Tymophil a écrit :
Je ne comprends plus... Le zéro a une forme, car c'est un concept, mais pas le silence. Pourquoi ce traitement de faveur ? Le silence n'est-il pas un concept ? Pourquoi n'a-t-il pas de forme de ce seul fait comme zéro ?
Le silence recouvre une réalité, pas le zéro. Le zéro n’est qu’un concept. En fait, le concept « silence » est une forme mentale effectivement, mais le silence, lui, n’a pas de forme, à moins que tu ne lui en connaisses une.
Le silence dans la nature, je sais que je peux en trouver. Par contre, je n’ai jamais trouvé un zéro en me baladant en montagne.
Tymophil a écrit :Donc dieu n'existe pas, il se contente d'être, sans exister, ce qui ne l'empêche nullement d'être.
Pourriez-vous juste nous indiquer la distinction entre être et exister…
L’existence renvoie au monde physique et seulement au monde physique ; l’existence nécessite d’être distinguable, c’est donc le propre des formes.
Etre, c’est quelque chose qui est au-delà de l’existence, sans forme, donc non distinguable, et non circonscrit au monde physique.
Pour illustrer ce paradoxe, je vous dirai que si vous n’aviez jamais connu le bruit, vous n’auriez pas conscience du silence, vous ne sauriez pas ce que c’est et il ne serait pas pour vous. Le silence n’existe pas, et pourtant il est.
De toute façon, c’est de l’ordre de la subtilité rhétorique, ça n’a pas grande importance, à part en doctorat de philosophie. C’est la même différence qu’entre réalité et réel.
Tymophil a écrit :On peut voir l'espace, on peut le conceptualiser, on peut le mesurer. Il est aussi réel que n'importe quelle autre expérience.
L’espace est réel, ça oui. Mais imaginez-vous tel un point de conscience dans l’espace vide, sans absolument aucun objet (c’est une expérience de pensée bien-sûr). Comment pouvez-vous imaginer la notion de distance ou de déplacement dans ces conditions ?
Il faut au moins deux points de référence pour que la notion d’espace s’actualise, faute de quoi il n’y a plus de distance possible, plus de déplacement possible : même si vous vous déplacez, vous êtes toujours au même endroit.
En conceptualisant l’espace, le vide, vous en faites un objet et vous passez complètement à côté.
Tymophil a écrit :Quand nous mangeons, quand nous souffrons, nous faisons des expériences qui font intervenir la notion d'espace.
Je ne vois pas vraiment à quoi vous faites référence, mais il est vrai que rien ne pourrait exister sans l’espace, et pourtant l’espace n’est rien.
Tymophil a écrit :Si votre maître spirituel réduit la notion d'espace au noir du ciel nocturne, il est mal avisé d'en tirer la conclusion que le noir représente un rien. Il semble bien que le vide a une masse, et pas du tout négligeable de surcroît. S'il ne voit rien, c'est qu'il est dénué de toute culture et de toute imagination.
C’est normal, c’est un parfait imbécile, comme Jean Staune.
Quant à la masse du vide, c’est une idée pour le moins intéressante. Donc en fait, le vide… n’est pas vraiment vide. C’est pratique ça.
J’espère au moins que vous ne parlez pas là de la matière noire et de l’énergie noire, parce que sinon il va falloir que j’édite un best-seller de vos gaffes.
Tymophil a écrit :
Et vous trouvez que la théorie des biologistes sur la conscience comme résultat d'interactions complexes à l'intérieur du cerveau est risible ? Relisez votre phrase.
Premièrement, à l’inverse de votre délicate habitude, je ne qualifie pas les hypothèses avec lesquelles je ne suis pas d’accord de « risibles », d’ « absurdes », de « grotesques », de « pitoyables » etc. Je vous laisse avec plaisir ces élégants procédés.
Deuxièmement, devenir conscient de l’espace signifie ne plus porter attention aux objets pour focaliser son attention sur l’espace vide qui les entoure et qui leur permet d’être. C’est un exercice courant en méditation qui permet d’accéder au vide mental, mais je crois avoir compris qu’il y a certaines choses que vous refusez d’envisager.
