Crisdean a écrit :
Plus subtil que çà, ces termes ont été crées pour formaliser une méthode d'analyse du comportement humain. On parle de stimulii électrochimiques dans des parties de cerveaux parfois bien connues qui sont la cause d'un comportement. Le fait de les conceptualiser pour déterminer, entre autre si c'est volontaire ou pas, réfléchi ou pas, ne change rien à cette réalité
Inti a écrit :Mais là tu croises deux sciences. L'éthologie humaine et la neurobiologie. Le psycho affectif et le psychophysiologique. L'un étudie le corps et ses mécanismes et l'autre" l'âme "( au sens du sentiment d'être). Évidemment qu'on peut associer la métaphysique à tout ce qui de l'ordre du sentiment, psycho affectif et surtout du psycho ( méta) physiologique. Même le mot métaphysique malgré toute sa connotation " vaporeuse" décrit une réalité...humaine: soit "je suis" ou "je pense que je suis" pour les spiritualistes.
Parce qu'elles sont liées. On a une science matérialiste qui permet (ou permettrait) de "fixer" les concepts éthologiques et psychanalytiques dans la réalité physique qui est la seule que nous pouvons partager.
La métaphysique pure, c'est de la masturbation intellectuelle sans ce lien et une excuse pour justifier toutes formes d'affirmations.
Attention, je ne fais pas de procès à la métaphysique, mais à son exploitation.
Le problème, avec des termes comme l"'âme", c'est qu'il n'est pas compris ou utiliser de la même manière par tous. Certains adhèrent à ta définition, d'autres y voient un objet réel, autonome.
Valable pour Dieu, amour, bien, mal, vérité etc...
Et on finit par mélanger tout. Et à créer des frontières, des bornes où il n'y en a pas, ainsi que des liens inexistants.
Les concepts sont très utiles, nécessaires même, mais ils doivent être parfaitement définis pour qu'on puisse en parler, sinon ca devient nimp.
C'est pour cela que certains ne bittent rien à l'évolution.
Crisdean a écrit :La métaphysique est un champ de la connaissance, axée sur les concepts et l'idéel. Et tel qu'elle est formalisée, elle est criticable voire contestable, dans le sens où elle n'a pas de substance, ce qui ne permet pas de distinguer ce qui est réel ou pas
Inti a écrit : Pour moi la métaphysique ce n'est que le monde physique une fois filtré et interprétée. Notre culture philosophique et scientifique. C'est pourquoi on la pense comme tu dis " sans substance" mais réelle puisque en final c'est la connaissance ou une connaissance du réel.
Une description du réel.
Seulement si on comprend bien qu'un concept reste un concept. Une création séma pour désigner une abstraction.
L'évolution, par exemple, n'existe pas en tant qu'objet. C'est un principe abstrait. Mais ce principe est lié avec des phénomènes observables et tangibles.
Ce que je demande, ce sont des liens clairs entre ces concepts et notre réalité.
Crisdean a écrit :Le résultat c'est qu'on a trop souvent tendance à mélanger, ou à attribuer, à tort, je trouve, la métaphysique avec tout : théologie dans le cas de Dieu, ou, comme nous l'avons fait, avec la psychanalyse.
Inti a écrit : C'est que tous ces aspects parlent et passent par le même lieu, la conscience.
On voit bien ici la difficulté de communication quand on parle de concept. Ca illustre mon propos
La conscience n'est pas un lieu. Ce n'est pas un objet. Par contre, on a un objet dans lequel se passe des phénomènes physiques dont certains sont définis comme conscients etc...
Crisdean a écrit :Évidemment qu'avec la psychanalyse, qui est plus ou moins aimée et reconnue, le religieux a dû céder une partie de son fief ou copyright sur le phénomène de la conscience et son contenu ... La psyché et dieu c'est quand même un peu relié.

La psychanalyse a rendu triviaux et prosaïques des phénomènes jusqu'alors mystérieux.