Page 4 sur 4

Re: Vos livres du moment, vos livres préférés

Posté : 26 oct.25, 20:45
par InfoHay1915
Image ## Image ## Image
# Journal de déportation (25Feb. 2010) par Yervant Odian + Yervand Otyan
# Préface par Krikor Beledian

Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : " Yervant Odian est-il là ? ". Dès lors, l'implacable organisation génocidaire turque va l'entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes arméniens, bien que se considérant presque comme un " privilégié ", en raison de son statut d'écrivain reconnu. Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d'horreur devant les situations d'humiliation, les impitoyables persécutions que subissent les déportés et, pour finir, les exécutions et l'extermination, un rare instinct de survie préserve Yervant Odian.

L'écrivain satirique et journaliste, survivant à ces " années maudites ", ce cauchemar, revient à Istanbul en 1918 au terme d'un long voyage en enfer et retrouve sa table de rédacteur. Aussitôt, il s'attache à consigner ses souvenirs témoignant ainsi au nom de tous ces anonymes disparus, et il sera l'un des rares écrivains arméniens à s'y consacrer au lendemain du génocide. De ce travail de mémoire résulte un récit à la fois distancié, précis et dépouillé, pour surtout " être fidèle à la réalité, n'altérer en rien les faits, n'en exagérer aucun ". Une forme de " poétique de la simplicité ".

# ÉDITIONS PARENTHÈSES
# 24858

Re: Vos livres du moment, vos livres préférés

Posté : 28 oct.25, 06:34
par InfoHay1915
Image . Jours de cendres à Istanbul, Berdjouhi. Récit traduit de l'arménien par Armen Barseghian.

En une nuit, six cents intellectuels arméniens sont arrêtés dans tous les quartiers de la cosmopolite Istanbul. Cette rafle du 24 avril marque le début du génocide de 1915.

La jeune Berdjouhi est l’une de ces épouses qui attendront en vain le retour des déportés. Elle devra vivre seule dans la grande capitale ottomane, devenue hostile.

Le récit débute le jour où son mari, le militant Sarkis Barseghian, est emmené. Suivent alors cinq années de solitude où Berdjouhi va lutter contre le désespoir, surmonter ses peurs et organiser son quotidien. Elle milite avec les autres femmes et participe notamment à la recherche des enfants arméniens enlevés par les dignitaires turcs.

Ce texte constitue un véritable document sur une période dont on ne retient souvent que les aspects purement événementiels. Ici, le témoignage le plus fidèlement autobiographique se nourrit d’un travail de la mémoire : plus de vingt ans après, Berdjouhi ne se lasse pas de raconter, esquissée dans tous les modes possibles, son histoire d’amour dont une narration strictement documentaire n’aurait pas su dire la saturation de douleur et de passion. Les « jours calcinés » de toute une vie commencent ici, à Istanbul, dans les quartiers de pêcheurs, dans les parcs, dans les grandes demeures, dans les hammams, dans un paysage de rives, au sein de ces nombreuses communautés qui ont vécu longtemps leur identité et qui font l’épaisseur historique de la ville.

ÉDITIONS PARENTHÈSES / Marseille