Ce n’est pas moi qui vais chercher à vous convaincre, je citais un maître spirituel uniquement à titre d’exemple pour vous montrer à quoi cela peut ressembler. Votre réaction allergique ne me concerne pas vraiment.
Tymophil a écrit :Que signifie avoir une affinité avec l'espace ? Le vide mental est impossible (comme je vous l'ai déjà indiqué, un vide mental empêcherait celui qui en serait victime de sortir de cet état)
Avoir une affinité avec l’espace (ce qui est une façon de parler) signifie dans ce contexte que l’espace, le vide, est notre nature, et que nous le reconnaissons comme tel lorsque nous commençons une démarche intérieure méditative.
Quant au vide mental, l’ayant moi-même expérimenté, je vous laisse là aussi croire ce que vous voulez. Je ne pense pas que renier par automatisme 2000 ans de traditions ésotériques sans rien y comprendre du tout soit la plus objective des attitudes, mais c’est le chemin que vous avez choisi d’emprunter et personne ne peut rien y faire.
Tymophil a écrit :
Ce n'est ni simple, ni profond. C'est une phrase qui n'a simplement aucun sens. Vous accolez des mots fortement polysémiques, sortis de lexiques qui ne se recouvrent pas complètement. Comme souvent avec les croyants, on nous sert comme profondes des pensées que sont des patchworks qui n'ont aucun sens, mais une forte puissance d'évocation, grâce d'ailleurs à leur manque de sens.
Je vous propose de démontez votre petite machine.
Regardons exactement ce que vous avez écrit : Quand vous êtes conscient de l’espace, vous n’êtes pas vraiment conscient de quoi que ce soit sauf de la conscience elle-même.
Cela signifie que l'espace est exactement identifiable à la conscience elle-même. En effet, quand je suis conscient de l'espace, je suis conscient de l'espace (tautologie). Mais vous indiquez que cela est strictement identique à être conscient de la conscience elle-même. En effet, je suis alors conscient de la conscience elle-même et de rien d'autre. Donc, l'objet de ma conscience est l'espace, qui est parfaitement identique à la conscience elle-même.
Je ne sais pas ce que vous vouliez dire, mais si l'on cherche précisément la signification de votre phrase, on ne peut aboutir qu'à cette conclusion.
L’espace est l’équivalent extérieur de la conscience, de même que les objets dans le monde sont l’équivalent extérieur des pensées, qui sont les « objets » intérieurs, les formes mentales.
Le fait de focaliser l’attention sur l’espace extérieur permet à la conscience de prendre conscience d’elle-même. Dans l’état dit « normal », nous n’avons conscience que de nos pensées. Prendre conscience de la conscience, c’est cela le vide mental, et c’est un état de profonde sérénité. C’est la prise de conscience de l’être qui existe derrière le penseur. Le penseur compulsif ne peut pas sentir cela, car ses pensées font trop de bruit. Cette pratique permet de reprendre contact avec ce que nous sommes : la conscience.
Tymophil a écrit :Puis, vous ajoutez : de l’espace intérieur de la conscience. La phrase devient un peu lourde et laisse, malheureusement, place à l'interprétation. La plus probable est que la conscience est identique à l'espace intérieur de la conscience. Ce qui paraît assez peu probable à première vue, mais il faudrait savoir de quoi vous parlez effectivement...
Pourriez-vous juste me rappeler ce qu'est l'espace intérieur de la conscience ?
L’espace intérieur de la conscience, c’est la conscience. C’est une image. Comment pouvez-vous envisager la moindre pensée, la moindre perception, sans conscience pour percevoir ? De même que l’espace permet aux objets d’exister, la conscience permet aux pensées d’exister, ainsi qu’à toutes nos expériences, toutes nos émotions, toutes nos sensations.
Rien n’existerait pour nous sans la conscience qui nous permet de percevoir. Ce serait le néant.
Tymophil a écrit :
Puis-je suggérer que quand on ne voit rien, on ne perçoit aucune image. Si je regarde le ciel nocturne, je perçois les étoiles et les ténèbres qui les entourent.
