J'm'interroge a écrit :Une logique sensée ne peut être que binaire, cela dit il faut d'après moi trois domaines de vérités et d'erreurs pour qu'elle s'applique à l'ensemble du réel abordé à travers le langage.
Et
- "Ce que l'on ne peut pas dire, il vaut mieux le taire."
- -----------> C'est ma position mystique, la même que Wittgenstein.
JPG a écrit :Chez-moi, il y a plusieurs logique; la logique du fou, la logique du saint, la logique de l'idiot, la logique du commerçant, ... Et bien d'autres, entre celle-ci la logique binaire et la logique de la justice.
Et elles ne sont logiques, quand elles sont logiques, que parce qu'elles se basent sur une logique binaire. Mais ce que tu décris là comme "des logiques" ne le sont que par abus de langage. Autrement dit : tu fais d'une expression commune, un semblant d'argument.
JPG a écrit :La logique binaire est de loin, la moins fiable, parce que cette logique, pour s'établir en autorité a besoin que nous fassions abstraction du vivant en nous. C'est une logique de mort.
La logique c'est (je vois que tu ne sais pas de quoi je parle...) ce qui fait qu'un raisonnement tenu est consistant, autrement dit : non contradictoire. C'est ce qui fait qu'un raisonnement est possible autrement dit. Or, la logique dont je parle c'est la logique propositionnelle, autrement dit celle qui s'applique à toute pensée cohérente de nature discursive. Une proposition langagière (qui fait sens) est ou vraie ou fausse ou encore indécidable. Ce problème de l'indécidabilité de tout système logique provenant d'une incomplétude axiomatique irréductible, l'indécidabilité d'une propostion pouvant donc être résolue dans un cadre axiomatique plus étendu, il n'y a dans tous les cas que deux valeurs de vérité possibles : Vrai ou Faux, c'est-à-dire : consistant ou non-consistant. La logique binaire n'est donc pas la moins fiable, mais la seule qui soit une base cohérente pour toutes les autres si elles peuvent être apprélées "logiques". Le vivant physique obéit aux lois de la nécessité naturelle. Le vivant subjectif quant à lui, n'est pas toujours logique. En effet, ça ce saurait s'il l'était, car dans ce cas nul ne commettrait d'erreur, ce qui évidemment n'est pas le cas, tu en conviendras.
JPG a écrit :En esprit, c'est le Très Saint qui fait référence pour une conduite cohérente; c'est à dire "une conduite qui tend vers la préservation de la vie". Il ne suffit pas de savoir pour préserver la vie; ...
Le "Très Saint"... Ne serait-ce pas un peu fou ce que tu racontes là ? Penses-tu que ceux qui croient agir selon le Saint-Esprit sont toujours des sages dans leur initiatives et actes, et ne se trompent pas ?
JPG a écrit :...croire ce que nous savons est essentiel et y ajouter la foi permet de le mettre en pratique afin de vivre plus longtemps.
Quand on sait quelque chose, il n'y a pas besoin de le croire, puisqu'on le sait. Tu confonds croire et savoir comme beaucoup...
JPG a écrit :De cette réflexion découle que je ne pourrai plus parler de "logique" en parlant de ce qui est vivant. Ce mot découlant directement d'une science morte qui veut prétendre à la vie.
La folie c'est sûr, aide à continuer à vivre... C'est bien connu en psychiatrie.
Essaye de rejeter la logique, casse ton ordinateur et sors nu dans la rue en attendant que les anges te nourrissent.... On va voir combien de temps tu tiendras comme ça.
JPG a écrit :Ceci précisé, maintenant je peux constater notre vue divergente de ce sujet, je parle du fait de croire et sans faire de lien avec les croyances. La croyance chez-moi est l'ensemble de ce que nous croyons; je crois tous ce que j'ai vécue, je crois les conclusions de ce que j'ai expérimenté, je crois ce que j'ai étudié, je crois que tous ce que je sais peut être utile à moi-même ou à d'autres. Cette croyance me fait avancé pour mon bien et vers l'autre, pour voir si je pouvais lui être utile d'une certaine manière.
Ce que tu as vécu, c'est pareil, tu n'as pas à le croire, cela t'appartient.
Tes conclusions par contre, si tu n'es pas logique, peuvent être complètement fausses, même si tu y crois dur comme fer.
Quand à savoir si ta croyance est utile aux autres en vrai.. Là, le seul fait de le croire n'en t'en donne pas l'assurance.
J'm'interroge a écrit :Tu mets un peu tout dans ce mot je vois..
Pour moi croire n'est pas la même chose que ressentir, se souvenir, inférer, connaître, adhérer, se fier, avoir foi, penser, supposer, avoir l'inpression de, s'attendre à, espérer...
JPG a écrit :Non, je ne met rien dans ce mot, seulement je ne crains pas de croire que ce que je pratique au quotidien sera bénéfique, et pour moi, et pour mon entourage. Si je ne le croyais, je ne ferais rien.
Si tu t'intéresses vraiment au bien d'autrui, réfléchir au bien fondé de tes actions et comportement est bien plus adéquat que de simplement croire faire leur bien alors que tu ne fais peut-être au fond, sans forcément le savoir toi-même, que ce qui t'arrange et qui au final pourrait même s'avérer leur être tout-à-fait nuisible ainsi qu'à toi-même.
JPG a écrit :L'eau coule des montagnes au fond du creux de la vallée et se forme le lac. De la même manière, nous accumulons une multitude de connaissance glané à droite, à gauche, ici, là; c'est cela qui forme le lac de notre savoir.
