses os.
6) Sa foi en Dieu jusqu'au bout.
7) Les sensations physiques de son agonie.
Nous apprenons également une caractéristique du prophétisme messianique.
En effet, s'il annonce que le Messie attendu sera un jour un monarque qui dominera la terre pour toujours, ce prophétisme énonce cependant que ce descendant d'Abraham subira une mort horrible lors de sa première intervention sur la terre.
Daniel, autre prophète avait émis la même prophétie plus de 5 siècles avant Jésus : Daniel 9.
- Tu dois savoir et comprendre que, depuis l’ordre de rétablir et de rebâtir Jérusalem jusqu’au Messie, le Guide, il y aura 7 semaines, et aussi 62 semaines. Elle sera rétablie et rebâtie, avec une place publique et un fossé, mais ce sera dans une période de détresse. « Et après les 62 semaines, le Messie sera retranché, avec rien pour lui-même.
Je reviendrais sur Daniel plus tard. Je vous propose Esaie 53.
- Qui a eu foi dans ce qu’il a entendu de nous ? Et le bras de Jéhovah, à qui a-t-il été révélé ? Il s’élèvera comme une jeune pousse devant lui, comme une racine qui sort d’une terre desséchée. Son aspect ne sera ni majestueux ni splendide ; et son apparence ne nous attirera pas à lui. Il était méprisé, et les hommes le fuyaient, cet homme qui était destiné aux douleurs et qui connaissait bien la maladie. C’était comme si son visage nous était caché.
Il était méprisé et ne comptait pas à nos yeux. Oui, il s’est chargé de nos maladies et il a porté nos douleurs. Mais nous, nous pensions qu’il était accablé, frappé par Dieu et affligé. Cependant, il a été transpercé pour nos transgressions, il a été écrasé pour nos fautes. Il a subi la punition pour que nous soyons en paix, et grâce à ses blessures, nous avons été guéris.
Comme des brebis, nous avons tous erré, chacun a suivi son propre chemin, et Jéhovah a fait retomber sur lui notre faute à tous. Opprimé, il s’est laissé affliger et il n’a pas ouvert la bouche.
Comme un mouton mené à l’abattage, comme une brebis qui reste silencieuse devant ses tondeurs, il n’a pas ouvert la bouche. Il a été enlevé à cause de l’oppression et d’un jugement injuste.
Qui donc s’intéressera aux détails de sa génération ? Car il a été retranché du pays des vivants. Il a été frappé à cause de la transgression de mon peuple. Et bien qu’il n’ait rien fait de mal, bien qu’il n’y ait pas eu de tromperie dans sa bouche, il a reçu une tombe près des méchants ; à sa mort, il a été enterré avec les riches.
Mais c’était la volonté de Jéhovah de l’écraser, et il a permis qu’il souffre. Si tu présentes sa vie en sacrifice de réparation,
il verra sa descendance, il prolongera ses jours, et par son intermédiaire la volonté de Jéhovah s’accomplira. Après avoir tant souffert, il sera comblé par ce qu’il verra. Par le moyen de sa connaissance, mon serviteur, oui le juste, fera que beaucoup seront tenus pour justes et il portera leurs fautes. C’est pourquoi je lui attribuerai une part parmi la multitude, et il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il a répandu sa vie jusqu’à la mort et qu’il a été compté parmi les transgresseurs ; il a porté les péchés de beaucoup et il a intercédé en faveur des transgresseurs.
Ce texte est certe long mais, franchement (je parle ici à ceux qui savent encore ce que veut dire être franc) nous avons l'impression de lire un texte écrit au premier siècle. Or nous sommes 8 siècles avant JC .
Voici les détails que nous pouvons trouver dans ce texte .
- 1) Jésus sera un homme simple, issu d'une famille modeste.
2) Il sera détesté par beaucoup.
3) Il sera destiné à mourir pour les autres.
4) Lui-même n'aura commis aucune faute.
5)Il sera tué et enterré dans la tombe d'un riche.
6) C'est Dieu qui aura voulu sa mort.
7) La volonté de Dieu se fera par son intermédiaire.
8) Beaucoup seront considérés comme justes grâce à son sacrifice.
