Puisque la figure de "Satan" est mise en avant, il y a un personnage qui peut y faire aussi penser du coté bouddhique, il s'appelle "Mara". C'est le "démon de la mort". Celui qui tire sa puissance du "samsara", qui a intérêt que les êtres y restent prisonnier. Donc qui voit d'un très mauvais oeil tout être qui entreprend une quête spirituelle de libération. Mara tentera Siddharta Gautama au pied de l'Arbre de la Bodhi la nuit de l'Eveil, de différentes façon. Il cherchera à faire peur à Siddharta, puis le tentera avec les plaisirs de la chair, enfin sournoisement il fera semblant d'admettre son échec et proposera à Siddharta de devenir son dieu à lui, Mara. Evidemment Siddharta restera indifférent à ces pièges grossiers. Mara niera aussi que Siddharta ai atteint le but, ce quoi Siddharta répondra en touchant le sol pour prendre la Terre a témoin, et celle ci témoignera en faveur de Siddharta en tremblant.
Mara fera alors demi-tour, vaincu. Mais il continuera a cherché à tourmenté le Bouddha et ses disciples, surtout vers la fin de la vie du Bouddha. Mara prenait des aspects divers et tentait de faire échouer des disciples hommes ou femmes quand ils étaient isolés, à l'écart. Sitôt que le disciple en question comprenait a qui il avait a faire, Mara, démasqué, s'enfuyait. C'est pourquoi je trouve très important de déjà savoir reconnaître le "mal" avant tout. Comment ne pas y céder si l'on est déjà pas capable de le reconnaître quand il est présent. On peut considérer Mara (ou Satan) comme des êtres a part entière, ou plutôt comme des manifestations de nos propres mauvais penchant, et donc des phénomènes qui n'existent pas vraiment en soi mais a qui nous donnons vie sitôt que nous cédons à nos mauvais instincts.
L'existence de Satan est un des arguments de la Théodicée qui permet de dédouaner "Dieu" de tout mal. C'est un argument réfutable.
Citation wiki - théodicée :
L'argument satanique
Dans cette vision développée par des mythes anciens tournant autour du christianisme et d'interprétations tardives des chapitres 2 et 3 de la Genèse, Dieu veut le bien de l'homme. La révolte de Satan, créé par Dieu, est à l'origine de tout le mal dans l'être humain.
Quant aux catastrophes naturelles (tremblement de terre), aux maladies (sida, cancer, peste…), à la mort, elles sont dues au fait que la Nature a été laissée à elle-même à partir du premier péché humain commis sous l'instigation de Satan : la Nature est maudite à cause de toi.
« Il dit à l'homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre : Tu n'en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs. »
— Gn 3:17-18 (Louis Segond)
Utilisant sa liberté d'action pour rejeter les ordres donnés par Dieu sur son comportement dans la Création, le premier homme se retrouve mortel et seul au sein d'une nature laissée à elle-même. L'homme doit alors faire appel à Dieu pour lutter contre les maux moraux, existentiels et naturels qu'il a introduit en lui et dans la nature par sa désobéissance.
Réfutation de l'argument satanique
La réfutation considère cet argument comme contradictoire avec la notion d'un dieu créateur de tout : si Dieu a tout créé, il a aussi créé Satan. Cause ultime de tout, il est aussi la cause ultime du mal.
(À cette réfutation les tenants de l'argument satanique en opposent une autre : Dieu a créé Lucifer, le « porteur de lumière ». Et c'est Lucifer qui est devenu volontairement le diable, « celui qui divise ». Dieu l'a créé en lui donnant par amour, à la fois toute liberté d'agir et toute science de la conséquence de ses actes (« porteur de la Lumière »). Dieu n'est donc pas selon eux, la cause ultime du mal mais c'est Lucifer qui, faisant naître le mal, crée une division dans la Création en se séparant de Dieu, source de tout amour.
