a écrit :Homère a utilisé un raisonnement argumenté auquel tu n'as pas répondu il me semble !?
Benfils,
Philippes préfère orienter la discussion sur un terrain ou il se sent plus à l'aise et plus fort (c'est juste une illusion) et éviter les évidences scripturaires.
Je rappelle également l'importance de souligner l'extrême fragilité de l'enchaînement critique "nom divin lu dans des copies de la LXX => nom divin écrit dans les textes du NT". Toute la théorie de la Watch repose sur cette enchainement spéculatif et sans fondement. La question n'est pas de savoir ce que les auteurs du NT ont pu lire, mais ce qu'ils ont écrit: elle relève donc de l'attestation manuscrite et de l'analyse littéraire et rhétorique du NT lui-même. A mon avis, c'est bien parce que la WT n'a aucune chance sur ce terrain qu'elle parle tant de la Septante...
Nous pouvons toujours douter de ce que les auteurs du Nouveau Testament ont lu dans tel ou tel texte biblique (et de la façon dont ils prononçaient ce qu'ils y lisaient), mais il n'y a aucun doute, comme nous l'allons voir, sur ce qu'ils ont écrit.
a écrit :Seulement voilà, en ce qui concerne l'AT de -50 où on constate la forme IAO et celui de +350 où on lui préfère Kurios, il y a justement le texte du NT qui circulait dépourvu du tétragramme et qui venait donc enfoncer le clou de la non-prononciation du tétragramme.
Il est intéressant de noter que IAO ce n'est plus le tétragramme, ce terme souligne que déjà à dans certaines régions hellénophones le tétragramme ne se prononce plus ou pas. Petit rappel, IAÔ est une leçon attestée une seule fois à Qoumrân dans un fragment grec du Lévitique LXX (
forme égyptienne du nom correspondant au trigramme yhw d'Eléphantine plutôt qu'au tétragramme palestinien) , qui témoigne d'un fait dont on a maintenant la preuve matérielle et directe, à savoir que certains manuscrits de différentes "recensions" de la Septante ont d'autres équivalents graphiques du "nom divin" que la traduction-substitution kurios: tétragramme en hébreu "carré" ou en paléo-hébreu, assimilation aux lettres grecques ressemblantes qui aboutit malencontreusement à la prononciation PIPI, abréviations diverses, une fois (attestée, donc une fois au moins) vraie transcription en IAÔ.
On ne parle toujours que de l'écriture (pas de la prononciation, SAUF pour IAÔ -- et PIPI !) des textes grecs de l'ANCIEN TESTAMENT. Pour passer de là au NOUVEAU TESTAMENT qui est une toute autre collection de tout autres textes, produits (les textes, puis la collection) par de tout autres "milieux", il faut sauter par-dessus plusieurs abîmes successifs. ("Même pas peur !" répond, en substance, la Watch.)
Un point auquel Philippes et les TdJ n'ont JAMAIS répondu, à propos du NT, je me demande si la Watchtower s'est jamais prononcée clairement sur la (ou les) FORME(S) du "nom divin" qu'elle suppose avoir été employée(s) dans les "manuscrits originaux". La question est d'importance pour sa théorie -- à l'exception peut-être de Matthieu qu'elle présume hébreu à l'origine -- car OU BIEN
1) il s'agit d'une forme illisible et imprononçable pour un lecteur grec, ce qui ruine sa doctrine d'un nom effectivement lu et prononcé, OU BIEN
2) il s'agit d'une transcription lisible et prononçable en grec, et Iaô (forme égyptienne du nom correspondant au trigramme yhw d'Eléphantine plutôt qu'au tétragramme palestinien) est alors l'unique candidat documenté à ce stade -- SI du moins on prend au mot son argumentation qui veut que ce soit par (les citations de, les allusions à ou les imitations de) la Septante (égyptienne également !) que le "nom divin" se serait retrouvé dans le NT. Dès lors, quitte à "transcrire" (sans texte réel), pourquoi ne pas transcrire Iaô ?
Aurais-je une réponse ... J'en doute