9) Il sera récompensé pour son obéissance en devenant un puissant.
10) Il ressuscitera.
11) Il ne répondra pas aux insultes.
12) Il a été transpercé.
13) Ses disciples ont erré à sa mort
C'est là où le prophétisme hébreu est remarquable, il ne va pas dans le sens logique d'une entreprise humaine qui, elle, construirait à son héros un avenir immédiatement radieux et glorieux.
Ici, le Messie attendu, car il s'agit bien du Messie, doit d'abord venir et, apparemment, subir un échec cuisant : une mort de paria, abandonné de tous, dans le déshonneur, la honte, tel un malfaiteur de la pire espèce.
Pour la logique humaine on pourrait se dire : tout cela pour ça..
Voici donc écrit, dans l'AT, des siècles avant que Jésus ne l'apprenne à ses disciples, l'histoire d'un homme choisi par Dieu pour une mission qui fera de lui un Roi, dominant toute la terre, et qui pourtant, à son apparition, va être rejeté par le peuple qui devait l'accueillir. L'idée même de sa résurrection et de sa future parousie apparaît de façon subliminale dans ces textes car comment dominer toutes les nations quand on est mis à mort immédiatement. Il lui faudrait donc ressusciter pour revenir ensuite dominer la terre.
Je vais aborder maintenant une spectaculaire prophétie que Daniel a reçu de Jéhovah.
Elle se trouve au chapitre 9 de son livre :
- « Une période de 70 semaines a été fixée pour ton peuple et pour ta ville sainte, afin de mettre un terme à la transgression, de supprimer le péché, de pardonner la faute, d’instaurer une justice éternelle, de sceller la vision et la prophétie, et d’oindre le Saint des Saints.
Tu dois savoir et comprendre que, depuis l’ordre de rétablir et de rebâtir Jérusalem jusqu’au Messie, le Guide, il y aura 7 semaines, et aussi 62 semaines. Elle sera rétablie et rebâtie, avec une place publique et un fossé, mais ce sera dans une période de détresse. « Et après les 62 semaines, le Messie sera retranché, avec rien pour lui-même.
« Et l’armée d’un guide qui arrive détruira la ville et le lieu saint. Et sa fin viendra par l’inondation. Et jusqu’à la fin, il y aura la guerre ; ce qui est décidé, ce sont des dévastations. « Et il maintiendra l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine ; et à la moitié de la semaine, il fera cesser les sacrifices et les offrandes.
« Et sur l’aile des choses répugnantes, il y aura celui qui cause la dévastation ; et jusqu’à ce qu’il y ait extermination, ce qui a été décidé sera déversé aussi sur celui qui est dévasté. »
Résumons et simplifions ce texte sans le dénaturer.
Un total de 70 semaines, soit 490 jours a été décidé pour le peuple d'Israël et sa ville sainte. Le but : supprimer le péché et oindre le Saint des Saints.
7 semaines + 62 semaines, soit 69 semaines ou 483 jours séparent la date du décret ordonnant la reconstruction de Jérusalem de l'apparition du Messie. Après la fin des 483 jours, Messie sera mis à mort sans rien avoir obtenu de concret.
La ville ira vers une nouvelle destruction alors que l'alliance entre Dieu et cette nation durera encore 7 jours, la 70ème semaine du calcul total.
Il est donc nécessaire de connaître la date du fameux décret qui permet la lecture de cette prophétie.
C'est là que nous trouvons une nouvelle preuve du caractère exceptionnel de la bible car Daniel ne donne pas le moyen de connaître cette date puisqu'il l'ignore. Cette date est encore future quand Daniel écrit . Nous sommes donc en présence d'une prophétie qui a besoin qu'un autre écrivain biblique, totalement différent de Daniel vienne apporter la clé indispensable à son déchiffrement.
Cela suppose donc beaucoup de choses. Que Daniel ait écrit une prophétie sans même pouvoir la comprendre et qu'un autre écrivain biblique apporte un renseignement sans même savoir qu'il était la clé de compréhension de ce qu'un autre que lui avait écrit.