Oui, quand on ne voit rien, on ne perçoit aucune image… donc il n’y a aucun objet extérieur sur lequel la conscience peut se focaliser. En général, les gens vont focaliser automatiquement leur attention sur leurs pensées dans ce cas-là.
Mais si au lieu de ça nous essayons de focaliser la conscience sur l’espace, sur le rien donc, alors le flot des pensées commence à se tarir (mais il faut pour cela maintenir intensément notre attention sur l’espace, sur le rien, ce qui demande de la pratique : c’est cela la méditation).
Nous sommes pleinement conscients, mais nous ne sommes pas conscients des objets puisqu’il n’y en a plus (ni objets extérieurs, ni pensées) : il ne reste plus qu’une sensation infinie d’espace qui émerge alors en nous, et nous réalisons que c’est cela que nous sommes. C’est une sensation vertigineuse, incroyable, une sensation de vastitude.
C’est cela l’espace intérieur de la conscience, car lorsque nous faisons cette l’expérience, la sensation que nous expérimentons est une sensation d’espace infini.
Plus tard, lorsque les objets physiques et mentaux refont leur apparition, il est facile de laisser notre attention être accaparée de nouveau par tous ces objets. Mais en utilisant cette pratique consistant à porter attention plutôt à l’espace qu’aux objets, nous pouvons demeurer conscients de l’espace intérieur en arrière-plan de tout ce que nous percevons.
La conscience de l’espace intérieur procure une sérénité infiniment profonde qui change notre vie. Le monde des objets perd de son importance, car nous réalisons le côté éphémère et fugace de toute forme, alors que l’infinité de l’espace intérieur procure une paix immuable indépendante des contingences extérieures. Il n’y a plus de désirs, plus de peurs, plus d’attentes, plus d’insatisfaction ; il n’y a plus que la paix, la quiétude.
Tymophil a écrit :
Le silence est donc toujours quiétude... En êtes-vous bien sûr ? Vous n'avez sans doute pas d'enfant... Parce que je peux vous dire d'expérience qu'un bébé qui ne fait aucun bruit dans son sommeil c'est, pour le père, le sommet de l'angoisse.
On ne parle pas de la même chose : évidemment, si le moteur de ma voiture devient silencieux d’un coup alors que je suis à cent km/h sur l’autoroute, je vais me dire qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
Mais ici il s’agit de mettre en regard le bruit et le silence : un environnement silencieux est plus propice à la quiétude qu’un environnement bruyant, c’est tout ce que ça veut dire.
Vous prenez un malin plaisir à vouloir donner tort sans prêter attention à ce que l’on vous dit ; n’allez pas trop loin faute de quoi ce dialogue va se transformer en dialogue de sourds. Affectionnez-vous les dialogues de sourds et les débats biaisés ?
Tymophil a écrit :De plus, l'oreille trouve plus à entendre que votre conscience n'en perçoit. Et cette partie qui n'émerge pas à votre conscience n’est pas synonyme de quiétude.
C’est une question d’attention : si l’attention est focalisée en permanence sur le bruit et les objets, elle ne perçoit pas le silence qui entoure chaque bruit, les hiatus entre les syllabes et les sons plus subtils.
Par contre s’il n’y a aucun son dans l’environnement, l’oreille ne perçoit rien.
Tymophil a écrit :
Je n'y comprends rien...
Faites un effort, c’est une phrase écrite en français.
Tymophil a écrit :Je vais partir de l'hypothèse que vous parlez d'un individu, de ses sens et de sa conscience. Ce que semble dire votre phrase est que :
1. Ses sens peuvent ne rien percevoir.
Oui
Tymophil a écrit :2. Dans le cas où l'ensemble de ses sens ne perçoivent rien, une conscience supplémentaire entre en action (la conscience sans forme)
Non, ce n’est pas une « conscience supplémentaire ». Il n’y a qu’une conscience, mais on pourrait dire que l’écran de la conscience est plus ou moins ouvert en fonction des gens et des situations.