Et là tu dis "Savoir"... N'accumules-tu que des connaissances ?
Comment le sais-tu que ce sont des connaissances, puisque tu confonds croire et savoir ?
JPG a écrit :Moi, j'ai décidé de croire ce que je sais et chaque fois que j'y puise pour l'utilisé avec les conseilles de l'intelligence et de la sagesse, j'y trouve satisfaction et bénéfice. C'est aussi une démonstration au quotidien de ce que je crois.
Non, ce n'est pas une démonstration de ce qui serait un savoir, c'est une confirmation de ce que tu crois.
Et je te le répète : ce qu'on sait, on le sait, donc il n'y a pas besoin d'y croire. Par définition l'on choisit de croire ce que l'on ne sait pas, pas ce que l'on sait. L'on ne peut douter que de croyances, pas de vérités démontrées dans leur cadre de validité.
JPG a écrit :Par exemple : je crois que si je fais tel chose de tel manière, j'aurai tel résultat; si cela réussi, je suis satisfait de l'avoir crue, si non, j'ai crue à tord, qu'à ce moment je pouvais faire ainsi. Car, rien me dit que dans un autre temps en un autre endroit, cela ne réussisse. Autre exemple, si je ne crois que je puisse mourir, immanquablement, je ferai une action qui me causera la mort. C'est la science du vivant; très différente des sciences mortes.
Ce dont tu parles ici n'a rien d'une science l'ami, c'est ce que l'on appelle le biais de confirmation. Tu crois un truc, tu vois dans les faits une confirmation de ta croyance ce qui te la fait passer à tort pour un savoir. En science, sache que l'on cherche aussi à réfuter là thèse inverse, ce que les croyants ne font pas quant à leurs croyances. Le souci c'est que certaines croyances sont absolument irréfutables, ce qui fait que le biais exposé fonctionne à plein, donnant une illusion de certitude.
JPG a écrit :Si croire ce que je sais m'effrayais, je serais condamné à toujours répéter les mêmes expériences pour me confirmé que ce que je sais est bien réel, non? Alors, croire me libère d'une obligation de toujours me prouver que ce que je sais est tel que je l'ai sus.
Je ne vois pas trop de quoi tu parles là...
Mais croire c'est pour ceux qui ne se creusent pas la tête, c'est bien connu ça.
J'm'interroge a écrit :Tu dis "peut-être", ce n'est donc pas certain ?
Cela dit, l'on apprend de ses erreurs..
[ J'ajoute que l’on peut réfléchir sur les Ecritures, s’en inspirer, s’en nourrir, en être édifié, sans qu’il soit utile de croire dans ce qui n’est au fond que des histoires à méditer. ]
JPG a écrit :Nous ne pouvons affirmer que tous apprennent de leur erreur et la science que j'étudie permet l'espérance, de sorte qu'il est permit d'ouvrir la porte à la possibilité que quelqu'un se corrige d'un comportement malsain. Donc, non, ce n'est pas certain.
Encore une fois : ce n'est pas une science l'ami ! Et espérer ce n'est pas croire mais vouloir, rien à voir.
JPG a écrit :Lorsque tu décide de refusé de croire un témoignage; qu'as-tu à perdre du temps à l'entendre ou le lire? Je n'ai pas beaucoup de temps à perdre avec des choses que je crois inutiles.
Je ne crois jamais sur parole, mais j'écoute, m'intéresse à ce qui est dit. Je réfléchis dessus et me pose des questions. Croire n'apporte vraiment rien de plus que de la confusion mentale.
JPG a écrit :J'ai dis ce que j'avais à dire. Si quelqu'un fait une sottise, cela ne fait pas de tout son être un idiot. Les mots ont une définition, et une phrase a sa définition de la manière qu'elle est formulée, ce n'est pas qu'une question de perception. Dire : "tu es un idiot" n'est pas la même chose que dire : "cette action de ta part est idiote".
Mais si tu ne le reconnais pas, cela fait bien de toi au moins un idiot sur ce point non ?
JPG a écrit :... après s'être approché c'est avec l'aide du jugement que nous pouvons décider si le bâton convient plus que l'intelligence et la sagesse.
Quel jugement ? Selon quelle logique ? La sagesse, tu la connais ?
J'm'interroge a écrit :Bien justement, en croyant tu te remplis la tête de fausses certitudes.
Faire le vide c'est entre autre se débarasser de toutes ses croyances, on peut commencer par là.
Et on y perd rien, si ce ne sont que des illusions de verités.
JPG a écrit :Force est de constater ta croyance; soit que tout ce qui est crû est forcément faux. Je comprends un peu mieux ton raisonnement et ta peur de croire ce que tu sais possible mais invérifiable par la logique binaire.
Je ne crois en rien donc tu constates mal. Et non, je ne pose pas que toute croyance est nécessairement fausse.
Une croyance c'est une proposition dont on affirme la vérité ou l'erreur sans vraiment savoir si elle est vraie au fausse. Une croyance ce n'est donc ni plus ni moins qu'une fausse certitude.
--------> Cela ne remet pas en question la vérité ou l'erreur objective de la proposition. C'est juste que je n'ai pas de raison de me positionner sur ce qui n'est pas fondé.
Et enfin, si je ne crois pas ce n'est aucunement par peur. Si je choisis de ne pas croire ce que je ne sais pas, c'est uniquement parce que je n'ai pas les éléments nécessaires pour le fondé et le constituer en savoir.