Voici donc la clé : Néhémie 2
- Au mois de nisan, dans la 20e année du règne du roi Artaxerxès (...) : « Si cela paraît bon au roi, et si moi, ton serviteur, j’ai ta faveur, envoie-moi en Juda, dans la ville où mes ancêtres sont enterrés, pour que je la reconstruise. » Le roi, à côté de qui la reine était assise, m’a demandé : « Combien de temps durera ton voyage, et quand reviendras-tu ? » Le roi a bien voulu me laisser partir, et je lui ai indiqué combien de temps j’allais être absent
Deux écrivains pour une seule prophétie et aucun d'entre eux n'était capable de la comprendre.
Alors à quelle année correspond la 20ème année du roi Artaxerxés ? Les historiens retiennent deux dates possibles pour cette 20ème année: -445 ou -455 .
Prenons donc l'hypothèse -455. La prophétie a parlé de 483 jours jusqu'au Messie ce qui ferait 1 année et 4 mois pour que le Messie apparaisse. Or, aucun Messie n'apparaît en -453 ou -452.
Alors, serait ce un échec ? Tentons une dernière approche et mettons 1 jour pour une année. Cela donnerait 483 années à déduire de -455. Cela nous amène à l'an 29; (attention il n'y a pas d'année 0)
Lisons donc Luc 3.
- Dans la 15e année du règne de Tibère César (...) Or, quand tout le peuple eut été baptisé, Jésus aussi fut baptisé. Pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit et l’esprit saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix venant du ciel dit : « Tu es mon Fils, le bien-aimé ; tu as mon approbation.
La voix de Dieu se fait entendre pour indiquer qu'il le choisissait pour la mission. Il devient le Messie, officiellement, ce jour là soit en l'année (14+15 ) 29 de notre ère, 483 années et donc 69 semaines d'années après l'ordre d'Artaxerxés de rebâtir Jérusalem.
Le texte de Daniel indiquait qu'après la 69ème semaine, le Messie serait retranché et il l'est effectivement en l'an 33 soit donc "après" la semaine 69 et non pas "à la fin" de cette semaine.
Il nous reste la 70ème dont Daniel indiquait qu'à sa moitié le sacrifice et l'offrande cesseraient.
Ainsi, 3 années et demi plus tard, en 33 de notre ère, il ne serait plus nécessaire de pratiquer des sacrifices et des offrandes à Dieu.
Or ces procédures n'avaient qu'un seul but : obtenir le pardon des péchés.
On comprend donc la raison de la fin de ces services opérés dans le temple en 33 puisque Jésus a donné sa vie définitivement cette année là pour les péchés et ansi les anciens rites de la loi de Moise sont devenus inutiles.
Reste la "fin de l'alliance" à la fin de la 70ème semaine, soit en 36 de notre ère. Les témoins de Jéhovah pensent que la baptême et l'onction de l'esprit du premier non israélite, Corneille, un romain, scelle la fin de l'alliance qui offrait à l'Israelite l'exclusivité de la relation avec Dieu.
A partir de Corneille, les non juifs peuvent devenir chrétiens, et ils seront nombreux.
Avouez que c'est quand même assez bluffant cette précision dans la prophétie. Remarquez aussi que pour Daniel aussi, comme pour Esaïe, le Messie va d'abord venir pour mourir...
Depuis l'Eden, Dieu a prévu qu'une postérité viendrait régler définitivement le sort des hommes et de Satan, soit en les bénissant, soit en les éliminant.
Il va choisir Abraham, puis Isaac, Jacob, Juda, David pour porter cette descendance.
Il indique que cette descendance régnera sur la terre mais qu'auparavant, dans une première venue, elle donnera sa vie en portant sur elle la condamnation qui pèse sur tous les hommes à cause de leurs péchés.
Il va même jusqu'à donner le moyen de connaître en quelle année cette descendance recevra l'onction qui fera d'elle le messie attendu.
Le risque de cette prophétie : qu'aucun individu ne se lève au moment annoncé. L'avantage : une authentification de l'individu quasi certaine surtout s'il est bien légitimement un descendant de David et donc d'Abraham et s'il réalise les très nombreuses prophéties assez précises comme celle d'Esaïe 53 que nous avons étudiée.
a suivre..