En temps normal, la conscience n’a pas conscience d’elle-même ; elle est tellement accaparée par les formes (physiques et mentales) qu’elle n’a plus conscience d’elle-même.
Donc, lorsque plus rien ne stimule les sens, la conscience devient consciente d’elle-même. C’est aussi simple que ça.
Tymophil a écrit :3. Cette conscience sans forme a toujours été en action, mais son action permet généralement toute perception et toute expérience pour cet individu, quand cela cesse (plus de perception), elle peut faire autre chose et doter l'individu d'une conscience sans forme prête à faire autre chose.
Pas du tout. La conscience et la conscience sans forme, c’est la même chose : la conscience EST sans forme.
Ensuite, il y a ce que l’on peut appeler l’ « écran » de la conscience, c’est-à-dire ce vers quoi elle se focalise. C’est l’attention.
« La conscience sans forme qui se trouve derrière toutes les perceptions et qui rend toute perception et toute expérience possible… » Cette expression indique ce que je rappelais plus haut : sans conscience, aucune pensée, aucune perception par les sens n’est possible. C’est tellement évident que c’en est presque une tautologie.
« … n’est plus masquée par la forme » Lorsque l’attention n’est plus portée sur les formes (pour cause d’absence de forme à percevoir), l’attention se porte naturellement sur la conscience : la conscience devient consciente d’elle-même.
Tymophil a écrit :C’est en effet une hypothèse qui mérite d’être testée…
En effet, il ne tient qu’à vous de mettre en pratique cela.
Tymophil a écrit :
Voilà encore une expérience qui vaut le coup qu'on la teste. J'ai déjà vécu des moments semblables quand aux conditions initiales, mais n’ai jamais perçu la quiétude sans forme…
C’est normal, c’est parce que vous ne portiez pas attention au silence et à l’espace comme indiqué dans la phrase. Comme tout le monde, vous portiez attention aux forme, pas au sans forme.
Tymophil a écrit :
Ne répondez pas à ma place s'il vous plaît...
Pourquoi, ce n’est pas ça ?
Tymophil a écrit :Le cerveau est le siège de la conscience pour le neurologues. Je me range à leur expertise.
Quels neurologues ? Il y a quasiment autant de théories de la conscience que de neurobiologistes !
Tymophil a écrit :Les preuves ? Un cerveau altéré a une conscience altérée. De nombreuses pathologies liées à des troubles de la conscience sont parfaitement expliquées par des lésions ou des malformations au niveau du cerveau.
C’est cela que vous appelez une preuve ? Si je casse des composants de ma radio, la musique sera altérée. Et pourtant la radio ne produit pas la musique, elle ne fait que la capter.
Je vous prie de bien vouloir répondre à cette question, parce que dans l’hypothèse dualiste (défendue par des neurobiologistes de plus en plus nombreux, et Nobélisés pour certains, dont je pourrais vous citer les noms) où le cerveau serait le récepteur de la conscience (comme une radio), le fait d’altérer le cerveau altère aussi la conscience. Votre preuve ne départage pas du tout le monisme et le dualisme.
Je vous l’avais d’ailleurs déjà fait remarquer, mais comme vous êtes si pressé de me contredire, vous ne lisez même pas ce que je vous écris.
Tymophil a écrit :On peut, en agissant sur le cerveau (drogues par exemple), changer la conscience qu'on a de soi et de son environnement. Un ami s'est ainsi retrouvé au bord de son œil. Il avait abusé de substances qui font rire. Il est encore plus matérialiste que moi et n'a jamais prétendu qu'il avait effectivement réussi à sortir de son corps, il est parfaitement conscient que son cerveau avait produit cette hallucination.
Même remarque que précédemment.
Tymophil a écrit :Les IRM permettent de cartographier certains états de conscience.
Ce n’est pas exact de le dire comme cela : les IRM permettent d’observer (et de cartographier) les différentes zones du cerveau qui s’activent en fonction des états de conscience, ce qui n’est pas la même chose.