Et personnellement je propose de contrer ce second argument car si "Dieu" sait tout, y compris dont l'avenir, il savait que Lucifer allait se révolter et nuire aux hommes, mais il quand même créé Lucifer et l'a laissé agir. Donc "Dieu" est soit non-omniscient, soit "Lucifer" est un mal nécessaire (donc Dieu n'est pas omnipotent, sinon il aurait trouver un moyen de permettre à l'homme d'exister sans le "mal", soit "Dieu" n'est ni bon ni mauvais, il pense en terme de nécessité, d'utilité et non de bien et de mal).
En comparaison le Zoroastrisme a résolu le problème, le dilemme en assumant le "mal nécessaire". Ahura Mazda le dieu suprême de Zoroastre a en dessous de lui 2 puissances, une qui pousse l'homme vers le bien l'autre vers le mal, mais les 2 sont nécessaire à la marche du monde et l'homme est libre de choisir l'une ou l'autre et d'être responsable des conséquences pour lui même.
La théologie zoroastrienne a probablement influencé le Judaïsme lors de sa formation quand la Perse a libéré les Israélites de Babylone et les a aider à reconstruire leur Temple. La Perses est en général bien vue dans l'Ancien Testament, pas Babylone.
Ajouté 15 heures 4 minutes 2 secondes après :
Arké a écrit : ↑22 oct.20, 01:59
Oui il vaut mieux en rester là.
Je vous suggère de lire le texte que j'ai posté sur la violence épistémique.
Et d'essayer de faire preuve
d'empathie : la capacité à se mettre à la place de l'autre.
Ce n'est plus une question de respect ou non d'un code religieux mais d'humanité.
L'expression d'un point de vue non-croyant peut vous apparaître insupportable.
Mais dites vous bien que, si vous étiez à ma place, dans ma peau, mon coeur, ma tête, et que vous lisiez les propos que vous m'avez tenu... vous verriez les choses différemment.
Vous vous demandiez ardemment pourquoi j'avais cessé de croire à une époque ?
Cela tient en 2 mots : sentiment d'avoir été trahi (trahison) et souffrance qui en découle (souffrance).
Et il fallait quelqu'un pour réparer les dégâts.
On m'a vendu pendant plus de 30 ans un être suprême bienveillant à mon égard, uniquement d'amour, ou j'étais moi seul responsable du mal. Et j'ai commencé a faire des études d'histoire, religieuse, à l'ICP : l'institut catholique de paris. Et la première années, UV (unité de valeur) sur la naissance du christianisme, du point de vue de l'histoire, et non plus de la foi. C'est là que les choses ont commencé à se fissurer. Car il y avait un sacré faussé entre la catéchèse et l'histoire de l'Eglise.
Et il a fallut environ 15 ans pour que l'accumulation de fissure fasse s'écrouler tout l'édifice définitivement. J'avais une foi très simple, puérile, enfantine, et j'ai pris conscience qu'on avait menti à cet enfant. Pas vraiment de manière consciente non (prêtre, professeur de cathéchèses, enseignants, étaient tous sincères je crois), mais tout de même. J'aurais pu virer à l’athéisme rageur, hostile et destructeur. Heureusement les circonstances ont voulu que je tombe sur un sage, 2 en fait, un contemporain et un ancien, qui m'a dissuader de verser là dedans.
Un enfant qu'on a trahi, surtout sur quelque chose d'aussi crucial que la religion, n'oubli pas. Il a bien fallut combler un vide. Immense.
Et si vous n'êtes pas capable de comprendre pourquoi il ne m'est plus possible de croire (je ne vous ai donné que la dimension affective, pas tous les raisonnement logiques et preuves archéologiques) et pourquoi il me faut beaucoup de patience, de maîtrise de moi, pour supporter vos propos (
tout comme l'inverse est sans doute vrai), si vous n'êtes pas capable de comprendre la souffrance de cet enfant d'autrefois qui a grandit et n'a pas oublié, si vous n'êtes pas capable de respecter cela et d'y penser la prochaine fois que vous voudrez m'écrire (si vous en avez envie un jour), alors c'est bien triste.