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1. Tu affirmes :
« Les ajustements fins montrent que de petites variations rendraient l’univers impossible. »
Réponse :
Non. Ce que montrent les travaux cités dans la littérature (Rees, Tegmark, Hogan, Susskind) n’est pas une impossibilité, mais une sensibilité de modèles.
Tu confonds :
– sensibilité paramétrique (scientifique)
avec
– réglage intentionnel ou improbable (interprétation théologique).
La physique ne démontre aucun
« impossible ». Elle montre seulement : si tu changes tel paramètre dans tel modèle, la structure change. Rien de plus.
2. Tu affirmes :
« Il faut prendre la mesure de l’impossible pour comprendre pourquoi l’univers existe. »
Réponse :
Tu déclares « impossible » ce que tu ne peux même pas évaluer. Tu ne connais :
– ni l’espace des possibles,
– ni la distribution des possibles,
– ni si les constantes sont vraiment libres.
Dire qu’un univers différent serait
« impossible » est un abus de langage. La cosmologie reconnaît explicitement que ces probabilités sont inaccessibles (Ellis 2011, McCoy 2015).
3. Tu affirmes :
« La probabilité d’un univers comme le nôtre est extrêmement faible. »
Réponse :
C’est mathématiquement infondé. Pour calculer une probabilité, il faut un espace d’événements défini. Tu n’en as aucun.
La seule probabilité légitime est triviale :
notre univers existe → sa probabilité réelle est 1.
Tout le reste est spéculation métaphysique vêtue de discours scientifique.
4. Tu affirmes :
« Je me suis demandé ce qui pouvait tout de même expliquer que le monde soit là. La réponse est l’absolu. »
Réponse :
Tu ne réponds pas à la question, tu la rebaptises. L’
« absolu » n’explique rien :
– pas de mécanisme,
– pas de prédiction,
– pas d’intégration dans un modèle,
– pas de paramètres contraignables.
C’est une abstraction. Légitime philosophiquement (et encore...), mais stérile scientifiquement.
5. Tu affirmes :
« Cet absolu n’est pas Dieu, c’est ce qui est, sans début ni fin. »
Réponse :
C’est une entité métaphysique dotée d’attributs
incommensurables : nécessité, éternité, causalité totale, fondement ontologique.
Changer l’étiquette ne change pas la nature de la proposition.
Tu ajoutes une entité incommensurablement plus complexe que le phénomène que tu veux expliquer.
C’est anti-parcimonieux.
6. Tu affirmes :
« Cette vision prend en compte la science, tout en l’intégrant dans une compréhension plus large. »
Réponse :
Non : tu ne prends pas la science en compte.
Tu prends une interprétation théiste du
« fine-tuning » puis tu la plies à un cadre spirituel.
La science ne parle pas de
« réglage », encore moins d’intention, encore moins d’absolu.
Elle décrit des mécanismes.
Les explications naturalistes existantes sont plus sobres et plus cohérentes :
– inflation,
– symétries et brisures,
– paysages de solutions,
– multivers,
– constantes dérivables,
– anthropicité faible.
Elles prolongent la physique ; elles n’ajoutent pas une entité métaphysique totale.
7. Tu affirmes :
« Mon approche est un regard ouvert nourri d’intuitions. »
Réponse :
Très bien comme démarche introspective.
Mais tu présentes ces intuitions comme si elles corrigeaient ou complétaient la cosmologie.
Elles n’en ont pas la capacité.
Elles sont philosophiques (et encore..), pas explicatives.
8. Ce que ta position fait réellement :
Tu pars d’un concept théologique (fine-tuning),
tu lui attribues une portée scientifique qu’il n’a pas,
tu déclares
« impossible » ce qui n’est même pas définissable,
puis tu conclus à un
« absolu ».
C’est une glissade théologico-métaphysique injustifiée, pas un raisonnement.
Conclusion :
À chaque étape où tu crois tirer une nécessité métaphysique à partir d’un constat physique, tu franchis un seuil épistémique non justifié. Les modèles naturalistes — même spéculatifs — sont plus parcimonieux, mieux ancrés dans la physique connue, et n’invoquent aucune entité surnaturelle ou absolue.
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ronronladouceur a écrit :Vous et votre concept de 'Vie' ne comprenez pas ce langage?
Mon concept est clairement défini. Et je ne l'ai pas directement invoqué ici.
Il s'inscrit dans une dialectique métaphysique naturaliste, qui respecte le principe de parcimonie.
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