Tymophil a écrit :
Je fais confiance à des experts qui ont à affronter leurs pairs et les autres sciences pour la validation de leurs résultats. J’avoue que votre maître spirituel m’apparaît comme moins convaincant.
Quels experts ? Noms, citations et source des citations svp, parce qu’en matière d’ « experts » de la conscience, toutes les tendances sont représentées en neurobiologie.
Tymophil a écrit :
Je n'ai jamais dit que j'étais arrivé par hasard dans cet univers. Il serait stupide de penser que je suis arrivé dans l'univers.
Vous aimez jouer sur les mots vous, hein ?
Tymophil a écrit :Je suis simplement le produit de l'accouplement de deux êtres humains. Je suis de ce fait doté d'un système nerveux central qui fait que j'ai la conscience de moi. Je suis né à un moment de l'histoire humaine où nous sommes capables de construire des théories efficaces sur le réel. C'est tout.
Pareil pour moi. Et alors ?
Tymophil a écrit :Il n'y pas de chance là-dedans.
Un peu quand même : sur les milliards de spermatozoïdes de votre père, il suffisait qu’un autre féconde l’ovule de votre mère et paf !... ce n’était pas vous qui arriviez au monde, ce qui nous fait quand même une chance sur quelques milliards…
Tymophil a écrit :Le hasard joue constamment dans nos modélisations du réel et elle sont efficaces. La mécanique quantique et la théorie de l’évolution utilisent toutes deux des probabilités et elles sont efficaces. Point !
Et alors ? Je crois que vous confondez probabilité et hasard : une probabilité de un sur deux, ce n’est pas tout à fait le même genre de hasard qu’une probabilité de un sur 10^60…
Tymophil a écrit :Pour ce qui est de la frustration, je suis moi aussi frustré. Mes différentes réponses ont été plombées par des problèmes de balise, et j'en ai simplement eu assez.
Ah, c’est sûr que si vous préférez que l’on vous fasse les réponses que vous voulez entendre, il suffit de demander.
Au fait, juste par curiosité, qu’est-ce qu’un « problèmes de balise » ?
Tymophil a écrit :J'ai essayé de découper mon énorme réponse en plusieurs petits messages, mais au deuxième tronçon, j’ai jeté l’éponge…
Vous avez bien fait, vous étiez mal embarqué.
Tymophil a écrit :
Parce que la conscience sans forme, c’est plus clair que le surnaturel ?
Vous pouvez enlever « sans forme » si cela ne vous paraît pas clair, ce sera plus simple et ça revient au même.
Tymophil a écrit :
Personnellement, je ne vois même pas l'intérêt de la question. Les physiciens constatent que ce sont les valeurs qu'ils observent et/ou qui permettent de faire des prédictions correctes, point.
C’est normal, c’est un terrain très glissant pour le matérialisme.
Je vais vous le dire l’intérêt de la question : grâce à l’informatique mon cher, nous pouvons modéliser des univers et leur évolution depuis le big bang en modifiant ces valeurs.
Or qu’observe-t-on ?
On observe que pour une variation infime (de moins de un pour un million) de N’IMPORTE LAQUELLE de ces valeurs, les univers obtenus par la modélisation sont stériles, c’est-à-dire que la vie n’aurait JAMAIS pu y apparaître pour diverses raisons (au mieux parce que les étoiles consument leur noyau nucléaire en quelques années et donc s’éteignent beaucoup trop vite pour que la vie ait le temps d’apparaître, mais surtout dans l’immense majorité des cas parce que pas le moindre atome ne peut se former, donc évidemment pas non plus d’étoiles, ni de planètes, ni rien : juste une soupe de particules).
Nous sommes donc en fait dans le seul univers, sur des milliards de milliards de milliards de milliards d’univers possibles, qui puisse accueillir la vie, grâce à ce que Hubert Reeves appelle le « réglage fin » de ses loi (« Dernières nouvelles du cosmos », H. Reeves).
Ce constat s’appelle le principe anthropique cher ami, et il est peut-être l’argument contre le matérialisme le plus destructeur, dont comme par hasard aucun athée ne veut entendre parler.